- Prophylaxie efficace contre les infections urinaires récurrentes chez la femme
Les infections urinaires (IU) font partie des infections bactĂ©riennes les plus frĂ©quentes chez les femmes et constituent un dĂ©fi croissant en raison de la rĂ©sistance antimicrobienne (RAM) croissante. Bien que les antibiotiques constituent un traitement efficace, ils sont associĂ©s Ă des risques tels que le dĂ©veloppement d’une rĂ©sistance, des effets secondaires et des perturbations du microbiome. C’est pourquoi les stratĂ©gies de prĂ©vention non antibiotiques pour les IU non compliquĂ©es et rĂ©currentes chez les femmes non enceintes font l’objet d’une attention croissante. L’article met en lumière le contexte Ă©pidĂ©miologique, les facteurs de risque Ă diffĂ©rentes Ă©tapes de la vie ainsi que les aspects du diagnostic diffĂ©rentiel, et prĂ©sente des mesures non antibiotiques fondĂ©es sur des preuves, telles que les changements du comportement, l’œstrogĂ©nothĂ©rapie locale ou les phytothĂ©rapies.
Urinary tract infections (UTIs) are among the most common bacterial infections in women and represent a growing challenge due to increasing antimicrobial resistance (AMR). Although antibiotics are an effective therapy, they are associated with risks such as development of resistance, side effects and disruption of the microbiome. Therefore, non-antibiotic prevention strategies for non-complicated, recurrent UTIs in non-pregnant women are increasingly coming into focus. The article highlights the epidemiological background, risk factors in different life stages as well as differential diagnostic aspects and presents evidence-based non-antibiotic measures such as behavioral changes, local estrogen therapy or phytotherapeutics.
Keywords: Infections urinaires, prophylaxie non antibiotique, résistances antimicrobiennes, microbiome urogénital
«Il est impossible pour un Ăªtre humain d’apprendre ce qu’il croit dĂ©jĂ  savoir.»
Épictète, philosophe grec (env. 50–138 apr. J.-C.)
Introduction
Les antibiotiques sont efficaces tant dans le traitement des infections urinaires (IU) aiguës que dans la prophylaxie des IU récurrentes. Cependant, compte tenu de l’augmentation de la résistance aux antimicrobiens (RAM) et des complications qui y sont associées, des traitements alternatifs efficaces et une prophylaxie non antibiotique sont nécessaires. Dans cet article, nous nous intéresserons, dans la lignée de la pensée d’Épictète, aux approches préventives alternatives efficaces et non antibiotiques actuellement disponibles en Suisse pour les femmes non enceintes souffrant d’infections urinaires récurrentes non compliquées. Nous apportons ainsi une contribution importante à la prévention de la résistance aux antibiotiques.
Définition
Une infection urinaire est une infection du tractus urogĂ©nital prĂ©sentant les symptĂ´mes typiques d’une cystite, tels que dys-urie, envie frĂ©quente d’uriner, pollakiurie, douleur sus-pubienne ou hĂ©maturie. Dans le cas d’une infection ascendante telle que la pyĂ©lonĂ©phrite, s’ajoutent des douleurs aux flancs, de la fièvre, des nausĂ©es ou des vomissements. La pyurie et une culture d’urine positive avec dĂ©tection d’un uropathogène spĂ©cifique sont dĂ©terminantes pour le diagnostic. Une IU est considĂ©rĂ©e comme compliquĂ©e en cas d’anomalies anatomiques ou fonctionnelles, de cathĂ©tĂ©risme permanent, de grossesse ou de transplantation rĂ©nale. Les IU rĂ©currentes sont au moins 2 infections en 6 mois ou au moins 3 en 12 mois. Une nouvelle infection par le mĂªme agent pathogène dans les deux semaines suivant la fin du traitement est en revanche considĂ©rĂ©e comme une rechute. Les symptĂ´mes d’une vessie hyperactive idiopathique ou d’un syndrome de douleur vĂ©sical ressemblent parfois Ă ceux d’une infection urinaire, ce dont il faut tenir compte en l’absence d’amĂ©lioration malgrĂ© la prise d’antibiotiques et une analyse d’urine normale.
Épidémiologie
Les infections urinaires comptent parmi les infections bactĂ©riennes les plus frĂ©quentes dans le monde et les plus frĂ©quentes chez les femmes: une femme sur deux souffre d’une infection urinaire au cours de sa vie et une sur quatre en souffre plusieurs fois (1). La première recrudescence coĂ¯ncide avec le dĂ©but de l’activitĂ© sexuelle, les suivantes sont liĂ©es Ă la grossesse et Ă la mĂ©nopause. 20 % de tous les antibiotiques utilisĂ©s dans la pratique clinique quotidienne sont prescrits pour traiter des infections urinaires (2, 3). Les IU aiguĂ«s et rĂ©currentes peuvent ainsi Ăªtre traitĂ©es efficacement lorsque les traitements non antibiotiques Ă©chouent (4–7). Ă€ l’échelle mondiale, l’un des plus grands dĂ©fis mĂ©dicaux est toutefois l’augmentation de la rĂ©sistance aux antimicrobiens (RAM) (Fig. 1) avec des agents pathogènes multirĂ©sistants et, par consĂ©quent, une augmentation substantielle de la morbiditĂ© et de la mortalitĂ© (8). Cette question prĂ©occupe Ă©galement l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) (https://www.who.int/fr/health-topics/antimicrobial-resistance). La RAM est dĂ©sormais l’une des causes de dĂ©cès les plus frĂ©quentes dans le monde, dĂ©passant le VIH/SIDA ou le paludisme. En 2019, une Ă©tude a estimĂ© que la RAM avait directement causĂ© 1.27 million de dĂ©cès et jouĂ© un rĂ´le dans 4.95 millions d’autres (9). Il est donc urgent de trouver de nouveaux antibiotiques, mais les nouvelles autorisations sont rares.
Résistance aux antimicrobiens
Ce n’est que depuis peu qu’un nouvel antibiotique, la gĂ©potidacin (autorisĂ© par la FDA le 25 mars 2025), est disponible pour le traitement des infections urinaires non compliquĂ©es et de la gonorrhĂ©e (10). Son double mĂ©canisme d’action inhibe l’ADN-gyrase bactĂ©rienne et la topoisomĂ©rase IV, ce qui pourrait rĂ©duire le dĂ©veloppement de rĂ©sistances. Reste Ă voir si cela fonctionnera in vivo. La vie trouve toujours un chemin – et les bactĂ©ries aussi. Investir ou non dans de nouveaux antibiotiques est avant tout une dĂ©cision Ă©conomique. Mais une utilisation rationnelle permet de rĂ©duire la RAM et de protĂ©ger nos systèmes de santĂ© (11). C’est pourquoi le Conseil fĂ©dĂ©ral a lancĂ© le 26 juin 2024 le plan d’action « One Health » dans le cadre de sa « stratĂ©gie AntibiorĂ©sistance » (StAR) 2024–2027 (12). L’objectif est le renforcement de mesures efficaces et de mettre en Å“uvre la StAR Ă l’aide de mesures contraignantes, innovantes et durables, en collaboration avec les offices fĂ©dĂ©raux de la santĂ© publique, de la sĂ©curitĂ© alimentaire et des affaires vĂ©tĂ©rinaires, de l’agriculture et de l’environnement, ainsi qu’avec les cantons et d’autres acteurs. Dès lors, des mesures prĂ©ventives contre les infections urinaires sont utiles pour rĂ©duire la consommation d’antibiotiques et le dĂ©veloppement de rĂ©sistances. En outre, l’utilisation d’antibiotiques est Ă©galement nĂ©faste en raison des effets secondaires suivants: Apparition frĂ©quente de troubles gastro-intestinaux ou de mycoses vaginales, et plus rarement de rĂ©actions allergiques ou, comme dans le cas de la nitrofurantoĂ¯ne, d’une fibrose pulmonaire induite. De plus, l’altĂ©ration du microbiome de la vessie, du vagin et de l’intestin peut augmenter le risque pour de nouvelles IU et d’autres infections, comme p.ex. par Clostridioides difficile (4–7, 10, 13, 14). La fonction rĂ©nale et hĂ©patique des patientes doit Ă©galement Ăªtre considĂ©rĂ©e lors d’un traitement antibiotique, tout comme les interactions possibles avec d’autres mĂ©dicaments, en particulier chez les patientes Ă¢gĂ©es sous polypharmacie. Par ailleurs, l’expĂ©rience montre que la protection antibiotique prend fin Ă la fin du traitement.
Peut-on se passer d’antibiotiques?
Mais quand l’utilisation d’antibiotiques est-elle judicieuse? La dĂ©tection de germes uropathogènes dans la culture d’urine, sans symptĂ´mes d’infection urinaire ( = bactĂ©riurie asymptomatique), ne nĂ©cessite en tout cas pas l’administration d’antibiotiques sauf en cas de grossesse ou d’intervention urologique. MĂªme en cas d’infection urinaire non compliquĂ©e, du moins chez certaines patientes sans antĂ©cĂ©dents de pyĂ©lonĂ©phrite et dont les symptĂ´mes ne durent que depuis 5 jours au maximum, un traitement non antibiotique avec hydratation accrue et anti-inflammatoires non stĂ©roĂ¯diens peut Ăªtre tentĂ© pendant 48 heures, (directive SSI).
Facteurs de risque d’infections urinaires récurrentes
En 2012, un changement de paradigme s’est produit: l’urine n’est pas stĂ©rile, mĂªme chez les femmes en bonne santĂ© (15, 16). Certaines bactĂ©ries E. coli et entĂ©rocoques semblent mĂªme avoir un effet protecteur (17). Donc, si le traitement antibiotique n’est pas toujours efficace et parfois mĂªme contre-productif, des options non antibiotiques deviendraient alors judicieuses. Ainsi, la rĂ©duction des facteurs de risque reprĂ©sente une approche importante. Ceux-ci varient pour les femmes avant et après la mĂ©nopause (Fig. 2). Parmi les facteurs de risque anatomiques, on compte les muqueuses pĂ©riurĂ©trales, l’urètre court et les distances entre son ouverture externe et le vagin et l’anus, ce qui favorise l’exposition aux germes uropathogènes provenant principalement de la flore intestinale et leur remontĂ©e dans les voies urinaires, et donc les IU (18, 19). Plus ces distances sont courtes, plus les rĂ©cidives sont frĂ©quentes. Les facteurs de risque prĂ©mĂ©nopausiques sont principalement les rapports sexuels, l’utilisation de spermicides, un nouveau partenaire sexuel, des antĂ©cĂ©dents d’infections urinaires rĂ©currentes chez la mère, des infections urinaires dans l’enfance et le traitement d’une bactĂ©riurie asymptomatique. Les facteurs de risque post-mĂ©nopausiques sont la colpite atrophique due Ă une carence en Å“strogènes, une cystocèle et un volume rĂ©siduel urinaire augmentĂ© (20). La carence en Å“strogènes et la modification de l’urothĂ©lium qui en rĂ©sulte, avec une altĂ©ration du microbiome urogĂ©nital ou « urobiome », augmentent le risque d’IU (21, 22). Les femmes mĂ©nopausĂ©es souffrant d’infections urinaires rĂ©currentes et prenant quotidiennement des antibiotiques prĂ©sentent un urobiome modifiĂ© avec une augmentation des bactĂ©ries anaĂ©robies par rapport aux femmes sans IU (23). Cependant, ce n’est probablement pas un micro-organisme spĂ©cifique de l’urobiome qui est associĂ© aux infections urinaires rĂ©currentes, mais plutĂ´t un dĂ©sĂ©quilibre et un rapport modifiĂ© entre certaines espèces de lactobacilles et les bactĂ©ries anaĂ©robies. Les antibiotiques ont un effet nĂ©gatif sur le microbiome et augmentent ainsi le risque d’infections urinaires. Les futures stratĂ©gies thĂ©rapeutiques pourraient viser Ă influencer l’urobiome.
Diagnostic
En cas d’infections urinaires récurrentes, un examen gynécolo- gique ou urogynécologique est indiqué. L’examen de base com- prend l’anamnèse (début des infections urinaires, facteurs déclen- chants, comorbidités et facteurs de risque), l’analyse d’urine (bandelettes réactives, sédiment urinaire et culture d’urine avec test de résistance), le status gynécologique (évaluation d’un éventuel prolapsus génital, trophicité des tissus, frottis direct) et la détermination par échographie (US) du résidu urinaire. L’US des voies urinaires sert à exclure des anomalies anatomiques (diverticules urétraux, urolithiase). En cas de facteurs de risque ou d’hématurie indolore, une cystoscopie est indiquée dans l’intervalle. L’examen urodynamique et la mesure du flux urinaire permettent de distinguer une vessie hyperactive, un syndrome douloureux vésical ou une cystite interstitielle.
Options thérapeutiques et prophylactiques
Dans la mesure du possible, les IU aiguĂ«s peuvent se traiter de manière symptomatique et sans antibiotiques dans les premiers jours (24). Jusqu’à 50 % des IU non compliquĂ©es guĂ©rissent ainsi, mais cela prend quelques jours de plus (25, 26). Toutefois, on ne doit pas craindre une infection ascendante: seuls 0.4 Ă 2.6 % des IU non compliquĂ©es non traitĂ©es Ă©voluent vers une pyĂ©lonĂ©phrite (27), qui se manifeste gĂ©nĂ©ralement par de la fièvre ou des douleurs aux flancs. Pour soulager les symptĂ´mes de gĂªne vĂ©sicale et favoriser la guĂ©rison, il est recommandĂ© de boire suffisamment, ce qui favorise l’élimination des bactĂ©ries. En outre, les anti-inflammatoires non stĂ©roĂ¯diens (AINS) tels que l’ibuprofène ou les phytothĂ©rapies peuvent Ă©galement aider (26, 28). En fin de compte, les antibiotiques sont plus efficaces que les AINS dans le traitement des infections urinaires non compliquĂ©es, car ils permettent une meilleure Ă©radication bactĂ©rienne. En cas d’infections urinaires rĂ©currentes, la prophylaxie et l’identification et la rĂ©duction des facteurs de risque sont prioritaires. Une sĂ©lection de mesures prophylactiques fondĂ©es sur des preuves est rĂ©sumĂ©e dans le Tab 1.
PD Dr David Scheiner, 1, 2, 3
PD Dr Daniele Perucchini 1
Dr Olivia Ziviello 1
Dr Rebecca Zachariah 2, 3
Dr Sören Lange 2, 3
Dr Nicole Keller 2, 3, 4
Prof. Dr Cornelia Betschart 2, 3
1 Centre de la vessie de Zurich, Gottfried Keller-Strasse 7, 8001 Zurich
2 Clinique de gynécologie, Hôpital universitaire de Zurich, Frauenklinikstrasse 10, 8091 Zurich
3 Université de Zurich, Rämistrasse 71, 8006 Zurich
4 Gynécologie et obstétrique, Hôpital de Grabs, Spitalstrasse 44, 9472 Grabs
Copyright
Aerzteverlag medinfo AG
Cet article est une traduction de «info@gynäkologie» 04_25.
– Centre de la vessie de Zurich
Gottfried Keller-Strasse 7
8001 Zurich
– Clinique de gynĂ©cologie, HĂ´pital universitaire de Zurich
Frauenklinikstrasse 10
8091 Zurich
– UniversitĂ© de Zurich
Rämistrasse 71
8006 Zurich
Les auteurs n’ont pas dĂ©clarĂ© de conflit d’intĂ©rĂªts en rapport avec cet article.
- Le problème croissant de la rĂ©sistance aux antibiotiques nĂ©cessite l’utilisation et le dĂ©veloppement d’approches alternatives non Âantibiotiques pour la prĂ©vention des infections urinaires rĂ©currentes.
- Les infections récurrentes des voies urinaires sont définies comme au moins deux infections en six mois ou trois en douze mois.
- Les facteurs de risque anatomiques et fonctionnels diffèrent chez
 les femmes pré- et postménopausées. Ils influencent la prédisposition aux infections urinaires ainsi que les mesures thérapeutiques.
- En cas d’infections urinaires aiguĂ«s, on peut d’abord essayer un Âtraitement symptomatique sans antibiotiques.
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la gazette médicale
- Vol. 14
- Ausgabe 5
- September 2025






 
					 
		



