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Au cœur du soin: quelle place pour les robots en gériatrie?

Dans un contexte de vieillissement démographique et de pénurie de personnel soignant, la robotique s’ invite dans les institutions gériatriques comme solution possible pour soutenir le travail du soin. Cet article interroge ce nouveau paradigme à travers le prisme de l’ éthique du care, tel que défini par Joan Tronto. Loin d’ opposer technologie et humanité, il s’ agit de penser les robots non comme substituts, mais comme instruments périphériques potentiels du prendre soin, à condition qu’ ils s’ intègrent dans une dynamique relationnelle et respectueuse de la vulnérabilité des personnes, patients et soignants. Trois exemples concrets (robots interactifs, d’ assistance physique et de réhabilitation) permettent d’ examiner les apports, les limites et les conditions d’ une utilisation éthiquement recevable.



In a context of demographic ageing and a shortage of healthcare staff, robotics is emerging in geriatric institutions as a potential solution to support caregiving work. This article explores this new paradigm through the lens of care ethics, as defined by Joan Tronto. Rather than opposing technology and humanity, it invites us to consider robots not as substitutes, but as potential peripheral tools of care–provided they are integrated into a relational dynamic that respects the vulnerability of both patients and caregivers. Three concrete examples (interactive, physical assistance, and rehabilitation robots) serve to examine the benefits, limitations, and ethical conditions for their use.
Keywords: robotics, geriatric care, care ethics, aging, assistive technologies, care relationship, Tronto, humanity

Introduction

L’ association entre robotique et soins gériatriques suscite d’ emblée un questionnement d’ ordre éthique et anthropologique: quelle place laisser à ces technologies dans des pratiques fondées sur la relation, la temporalité humaine et la reconnaissance de la vulnérabilité? N’ y a-t-il pas un risque réel de glisser vers une logique de substitution, où le robot apparaîtrait comme une réponse fonctionnelle à l’ augmentation des besoins, à la pénurie de personnel ou encore à l’ accroissement du vieillissement? Effectivement, le risque existe dès lors que le soin est envisagé avant tout comme une série d’ actes techniques à optimiser. Une telle approche, bien que compréhensible dans un contexte de pression sur les ressources et les effectifs, réduit le soin à sa dimension opératoire, en négligeant ce qui en constitue la substance: une présence attentive, un geste ajusté, une qualité d’ écoute. C’ est précisément cette épaisseur humaine que les soins gériatriques révèlent avec acuité, dans leur rapport au corps fragilisé, à la temporalité singulière du vieillissement, à l’ altérité parfois silencieuse. Ce sont ces dimensions, irréductiblement relationnelles et sensibles, que le recours technologique ne doit ni effacer, ni standardiser. Ce glissement vers une vision fonctionnelle du soin s’ accompagne d’ un autre danger: celui de réduire la personne soignée à la somme des actes posés sur elle. On entend parfois, dans les discours professionnels, des expressions comme «on a fait Madame X ce matin» ou «il reste à faire Monsieur Y»; formulations apparemment anodines, mais qui traduisent une conception du patient comme objet de procédures. Dans cette logique, le patient devient celui que l’ on “fait”, que l’ on manipule, que l’ on traite, au lieu d’ être celui avec qui, d’ abord et premièrement, on entre en relation, dans une dynamique d’ accompagnement. Or, c’ est précisément cette dynamique, un être humain face à un autre être humain, qui constitue le cœur du soin; une rencontre où l’ humanité du soignant se laisse toucher par celle du patient, dans ce que chacun est, et non seulement dans ce que l’ un peut faire pour l’ autre. Le soin ne se réduit ni à la guérison (cure), ni à l’ exécution de tâches: il s’ inscrit dans un espace relationnel, parfois fragile, mais essentiel, où la présence, l’ écoute et l’ ajustement deviennent des formes d’ engagement éthique (care).

Comment penser l’ introduction des robots?

Peuvent-ils participer à cette dynamique sans la figer ou la dénaturer? Il convient d’ abord de reconnaître qu’ un certain type de robot prolonge, pour ainsi dire, le geste technique ou en affine la précision. C’ est notamment le cas en médecine chirurgicale, où des dispositifs robotiques permettent une précision accrue dans l’ intervention, sans pour autant évacuer la responsabilité humaine. Dans cette logique, le robot n’ est pas un substitut du médecin ou du soignant, mais un outil au service d’ un geste ou d’ un art, au sens aristotélicien du terme, maîtrisé. Or le soin, en particulier dans sa dimension gériatrique, ne se limite pas à l’ efficacité technique: il engage une présence, une relation, une attention à l’ autre dans sa vulnérabilité. Si l’ on accepte que le soin est avant tout une rencontre d’ humanité, alors toute technologie introduite dans cet espace partagé – que l’ on appellera ici le cœur du soin – doit se laisser interroger par cette exigence éthique. Autrement dit, le robot ne peut être accueilli dans le cœur du soin qu’ à la condition de ne pas altérer la qualité du prendre soin (take care); ce mouvement vers l’ autre, irréductiblement humain. Ainsi, l’ enjeu n’ est pas de se méfier absolument de la robotique, mais d’ envisager son intégration à partir du soin, et non l’ inverse. Là où elle soutient, prolonge et accompagne sans se substituer, elle peut avoir une place. Cet article propose d’ ouvrir une réflexion articulée autour d’ une double exigence: penser la technicité comme mise au service du soin, et envisager le soin comme un espace d’ hospitalité pour la technique, à condition que celle-ci reste soumise à une vigilance éthique constante. Dans cette perspective, la robotique en soins gériatriques n’ apparaît pas comme une solution clé en main, mais comme un terrain de questionnement: sur ce que nous appelons « soin » – à partir notamment de la définition du care proposée par Joan Tronto –, sur la manière dont notre société considère la vieillesse, et sur les formes qu’ une cohabitation juste entre humains et technologies peut prendre. Pour explorer ces enjeux, nous nous appuierons sur trois exemples concrets analysés à la lumière du cadre éthique du care.

Vieillissement, assistance et robotique: quels enjeux éthiques pour le soin en gériatrie?

Le vieillissement démographique représente aujourd’ hui un défi majeur pour les sociétés contemporaines ainsi que pour les systèmes de santé. Selon l’ Organisation mondiale de la santé (1), la proportion de personnes âgées de 60 ans et plus passera de 12 % en 2015 à 22 % d’ ici 2050, atteignant environ deux milliards d’ individus dans le monde. Cette évolution n’ épargne pas la Suisse, qui connaît elle aussi un vieillissement marqué de sa population. Ce phénomène s’ accompagne d’ une augmentation de la prévalence des maladies chroniques (polymorbidités), au premier rang desquelles la démence. D’ après Alzheimer Suisse (2), environ 150 000 personnes sont aujourd’ hui concernées par ce trouble sur le territoire national, la majorité étant âgée de 65 à 95 ans. En milieu institutionnel, la réalité est encore plus marquée: près des deux tiers des résidents en EMS souffriraient de troubles cognitifs liés à la démence. L’ un des enjeux éthiques fondamentaux dans l’ accompagnement de ces personnes consiste à préserver, autant que possible, leur qualité de vie, en favorisant le maintien de leurs capacités et de leur autonomie (3). Il ne s’ agit pas uniquement de répondre à des besoins médicaux, mais de soutenir une existence digne et pleinement vécue, malgré la dépendance. Dans cette optique, les technologies d’ assistance, et en particulier la robotique, font l’ objet d’ un intérêt croissant (4). Elles sont envisagées comme des outils de soutien, de stimulation cognitive, de communication et d’ aide à la mobilité ou à l’ autonomie (5).

La littérature distingue généralement trois grandes catégories de robots en soins gériatriques (6):
• Les robots thérapeutiques, qui visent à stimuler les capacités motrices ou cognitives.
• Les robots d’ assistance, qui facilitent les gestes de la vie quotidienne.
• Les robots sociaux, conçus pour interagir avec les personnes et créer une forme de présence relationnelle.

En Suisse, plusieurs EMS ont expérimenté ces dispositifs, notamment à travers l’ usage du robot Paro, un phoque interactif à visée thérapeutique, ou de robots comme Nao, Zora et Sia, principalement utilisés dans des activités ludiques ou d’ animation (7). Ces expériences visent à améliorer le bien-être des résidents, tout en soutenant le travail des équipes soignantes. Cependant, l’ introduction de telles technologies n’ est pas neutre: elle soulève des questions éthiques et anthropologiques majeures. Dans quelle mesure ces outils peuvent-ils contribuer au soin, sans le déshumaniser? Où se situe la frontière entre soutien et substitution (8)? Si l’ efficacité de ces robots en matière de stimulation ou de réassurance émotionnelle est documentée, leur usage appelle une vigilance constante quant au respect de la relation soignante, fondée sur la présence, l’ écoute et la reconnaissance de l’ autre comme sujet. L’ intégration de la robotique en gériatrie ne saurait ainsi être pensée uniquement en termes d’ innovation technique ou de gain d’ efficacité. Elle interroge en profondeur le sens du soin, les attentes que nous plaçons dans la technologie, et la place que nous voulons accorder à ces entités artificielles dans des espaces aussi sensibles que les institutions de long séjour. À travers elles, c’ est notre rapport à la dépendance, à l’ altérité, au grand âge et à la vulnérabilité qui est mis en jeu.

Prendre soin du monde fragile: penser la place du robot dans le tissu du care

Joan Tronto, célèbre éthicienne du care, définit le care comme une «activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre monde, de telle sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible». Ce «monde» inclut nos corps, nos environnements et nos relations, formant un réseau complexe en soutien à la vie (9). Cette perspective élargit la compréhension du soin bien au-delà du face-à-face soignant-patient: le soin devient un acte d’ entretien – dans le sens de prise en soin – de soi, des autres, du monde commun, de ses fragilités et de ses continuités À partir de cette conception, il devient possible d’ interroger en quoi la robotique peut contribuer, non pas au soin entendu comme simple assistance fonctionnelle, mais au care en tant que geste de maintien des conditions de vie. Un robot qui facilite la mobilité, favorise l’ autonomie, stimule les capacités, sécurise l’ environnement ou soutient les routines quotidiennes, a vocation à s’ inscrire dans le mouvement du prendre soin initié par l’ humain. Il contribuerait ainsi à maintenir un environnement porté par des conditions propices au bien-vivre, en appui ou en prolongement à l’ action humaine. En ce sens, certains dispositifs robotiques sont susceptible d’ être envisagés comme des agents périphériques ou auxiliaires du soin, à condition qu’ ils soutiennent ou respectent le tissu relationnel du care (le cœur du soin). Le care, toujours selon Tronto, est un processus composé de plusieurs phases (10): reconnaître un besoin (caring about), y répondre (taking care of), agir (care giving) et recevoir le soin (care receiving). Un robot pourrait être intégré dans certaines de ces phases, par exemple dans l’ assistance aux gestes du quotidien, dans le maintien et la stimulation de capacités ou encore comme support technique dans l’ environnement de vie.

Toutefois, s’ il peut contribuer à maintenir une part du monde sensible ou matériel, le robot ne peut ni initier un geste éthique, ni assumer la responsabilité morale d’ un soin donné. Ce sont les êtres humains qui l’ entourent – soignants, proches, organisations – qui lui confèrent, ou non, une fonction dans l’ espace du care. Pensée comme substitut à la relation, la technologie peut conduire à une déshumanisation du soin, en reléguant l’ interaction humaine au second plan. À l’ inverse, envisagée comme un soutien ciblé – allégeant certaines charges, favorisant la qualité humaine de la relation – elle peut s’ inscrire dans une dynamique éthiquement recevable. Enfin, penser la robotique dans le champ du care suppose de reconnaître une vérité anthropologique essentielle: nous sommes tous, à différents moments de nos vies, dépendants du soin d’ autrui. La robotique ne saurait effacer cette vulnérabilité partagée. Au contraire, elle devrait nous inviter à la reconnaître, et à organiser nos environnements de manière à ne pas l’ oublier (11).

Robots et contribution en gériatrie: trois exemples concrets à la lumière de la grille de Tronto

L’ approche du care développée par Joan Tronto nous invite à penser les robots non comme des substituts, mais comme des soutiens potentiels à la préservation du monde corporel, sensible et organisationnel des personnes. Voici trois dispositifs robotiques pouvant être utilisés en gériatrie et la manière dont ils peuvent, sous certaines conditions, participer à une dynamique de care (Tab. 1).

1. Paro – le robot phoque interactif: soutenir un lien sensible au monde

Paro est un robot zoomorphe (en forme de phoque) utilisé dans de nombreux établissements médico-sociaux (Fig. 1). Doté d’ une intelligence artificielle, il réagit aux caresses, émet des sons doux et cherche à établir une interaction affective. Il est particulièrement destiné aux personnes atteintes de troubles cognitifs de type démence (12).

En quoi contribue-t-il au care? Paro n’ administre pas de soin médical au sens strict, mais il favorise une continuité sensorielle et émotionnelle, là où la solitude ou le retrait menacent. Il peut également susciter des expressions, stimuler une présence à soi, produire un apaisement dans un moment d’ agitation (13).

Dans la grille de Tronto:
• Care receiving: il permet l’ émergence d’ un mieux-être subjectif.
• Entretien du monde sensible: il agit sur l’ environnement sensible et émotionnel.
• Limite éthique: sa pertinence repose sur une médiation humaine. Hors cadre relationnel, il risque de renforcer l’ isolement.

2. Les robots lève-personne: préserver le corps sans l’ épuiser

RIBA (Robot for Interactive Body Assistance) est un robot conçu pour transférer des patients à mobilité réduite de manière sûre (14). Il remplace partiellement l’ effort physique des soignants, en réduisant les troubles musculosquelettiques et les blessures.
En quoi contribue-t-il au care? Le soin inclut aussi la maintenance corporelle. Un robot comme RIBA prévient la douleur, protège les corps, et soulage le personnel, rendant possible une attention plus qualitative.

Dans la grille de Tronto:
• Care giving: il prolonge le geste technique sans le substituer.
• Entretien du monde physique: il prend soin des corps fragiles.
• Limite éthique: Son utilisation requiert une attention particulière: il doit être manié avec tact, présence et considération, afin d’ éviter toute forme d’ objectivation de la personne accompagnée. S’ il allège efficacement la charge physique des soignants – notamment en préservant leur dos – il comporte aussi le risque de réduire le contact humain, en médiatisant ou en appauvrissant la relation corporelle.

3. Les robots de réhabilitation: restaurer les capacités motrices et soutenir la réappropriation corporelle

Le robot Lokomat (15) est utilisé pour la rééducation de la marche. Ce dispositif guide les jambes du patient sur un tapis roulant en simulant un mouvement de marche physiologique, tout en permettant un ajustement précis de l’ effort et de l’ assistance selon les besoins.
En quoi contribue-t-il au care? Ce robot soutient le maintien et la restauration des capacités motrices. Il permet à la personne de réinvestir son corps, de retrouver des sensations de mouvement, et parfois d’ envisager une reprise partielle de l’ autonomie. Il agit ainsi comme vecteur de continuité corporelle et identitaire, en restaurant un lien entre soi et son propre corps. Du point de vue du thérapeute, ce dispositif constitue un appui précieux, en allégeant certaines tâches physiques, ce qui lui permet de se recentrer sur la qualité de la relation, la communication et l’ accompagnement individualisé (16).

Dans la grille de Tronto:
• Care giving: il accompagne un acte de soin actif en coopération avec un professionnel.
• Maintien du monde corporel: il soutient la réhabilitation physique et la mobilité.
• Limite éthique: il suppose un cadre thérapeutique solide; le robot n’ a de sens que dans une alliance thérapeutique où le corps est reconnu comme sujet, non comme objet de performance.

Conclusion

L’ introduction de la robotique dans les soins gériatriques nous oblige à reconsidérer ce que nous entendons par soin. Loin de se limiter à une suite d’ actes techniques, le soin, dans sa dimension éthique et anthropologique – ce que nous avons appelé dans cet article le cœur du soin – engage une présence humaine, une attention ajustée à la vulnérabilité de l’ autre, une capacité à maintenir les conditions d’ une vie encore habitable. À la lumière de la définition de Joan Tronto, le care apparaît comme un tissu complexe d’ activités de maintien du monde – corps, relations, environnements – que la robotique peut, dans certaines circonstances, venir soutenir. Qu’ il s’ agisse de robots d’ assistance, de stimulation ou de mobilisation, leur apport potentiel réside moins dans leur autonomie technique que dans leur capacité à alléger certaines charges, prolonger des gestes humains, ou structurer un quotidien fragilisé, sans jamais rompre le lien relationnel.

C’ est précisément à ce niveau que se pose l’ exigence éthique: la technologie ne doit pas masquer l’ absence humaine, ni se substituer à la relation. Elle peut contribuer au care si elle est pensée comme outil au service d’ une attention humaine, et non comme une réponse fonctionnelle à la pénurie de main-d’ œuvre ou à la complexité du soin. Penser la place du robot dans les soins gériatriques, c’ est donc penser le soin en premier lieu: dans sa visée, sa structure et sa portée. Ce faisant, la robotique ne constitue pas une menace en soi, mais peut être considérée comme un révélateur de nos choix éthiques. Elle nous oblige à répondre à cette question fondamentale: quel type de relation, au cœur des soins gériatriques, voulons-nous préserver? Et plus encore: quel monde voulons-nous maintenir vivable pour celles et ceux qui, à un moment de leur vie, dépendent du soin des autres? Plutôt qu’ un remplacement ou une menace, les robots pourraient devenir les révélateurs de nos priorités éthiques. À l’ heure du vieillissement démographique, ils nous obligent à reformuler cette question essentielle: quel monde voulons-nous construire pour bien vivre (vieillir) ensemble?

Copyright
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Dre Stéphanie Perruchoud

Chercheuse en éthique (CIRE-UNIL)
Présidente du Conseil d’éthique de l’AVALEMS
Interdisciplinary Research Centre in Ethics (UNIL)
1015 Lausanne

L’autrice déclare qu’il n’y a aucun conflit d’intérêt.
Soutiens pour la recherche: Fonds National Suisse (Projet PASOR). Fondation Leenaards (Projet IPARC).

  • La robotique en gériatrie soulève des enjeux éthiques majeurs, notamment lorsqu’elle est envisagée comme une solution aux défis liés au vieillissement et à la pénurie de personnel.
  • En s’appuyant sur la définition du care de Joan Tronto, l’article propose de penser les robots non comme substituts, mais comme soutiens techniques au service du soin relationnel.
  • Le robot peut participer à l’entretien du monde corporel, environnemental ou cognitif, à condition de ne pas rompre le lien humain qui fonde le sens du soin.
  • Trois exemples – robot interactifs, robot d’assistance physique et robot de réhabilitation – illustrent les potentialités mais aussi les limites de ces dispositifs.
  • L’enjeu n’est pas seulement technique, mais profondément anthropologique: il s’agit de maintenir une qualité de présence dans un univers de soin de plus en plus technologisé.

1. OMS (2015). World report on ageing and health. https://www.who.int/publications/i/item/9789241565042 (Juin 2025)
2. Alzheimer Suisse (2019). https://www.alzheimer-schweiz.ch/fileadmin/dam/Alzheimer_Schweiz/Dokumente/Publikationen-Produkte/07.03F_2019_Cout-des-demencesCH.pdf. (Juin 2025).
3. Seedsman T. (2019). Aging, Informed Consent and Autonomy: Ethical Issues and Challenges Surrounding Research and Long-Term Care. OBM Geriatrics. 3 (2) doi:10.21926/obm.geriatr.1902055.
4. Stegner, L., Senft, E., Mutlu, B. (2023). Situated Participatory Design: A Method for In Situ Design of Robotic Interaction with Older Adults. In Proceedings of the 2023 CHI Conference on Human Factors in Computing Systems (CHI ‘23), April 23–28, 2023, Hamburg, Germany. ACM, New York, NY, USA 15 Pages. https://doi.org/10.1145/3544548.3580893
5. Flandorfer, P. (2012). Population ageing and socially assistive robots for elderly persons: The importance of sociodemographic factors for user acceptance. International Journal of Population Research. https://doi.org/10.1155/2012/829835
6. Becker, H., Scheermesser, M., Früh, M., Treusch, Y., Auerbach, h., Hüppi, R., et al. (2013). Robotik in Betreuung und Gesundheitsversorgung. Zürich: VDF.
7. Perruchoud, S., Banwell, N. , Jox, N. R., Eggert, N. (2023). Social robots in care homes in French-speaking Switzerland: A qualitative and reflective study. Ethics, Medicine and Public Health. 29. https://doi.org/10.1016/j.jemep.2023.100918
8. Sharkey, A., & Sharkey, N. (2012). Granny and the robots: Ethical issues in robot care for the elderly. Ethics and Information Technology. 14, 1, 27-40. https://doi.org/10.1007/s10676-010-9234-6
9. Tronto, J. (2009). Un monde vulnérable: pour une politique du care. Tr. Maury. Paris: La découverte, p. 27.
10. Tronto, J. (1993). Moral Boundaries. Londres et New York: Routledge, p. 114.
11. Damamme, A., Paperman, P. (2009). Temps du care et organisation sociale du travail en famille. Temporalités. 9. 10.4000/temporalites.1036.
12. Site officiel français: https://www.phoque-paro.fr/ (juin, 2025).
13. Meunier, V., Foletti, T., B. (2021). Approches non médicamenteuses sensorielles et démence. Aide à la prise en charge des troubles du comportement en unité de psychiatrie de l’âge avancé. Rev Med Suisse. 7, 744, 1225-1228.
14. Ding, M., Ikeura, R., Mukai, T., Nagashima, H., Hirano, S., Matsuo, K., Sun, M., Jiang, C., Shigeyuki, H. (2012). Comfort estimation during lift-up using nursing-care robot — RIBA. Proceedings of the 2012 1st International Conference on Innovative Engineering Systems, ICIES 2012. 225-230. 10.1109/ICIES.2012.6530874.
15. https://www.hocoma.com/us/solutions/lokomat/
16. Baronchelli F, Zucchella C, Serrao M, Intiso D, Bartolo M. (2021). The Effect of Robotic Assisted Gait Training With Lokomat® on Balance Control After Stroke: Systematic Review and Meta-Analysis. Front Neurol. Jul 6;12:661815. doi: 10.3389/fneur.2021.661815. PMID: 34295298; PMCID: PMC8289887.

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  • Ausgabe 7
  • Dezember 2025