- Presbyacousie, existe-t-il un entraƮnement?
Selon l’OMS, on estime qu’environ 1,5 milliard de personnes dans le monde sont touchĆ©es par une dĆ©ficience auditive (21). La perte auditive est donc considĆ©rĆ©e comme la dĆ©ficience sensorielle la plus frĆ©quente chez l’homme. La probabilitĆ© statistique de souffrir d’une dĆ©ficience auditive augmente considĆ©rablement avec l’Ć¢ge. Les consĆ©quences d’une capacitĆ© auditive et de communication rĆ©duite peuvent ĆŖtre l’isolement social, la perte d’autonomie et la dĆ©pression (2). La perte auditive est Ć©galement considĆ©rĆ©e comme un facteur de risque important et influenƧable de la dĆ©mence (13). Les causes sont des modifications de l’organe auditif pĆ©riphĆ©rique et du systĆØme auditif central. Il est donc Ć©vident que les deux composantes doivent ĆŖtre pris en compte dans le cadre d’une thĆ©rapie de rĆ©habilitation auditive optimale (8). Ce bref article a pour but de mettre en lumiĆØre les principaux aspects de la presbyacousie et d’aborder en particulier les diffĆ©rentes mesures thĆ©rapeutiques.
According to the WHO, it can be assumed that around 1.5 billion people worldwide are affected by hearing impairment. Hearing loss is therefore considered the most common sensory impairment in humans. With advancing age, the statistical probability of suffering from hearing loss increases significantly. Consequences of limited hearing and communication ability can include social isolation, loss of autonomy and even depression. Hearing loss is also considered an important modifiable risk factor for dementia. The causes are changes in the peripheral as well as in the central auditory system. It is therefore obvious that both components must be taken into account as part of optimal hearing rehabilitation therapy. This short overview is intended to shed light on the most important aspects of age-related hearing loss and, in particular, to address various therapeutic options.
Key Words: hearing impairment, hearing loss, hearing rehabilitation therapy
Les bases de l’audition
Pour qu’un Ć©vĆ©nement acoustique puisse ĆŖtre perƧu consciemment, des ondes de pression acoustique doivent atteindre le tympan et le faire vibrer. Ensuite, les osselets de l’oreille moyenne transmettent le signal sonore Ć la base de l’Ć©trier. Cela est possible parce que le marteau est fermement en contact avec le tympan. Dans l’oreille moyenne, l’information acoustique n’est pas seulement transmise, mais aussi amplifiĆ©e. La base de l’Ć©trier est reliĆ©e Ć l’oreille interne par la fenĆŖtre ovale, qui est remplie de liquide (fig. 1). La vibration de la base de l’Ć©trier gĆ©nĆØre des ondes de pression dans l’oreille interne qui, en fonction de la frĆ©quence sonore, entraĆ®nent la dĆ©viation de la membrane basilaire Ć un endroit spĆ©cifique de l’oreille interne. L’organe de Corti, dans lequel sont intĆ©grĆ©es les cellules sensorielles auditives (cellules ciliĆ©es), se trouve sur la membrane basilaire (fig. 2). La dĆ©viation de la membrane basilaire permet de gĆ©nĆ©rer des potentiels d’action dans les cellules ciliĆ©es, de sorte que le stimulus physique initial de la vibration acoustique est transformĆ© en un signal neuronal. Le potentiel d’action est ensuite transmis par le VIIIe nerf crĆ¢nien aux centres auditifs du tronc cĆ©rĆ©bral, puis au cortex auditif, où se produit la perception auditive consciente (15). Depuis le cortex auditif, des impulsions neuronales sont transmises Ć un rĆ©seau de rĆ©gions cĆ©rĆ©brales supĆ©rieures qui, Ć l’Ć©coute du langage parlĆ©, extraient et interprĆØtent des informations acoustiques pertinentes Ć partir du signal acoustique, permettant ainsi de comprendre le contenu d’une phrase (9).
Les causes de la presbyacousie
L’Ć©tiologie de la presbyacousie est le plus souvent multifactorielle. Des Ć©tudes Ć©pidĆ©miologiques ont montrĆ© par exemple, une forte association avec le diabĆØte, l’obĆ©sitĆ©, le tabagisme et d’autres facteurs de risque cardiovasculaires, mais la causalitĆ© n’est pas prouvĆ©e. D’autres facteurs de risque sont l’exposition continue ou rĆ©pĆ©tĆ©e au bruit. Des facteurs gĆ©nĆ©tiques semblent Ć©galement jouer un rĆ“le dans la vulnĆ©rabilitĆ© aux traumatismes sonores et, plus gĆ©nĆ©ralement, dans la perte auditive chez les personnes Ć¢gĆ©es (3).
Il y a une trentaine d’annĆ©es dĆ©jĆ , des efforts ont Ć©tĆ© faits pour mettre en Ć©vidence les modifications morphologiques de l’organe auditif pĆ©riphĆ©rique responsables de la presbyacousie. Quatre sites principaux de lĆ©sions ont Ć©tĆ© mis en Ć©vidence. Des processus pathologiques ont pu ĆŖtre dĆ©celĆ© dans l’organe de Corti, de mĆŖme qu’une rĆ©duction des neurones des voies auditives pĆ©riphĆ©riques et centrales. Dans certains cas, des Ć©paississements et des calcifications de la membrane basilaire ont Ć©tĆ© mis en Ć©vidence, ce qui entrave sa capacitĆ© vibratoire. Cependant, l’atrophie de la stria vascularis, qui joue un rĆ“le central dans l’Ć©quilibre de l’oreille interne, a Ć©tĆ© considĆ©rĆ©e comme la lĆ©sion la plus frĆ©quente (5).
Des travaux plus rĆ©cents ont pu montrer, au niveau molĆ©culaire, que les processus hypoxiques et ischĆ©miques semblent jouer un rĆ“le, tout comme le stress oxydatif ou les mutations mitochondriales (8). En outre, on peut supposer qu’avec l’Ć¢ge, la transmission des signaux entre les cellules nerveuses est de plus en plus perturbĆ©e, ce qui se traduit par des synaptopathies cochlĆ©aires. Malheureusement, l’audiogramme semble souvent peu sensible Ć ce type de modifications. Il est probablement beaucoup plus facile d’en saisir les effets en testant la comprĆ©hension de la parole dans le bruit (12).
Des modifications sont dĆ©celables avec l’Ć¢ge non seulement dans l’organe auditif pĆ©riphĆ©rique, mais aussi dans le systĆØme auditif central. Ainsi, le processus normal de vieillissement comprend une diminution de la densitĆ© des neurones et des synapses ainsi qu’un amincissement de la substance blanche dans la voie auditive du tronc cĆ©rĆ©bral, dans les aires auditives corticales et dans les rĆ©seaux temporaux et frontaux du cerveau, qui sont recrutĆ©s pour le traitement du langage parlĆ© (6, 16). Ces changements structurels dans le systĆØme auditif central s’accompagnent d’une diminution de la qualitĆ© du traitement des signaux acoustiques. Pour compenser cette dĆ©tĆ©rioration du traitement auditif, le cerveau des personnes Ć¢gĆ©es rĆ©agit diffĆ©remment aux stimuli acoustiques que celui des jeunes. Dans des situations d’Ć©coute particuliĆØrement complexes, comme par exemple la comprĆ©hension de la parole dans le bruit, des zones motrices du langage sont activĆ©es en plus des rĆ©seaux auditifs pour compenser les parties floues, imprĆ©cises ou manquantes d’un signal de parole (1). ParallĆØlement, des rĆ©gions prĆ©frontales ou pariĆ©tales du cerveau, qui ne sont pas considĆ©rĆ©es comme faisant partie des rĆ©seaux auditifs et vocaux, sont recrutĆ©es. Les recherches actuelles partent du principe que ces rĆ©gions „cognitives“ soutiennent la mĆ©moire de travail et la mĆ©moire phonologique dans des situations d’Ć©coute dĆ©favorables et compensent ainsi dans une certaine mesure la perte du traitement auditif (7, 20). Il se peut toutefois que cet effort supplĆ©mentaire du cerveau s’accompagne d’un effort et d’une fatigue subjectivement perceptibles.
Lāexamen mĆ©dical
L’examen mĆ©dical de l’audition commence gĆ©nĆ©ralement par un examen dĆ©taillĆ© de l’histoire de la maladie, les patients faisant gĆ©nĆ©ralement Ć©tat d’une perte auditive bilatĆ©rale. Comme la perte auditive est gĆ©nĆ©ralement lente et progressive, les premiers symptĆ“mes sont souvent des problĆØmes de comprĆ©hension de la parole, en particulier dans des situations acoustiques difficiles, par exemple en prĆ©sence de bruits parasites ou dans les piĆØces avec rĆ©verbĆ©ration. La rĆ©duction de la comprĆ©hension de la parole peut s’accompagner d’un bourdonnement de l’oreille (acouphĆØne). De mĆŖme, les personnes concernĆ©es font parfois Ć©tat d’une augmentation accĆ©lĆ©rĆ©e de l’intensitĆ© sonore (recrutement). Si d’autres symptĆ“mes auriculaires tels que des vertiges, des Ć©coulements auriculaires (otorrhĆ©e) ou des douleurs sont Ć©galement signalĆ©s, il faut penser Ć une autre cause ou Ć des comorbiditĆ©s. Comme les personnes Ć¢gĆ©es sont souvent sous mĆ©dication permanente en raison de diverses affections de base, il est important de vĆ©rifier, en particulier dans ce groupe d’Ć¢ge, si des prĆ©parations ayant un effet potentiellement nocif sur l’audition sont prises, comme par exemple des diurĆ©tiques de l’anse, des cytostatiques, des mĆ©dicaments contre la malaria (quinine) ou certains antibiotiques, surtout les aminoglycosides.
Afin d’exclure une pathologie au niveau du conduit auditif externe (p. ex. un bouchon de cĆ©rumen) et du tympan, chaque examen auditif est accompagnĆ© d’une microscopie de l’oreille. En cas de presbyacousie seule, aucun rĆ©sultat pathologique n’est Ć attendre ici. Dans le test du diapason, il faut partir du principe que le test de Weber est non lateralisĆ© et que le test de Rinne est positif des deux cĆ“tĆ©s.
Comme test d’orientation de l’audition, on peut ensuite tester les chiffres de chuchotement. Pour une Ć©valuation plus prĆ©cise, un audiogramme est toutefois indispensable. Celui-ci rĆ©vĆØle typiquement une surditĆ© de perception bilatĆ©rale symĆ©trique et accentuĆ©e par les aigus (fig. 3). Dans les pays germanophones, le test le plus frĆ©quemment utilisĆ© pour Ć©valuer l’intelligibilitĆ© de la parole dans le calme est le Freiburger Sprachtest, qui teste les mots d’une ou de deux syllabes. Dans le cas de la presbyacousie, on observe souvent une divergence entre les mots monosyllabiques et les mots bisyllabiques. Les mots chiffrĆ©s (bi-syllabiques) sont relativement bien compris par rapport aux monosyllabiques. Cela peut s’expliquer, au moins en partie, par la perte des aigus typique de la presbyacousie. Pour la comprĆ©hension des chiffres, les parties vocaliques de basse frĆ©quence suffisent souvent, alors que pour la comprĆ©hension des monosyllabes, les consonnes avec leurs spectres de haute frĆ©quence sont primordiales.
Comme dĆ©crit plus haut, les personnes Ć¢gĆ©es ont souvent des problĆØmes de comprĆ©hension de la parole dans le bruit. Cela n’est pas liĆ© en premier lieu Ć l’Ć©volution de la frĆ©quence du trouble auditif, mais surtout Ć des capacitĆ©s cognitives rĆ©duites et Ć un traitement temporel rĆ©duit. Les tests de langage (par ex. le test de la phrase de BĆ¢le), qui examinent la comprĆ©hension dans le bruit, testent ainsi non seulement l’organe auditif pĆ©riphĆ©rique, mais aussi des parties centrales du systĆØme auditif (22). Une imagerie en couches fines n’est pas indiquĆ©e en cas de rĆ©sultats cliniques et audiomĆ©triques typiques, comme indiquĆ© ci-dessus. Cependant, si la courbe auditive est asymĆ©trique ou si des symptĆ“mes supplĆ©mentaires sont prĆ©sents, comme par exemple des acouphĆØnes pulsatiles est judicieux d’exclure une pathologie rĆ©trocochlĆ©aire ou une malformation vasculaire par l’imagerie (5, 14).
PossibilitƩs de traitement:
Contrairement aux amphibiens, aux oiseaux et aux poissons, la rĆ©gĆ©nĆ©ration naturelle des cellules ciliĆ©es endommagĆ©es n’est pas possible chez les mammifĆØres (2). GrĆ¢ce Ć une recherche constante, la comprĆ©hension de la biologie de l’oreille interne n’a cessĆ© de progresser, mais il n’a pas Ć©tĆ© possible jusqu’Ć prĆ©sent de rĆ©tablir la perte auditive chez les personnes Ć¢gĆ©es par des mĆ©dicaments. Dans le cadre d’Ć©tudes, on utilise actuellement des prĆ©parations qui doivent surtout influencer positivement le stress oxydatif sur les cellules ciliĆ©es internes ainsi que l’apoptose (3).
Pour compenser les performances rĆ©duites de l’oreille interne, on utilise en premier lieu des appareils auditifs qui amplifient le signal sonore entrant en cas de surditĆ© de perception lĆ©gĆØre ou moyenne. En fonction de leur forme, on distingue principalement les appareils auditifs intra-auriculaires et les appareils auditifs contour d’oreille (14). Lorsque la perte auditive s’aggrave, les appareils auditifs ne sont plus d’une utilitĆ© suffisante pour les personnes concernĆ©es. L’implant cochlĆ©aire est alors la seule possibilitĆ© de percevoir suffisamment les signaux acoustiques et, en particulier, de comprendre Ć nouveau la parole. Pour ce faire, on introduit dans l’oreille interne, au cours d’une opĆ©ration d’environ 90 minutes, une Ć©lectrode capable de stimuler les ganglions spiraux du nerf auditif en contournant les cellules ciliĆ©es dysfonctionnelles (2, 4). Les patients Ć¢gĆ©s obtiennent en moyenne une comprĆ©hension de la parole aussi bonne dans le calme que les adultes plus jeunes avec un implant cochlĆ©aire. Ils obtiennent des rĆ©sultats lĆ©gĆØrement infĆ©rieurs en ce qui concerne la comprĆ©hension de la parole dans le bruit (11). Du point de vue de l’Ć©conomie de la santĆ©, il convient Ć©galement de mentionner qu’en cas de surditĆ© profonde de l’oreille interne ou de surditĆ©, une implantation cochlĆ©aire unilatĆ©rale jusqu’Ć un Ć¢ge trĆØs avancĆ© prĆ©sente un meilleur rapport coĆ»t/bĆ©nĆ©fice qu’un appareillage auditif non suffisant. L’implantation cochlĆ©aire permet une amĆ©lioration avĆ©rĆ©e de la qualitĆ© de vie jusqu’Ć un Ć¢ge avancĆ© (10, 19).
En complĆ©ment des mesures d’amĆ©lioration de l’audition pĆ©riphĆ©rique, il existe de plus en plus de protocoles d’entraĆ®nement scientifiquement dĆ©veloppĆ©s et contrĆ“lĆ©s, qui entraĆ®nent les capacitĆ©s auditives et cognitives et stimulent ainsi le systĆØme auditif central (18). Mais jusqu’Ć prĆ©sent, ce sont surtout des entraĆ®nements simples et unilatĆ©raux qui ont Ć©tĆ© proposĆ©s, basĆ©s par exemple uniquement sur le traitement de la frĆ©quence ou de la longueur des sons. Dans de tels procĆ©dĆ©s, on fait par exemple Ć©couter deux sons Ć une patiente qui doit ensuite dĆ©cider lequel a une frĆ©quence plus Ć©levĆ©e. Cette fonction auditive de base, qui consiste Ć distinguer diffĆ©rentes frĆ©quence de son, ne peut toutefois pas ĆŖtre facilement transposĆ©e au traitement de la parole. Cela signifie qu’il y a peu de „transfert“ vers des situations communicatives quotidiennes, mĆŖme si l’on s’amĆ©liore avec le temps dans la pratique. La parole est un signal beaucoup plus complexe que les soi-disant sons sinusoĆÆdaux, qui n’existent pas vraiment dans la nature. C’est pourquoi les nouveaux entraĆ®nements adaptatifs et personnalisĆ©s, qui possĆØdent en outre une composante ludique et se concentrent sur le langage parlĆ© naturel dans des situations d’Ć©coute difficiles proches de la vie quotidienne, montrent des rĆ©sultats beaucoup plus importants. DiffĆ©rentes approches d’entraĆ®nement peuvent ĆŖtre choisies en fonction du degrĆ© de perte auditive et des capacitĆ©s cognitives des personnes, en se concentrant par exemple sur l’entraĆ®nement des capacitĆ©s cognitives dans des contextes de communication (appelĆ© auditory cognitive training ; ACT) ou sur une meilleure utilisation des informations vocales visuelles sur le visage des locuteurs (17) (fig. 4). La recherche Ć l’universitĆ© de Zurich (sous la direction du professeur Giroud) dĆ©veloppe et teste en outre d’autres procĆ©dĆ©s, comme les entraĆ®nements en rĆ©alitĆ© virtuelle ou la stimulation cĆ©rĆ©brale.
Cette nouvelle gĆ©nĆ©ration d’entraĆ®nements est souvent basĆ©e sur des situations de communication pertinentes pour les personnes Ć¢gĆ©es, comme par exemple dialoguer alors que l’on se trouve dans un restaurant bruyant. La difficultĆ© est de pouvoir se concentrer uniquement sur un locuteur et d’ignorer toutes les autres personnes et tous les bruits. De telles situations quotidiennes requiĆØrent une Ć©coute attentive, le traitement et l’interprĆ©tation du langage parlĆ©, ainsi que des capacitĆ©s cognitives telles que la mĆ©morisation des informations traitĆ©es et la prĆ©paration d’une rĆ©ponse Ć une question posĆ©e par le locuteur. Un programme d’entraĆ®nement validĆ© scientifiquement pour le (suisse-) allemand est dĆ©jĆ disponible sur www.lippenlesen.ch de Pro Audito Suisse, le principal centre d’accueil pour les personnes souffrant d’une dĆ©ficience auditive en Suisse (17).
Copyright Aerzteverlag medinfo AG
Cet article est une traduction de «der informierte arzt» 11_2023
HÓpital universitaire de Bâle
Clinique d’oto-rhino-laryngologie
Petersgraben 4
4031 BĆ¢le
Groupe de recherche en neurosciences du langage et de l’audition,
UniversitƩ de Zurich, Institut de linguistique informatique
Andreasstrasse 15
8050 Zurich
les auteurs n’ont pas dĆ©clarĆ© de conflits d’intĆ©rĆŖts en rapport avec cet article.
ā Avec l’Ć¢ge, de nombreuses personnes sont touchĆ©es par une perte auditive. Cela a des rĆ©percussions non seulement sur la qualitĆ© de vie gĆ©nĆ©rale, mais aussi et surtout sur les fonctions psychosociales et cognitives.
ā La presbyacousie Ć©volue typiquement de maniĆØre lentement progressive et est Ć peu prĆØs aussi prononcĆ©e des deux cĆ“tĆ©s. La cause en est des modifications dĆ©celables aussi bien dans l’organe auditif pĆ©riphĆ©rique que dans le systĆØme auditif central.
ā Si, en raison de l’importance de la perte auditive, des appareils auditifs de haute qualitĆ© ne peuvent plus apporter de bĆ©nĆ©fice pertinent, l’Ć©vaĀluation d’un implant cochlĆ©aire est judicieuse jusqu’Ć un Ć¢ge avancĆ©.
ā Outre les aides auditives techniques, il existe Ć©galement de nouvelles possibilitĆ©s thĆ©rapeutiques pour stimuler le systĆØme auditif central, comme par exemple l’entraĆ®nement Ć la lecture labiale ou Ć la communication au quotidien.
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la gazette mƩdicale
- Vol. 13
- Ausgabe 1
- Januar 2024











