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Prévention de la iatrogénie par mesure de la charge anticholinergique

Les mĂ©dicaments Ă  activitĂ© anticholinergique sont utilisĂ©s chez le patient âgĂ© dans un large Ă©ventail d’ indications et sont associĂ©s Ă  une palette d’ évĂ©nements indĂ©sirables centraux et pĂ©riphĂ©riques. L’ estimation de la charge anticholinergique sur la base d’ échelles permet d’ identifier les patients Ă  risque et proposer des interventions sur la (dĂ©)-prescription. Bien que toutes les Ă©chelles soient de qualitĂ© variable, leur utilisation dans la rĂ©vison mĂ©dicamenteuse est indispensable en prĂ©vention de la iatrogĂ©nie.



Drugs with anticholinergic activity are used in the older population in a wide range of indications and are associated with a variety of central and peripheral adverse events. Estimation of anticholinergic load on the basis of scales allows the identification of patients at risk and proposes interventions on (de)-prescription. Although all scales are of variable quality, their use in medication review is essential in preventing iatrogenicity.
Key Words: anticholinergic burden scale, adverse drug event, geriatric population, medication review

Les médicaments à activité anticholinergique : à risque chez le patient âgé

Les mĂ©dicaments dits « Ă  activitĂ© anticholinergique » comprennent des mĂ©dicaments utilisĂ©s intentionnellement pour leur action anticholinergique (anti-ACh), comme l’ atropine, et d’ autres qui ne sont pas catĂ©gorisĂ©s comme des anti-ACh, tels les antihistaminiques, les antipsychotiques et certains antidĂ©presseurs (tab. 1). D’ un point de vue pharmacologique, les mĂ©dicaments anti-Ach sont des antagonistes muscariniques dont il existe cinq sous-types de rĂ©cepteurs (1). Les rĂ©cepteurs M2 et M3 se situent davantage dans la pĂ©riphĂ©rie, comme le cĹ“ur et la vessie, et les rĂ©cepteurs M1, M4 et M5 se retrouvent principalement dans le cerveau, oĂą ils jouent un rĂ´le crucial dans les fonctions cognitives et la mĂ©moire (2).

Alors que les patients âgĂ©s sont largement exposĂ©s aux mĂ©dicaments Ă  activitĂ© anti-ACh, ceux-ci sont particulièrement susceptibles de subir leurs effets indĂ©sirables, notamment en raison de la diminution des fonctions rĂ©nales et hĂ©patiques, d’ une augmentation de la permĂ©abilitĂ© de la barrière hĂ©mato-encĂ©phalique (BHE) et d’ une hypersensibilitĂ© anticholinergique qui accroĂ®t leur vulnĂ©rabilitĂ© (3-4). Les effets indĂ©sirables peuvent ĂŞtre pĂ©riphĂ©riques (sĂ©cheresse buccale, atonie intestinale, rĂ©tention urinaire) et centraux (confusion, troubles de la mĂ©moire, vertiges, chutes, insomnie) selon la capacitĂ© du mĂ©dicament Ă  passer la BHE (5). Une claire association entre ces mĂ©dicaments et le dĂ©lirium, les chutes, les troubles cognitifs et une mortalitĂ© accrue a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e chez des patients âgĂ©s de 65 ans et plus (6-7). A noter que les rĂ©sidents des maisons de retraite consomment beaucoup plus de mĂ©dicaments anticholinergiques que les personnes âgĂ©es vivant Ă  domicile et que la prescription augmente avec l’ admission Ă  l’ hĂ´pital (8-11).

Les diffĂ©rentes facettes de la mesure de l’ activitĂ© anticholinergique des mĂ©dicaments

La quantification de l’ activitĂ© anticholinergique d’ un mĂ©dicament peut ĂŞtre dĂ©terminĂ©e par plusieurs approches, dont la dĂ©termination in silico de la relation structure-activitĂ© sur les diffĂ©rents sous-types de rĂ©cepteurs muscariniques, les analyses de liaisons aux rĂ©cepteurs, tel que le SAA (serum radioreceptor anticholinergic activity assay) sur des Ă©chantillons de sang de patients, ou sur la base de la surveillance in vivo des effets indĂ©sirables induits par des mĂ©dicaments anti-ACh (1). A l’heure actuelle 19 Ă©chelles de charge anticholinergique Ă©tablies par des consensus d’ experts et basĂ©es sur ces diffĂ©rentes sources d’ information ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es au cours des dernières dĂ©cennies pour guider la (dĂ©)-prescription chez le patient âgĂ© (12). Ces Ă©chelles attribuent gĂ©nĂ©ralement un score de 1 Ă  3 pour une faible et forte activitĂ© anticholinergique, respectivement, sur la base d’ une seule ou en combinant diffĂ©rentes approches de mesure, ce qui se traduit par une concordance faible Ă  moyenne entre les diffĂ©rents Ă©chelles (corrĂ©lation de 0,60 Ă  0,82) (12). Une rĂ©cente revue systĂ©matique a relevĂ© des diffĂ©rences marquĂ©es dans la qualitĂ© de ces Ă©chelles, notamment en ce qui concerne la dose/concentration nĂ©cessaire Ă  l’ effet antagoniste, le type de sous-rĂ©cepteur le plus affectĂ©, les aspects de lipophilie, de permĂ©abilitĂ© de la BHE et la capacitĂ© Ă  ĂŞtre transportĂ© hors du cerveau par les pompes d’ efflux (PgP), qui ne sont pas systĂ©matiquement pris en considĂ©ration (13). Parmi les 19 Ă©chelles Ă©valuĂ©es, l’ échelle ACB (anticholinergic cognitive burden) (14) et le GABS (German anticholinergic burden scale) (15) ont atteint la meilleure Ă©valuation globale, dĂ©finie par la rigueur dans le dĂ©veloppement de l’ échelle, la clartĂ© de prĂ©sentation et l’ applicabilitĂ© en clinique.

BĂ©nĂ©fice clinique des Ă©chelles de mesure de l’ activitĂ© anticholinergique des mĂ©dicaments

La plupart des 19 Ă©chelles ont Ă©tĂ© validĂ©es en termes d’ efficacitĂ© clinique, en particulier pour la prĂ©diction du risque de dĂ©lirium, sur la cognition, les chutes et la mortalitĂ© (13). Globalement, les rĂ©sultats indiquent une association positive, avec des Ă©vidences parfois contradictoires entre Ă©tudes, probablement en raison de leur qualitĂ© variable, de la grande hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des populations Ă©tudiĂ©es et du design sous-optimal de la majoritĂ© d’ entre elles pour la dĂ©tection des effets indĂ©sirables mĂ©dicamenteux (13). Une seule mĂ©ta-analyse Ă©valuant l’ association entre la charge anticholinergique dĂ©terminĂ©e par les Ă©chelles ACB et ARS (Anticholinergic Risk Scale) et la mortalitĂ© toutes causes confondues a indiquĂ© une tendance Ă  une association positive malgrĂ© une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© significative des Ă©tudes (16).
Les Ă©tudes rĂ©centes conduites dans diverses populations de patients indiquent qu’ un score cumulatif de 3 points et plus de charge anticholinergique mesurĂ© avec n’ importe quelle Ă©chelle est l’ élĂ©ment dĂ©terminant du risque de dĂ©lirum, d’ une augmentation de la mortalitĂ© hospitalière et de la durĂ©e des sĂ©jours hospitaliers (17-19). Une Ă©tude de cohorte comparant la capacitĂ© prĂ©dictive de 19 Ă©chelles sur la mortalitĂ© et de la durĂ©e d’ hospitalisation indique qu’ une charge anticholinergique Ă©levĂ©e Ă  l’ admission (score≥3) Ă©tait associĂ©e Ă  une augmentation de 1,32 Ă  3,03 fois de la mortalitĂ© hospitalière par rapport une charge nulle ou faible (20). Parmi les 19 Ă©chelles Ă©tudiĂ©es, l’ Anticholinergic Toxicity Scale (ATS) (21) a montrĂ© l’ association la plus forte. Cette Ă©chelle a l’ avantage de mesurer l’ activitĂ© inhibitrice pour chaque sous-type de rĂ©cepteur muscarinique et permet par consĂ©quent une prĂ©diction plus ciblĂ©e des effets indĂ©sirables (13).

Réduction du fardeau anticholinergique en prévention de iatrogénie

Le « fardeau anticholinergique » est dĂ©fini comme l’ effet cumulatif de la prise d’ un ou de plusieurs mĂ©dicaments susceptibles d’ induire des effets indĂ©sirables de l’ ACh (22). La première Ă©tape du calcul de la charge en ACh consiste Ă  identifier tous les mĂ©dicaments Ă  activitĂ© anti-ACh, puis Ă  additionner le score de chaque substance (fig. 1). Le score obtenu permet d’ identifier les patients prĂ©sentant un risque Ă©levĂ© d’ effets indĂ©sirables. A noter toutefois que les Ă©chelles se basent sur une simple addition du score 1, 2 ou 3 de chaque mĂ©dicament pour Ă©tablir le fardeau anticholinergique global chez un patient polymĂ©diquĂ© sans qu’ aucun Ă©lĂ©ment ne permette de dĂ©terminer si l’ effet anticholinergique cumulĂ© peut se traduire par une simple addition des scores, comme c’ est gĂ©nĂ©ralement proposĂ©.

En pratique clinique, nous recommanderions l’utilisation des Ă©chelles rĂ©centes comportant un plus large panel de mĂ©dicament lors de toute rĂ©vision mĂ©dicamenteuse chez le patient âgĂ© (13). Des articles de revue proposant des listes de mĂ©dicaments avec leur score anti-ACh tirĂ©s de toutes les Ă©chelles, et des calculateurs (http://www.acbcalc.com/; https://medichec.com/; https://www.anticholinergicscales.es/) sont des sources d’information utiles et pratiques (5, 23-24). A l’ hĂ´pital et dans les Ă©tablissements de soins, l’ élaboration par une Ă©quipe interprofessionnelle de mĂ©decins, pharmacien.nes et infirmier.ères d’ une liste personnalisĂ©e de mĂ©dicaments avec leur score anticholinergique offrant des conseils clairs sur les alternatives possibles aurait un impact positif sur la diminution du risque iatrogène liĂ© aux effets sur le système cholinergique. L’ arrĂŞt des mĂ©dicaments ayant des propriĂ©tĂ©s anticholinergiques Ă©levĂ©e Ă  l’ admission pourrait ĂŞtre une intervention ciblĂ©e pour rĂ©duire la mortalitĂ© hospitalière et la durĂ©e de sĂ©jour (20).

Lors de la révision médicamenteuse, une attention particulière doit être portée sur les médicaments à haute activité anti-Ach (niveau 3)
ou si le cumul des mĂ©dicaments conduit Ă  une charge anticholinergique de 3 et plus. Les anti-ACh de niveau 3 sont Ă  Ă©viter dans la mesure du possible au profit de mĂ©dicaments avec moins d’ effet anticholinergique ou ĂŞtre prescrit Ă  la plus faible dose efficace et pour une courte durĂ©e, bien que l’ efficacitĂ© cette intervention n’ ait pas Ă©tĂ© formellement Ă©tablie. Au sein d’ une mĂŞme classe, des diffĂ©rences de tolĂ©rance important existent entre substances d’ un point de vue de leur tropisme vers le cerveau dĂ©pendant de leur lipophilie et de leur capacitĂ© Ă  se fixer Ă  la PgP. Les anti-ACh de niveau 2 doivent ĂŞtre prescrits avec prudence et nĂ©cessitent une Ă©valuation des autres facteurs de risque du patient (troubles de la marche, insuffisance rĂ©nale, cognition, continence). Le risque des molĂ©cules de niveau 1 est plus faible mais devient Ă©levĂ© en prĂ©sence d’ un cumul de substances Ă  activitĂ© anti-ACh. En prĂ©sence de symptĂ´mes susceptible d’ être mise en lien avec un effet anti-ACh potentiel, une rĂ©vision mĂ©dicamenteuse doit alors rechercher la prescription d’ une molĂ©cule Ă  effet anti-ACh. Il convient de mentionner que les effets indĂ©sirables dĂ©lĂ©tères sur le SNC dans la population vieillissante ne sont pas uniquement liĂ©s Ă  la charge de l’ ACh, mais sont probablement multifactoriels. L’ ACh est l’ une des composantes Ă  prendre en compte lors de l’ évaluation du risque d’ effets mĂ©dicamenteux liĂ©s au SNC.

Conclusion

Bien qu’ aucune des Ă©chelles n’ apportent l’ ensemble des Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires Ă  l’ identification du risque liĂ© Ă  une charge anticholinergique Ă©levĂ©e, ces Ă©chelles restent des outils simples, rapides et utiles pour mesurer le fardeau anticholinergique. Sa dĂ©termination par L’estimation de la charge anti-ACh est indispensable lors de la rĂ©vision des traitements en raison des nombreux effets indĂ©sirables et la morbi-mortalitĂ© qui lui est associĂ©e.

Copyright Aerzteverlag medinfo­­

Pre Chantal Csajka

Centre de Recherche et d’ Innovation en Sciences Pharmaceutiques
Cliniques
Centre Hospitalier Universitaire et Université de Lausanne
Rue du Bugnon 17
1011 Lausanne

Chantal.Csajka@chuv.ch

Angela Lisibach, PhD

pharmacienne diplômée
Service de Pharmacie, Département des Services Médicaux
HĂ´pital Cantonal de Baden
Im Ergel 1
5404 Baden

angela.lisibach@ksb.ch

Monika Lutters, PhD

pharmacienne-cheffe
Service de Pharmacie, Département des Services Médicaux
HĂ´pital Cantonal de Aarau
Tellstrasse 25
5001 Aarau

monika.lutters@ksa.ch

Les auteures dĂ©clarent n’ avoir aucun conflit d’ intĂ©rĂŞt en rapport avec cet article.

◆ Il existe environ 19 échelles de mesure reconnues comme les seuls outils cliniquement utiles pour mesurer la charge anti-Ach au niveau central.
◆ Malgré certaines limitations, leur utilisation pour déterminer la charge anti-ACh cumulée de l’ensemble du traitement d’un patient est bénéfique dans la prévention de la iatrogénie, en particulier du délirium, des chutes, des troubles cognitifs et dans la diminution de la mortalité.
◆ Un score de charge anticholinergique cumulé de 3 points et plus est considéré comme élevé et doit être réduit en substituant des médicaments ayant une activité anti-ACh moindre.
◆ La détermination de la charge anti-ACh est recommandée en amont de toute prescription, lors d’une démarche de révision des traitements ou lors de la survenue d’un effet indésirable pouvant être expliqué par un effet anti-ACh comme, par exemple, une confusion, un trouble cognitif, une rétention urinaire, une chute.

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