Microhématurie

La microhématurie est relativement fréquente dans la pratique clinique quotidienne. L’ étiologie sous-jacente est multiple et les conséquences peuvent être aussi bien bénignes que potentiellement mortelles. La confirmation d’ une microhématurie sur la base d’ un sédiment urinaire, une anamnèse ciblée et l’ examen clinique permettent d’ évaluer si un suivi néphrologique et/ou urologique plus approfondi est indiqué.

Microhematuria is relatively common in clinical practice. The underlying etiology is diverse and the consequences can be harmless as well as life-threatening. Confirmation of microhematuria with a urine sediment, a targeted history and clinical examination can be used to evaluate whether further nephrological and/or urological clarification is indicated.
Key Words: urine sediment; glomerular vs. non-glomerular; transient vs. persistent

Outre la recherche ciblée d’ une microhématurie en raison d’ une maladie présumée, il n’ est pas rare qu’ une hématurie microscopique soit diagnostiquée par hasard. La plupart du temps, le diagnostic initial est posé à la suite d’ un test urinaire par bandelette urinaire, qui possède une sensibilité élevée (équivalente à 1-2 érythrocytes/champ visuel) (1), mais une faible spécificité. Les faux négatifs sont donc rares. Cela a été décrit lors de la prise de doses importantes de vitamine C (2). Des faux positifs peuvent notamment survenir en cas d’ urine à pH élevé (>9), de détection de liquide séminal, d’ oxydant (nettoyage du périnée) ainsi qu’ en cas de myoglobinurie (rhabdomyolyse) et d’ hémoglobinurie (hémolyse).

En général, la microhématurie est définie par la présence de trois globules rouges ou plus par champ de vision (microscope à fort grossissement, 400 fois) dans un sédiment urinaire centrifugé.

En revanche, la macrohématurie est visible à l’ œil nu (environ 1 ml de sang/l d’ urine).

Prévalence

La prévalence réelle de la microhématurie est difficile à estimer sachant que les études montrent une grande variation entre 2-31 %. La prévalence dépend fortement de la population choisie, de la durée de l’ étude et de la fréquence des tests (3 ; 4).

Quand un sédiment urinaire est-il utile ?

Le « gold standard » pour le diagnostic d’ une microhématurie est l’ examen microscopique du sédiment urinaire. Celui-ci est décisif pour confirmer une microhématurie réelle (fig.1a) et pour différencier entre une microhématurie glomérulaire et une microhématurie non-glomérulaire. En outre, le sédiment urinaire est recommandé chez presque tous les patients présentant une lésion rénale aiguë (IRA), le plus souvent lors de l’ examen d’ une maladie rénale chronique (MRC) ainsi qu’ en cas de protéinurie ou d’ albuminurie douteuse. Les exceptions peuvent être par exemple une infection urinaire/pyélonéphrite symptomatique ou une lithiase rénale ou urinaire confirmée.

Microhématurie glomérulaire versus microhématurie non-glomérulaire

La microhématurie non-glomérulaire se caractérise par la présence d’ érythrocytes isomorphes (forme biconcave uniforme). Elles peuvent être observées en rapport avec toutes les causes d’ hématurie. En cas de microhématurie glomérulaire, les érythrocytes montrent une morphologie modifiée. Il s’ agit d’ érythrocytes dysmorphiques et d’ acanthocytes. Les acanthocytes sont des érythrocytes annulaires avec des protubérances vésiculaires (“oreilles de Mickey”). La déformation est probablement due à des raisons méchaniques lors du passage à travers la membrane basale ainsi qu’ à un “stress” osmotique dans le néphron (5). Des cylindres érythrocytaires peuvent également apparaître.

Dans l’ urine, les acanthocytes, en particulier lorsqu’ ils sont détectés à ≥ 5 %, ont une grande spécificité pour un événement glomérulaire (6). En pratique clinique quotidienne, la mise en évidence d’ acanthocytes, même à un pourcentage inférieur, est suspecte de microhématurie glomérulaire. Le pourcentage d’ érythrocytes dysmorphiques requis dans le sédiment urinaire pour le diagnostic d’ une microhématurie glomérulaire n’ est pas uniforme. La plupart du temps, un pourcentage de > 30 % d’ érythrocytes dysmorphiques est exigé. Par rapport à l’ acanthocyturie, la sensibilité est nettement plus faible.

En cas d’ une microhématurie glomérulaire isolée, la fonction rénale est normale, sans qu’ une protéinurie ou hypertension artérielle soient détectées et sans qu’ une maladie systémique soit suspectée.

Microhématurie transitoire ou persistante

La microhématurie peut être persistante ou transitoire (fig. 1b).

Une microhématurie persistante, asymptomatique et isolée doit être investiguée, car elle est également associée à un risque global plus élevé de maladie rénale nécessitant une dialyse (7). L’ exercice physique (exercise-induced hematuria), les rapports sexuels, les infections urinaires/prostatites, l’ endométriose, les traumatismes, la néphrolithiase ou la fièvre peuvent causer une microhématurie transitoire. Les patients de sexe féminin doivent également être interrogés sur des causes gynécologiques possibles (menstruation, grossesse, atrophie génitale, etc.). En l’ absence d’ autres symptômes/anomalies, il n’ est pas nécessaire de procéder immédiatement à un diagnostic complémentaire. L’ analyse urinaire doit être répétée dans les semaines suivantes afin de déterminer s’ il s’ agit d’ une microhématurie transitoire ou persistante. L’ étiologie de la microhématurie transitoire n’ est parfois pas clairement identifiable.
En présence de facteurs de risque de malignité (fig. 1b), il convient également d’ examiner une microhématurie transitoire.

Diagnostic et démarche d’ investigation

Un dépistage général de la microhématurie n’ est pas recommandé. Si le test de la bandelette urinaire révèle une microhématurie (fig. 1a), après avoir exclu une infection des voies urinaires, l’ examen doit être répété dans un délai de 4 à 6 semaines environ (micro-hématurie transitoire?). Si une microhématurie (asymptomatique) est à nouveau détectée, l’ étape suivante consiste à effectuer un sédiment urinaire et à déterminer la protéinurie (physiologiquement jusqu’ à 150mg/jour) et l’ albuminurie. De plus, une anamnèse ciblée peut aider à différencier les causes :

  • Clinique : (nouvelle) hypertension artérielle ? Urine mousseuse (protéinurie) ? Douleurs sur les flancs (néphrolithiase) ?
  • Antécédents familiaux : microhématurie ? Surdité, troubles visuels (syndrome d’ Alport) ? Polykystose rénale autosomique dominante (PKRAD) ?
  • Facteurs de risque de malignité ?
  • Activité sportive récente ? Menstruations ?

Selon la cause présumée ou la présentation clinique / les facteurs de risque, la démarche d’ investigation est différente (fig. 1b). S’ il existe une microhématurie non-glomérulaire sans indices d’ une maladie rénale à la base (fonction rénale limitée, hypertension artérielle, œdèmes, protéinurie), d’ une néphrolithiase ou d’ une infection, un examen urologique est indiqué après exclusion d’ une microhématurie transitoire dont l’ étiologie serait connue. Une tumeur maligne doit être exclue, en particulier en présence de facteurs de risque tels que la consommation de tabac, un âge > 35 ans, des épisodes de macrohématurie, un contact avec des produits chimiques (par ex. amines aromatiques), une radiothérapie dans la région pelvienne ou un traitement par alkylants (cyclophosphamide). En plus d’ une tomodensitométrie, un diagnostic plus approfondi est réalisé à l’ aide de la cytologie urinaire et de la cystoscopie. Si ces examens ne révèlent pas de pathologie, il faut passer à une étape ultérieure et voir un néphrologue.

Si une microhématurie glomérulaire persistante est mise en évidence, il est judicieux de procéder à une consultation plus approfondie par un néphrologue. Si le diagnostic d’ une microhématurie glomérulaire isolée et asymptomatique est posé, il faut penser -surtout chez les jeunes patients – à une néphropathie à IgA (parfois accompagnée d’ épisodes de macrohématurie, surtout en relation avec des infections respiratoires ou gastro-intestinales) ou à une maladie associée au collagène de type IV (8). Dans ce dernier cas, il s’ agit d’ une mutation génétique dans le collagène de type IV, qui entraîne un spectre de néphropathies différentes. Cela va d’ une microhématurie souvent isolée (à l’ époque syndrome de la membrane basale mince) à une néphropathie nécessitant une dialyse dans le cadre d’ un syndrome d’ Alport (accompagné de manifestations extrarénales telles que surdité/troubles de la vision) (9).

En cas de microhématurie glomérulaire isolée, il est recommandé de procéder à des contrôles réguliers de l’ évolution tous les 6 à 12 mois. Il s’ agit notamment de déterminer la protéinurie/l’ albuminurie, la créatinine sérique et de contrôler la pression artérielle. Si les résultats sont stables, le pronostic à long terme est très bon et une biopsie rénale n’ est pas nécessaire (8). Une biopsie rénale est considérée ou bien indiquée si l’ un ou plusieurs de ces paramètres changent (8).

La détérioration rapide de la fonction rénale, en particulier en présence d’ une microhématurie glomérulaire supplémentaire et/ou l’ apparition d’ autres anomalies cliniques (p. ex. une hypertension artérielle nouvellement diagnostiquée) nécessitent une consultation d’ urgence auprès d’ un néphrologue.

Diagnostics différentiels

Le diagnostic différentiel de la microhématurie est large et va de l’ anodin à des maladies potentiellement mortelles. Les causes les plus fréquentes sont les infections des voies urinaires, la néphro-/urolithiase et – avec l’ âge- les tumeurs malignes de l’ appareil urogénital. En outre, toute forme de glomérulonéphrite peut provoquer une microhématurie. Les diagnostics différentiels de la microhématurie sont énumérés ci-dessous (fig. 2) (liste incomplète, certaines étiologies peuvent se manifester dans différentes localisations).

Cet article est une traduction de « der informierte arzt » 12_2022

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Dre Simone Rieder

Médecin cadre en néphrologie et médecine interne
Hôpital Zollikerberg
Trichtenhauserstrasse 20
8125 Zollikerberg

simone.rieder@spitalzollikerberg.ch

Dr Jörg Bleisch

Médecin-chef en néphrologie
Hôpital Zollikerberg
Trichtenhauserstrasse 20
8125 Zollikerberg

joerg.bleisch@spitalzollikerberg.ch

Les auteurs déclarent aucun conflit d’  intérêt en rapport avec cet article.

◆ Une microhématurie est définie ≥ 3 érythrocytes/champ visuel.
◆ Un dépistage généralisé de la microhématurie n’ est pas indiqué.
◆ Le sédiment urinaire est déterminant pour distinguer entre une microhématurie glomérulaire et non-glomérulaire ainsi que pour la suite du diagnostic.
◆ Une microhématurie persistante doit faire l’ objet d’ un examen plus approfondi : anamnèse (facteurs de risque de cancer ? néphropathologie familiale ?), diagnostic de laboratoire (y compris protéinurie, albuminurie) et examen clinique (hypertension artérielle ? œdèmes ? macrohématurie ?). Eventuellement, une consultation chez un néphrologue et/ou urologue est nécessaire.

 

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Le dumping tardif après chirurgie bariatrique – quelle expérience avons-nous aujourd’ hui ?

Le dumping tardif est une complication fréquente à long terme après une opération de l’ estomac, en particulier après une intervention bariatrique comme la dérivation gastrique de Roux-en-Y (RYGB) ou la sleeve gastrectomie. Les symptômes (neuroglycopéniques) sont variables et peuvent être mal interprétés. Le diagnostic à ce sujet est décisif. Le traitement repose aujourd’ hui sur des mesures diététiques, la pharmacothérapie et, dans de rares cas, la réintervention chirurgicale ou endoscopique. Malgré l’ approche thérapeutique multimodale, le problème du dumping tardif représente un défi pour le médecin généraliste ou spécialisé.

Dumping syndrome is a common and frequent complication after gastric surgery, especially after bariatric surgery as Roux-Y-Gastric Bypass or Sleeve-Resection. The (neuroglycopenic) symptoms in dumping are multiple and heterogeneous so that physician awareness is very important. Diagnostic tests afford time and may be repeated. Treatment should be primary a diet approach, followed by medication therapy and when this option fails then surgical reintervention can be considered. In spite of different therapeutical options dumping syndrome remains a chal- lenging problem in the follow up after bariatric procedures.
Key Words: Bariatrische Chirurgie, Proximaler Magenbypass, Dumpings Syndrom, postprandiale Hypoglykämie, Neuroglykopenie, Somatostatine, GLP-1 Analoga, Magenbanding

Etude de cas

Lors du contrôle après bypass gastrique pour une obésité de stade III (IMC préopératoire de 46 kg/m2, IMC actuel de 28 kg/m2) qui a lieu tous les 2 ans dans notre centre de l’ obésité, une patiente de 34 ans, non diabétique, se plaint depuis un peu plus de six mois de nausées, de tremblements, de transpiration et de jambes « faibles ». Selon la patiente, cela se produit typiquement environ deux heures après les repas, à peu près une fois par semaine et indépendamment de ce qu’ elle avale. Elle mange très vite, est stressée par son travail et a peu de temps libre pendant la journée. Elle doit souvent s’ allonger quelques minutes après le repas. Elle prend alors du glucose ou des biscuits en cours de route pour pouvoir mieux surmonter sa journée de travail dans la vente. De temps en temps, elle doit rentrer chez elle parce qu’ elle est épuisée. De manière compréhensible, elle s’ inquiète de perdre son emploi. De plus, elle constate une nouvelle prise de poids de 8 kg ce qui l’ étonne. Les contrôles répétitifs de la glycémie montrent des taux parfois normaux, parfois inférieurs à 3,5 mmol/l. Six mois après l’ intervention, alors qu’ elle pouvait à nouveau manger « normalement », elle avait des symptômes classiques de dumping précoce avec des nausées et des vertiges ainsi que de l’ hypotension. Grâce aux conseils de notre diététicienne concernant le comportement alimentaire et la consommation de boissons, la tension s’ est toutefois nettement améliorée. Avec le diagnostic d’ un dumping tardif, elle est à nouveau suivie de près par notre nutritionniste afin d’ améliorer l’ apport au niveau des glucides. Les glucides liquides tels que les boissons sucrées, le Red Bull et l’ alcool sont interdits ainsi que les sucreries et les snacks. Ces mesures n’ étant pas assez efficaces, un soutien médicamenteux a été mis en place. Mais à cause du manque de compliance, nous avons finalement décidé d’ insérer par laparoscopie une bande Minimizer au niveau de l’ anastomose. Entre-temps, six mois après l’ opération, les douleurs se sont nettement améliorées, elles ne surviennent plus régulièrement et son poids s’ est également stabilisé. L’ évolution à long terme, malgré correction chirurgicale, reste cependant incertaine.

Introduction

Malgré les analogues du GLP-1 vantés sur le marché, la chirurgie bariatrique reste aujourd’ hui la méthode la plus efficace pour réduire durablement le poids en cas d’ obésité morbide. D’ après une étude importante de cohorte rétrospective, pas encore publiée, avec plus de 25’000 patients regroupés dans un registre national (OFSP) entre 2012 et 2018, l’ intervention favorisée en Suisse est à près de 80 % le bypass gastrique proximal (PMB) et à presque 20 % encore la résection gastrique par sleeve (1). Avec l’ augmentation des interventions bariatriques dans le monde entier, nous observons tout comme pour les médicaments des effets secondaires et des complications importantes, tant au début du traitement qu’ à long terme. Un problème important est l’ hypoglycémie postprandiale avec différents symptômes, généralement appelée syndrome de dumping (DS) (2). Nous connaissons également des hypoglycémies postprandiales chez les patients avec un pontage gastrique qui ne montrent aucun symptôme, ainsi que chez les patients non opérés (Fig. 1). Nous distinguons deux types de dumping : un dumping précoce et un dumping tardif. Suite à la réduction de l’ estomac et au raccordement direct du jéjunum proximal avec, entre autres, l’ exclusion du passage duodénal, beaucoup d’ aliments, surtout des hydrates de carbone, sont rapidement transportés dans l’ intestin grêle. En cas de dumping précoce, 30 à 60 minutes après le repas un certain volume de liquide est délocalisé vers la lumière intestinale et des hormones gastro-intestinales sont sécrétées, ce qui entraîne des symptômes vasomoteurs et gastro-intestinaux gênants. Le dumping tardif, quant à lui, survient 2 à 3 heures après les repas, surtout après la consommation d’ hydrates de carbone simples, suivie d’ une hypoglycémie généralement contrôlée par les hormones incrétines. Dans la littérature, le terme de dumping tardif n’ est souvent pas défini de la même manière, mais on convient de dire qu’ il a le même arrière-plan pathophysiologique que le syndrome hypoglycémique pancréatogène non insulinomique (NIPHS) et la néisidioblastose. Un taux de glucose sanguin de moins de 2,8mol/l est considéré comme pathologique.

Le dumping précoce et tardif peut survenir après toutes les formes de résection de l’ œsophage ou de l’ estomac, en particulier après une œsophagectomie totale et une dérivation gastrique de Roux-en-Y (RYGB). En raison du nombre élevé de patients obèses opérés, le PMB et ses complications ont une grande importance lors des consultations chez les généralistes et les spécialistes de l’ obésité, d’ autant plus qu’ il est sous-diagnostiqué. Malgré une grande souffrance, les conséquences sont souvent sous-estimées. Ce travail de synthèse présente la problématique en analysant les données actuelles mais aussi en se basant sur l’ expérience après plus de 25 ans de chirurgie bariatrique.

Cause

Selon la littérature la plus récente, les dérégulations de l’ insuline et de l’ incrétine sont souvent multifactorielles et ne sont pas clairement expliquées sur le plan physiopathologique. On ne sait pas non plus pourquoi l’ hypoglycémie peut survenir après un bypass gastrique, souvent plus d’ un an après l’ opération. Celle-ci est estimée dans 10 à 15 % des cas ou plus, d’ autant plus que le nombre de cas non déclarés est plus élevé (3). Selon l’ étude de cohorte de l’ hôpital cantonal de Aarau citée plus haut, à peine 0,34 % des patients opérés d’ un bypass en Suisse doivent être hospitalisés pour cette raison (1).

L’ hypoglycémie est généralement caractérisée par une réponse non proportionnelle à l’ insuline après l’ ingestion de nourriture chez les patients opérés de l’ estomac, une sorte d’ hypersensibilité à l’ insuline, surtout après une forte réduction de poids, ainsi qu’ un dysfonctionnement des îlots de Langerhans après la mise en place du bypass. En faisant passer les aliments directement de la poche gastrique à l’ intestin grêle proximal en contournant le duodénum (Fig. 2), la dérivation provoque un effet glycémique important avec par conséquence une sécrétion excessive d’ incrétine, par exemple une sécrétion de GLP jusqu’ à 10 fois plus élevée. Il semble en outre que la suppression des cellules B soit réduite après la mise en place d’ une dérivation, malgré l’ hyperinsulinémie (4).

Diagnostic

Une anamnèse précise est essentielle, d’ autant plus que d’ autres formes d’ hypoglycémie doivent toujours être prises en compte dans le cadre d’ un diagnostic différentiel. Comment était le repas avant l’ apparition des symptômes, à quelle vitesse a-t-on mangé, qu’ a-t-on bu pendant le repas ? A quel moment du repas les symptômes sont-ils apparus ? Est-ce que le patient prend des médicaments régulièrement ?

Mais  de nombreux patients ayant subi un bypass gastrique se plaignent de palpitations, de faiblesse et de vertiges. Il peut s’ agir de symptômes de dumping mais sans hypoglycémie détectable. Si les troubles surviennent lors d’ une activité physique intense, à jeun (test de jeûne !) ou pendant la nuit, il faut toujours penser à d’ autres causes d’hypoglycémie, par exemple des tumeurs non-incluses, des insulinomes, une malnutrition sévère, etc.

Les critères de Whipple pour un DS (symptômes neuroglycopéniques, taux bas du glucose sanguin, amélioration des symptômes après la prise de glucides) sont d’ une importance capitale (5). Les symptômes peuvent être légers ou très graves et donc dangereux : maux de tête, transpiration, faiblesse, confusion, palpitations, troubles de la parole, anxiété, tremblements voire perte de conscience.
Une surveillance continue du glucose sanguin peut être utile. Par contre elle n’ est pas effectuée systématiquement chez nous mais uniquement dans des cas complexes. Il existe aussi des valeurs erronées, par exemple la nuit lorsque le patient est allongé sur le détecteur. Dans la plupart des cas il suffit de mesurer la glycémie capillaire au début des symptômes survenus chez les patients bien instruits.

Un test de repas prolongé avec détermination du glucose, de l’ insuline et du peptide C peut être utile ; dans certains cas nous déterminons également la proinsuline, le GLP-1 et le glucagon. Un test d’ hyperglycémie provoquée par voie orale est problématique chez les personnes opérées de l’ estomac et ne devrait plus être effectué en raison des effets secondaires graves auxquels il faut s’ attendre.

Thérapie

La première mesure à prendre après le diagnostic d’ une hypoglycémie postprandiale est l’ analyse du glucose sanguin. Le médecin généraliste ou les diététiciennes du centre de l’ obésité doivent précisément analyser l’ alimentation et les boissons. Le journal alimentaire doit indiquer la grandeur des portions, la composition de l’ alimentation et le nombre de fois que des symptômes d’ hypoglycémie apparaissent et comment ils se manifestent. Le renoncement complet aux glucides n’ a pas de sens et ne doit pas être recommandé. Il faut plutôt remplacer les glucides simples par des glucides complexes de haute qualité ou du fructose. Ces derniers doivent être consommés par petites portions et, de préférence, ensemble avec des protéines et des graisses essentielles (6). Le fait de mâcher lentement et de ne pas boire et manger en même temps, représente également un des piliers du changement d’ alimentation. Un accompagnement rigoureux par un diététicien est essentiel pendant cette phase. Parallèlement, la supplémentation de vitamines et d’ autres nutriments doit être surveillée de près afin d’ éviter une malnutrition en matière de micro- ou de macronutriments. La caféine et l’ alcool doivent être évités dans la mesure du possible, car ils peuvent empêcher la dégradation du glucose induite par le système hépatique. De plus, il est important d’ informer les proches, l’ employeur et les collègues de travail, pour que tout le monde soit au courant des signes alarmants. La prévention de risques et de situations dangereuses (p.ex. la conduite interdite en tant que chauffeur de camion) est primordiale.

Une autre possibilité de traitement au-delà du changement de régime alimentaire est la prescription de médicaments. L’ acarbose, un inhibiteur de l’ alpha-glucosidase intestinale, ralentit l’ absorption du glucose. Afin de réduire au maximum les effets secondaires tels que les crampes abdominales et la rétention de gaz, le traitement doit être commencé lentement, par exemple avec une dose de 25 mg per os. Les analogues de la somatostatine comme l’ octréotide, appliqués par voie sous-cutanée, empèchent la sécrétion d’ insuline et de GLP-1. La dose initiale d’ environ 50 microgrammes s.c. avant le repas (7) est successivement augmentée jusqu’ à 100 microgrammes, suivie d’ une application intramusculaire de somatostatine à long terme. Outre leur coût élevé, les somatostatines ont des effets secondaires tels que la diarrhée, une prolongation de l’ intervalle QT et un risque de cholécystolithiase.

Depuis peu, on utilise de plus en plus les agonistes du GLP-1, le plus souvent le liraglutide. Ceci a déjà été recommandé dans une étude de 2013 mais il faut encore attendre d’ autres études en cours pour obtenir des données probantes (8).

De nos jours, les interventions chirurgicales sont encore considérées comme la dernière option en cas de traitement médicamenteux réfractaire ou de mauvaise compliance. Des cas isolés de retour à la forme initiale du pontage ont été décrits, de même que la procédure plus agressive de la pancréatectomie distale dite gauche pour contrôler l’ hyperinsulinémie. Sachant qu’ il existe de nombreuses complications et le risque de récidives (malgré une résection parenchymateuse étendue), de telles interventions ne peuvent pas être recommandées.

Dans notre centre de l’ obésité, nous favorisons en revanche depuis 7 ans ce que l’ on appelle la restriction du «outlet» de l’ estomac, c’ est-à-dire que le passage de la petite poche gastrique à l’ intestin grêle est rétréci avec précaution par une bande gastrique simple placée à l’ aide de la laparoscopie (fig. 3) (9). Contrairement au resserrement endoscopique de l’ anastomose en passant par la bouche, ce qui comporte le risque d’ une nouvelle dilatation, la largeur de la bande reste stable. Toutes les procédures, qu’ elles soient endoscopiques ou laparoscopiques, comportent toutefois des risques tels que la perforation gastrique, la suture trop étroite avec par conséquence le problème de dysphagie, la maladie du reflux, le déplacement de l’ anneau gastrique et la récidive du dumping.

Cet article est une traduction de «der informierte arzt» 09_2022

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Dr Alessandro Wildisen

Médecin-chef en chirurgie viscérale LUKS Sursee
Co-responsable du centre de l’ obésité
de Suisse centrale du site de Sursee
Spitalstrasse 38
6210 Sursee

L’ auteur n’ a pas déclaré de conflits d’ intérêts en rapport avec cet article.

◆ Une hypoglycémie sévère peut se développer même des années après un bypass gastrique proximal à cause d’ une sécrétion excessive d’ insuline/d’ incrétine. Cette dernière est la réaction au taux élevé de glucose dans l’ intestin proximal, ce qui engendre des symptômes neuroglycopéniques. Il faut donc faire un compromis entre la perte de poids et le maintien d’ une bonne qualité de vie. Ces symptômes doivent être pris au sérieux et nécessitent une évaluation et un traitement global. Celui-ci repose sur trois piliers : conseils nutritionnels avec modification des habitudes alimentaires, présentation au centre de l’ obésité/chez un endocrinologue et évaluation d’ un traitement médicamenteux. En cas de persistance des symptômes, il faut envisager une chirurgie restrictive avec rétrécissement de l’ anastomose (gastric outlet restriction).

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Zukunft der klinischen Krebsforschung in der Schweiz: Konkordanz statt Dissonanz

Die Strukturen der Krebsforschung in der Schweiz sind in den vergangenen 50 Jahren historisch gewachsen, wurden von politischen Initiativen unterstützt und von einigen wenigen charismatischen Persönlichkeiten geprägt. Dabei wurden unzählige Projekte angestossen und erfolgreich durchgeführt. Die Strukturen wurden über die Zeit verändert und ausgebaut, nicht immer waren die Gründe hierfür ganz offensichtlich. Neben institutionellen Körperschaften sind auch private Träger dazugekommen. Dies hat zu einem etwas unübersichtlichen Flickenteppich an verschiedenen Organisationen geführt und für Aussenstehende (z.B. Politiker*innen, Journalist*innen) aber auch für direkt Betroffene (Patient*innen, Ärzt*innen, Forscher*innen) ist das Dickicht verworren.

Wer kennt denn genau den Unterschied zwischen KFS, KLS, SAKK, SCF, SGMO, SGH, SPOG, Oncosuisse, SPO, NICER? Welche Organisation macht Krebsforschung, welche sammelt Geld für die Krebs­forschung, welche unterstützt Patientinnen, welche ist für Standespolitik zuständig und welche ist generell nur politisch tätig? Dieser Umstand erschwert die öffentliche Wahrnehmung der klinischen Krebsforschung und führt zu Unschärfe in Politik und Medien. Zudem führt dies auch zu Verzettelung von Ressourcen, sowohl finanziell wie auch personell. Leidtragende sind letzten Endes die krebserkrankten Personen, denen heute immer weniger Möglichkeiten für die Teilnahme an nationalen klinischen Krebsforschungsprojekten geboten wird. Aber auch die Forschenden, die sich oft mit kleinen Studien an ihren eigenen Kliniken begnügen müssen, werden benachteiligt. Es ist bestimmt nicht ganz einfach, hier neuen Weg zu finden, jedoch steht hier die onkologische Gemeinschaft in der Schweiz in der Pflicht.

Drei Säulen spielen dabei eine wichtige Rolle:

1. Präsenz in der Politik: Während Krebs als Krankheit seit Jahrzehnten in der (Gesundheits-) Politik eine wichtige Rolle spielt, ist das für die klinische Krebsforschung viel weniger der Fall. Die Politik verweist gerne auf die Universitäten, auf die ETH, den Schweizerischen Nationalfonds (SNF) und diese Institutionen sind stolz über das Erreichte. Sie betreiben jedoch nur in geringem Ausmass klinische Krebsforschung. Diese findet vielmehr in vielen Zentren in der ganzen Schweiz statt, oft mit sehr bescheidenen finanziellen Mitteln. Hier muss das Lobbying für die klinische Krebsforschung breiter und intensiver werden und Politiker*innen aller Ebenen einschliessen.

2. Zusammenarbeit der bestehenden Organisationen: Eine enge Koordination und Zusammenarbeit der Organisationen ist essentiell, um nationale Krebsforschung zu fördern und zu finanzieren. Die Organisationen sollten sich idealerweise als ergänzend und nicht als konkurrenzierend verstehen und die klinische Krebsforschung vermehrt in den Vordergrund stellen.

3. Einstellung der Forschenden: In der kleinen Schweiz ist gute klinische Krebsforschung nur mit optimaler Zusammenarbeit möglich. Alle sind aufgerufen, sich nicht nur für die eigenen Projekte sondern auch für die Projekte anderer Forschenden einzusetzen und damit mehr erfolgreiche Abschlüsse zu ermöglichen.

Es muss der onkologischen Gemeinschaft besser gelingen, als eine Einheit aufzutreten, denen das Wohlergehen der krebskranken Menschen am Herzen liegt und die sich nicht von Einzelinteressen steuern lässt. Dies wird dazu führen, dass sowohl das Ansehen wie auch der Support für die klinische Krebsforschung in der Öffentlichkeit und in der Politik zunehmen. Dies ist zwingend nötig, denn es wird in der Schweiz viel gute Arbeit in sämtlichen Bereichen der klinischen Krebsforschung geleistet, und es ist an uns dafür zu sorgen, dass dies auch in Zukunft so bleibt. Eine enge Zusammen­arbeit aller Partner ist hier nötig ohne Scheuklappen und ohne übermässige Rücksicht auf Partikularinteressen. So kann es gelingen, dass die klinische Krebsforschung in der Schweiz vorwärtskommt und wieder gemeinsame Projekte stemmt, die national und international strahlen können.

 

PD Dr. med. Richard Cathomas

Prof. Dr. med. Richard Cathomas

Onkologie/Hämatologie
Kantonsspital Graubünden
Loëstrasse 170
7000 Chur

richard.cathomas@ksgr.ch

Molekularpathologie und genetische Beratung

Molekularpathologische Untersuchungen des Tumorzellgenoms können Befunde liefern, die auf eine genetische Tumorprädisposition hindeuten. Dieser Artikel beschreibt molekulare Testergebnisse, bei denen genetische Beratung und Keimbahntestung mit dem Patienten diskutiert werden sollten.

Tumor genomic testing may deliver results that are indicative of a genetic tumor predisposition. This article describes molecular test results that should lead to a discussion with the patient on genetic counselling and germline testing.
Key Words: Erbliche Tumorprädisposition, Molekularpathologie, Genetische Beratung, Keimbahntestung

10–20% aller Krebserkrankungen entstehen im Rahmen einer erblichen Tumorprädisposition. Ursächlich beteiligte Gene, Vererbungsmodus und klinischer Phänotyp der häufigen Tumorprädispositionssyndrome sind inzwischen bekannt und in der
Online Mendelian Inheritance in Man (OMIM) Datenbank umfassend dokumentiert.

Aktuelle molekularpathologische Untersuchungen dienen dem Nachweis von Veränderungen im Tumorzellgenom, die als diagnostische, prognostische oder therapeutisch-prädiktive Biomarker bei onkologischen Erkrankungen klinische Anwendung finden. Veränderungen im Tumorzellgenom können direkt oder indirekt mit verschiedenen Methoden auf unterschiedlichen biochemischen Ebenen (DNA, RNA, Protein) detektiert werden. Die hochparallele Sequenzierung (Next Generation Sequencing, NGS) hat sich hierfür als Schlüsselverfahren auch für die molekularpathologische Routinediagnostik etabliert.

Genetische Beratungen werden bei Verdacht auf eine erbliche Erkrankung vor einer Keimbahntestung und nach Vorliegen der Testergebnisse durchgeführt. Aktuelle Schweizer Richtlinien für Patienten mit Mamma-, Ovarial-, Pankreas- oder Prostatakarzinom empfehlen genetische Beratung und Keimbahntestung in Hinblick auf eine erbliche Tumordisposition vor allem auf der Grundlage einer positiven persönlichen oder Familienanamnese (1). Das genetische Beratungsgespräch soll einen Patienten in die Lage versetzen, eine informierte Entscheidung für oder gegen eine Keimbahntestung in Hinblick auf eine erbliche Erkrankung zu treffen. Weiterhin dient es dazu, die Einwilligung der betroffenen Person zu einer Keimbahntestung einzuholen. Bei einem positiven Testergebnis informiert die genetische Beratung über weitere Tumorrisiken, mögliche Vorsorgeuntersuchungen, das Vererbungsrisiko und die gezielte genetische Testung von Familienangehörigen.

Dieser Beitrag beschreibt typische molekularpathologische Befundsituationen, die auf eine mögliche erbliche Tumordisposition hindeuten und bei denen genetische Beratung und Keimbahntestung in Hinblick auf ein genetisches Tumordispositionssyndrom indiziert sind.

Pathogene Sequenzvariante in einem Tumorprädispositionsgen

Die meisten zur NGS-basierten Tumortestung eingesetzten Genpanel umfassen Gene, die gemäss OMIM Datenbank mit einer erblichen Tumorprädisposition assoziiert sind. Für die Klassifikation von (somatischen und Keimbahn-) Varianten werden fünf Kategorien verwendet (benigne, wahrscheinlich benigne, Variante unklarer Signifikanz, wahrscheinlich pathogen, pathogen) (2). Bei rund 20% der bei einer Tumortestung in einem Tumorprädispositionsgen nachgewiesenen pathogenen Sequenzvarianten handelt es sich um eine Keimbahnvariante (3). Ohne vergleichende Untersuchung von Nichttumorgewebe (oder Blutzellen) des gleichen Individuums kann nicht sicher unterschieden werden, ob es sich bei einem positiven Testergebnis um eine bei der Tumorentstehung erworbene (somatische) Variante oder eine (konstitutionelle) Keimbahnvariante handelt. Hinweise auf eine Keimbahnvariante ergeben sich aus der Allelfrequenz der Sequenzvariante, dem Vorliegen einer «Gründermutation» und dem Nachweis der gleichen Sequenzvariante in mehreren Tumoren eines Patienten.

Bei pathogenen Varianten mit einer Allelfrequenz um 50% (30-70%) wird ein Ursprung in der Keimbahn angenommen. Je höher die Allelfrequenz in der Tumortestung, desto höher ist die Wahrscheinlichkeit einer Keimbahnvariante. Dabei ist zu beachten, dass die Allelfrequenz durch den Tumorzellgehalt des Probenmaterials, intratumorale Heterogenität (Existenz von verschiedenen Klonen innerhalb eines Tumors) und gleichzeitig vorliegende nummerische Genveränderungen beeinflusst wird.

Als Gründermutation wird eine Keimbahnvariante bezeichnet, die mit grosser Häufigkeit in einer definierten Population beobachtet wird. Für mehrere Tumorprädispositionsgene (u.a. BRCA1, BRCA2, TP53) sind pathogene Keimbahnvarianten bekannt, die besonders häufig in bestimmten geographischen Regionen oder in bestimmten Bevölkerungsgruppen vorkommen.

Eine genetische Beratung sollte durchgeführt werden, wenn im Tumorzellgenom eine pathogene Variante in einem Tumorprädispositionsgen vorliegt (1). Dies gilt besonders für Tumorprädispositionsgene, bei denen eine pathogene Keimbahnvariante mit einer hohen Tumorpenetranz assoziiert ist und/oder klinische Optionen zur Verminderung des Tumorerkrankungsrisikos bestehen (Früherkennung, chirurgische Massnahmen, etc.). Die Precision Medicine Working Group der Europäischen Gesellschaft für medizinische Onkologie (ESMO) hat eine Liste von 27 Genen veröffentlicht, bei denen der Nachweis einer pathogenen Sequenzvariante in der Tumortestung zu einer Keimbahntestung führen sollte (Tab. 2) (4).

Defekte DNA-Mismatch-Reparatur

Bei Ausfall der DNA-Mismatch-Reparatur (MMR) werden Basenfehlpaarungen im Genom nicht mehr korrigiert. Dies führt zu einer Anhäufung von somatischen Sequenzvarianten und zu Längenveränderungen der Mikrosatelliten (Mikrosatelliten-Instabilität, MSI). MMR-Defekte werden durch einen Funktions- oder Expressionsverlust der MMR-Proteine MSH2, MSH6, MLH1 oder PMS2 verursacht. Ein Expressionsverlust von MMR-Proteinen (dMMR) kann mittels Immunhistochemie nachgewiesen werden, Längenveränderungen der Mikrosatelliten durch molekulare Verfahren. MMR-Expressionsverlust und hochgradige MSI in Tumorzellen können auf ein Lynch-Syndrom hindeuten, ein erbliches Tumorprädispositionssyndrom, welches durch eine Keimbahnveränderung in einem MMR-Gen (meistens MLH1 und MSH2, selten MSH6 und PMS2) oder eine Deletion des EPCAM Gens verursacht wird. In Abhängigkeit vom Tumortyp kann bei bis zu 38% der Tumore mit hochgradiger MSI mit dem Vorliegen eines Lynch-Syndroms gerechnet werden (5). In der genannten Studie lag bei rund der Hälfte der Patienten mit gesichertem Lynch-Syndrom ein Tumortyp vor, der nicht zum typischen Tumorspektrum eines Lynch-Syndroms gehört und bei denen aufgrund der üblichen Kriterien keine Keimbahntestung empfohlen worden wäre.

Homologe Rekombinationsdefizienz

Als homologe Rekombinationsdefizienz (HRD) wird der funktionelle Ausfall der homologen Rekombinationsreparatur (HRR), einem zellulären Reparaturmechanismus zur Beseitigung von erworbenen DNA-Schäden, bezeichnet (6). Die HRD führt zu charakteristischen Veränderungen im Tumorzellgenom (genomische Narbe), die mittels bioinformatischer Algorithmen klassifiziert und quantifiziert werden können (u.a. Genomic Instability Score, HRDetect). Von klinisch-therapeutischer Bedeutung ist die Assoziation zwischen HRD und dem Ansprechen auf Poly(ADP-Ribose)-Polymerase (PARP)-Inhibitoren und Platinum-basierte Chemotherapien bei verschiedenen Tumortypen (Ovarial-, Mamma, Pankreas- und Prostatakarzinom). Die HRD wird häufig durch eine BRCA1 oder BRCA2 Inaktivierung ausgelöst, kann aber auch durch pathogene Varianten in anderen HRR-assoziierten Genen verursacht werden. Keimbahnvarianten dieser HRR-assoziierten Gene (v.a. BRCA1, BRCA2) sind mit einer erblichen Tumordisposition assoziiert. Somit kann der Nachweis einer HRD auf eine genetische Tumordisposition hindeuten.

Hypermutierte Tumore

Hypermutierte Tumore zeigen eine hohe Tumormutationslast (TML), d.h. eine grosse Anzahl von erworbenen Sequenzvarianten im Tumorzellgenom. Bei mehreren Tumortypen (u.a. Endometriumkarzinom, kolorektales Karzinom, Melanom) ist ein hypermutierter Status mit einem Ansprechen auf Immuncheckpoint-Inhibitoren assoziiert. Neben einem Ausfall der DNA-Mismatch-Reparatur (siehe oben) führt vor allem eine somatische Inaktivierung der POLD1 und POLE Gene zu einer hohen TML. Im Gegensatz dazu sind pathogene POLD1 und POLE Keimbahnvarianten sehr selten und gehen mit einem erhöhten Erkrankungsrisiko für kolorektale Karzinome, Endometriumkarzinome und weitere Tumortypen einher (7). Auch wenn POLD1 und POLE Keimbahnvarianten seltene Ursachen einer erblichen Tumordisposition darstellen (0,1-0,4%), sollte bei einem Patienten mit hypermutiertem Tumor bei erhaltender DNA-Mismatch-Reparatur eine POLD1/POLE Keimbahntestung in Erwägung gezogen werden (7).

Sekundäre (inzidentelle) Befunde

Als sekundäre (inzidentelle) Befunde gelten Ergebnisse, die ausserhalb der ursprünglichen Absicht bzw. Fragestellung einer Testung entdeckt werden (3). Verschiedene Fachgesellschaften haben Empfehlungen zum Umgang mit sekundären Keimbahnbefunden bei klinischen Exom- und Genomsequenzierungen veröffentlicht. Eine aktuelle Empfehlung des American College of Medical Genetics and Genomics (ACMG) enthält eine Liste von 73 Genen (ACMG SF v3.0), bei denen pathogene und wahrscheinlich pathogene Varianten auch dann berichtet werden sollten, wenn die Keimbahntestung mit einer anderen Fragestellung durchgeführt wurde (8, 9). Die ACMG Liste umfasst auch 28 Gene, die mit einer Tumorprädisposition assoziiert sind (Tab. 3). Bei Exom- und Genomsequenzierungen im Rahmen der molekularpathologischen Tumordiagnostik sind vor allem sekundäre Befunde von Bedeutung, die für Phänotypen ursächlich sind, die in keinem direkten Zusammenhang mit der onkologischen Erkrankung stehen. So nennt die ACMG Liste unter anderem Gene, die mit kardiovaskulären Erkrankungen, Stoffwechselstörungen und neurologischen Erkrankungen assoziiert sind.

Ausblick

Der Bedarf an genetischen Beratungen bei onkologischen Erkrankungen wird weiter zunehmen. Die nur begrenzt verfügbaren Beratungskapazitäten werden als Herausforderung bleiben.

In naher Zukunft wird das revidierte Gesetz über genetische Untersuchungen beim Menschen (GUMG) in Kraft gesetzt. Es enthält unter anderem neue Regelungen bezüglich Patientenaufklärung und Einwilligung für Tumortestungen, bei denen Befunde zu vererbbaren Eigenschaften (Überschussinformation) entstehen können.

Die Umsetzung der neuen regulatorischen Vorgaben erfordert organisatorische Anpassungen an der Schnittstelle zwischen Onkologie und Pathologie und höhere fachliche Anforderungen an Ärzte, die molekularpathologische Untersuchungen beauftragen und Untersuchungsergebnisse interpretieren.

Copyright bei Aerzteverlag medinfo AG

Dr. med. Silvia Azzarello-Burri

Institut für Medizinische Genetik der Universität Zürich
Schlieren

azzarello-burri@medgen.uzh.ch

Prof. Dr. med. Wolfram Jochum

Institut für Pathologie
Kantonsspital St. Gallen
9007 St. Gallen

wolfram.jochum@kssg.ch

Die Autoren haben keine Interessenkonflikte im Zusammenhang mit diesem Beitrag deklariert.

◆ Neben persönlicher und Familienanamnese können molekularpathologische Befunde auf das Vorliegen einer erblichen Tumordisposition hindeuten.
◆ Eine bei der Tumortestung nachgewiesene pathogene Sequenz­­-variante in einem Tumorprädispositionsgen sollte zu einer genetischen Beratung führen.
◆ Neue regulatorische Vorgaben (revidiertes GUMG) erfordern Anpassungen bei Patientenaufklärung und Einwilligung vor der Durchführung von Tumortestungen, bei denen sekundäre (inzidentelle) Befunde zu erblichen Eigenschaften (Überschussinformation) entstehen können.

1. Stoll S, Unger S, Azzarello-Burri S, Chappuis P, Graffeo R, Pichert G, et al. Update Swiss guideline for counselling and testing for predisposition to breast, ovarian, pancreatic and prostate cancer. Swiss Med Wkly. 2021;151:w30038.
2. Richards S, Aziz N, Bale S, Bick D, Das S, Gastier-Foster J, et al. Standards and guidelines for the interpretation of sequence variants: a joint consensus recommendation of the American College of Medical Genetics and Genomics and the Association for Molecular Pathology. Genet Med. 2015;17(5):405-24.
3. Cushman-Vokoun A, Lauring J, Pfeifer J, Olson DR, Berry A, Thorson J, et al.
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4. Mandelker D, Donoghue M, Talukdar S, Bandlamudi C, Srinivasan P, Vivek M, et al. Germline-focussed analysis of tumour-only sequencing: recommendations from the ESMO Precision Medicine Working Group. Ann Oncol. 2019;30(8):1221-31.
5. Latham A, Srinivasan P, Kemel Y, Shia J, Bandlamudi C, Mandelker D, et al.
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6. Miller RE, Leary A, Scott CL, Serra V, Lord CJ, Bowtell D, et al. ESMO recommendations on predictive biomarker testing for homologous recombination deficiency and PARP inhibitor benefit in ovarian cancer. Ann Oncol. 2020;31(12):1606-22.
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8. Miller DT, Lee K, Chung WK, Gordon AS, Herman GE, Klein TE, et al. ACMG SF v3.0 list for reporting of secondary findings in clinical exome and genome
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9. Miller DT, Lee K, Gordon AS, Amendola LM, Adelman K, Bale SJ, et al. Recommendations for reporting of secondary findings in clinical exome and genome
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Herpes Zoster Ophthalmicus – zuerst Hautausschlag oder Kopfschmerzen?

Herpes Zoster wird durch die Reaktivierung und Vermehrung des Varizella-Zoster-Virus (VZV) ausgelöst und betrifft die sensorischen Hirnnerven- und Spinalnervenganglien, die peripheren Nerven und die Haut. Ein Herpes Zoster Ophthalmicus (HZO) wird durch eine VZV-Reaktivierung im Ganglion trigeminale ausgelöst und kann mit oder ohne Augenbeteiligung auftreten. HZ ist durch einen in der Regel auf ein Dermatom beschränkten unilateralen Ausschlag mit Bläschen gekennzeichnet. Einseitige Schmerzen im vom sensorischen Ganglion versorgten Bereich sind typisch (1). Im von der VZV Reaktivierung betroffenen Ganglion tritt eine intensive Entzündung mit hämorrhagischer Nekrose auf, was einen Nervenzellverlust und die Fibrose der afferenten Nervenfasern zur Folge hat. Deshalb gehen die Schmerzen dem Ausschlag normalerweise voraus oder begleiten diesen (2).

Herpes zoster is caused by reactivation and multiplication of the varicella zoster virus (VZV) and affects the sensory cranial and spinal ganglia, peripheral nerves, and skin. Herpes zoster ophthalmicus (HZO) is caused by VZV reactivation in the trigeminal ganglion and may occur with or without ocular involvement. HZ is characterized by a unilateral rash with vesicles usually confined to one dermatome. Unilateral pain in the area supplied by the sensory ganglion is typical (1). Intense inflammation with hemorrhagic necrosis occurs in the ganglion affected by VZV reactivation, resulting in nerve cell loss and fibrosis of afferent nerve fibers. Therefore, pain usually precedes or accompanies the rash.
Key Words: Herpes zoster, ganglion, hemorrhagic necrosis

Anamnese

Die notfallmässige Vorstellung eines 71-jährigen Patienten erfolgte aufgrund stärkster rechtsseitiger, stechender Kopfschmerzen seit drei Tagen. Die Dynamik der Kopfschmerzen charakterisierten sich mit schlagartigem Auftreten mehrmals am Tag und in der Nacht, unilateral mit einer Dauer von weniger als 1-2 Stunden. In der Eintrittsanamnese erwähnte der Patient ein gerötetes rechtes Auge mit vermehrter Epiphora (Tränenfluss) und kontinuierlichem okulären Druckgefühl, begleitet von persistierender Nausea. Er beklagte Schmerzintensivierung beim Öffnen des rechten Auges, eine Zunahme bei körperlicher Belastung oder ein Ruhebedürfnis wurde nicht angegeben. Als Triggerfaktor bestand eine leichte Photophobie. Lärmempfindlichkeit und Zeichen einer Aura wurden verneint. Bei chronischem Alkoholkonsum von einigen Gläsern Wein täglich wurde seit Beginn der Kopfschmerzen kein Alkohol konsumiert. Der Nikotinkonsum (kumulativ 30py) war ebenfalls in den letzten Tagen sistiert.

Eine Bedarfsanalgesie mit Metamizol und Paracetamol brachte keine Besserung.

Relevante persönliche Anamnese: Zustand nach Exzision eines gut differenzierten, invasiven, verhornenden Plattenepithelkarzinoms der Ohrhelix rechts (pT1 L0 Pn0 R0 G1) im November 2015. Anamnestisch fand im Oktober 2016 eine erneute Exzision einer solitären Lymphknotenmetastase eines mässig/wenig differenzierten verhornenden Plattenepithelkarzinoms zervikal Level V rechts statt. Ein Fuorodeoxyglucose (FDG)-Ganzkörper- PET/CT und die Nachkontrolle 2017 zeigten kein Rezidiv.

Als regelmässige Medikamente wurden ein Antihypertensivum (Candesartan cilexetil), Betablocker (Propranolol Hydrochlorid), Acetylsalicylsäure sowie ein Protonenpumpen-Inhibitor (PPI) eingenommen. Es wurde von Allergien durch Bienen- und Wespengift berichtet.

Status und Befunde

Bei der Erstvorstellung präsentierte sich ein 71-jähriger, afebriler (Temperatur 36.0°), schmerzgeplagter Patient in deutlich reduziertem Allgemeinzustand, der zeitlich, örtlich, situativ und zur eigenen Person orientiert war, mit einem GCS von 15 Punkten. Der Blutdruck war mit 155/113 mmHg hyperton und der Puls mit 101 bpm grenzwertig tachykard. Neurologisch zeigten sich keine Auffälligkeiten bis auf einen druckdolenten Bulbus oculi rechts und starkem Schmerz beim Blick nach oben rechts. Der restliche neurologische Status der Hirnnerven war unauffällig. Nackensteifigkeit und Zeichen eines Meningismus bestanden nicht. Die übrige körperliche Untersuchung war inklusive Lymphknoten unauffällig. Es zeigten sich eine leichte okuläre Injektion rechts und eher trockene Schleimhäute. Es zeigten sich keine Hautveränderungen am Kopf und im Gesicht.

Die Leukozyten, CRP und BSR waren normwertig. Es bestanden eine leichte normochrome, normozytäre Anämie mit einem Hb von 130 g/l (Norm 120-160 g/l), sowie eine moderate Hyponatri-ämie (Natrium 128 mmol/l, Norm 135-150 mmol/l) und eine leichte Hypokaliämie (Kalium 3.4 mmol/l, Norm3.5-5.5 mmol/l). Für eine diagnostische Liquorpunktion zeigte sich der Patient zurückhaltend. Initial wurden computertomographisch eine intrakranielle Blutung sowie eine akute territoriale Ischämie ausgeschlossen. Bei hochgradigem Verdacht auf ein Tumorrezidiv oder Metastasen bei Status nach Plattenepithelkarzinom der Ohrhelix wurde ergänzend eine unauffällige Magnetresonanztomographie (MRT) des Neurokraniums durchgeführt. Der Patient wurde unter symptomatischer Therapie mit Analgetika und Opioiden stationär aufgenommen. Unter der Differentialdiagnose eines Clusterkopfschmerzes wurde Sauerstoff bei Bedarf eingesetzt. Am ersten Tag der Hospitalisation präsentierte er eine zunehmende Photophobie sowie zunehmende stechende, blitzartige Schmerzen beim Öffnen des rechten Auges, begleitet von okulärer Injektion. Erst in den folgenden Tagen der Hospitalisation traten ausgeprägte, wasserklare, vesikuläre Haut-effloreszenzen auf erythematösem Grund zwischen den Augenbraunen im Bereich der ersten Trigeminusastes V1 und an der Grenze des Trigeminusastes V2 rechts auf. Zudem waren der rechte Lidrand und die rechte Seite des Nasenrückens (Hutchinson-Zeichen positiv) betroffen und es zeigte sich eine Ptose des rechten Oberlides.

Diagnose

Das klinisch nun eindeutige Zustandsbild eines HZO konnte durch den Nachweis von VZV in der PCR aus dem Bläscheninhalt gesichert werden. Die VZV-Serologie war, wie zu erwarten, positiv (VZV IgG 206 IU/L, Referenzbereich >100 IU/l).

Eine zeitnahe ophthalmologische Mitbeurteilung ergänzte die bereits bestätigte Diagnose mit Konjunktivitis und epithelialer Zoster-Keratitis («Pseudodendritica»). Eine intraokuläre Beteiligung im Sinne einer Uveitis oder Keratitis konnte ausgeschlossen werden.

Therapie und Verlauf

Therapeutisch etablierten wir eine antivirale systemische Behandlung mit Valacyclovir 1000 mg 3x/24h p.o. für insgesamt 10 Tage, lokal Acyclovir Augensalbe sowie eine lokale antibiotische Therapie mit Ofloxacin Augensalbe 3x/tägl. für ebenfalls 10 Tage. Mittels einer analgetischen Therapie mit Oxycodon und Pregabalin konnten die Schmerzen suffizient kontrolliert werden. Leichter Schwindel und Benommenheit besserten sich nach Pregabalin -Dosisreduktion von 150 mg auf 125 mg pro Tag.

Die Elektrolytstörung wurde im Rahmen eines Syndroms der inadäquaten ADH-Sekretion bei akuter HZ-Infektion interpretiert sowie im Verlauf entsprechend korrigiert. Die leichte normochrome, normozytäre Anämie normalisierte sich spontan im Verlauf.

In der ophthalmologischen Verlaufskontrolle nach drei Tagen bestätigte sich eine beginnende Zoster-Keratouveitis, weswegen die Therapie mit topischen Steroiden (Pred forte Gtt Opht 1%) ergänzt wurde. Die Photophobie, der heftige Druck okulär rechts sowie die streng unilateralen Kopfschmerzen nahmen an Intensität ab und waren bis zum Austritt komplett regredient.

Die Zoster-Uveitis zeigte sich innert drei Wochen nach Beginn der Lokaltherapie komplett regredient, ebenso zeigte die Oberlidptose eine langsame Regredienz innert Wochen. Auffällig blieb eine bis dato persistierende Mydriase, welche am ehesten ein Ausdruck der herpesvirus-assoziierten Irisatrophie sein dürfte. Nach Absetzen der lokalen Steroidtherapie (zwei Monate nach der Erkrankungsepisode) trat ein Uveitisrezidiv auf, welches eine erneute Lokaltherapie mit Prednison sowie eine systemische Therapie mit Valacyclovir erforderlich machte. Rezidivierende Uveitiden sowie Keratitiden sind im Zusammenhang mit Herpesviren keine Seltenheit und weisen auf eine prolongierte Persistenz von Virusantigen in der Hornhaut und den sonstigen okulären Strukturen hin. Lange andauernde Verläufe mit Rezidivepisoden sind leider keine Seltenheit.

Diskussion:

Beim vorliegenden Fall handelt es sich um eine typische klinische Manifestation des Herpes Zoster ophtalmicus. Bei der HZ-Infektion besteht keine saisonale Prävalenz. Jährlich erkranken mehr als 1.7 Millionen Menschen in Europa an HZ, wobei zwei Drittel der Erkrankten älter als 50-jährig sind (3). In der Schweiz zeigten sich im Rahmen des schweizerischen Sentinella-Meldesystems von 1998 bis 2001 ca. 17 000 Fälle pro Jahr (9). Die HZO-Fälle betragen etwa 10-20 % aller HZ-Erkrankungen. Das Lebenszeitrisiko für die Entwicklung einer HZO-Infektion beträgt ca. 1 % (5). Eine frühe Diagnose und Therapie ist wichtig, um schwerwiegende Komplikationen wie die postherpetische Neuralgie (PHN), oder auch ophthalmologische Komplikationen zu vermeiden (siehe Tabelle 1).

Der typische Hautausschlag beim beschriebenen Fall kam am 4. Tag nach Beginn der akuten Kopfschmerzen. Die ophthalmologischen Komplikationen im Sinne einer Zoster-Keratouveitis traten am 9.  Tag auf. Im vorliegenden Fall kam es zu drei okulären Befunden (Uveitis, Keratitis, Irisatrophie/persistierende Mydriase). Die typischen Augenkomplikationen für HZO können auch ohne sichtbaren Ausschlag auftreten (d.h. Zoster sine herpete) (4).

Die Diagnose bei dieser Krankheit stützt sich vor allem auf das phänomenologische Bild sowie den klinischen Verlauf. Die Diagnose wird durch die VZV-PCR Untersuchung aus dem Bläschenabstrich bestätigt. VZV kann ausserdem mittels PCR in der Hornhaut und den Tränen auch ohne Augensymptome oder Hautausschläge nachgewiesen werden (5, 6). Die Serologie ist hierfür weniger gut geeignet, da sie bei durchgemachten Windpocken ohnehin positiv ist für VZV-IgG (ev. kann ein erneuter Titeranstieg bei einer Reaktivierung des HZO die Diagnose weiter bestätigen, ist aber nicht üblich).

Eine antivirale Therapie mit Beginn innerhalb der ersten 72 Stunden kann das Risiko von schweren Verläufen reduzieren (8). Der Frühbeginn einer kombinierten Schmerztherapie aus verschiedenen Medikamenten (Analgetika, Opioide, Antikonvulsiva, trizyklische Antidepressiva) ist wichtig, um das Risiko einer Chronifizierung der neuropathischen Schmerzen zu verringern. Im Falle einer eingetretenen Chronifizierung können die oben genannten Therapien nur in rund 50 % der Fälle eine zufriedenstellende Schmerzlinderung bewirken (10).

Zur Prävention von rezidivierenden HZ/HZO-Episoden und Komplikationen gibt es seit einigen Jahren in der Schweiz einen attenuierten Lebendimpfstoff (Zostavax®). Für die Impfung ist nur eine Impfdosis erforderlich. Dieser Impfstoff wird zurzeit noch nicht von der obligatorischen Krankenpflegeversicherung zurückerstattet und kostet ca. 160.- CHF. Der Impfstoff gegen Gürtelrose enthält das VZV in sehr starker Dosierung. Dadurch soll die Immunität der Personen reaktiviert werden, die in der Vergangenheit an Varizellen erkrankt waren. Gemäss Bundesamt für Gesundheit (BAG) wird die Impfung bei den folgenden 2 Zielgruppen empfohlen:
1.) Immunkompetente Personen im Alter von 65 bis 79 Jahren und 2.) Patienten im Alter von 50 bis 79 Jahren, die in naher Zukunft voraussichtlich bzw. wahrscheinlich immungeschwächt sein werden (9). Durch die Impfung werden ungefähr 51 % der Herpes-zoster-Fälle und 67 % der PHN-Fälle bei gesunden 60-jährigen oder älteren Personen für einen Zeitraum von drei Jahren vermieden, danach nimmt die Wirksamkeit weiterhin stetig ab (Shingles Prevention Study) (10). Alternativ zu Zostavax® gibt es einen Totimpfstoff (Shingrix ®), welcher sogar eine höhere und länger andauernde Wirksamkeit (90%) aufweist und auch an immunsupprimierten Patienten verabreicht werden kann (11,12). Dieser Impfstoff braucht 2 Dosen und wird vom Bundesamt für Gesundheit BAG und die Eidgenössische Kommission für Impffragen EKIF für gesunde Personen ab 65 Jahren sowie für Patientinnen und Patienten mit Immundefizienz ab 50 bzw. mit schwerer Immundefizienz ab 18 Jahren empfohlen. Shingrix® wurde durch Swissmedic im Oktober 2021 in der Schweiz zugelassen, seit dem 1. Januar ist der Impfstoff in der Schweiz verfügbar und seit 1. Februar wird die Impfung von der obligatorischen Krankenkasse erstattet. Die bisherigen Empfehlungen vom November 2017 für den Lebendimpfstoff Zostavax® gelten nur noch für Personen im Alter von 65 bis 79 Jahren ohne Immundefizienz, die Zostavax® gegenüber Shingrix® vorziehen.

Aufgrund des Alters unseres Patienten (71-jährig) und des Tumorleidens mit in Zukunft nicht ganz auszuschliessender Immunsuppression ist in dieser Situation deshalb eine HZ-Impfung emfpehlenswert.

Dr. med. Borislava Spasova , Department of internal Medicine, Klinik Arlesheim, Arlesheim Switzerland
Dr. med. Jens Oliver Krüger,
Augenzentrum Bahnhof Basel, Basel, Switzerland
Dr. med. Stefan Erb, Praxengemeinschaft Warteckhof, Basel, Switzerland

Bei diesem Artikel handelt es sich um einen Zweitabdruck des in «der informierte arzt» 03-2022 erschienenen Originalartikels.

Copyright bei Aerzteverlag medinfo AG

Dr. med. Borislava Spasova

Klinik Arlesheim
Pfeffingerweg 1
4144 Arlesheim

b_spasova@yahoo.com

Die Autoren deklarieren keine Interessens­konflikte oder finfanziellen Support im Zusammenhang mit diesem Artikel.

◆ HZO wird in erster Linie klinisch diagnostiziert, sobald der Haut­ausschlag aufgetreten ist. Vor dem Auftreten eines Hautausschlags und in atypischen Fällen kann die Diagnose durch eine PCR-Analyse gesichert werden.
◆ Eine ophthalmologische Mitbeurteilung sollte aufgrund des hohen Risikos ophthalmologischer Komplikationen unbedingt und zu einem möglichst frühen Zeitpunkt erfolgen.
◆ Mit einer frühzeitig begonnenen systemischen, antiviralen Therapie bei Patienten mit HZ/HZO können 1) okuläre Spätschäden verhindert, 2) Schweregrad und Dauer der Schmerzen im Rahmen der akuten Neuritis und PHN verringert und 3) eine schnellere Heilung der Hautläsionen erreicht werden.
◆ Die Zoster-Impfung Zostavax® reduziert das Risiko eines HZ und/oder einer PHN um 51%, rsp. 67% bei gesunden 60-jährigen oder älteren Personen innerhalb der ersten 3 Jahre.

 

1. Oxman MN. Zoster vaccine: current status and future prospects. Clinical infectious diseases an official publi-cation of the Infectious Diseases Society of America 2010;2010(51(2)):197–213.
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5. Pitkaranta A., Piiparinen H., Mannonen L., Vesaluoma M., Vaheri A. (2000) Detection of human herpesvirus 6 and varicella-zoster virus in tear fluid of patients with Bell’s Palsy by PCR. J Clin Microbiol 38: 2753–2755.
6. Van Gelderen B., Van der Lelij A., Treffers W., van der Gaag R. (2000) Detection of herpes simplex virus type 1, 2 and varicella zoster virus DNA in recipient corneal buttons. Br J Ophthalmol 84: 1238–1243.
7. Herpes zoster epidemiology, management, and disease and economic burden in Europe: a multidisciplinary perspective: Robert W. Johnson, Marie-José Alvarez-Pasquin, Marc Bijl, Elisabetta Franco, Jacques Gaillat, João G. Clara, Marc Labetoulle, Jean-Pierre Michel, Luigi Naldi, Luis S. Sanmarti, and Thomas Weinke; Therapeutic Advences in Vaccines 2015 Jul; 3(4): 109–120.
8. https://www.uptodate.com/
9. https://www.bag.admin.ch/ Evaluation der Impfung gegen Herpes zoster gemäss den Analysekriterien für nationale Impfempfehlung in der Schweiz; Version 14.12.2015; Seite 4/34; Empfehlungen zur Impfung gegen Herpes Zoster 47/17
10. Shingles prevention study
Oxman MN, Levin M and the Shingles Prevention Study Group. Vaccination against Herpes Zoster and Postherpetic Neuralgia. J Infect Dis. 2008 Mar 1;197 Suppl 2:S228-36. doi: 10.1086/522159. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18419402
11. Schmader KE1, Oxman MN, Levin MJ et al. Persistence of the efficacy of zoster vaccine in the shingles prevention study and the short-term persistence substudy. Clin Infect Dis. 2012 Nov 15;55(10):1320-8. doi: 10.1093/cid/cis638.
www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22828595
12. Morrison VA, Johnson GR, Schmader KE, et al. Long-term persistence of zoster vaccine efficacy. Clin Infect Dis. 2015 Mar 15;60(6):900-9. doi: 10.1093/cid/ciu918. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25416754

Ausgewählte Studien zu soliden Tumoren

Endanalyse der 3 versus 6 Monate adjuvanten Oxaliplatin- und Fluoropyrimidin-basierten Therapie bei Patienten mit Darmkrebs im Stadium II: Die randomisierte Phase-III-Studie ACHIEVE

Quelle : Yoshino T et al. DOI: 10.1200/JCO.21.02628 Journal of Clinical Oncology – online veröffentlicht vor dem Druck 5. Mai 2022

Adjuvante Oxaliplatin- und Fluoropyrimidin-Regimes sind mit einem erhöhten Auftreten bestimmter Toxizitäten verbunden, einschliesslich peripherer sensorischer Neuropathie (PSN), die sich nach Abschluss der Behandlung weiterentwickeln und fortschreiten können und die schwerwiegend sein können. Da das Risiko, an PSN zu erkranken, mit einer kumulativen Exposition gegenüber Oxaliplatin zusammenhängt, sollte ein kürzerer Behandlungsverlauf zu einer geringeren Neurotoxizität führen.
In der IDEA-Kooperation (International Duration Evaluation of Adjuvant Therapy) wurde untersucht, ob die Verabreichung von 3 Monaten adjuvantem FOLFOX oder CAPOX bei Patienten mit Darmkrebs im Stadium III einer Behandlung von 6 Monaten nicht unterlegen wäre. Noninferiority wurde definiert als die Obergrenze des 2-seitigen 95%-CI der Hazard Ratio (HR) für DFS bis über 1,12. In der Gesamtbevölkerung betrug die HR für DFS 1,07 (95% CI, 1,00 bis 1,15); Daher wurde keine Unterlegenheit nachgewiesen, obwohl sie bei Patienten, die CAPOX erhielten, und insbesondere in der Niedrigrisiko-Untergruppe von Patienten mit T1-3- und N1-Tumoren bestätigt wurde.14 Eine anschliessende Analyse des OS unterstützte die Verwendung von 3 Monaten adjuvanter CAPOX-Therapie.
Die in Japan durchgeführte Phase-III-Studie ACHIEVE war eine von sechs prospektiven Studien, die in die internationale Zusammenarbeit mit der Duration Evaluation of Adjuvant Therapy einbezogen wurden. Dabei wurde untersucht, ob 3 Monate adjuvante Fluorouracil-, Leucovorin- und Oxaliplatin- (FOLFOX) oder Capecitabin- und Oxaliplatin-Therapie (CAPOX) bei Patienten mit kurativ reseziertem Dickdarmkrebs im Stadium III nicht schlechter sein würden als eine 6-monatige Behandlung. Die Autoren berichteten über die abschliessenden Analysen von Überleben und langfristiger Sicherheit.

Patienten und Methoden

Den in Frage kommenden Patienten wurden nach dem Zufalls­prinzip (1:1) entweder 3 oder 6 Monate adjuvante Chemotherapie (modifiziertes [m]FOLFOX6 oder CAPOX, wie vom behandelnden Arzt ausgewählt) zugewiesen. Die zufällige Zuordnung wurde nach Anzahl der beteiligten Lymphknoten, Zentrum, Regime, primärer Stelle und Alter gewählt. Der primäre Endpunkt war das krankheitsfreie Überleben, das in der modifizierten intent to treat Population beurteilt wurde. Das Gesamtüberleben (OS) war ein sekundärer Endpunkt.

Ergebnisse

Die modifizierte intent to treat Population umfasste 1.291 Patienten: 641 in der 6-monatigen Behandlungsgruppe und 650 in der 3-monatigen Behandlungsgruppe. Die mediane Nachbeobachtungszeit für diese Analyse betrug 74,7 Monate. Die Fünf-Jahres-OS-Raten waren vergleichbar: 87,0% in der 3-Monats-Behandlungsgruppe und 86,4% in der 6-Monats-Behandlungsgruppe (Hazard Ratio, 0,91; 95% CI, 0,69 bis 1,20; P = 0,51). Die Subgruppenanalyse des OS ergab keine signifikante Wechselwirkung zwischen den Ausgangsmerkmalen und der Behandlungsdauer. Die periphere sensorische Neuropathie, die länger als 5 Jahre andauerte, war häufiger in der 6- im Vergleich zur 3-monatigen Behandlungsgruppe (16% vs. 8%) und bei denen, die mFOLFOX6 erhielten, im Vergleich zu CAPOX (14% vs. 11%).

Schlussfolgerung

Bei asiatischen Patienten beeinträchtigte die Verkürzung der adjuvanten Therapiedauer von 6 auf 3 Monate nicht die Wirksamkeit und reduzierte die Rate der langanhaltenden peripheren sensorischen Neuropathie. In diesem Setting sind 3 Monate CAPOX-Therapie eine geeignete adjuvante Behandlungsoption.

Lenvatinib plus Pembrolizumab bei fortgeschrittenem Endometriumkarzinom

Quelle : Makker V et al. Lenvatinib plus Pembrolizumab for Advanced Endometrial Cancer. New Engl J Med published before print, January 19, 2022. DOI: 10.1056/NEJMoa2108330

Eine Standardtherapie bei fortgeschrittenem Endometrium­karzinom nach Versagen der platinbasierten Chemotherapie mit oder ohne anti-VEGF, in der Schweiz meist Carboplatin-Paclitaxel, gibt es nicht. In einer Phase-3-Studie wurden Patientinnen mit fortgeschrittenem Endometriumkarzinom, die zuvor mindestens eine platinbasierte Chemotherapie erhalten hatten, nach dem Zufallsprinzip im Verhältnis 1:1 zugewiesen entweder Lenvatinib (20 mg, einmal täglich oral verabreicht) plus Pembrolizumab (200 mg, intravenös alle 3 Wochen verabreicht) oder eine Chemotherapie nach Wahl des behandelnden Arztes (Doxorubicin bei 60 mg pro Quadratmeter Körperoberfläche) intravenös alle 3 Wochen verabreicht, oder Paclitaxel bei 80 mg pro Quadratmeter, intravenös wöchentlich verabreicht [mit einem Zyklus von 3 Wochen ein und 1 Woche frei]) zu erhalten. Die beiden primären Endpunkte waren das progressionsfreie Überleben, wie es bei einem verblindeten unabhängigen zentralen Review gemäss den Response Evaluation Criteria in Solid Tumors, Version 1.1, und dem Gesamtüberleben bewertet wurde. Die Endpunkte wurden bei Patienten mit «Mismatch-Repair Erkrankung (pMMR) und bei allen Patienten ausgewertet. Auch die Sicherheit wurde bewertet.

Resultate

Insgesamt wurden 827 Patientinnen (697 mit pMMR-Erkrankung und 130 mit Mismatch-Reparatur-defizienter Erkrankung) nach dem Zufallsprinzip Lenvatinib plus Pembrolizumab (411 Patientinnen) oder Chemotherapie (416 Patienten) zugeteilt. Das mediane progressionsfreie Überleben war unter Lenvatinib plus Pembrolizumab länger als unter Chemotherapie (pMMR-Population: 6,6 vs. 3,8 Monate; Hazard Ratio für Progression oder Tod, 0,60; 95%-Konfidenzintervall [KI], 0,50 bis 0,72; T<0,001; insgesamt: 7,2 vs. 3,8 Monate; Hazard Ratio, 0,56; 95% KI, 0,47 bis 0,66; S<0.001). Auch das mediane Gesamtüberleben war unter Lenvatinib plus Pembrolizumab länger als unter Chemotherapie (pMMR-Population: 17,4 vs. 12,0 Monate; Hazard Ratio für Tod, 0,68; 95% CI, 0,56 bis 0,84; T<0,001; insgesamt: 18,3 vs. 11,4 Monate; Hazard Ratio, 0,62; 95% KI, 0,51 bis 0,75; S<0.001). Unerwünschte Ereignisse vom Grad 3 oder höher traten bei 88,9 % der Patienten auf, die Lenvatinib plus Pembrolizumab erhielten, und bei 72,7 % der Patienten, die eine Chemotherapie erhielten.

Konklusionen

Lenvatinib plus Pembrolizumab führte bei Patientinnen mit fortgeschrittenem Endometriumkarzinom zu einem signifikant längeren progressionsfreien Überleben und Gesamtüberleben als eine Chemotherapie.

Prof. Dr. med. Beat Thürlimann

Brustzentrum, Kantonsspital St. Gallen
Rorschacher Strasse 95
9007 St.Gallen