Vaccination contre le COVID-19 et grossesse

La pandémie due au virus SARS-CoV-2 sévit depuis maintenant plus d’ un an et a causé plus de 3 millions de décès dans le monde à la fin avril 2021. Alors que la stratégie vaccinale massive a été adoptée par de nombreux pays, la question de la priorisation de l’ accès à la vaccination est centrale. Les populations vulnérables ont été unanimement considérées comme prioritaires dans la lutte contre cette pandémie. La Suisse fait partie des pays qui ont choisi de considérer et protéger les femme enceintes par la vaccination contre le COVID-19.

Risque de développer une forme sévère de COVID-19 pendant la grossesse

Il est maintenant bien décrit dans la littérature que les femmes enceintes ont un risque plus élevé de développer une forme grave de COVID-19 comparativement aux femmes non enceintes du même âge, avec notamment un risque deux à trois fois plus élevé d’ admission aux soins intensifs selon les auteurs des plus grandes séries (1, 2).
L’ augmentation du risque de forme sévère de COVID-19 pendant la grossesse est particulièrement important chez les femmes présentant certaines comorbidités. L’ hypertension artérielle chronique, les maladies pulmonaires chroniques, le diabète préexistant à la grossesse ainsi que l’ âge maternel et l’ obésité, sont associés à une majoration significative du risque de forme sévère (1).

Concernant la grossesse, le risque d’ accouchement prématuré semble majoré, sans qu’ il soit possible encore aujourd’ hui d’ estimer avec précision cette augmentation. Le taux d’ accouchement prématuré dans les plus grandes séries de patientes enceintes infectées par le SARS-CoV-2 atteint 15 à 20  % incluant notamment la prématurité induite des formes sévères de COVID-19 nécessitant une césarienne en urgence. La transmission verticale de l’ infection est peu fréquente mais possible, estimée à moins de 5 %, avec un risque de forme néonatale de COVID-19 sévère très rare (3, 4).
L’ augmentation des complications en cas d’ infection à COVID-19 place donc la femme enceinte dans un groupe à risque en particulier lorsque celle-ci présente les facteurs de risque de maladie sévère.

Vaccination et grossesse

Plusieurs vaccins sont recommandés pendant la grossesse notamment contre la coqueluche et la grippe, jugés sûrs et bénéfiques pour la mère, son fœtus et le futur nouveau-né. Ce sont des vaccins inactivés n’ ayant aucun pourvoir infectieux. Les vaccins vivants atténués sont en revanche contre indiqués pendant la grossesse du fait de leur potentiel pouvoir pathogène résiduel théorique.

Nouvelles technologies vaccinales

Les nouvelles technologies vaccinales telles que l’  utilisation d’ acides ribonucléiques, de sous-unités protéiques, et de vecteurs viraux ont été développées ces dernières années. Ces technologies ont été utilisées de manière expérimentale contre le virus de la grippe, HIV, CMV et des études cliniques de phases I et II ont notamment eu lieu contre les virus Zika et Ebola.
Les deux vaccins disponibles à ce jour contre le SarS-CoV-2 en Suisse sont le Pfizer/BNT162b2 et le Moderna/mRNA-1273, tous deux utilisant la technologie de l’ ARNm et consistent en deux injections intramusculaires.
Après injection, l’ ARNm enveloppé dans une capsule lipidique, va rentrer dans les cellules hôtes sans pénétrer dans le noyau de celles-ci. L’ ARNm codant pour la protéine Spike du SARS-CoV-2, va être traduit dans le cytoplasme de la cellule. Une fois la protéine Spike synthétisée, elle sera transportée à la surface des cellules pour y être présentée au système immunitaire et ainsi créer une immunité contre le SARS-CoV-2. L’ ARNm ne contient pas le virus mais seulement le code génétique permettant la fabrication d’ une protéine de surface de l’ enveloppe du virus (Figure 1).

L’ efficacité des vaccins à ARNm Pfizer et Moderna est de 95 % dans la prévention de l’ infection COVID-19 chez les adultes (> 70 000 participants), avec des effets secondaires légers à modérés fréquents et des réactions allergiques graves rares estimées à 1 / 100  000 principalement chez des patients ayant des antécédents de réactions allergiques sévères (5, 6).

Données concernant les femmes enceintes et la vaccination contre le COVID-19

Les femmes enceintes ont été exclues des essais cliniques des vaccins autorisés en Suisse. Les données d’ expérimentation précliniques sur des rates et des macaques n’ ont montré aucun effet indésirable sur le développement embryonnaire et le déroulement de la gestation (7, 8). Par ailleurs, le profil de ces vaccins ne présente aucun sur-risque théorique chez la femme enceinte et la balance bénéfice risque penche rapidement en faveur de la vaccination chez ce groupe de patientes à risque de complications.
Pendant les études de phases III (efficacité) des vaccins à ARNm, 53 patientes ont reçu le vaccin ou le placebo sans savoir qu’ elles étaient enceintes. Un nombre égal de grossesses sont survenues dans les groupes vaccinés et placebos, ce qui montre que le vaccin n’ a pas

d’ impact sur la fertilité. Le nombre de fausses couches a été identique dans chacun des deux groupes.
Le 10 février 2021, le Dr Anthony Fauci, directeur du National Institute of Allergy and Infectious Disease (NIAID) a annoncé lors d’ une conférence de presse à la Maison Blanche, que plus de 20 000 femmes enceintes ont été vaccinées aux Etats-Unis, sans aucun signe d’ appel inquiétant (9).
Au 1er mars 2021, les registres V-safe (10) et Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS)(11) mis au point par le Center for Disease Control and Prevention (CDC) et la Food and Drug Administration (FDA) aux Etats-Unis rapportent des données de plus de 30000 femmes enceintes exposées au vaccin sans augmentation notable des complications de grossesse.

En terme d’ efficacité, une étude prospective contrôlée publiée en mars 2021 montre une réaction sérologique identique chez les femmes enceintes (n = 84), allaitantes (n = 31) et non enceintes (n = 16), laissant espérer une efficacité similaire du vaccin pendant la grossesse et l’ allaitement (12).
Tous les échantillons de sang du cordon et de lait maternel des patientes vaccinées contenaient des anticorps (12) laissant entrevoir une potentielle immunité passive des enfants à la naissance, qu’ il reste encore à démontrer.
Par ailleurs, le groupe Pfizer BioNTECH a annoncé le 18 février 2021 le lancement d’ une étude de phase II/III chez la femme enceinte.

En Suisse, la vaccination est ouverte aux femmes enceintes présentant des facteurs de risque depuis le 05 mars 2021. Les femmes enceintes ou allaitantes qui présentent les critères d’ éligibilité peuvent, dès le deuxième trimestre de grossesse, demander une prescription spéciale à leur gynécologue traitant. Toutes les informations sont disponibles sur le site de la société suisse de gynécologie (https://www.sggg.ch/). Dans le même temps, les patientes se verront proposer la participation à l’ étude de suivi de la vaccination qui a pour but de monitorer la sécurité des vaccins contre le COVID-19 chez les femmes enceintes.

Adhésion des femmes enceintes à la vaccination

Si la méfiance vis-à-vis des vaccins en général chez la femme enceinte et de surcroît avec un vaccin nouvellement développé peut s’ avérer légitime, le COVID-19 représente un risque non négligeable de complications potentiellement sévères pendant la grossesse, alors que les premières données concernant la vaccination sont extrêmement rassurantes. Les femmes enceintes ont habituellement plus d’ hésitation à recourir aux traitements médicamenteux (13) et ce pour de multiples raisons dont le manque d’ information spécifique à la grossesse (14). Une récente étude a rapporté une hésitation à la vaccination contre le COVID-19 chez les 40 à 50 % des femmes enceintes, due notamment à un manque d’ information. Ceci renforce l’ importance de communiquer aux patientes les données dont nous disposons, certes limitées mais très rassurantes quant à l’ efficacité et la sécurité de la vaccination (15).
Par ailleurs, de nombreuses sociétés savantes dont le CDC (16), l’ American College of Obstetrics and Gynecology (ACOG) (17), la Society of Materno-Foetal Medicine (SMFM) (18), le Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF) (19) et le Royal College of Obstetrics and Gynecology (RCOG) (20) se sont prononcées en faveur de la vaccination des femmes enceintes.

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Karine Lepigeon

Département femme-mère-enfant
CHUV
Rue du Bugnon 2
1011 Lausanne

Karine.Lepigeon@chuv.ch

PrDavid Baud

Département femme-mère-enfant
CHUV
Rue du Bugnon 2
1011 Lausanne

Dr Guillaume Favre

Département femme-mère-enfant
CHUV
Rue du Bugnon 2
1011 Lausanne

Les auteurs ont déclaré n’avoir aucun conflit d’intérêts en rapport avec cet article.

◆ Pour les femmes enceintes souffrant de certaines maladies chroniques ou présentant un risque d’  exposition accru (en particulier le personnel de santé), la vaccination est recommandée en Suisse en raison de l’  augmentation du risque de forme grave de COVID-19 dans cette population spécifique.
◆ Les informations sont régulièrement mises à jour sur le site www.sggg.ch.
◆ L’   adhésion des patientes est dépendante de l’  accès à des informations spécifiques à la grossesse, celles-ci sont disponibles sur le site internet de la Société Suisse de Gynécologie Obstétrique.

1. Allotey J, Stallings E, Bonet M, Yap M, Chatterjee S, Kew T, et al. Clinical manifestations, risk factors, and maternal and perinatal outcomes of coronavirus disease 2019 in pregnancy: living systematic review and meta-analysis. BMJ. 1 sept 2020;m3320.
2. Zambrano LD, Ellington S, Strid P, Galang RR, Oduyebo T, Tong VT, et al. Update: Characteristics of Symptomatic Women of Reproductive Age with Laboratory-Confirmed SARS-CoV-2 Infection by Pregnancy Status — United States, January 22–October 3, 2020. MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 6 nov 2020;69(44):1641‑7.
3. Raschetti R, Vivanti AJ, Vauloup-Fellous C, Loi B, Benachi A, De Luca D. Synthesis and systematic review of reported neonatal SARS-CoV-2 infections. Nat Commun. 15 oct 2020;11(1):5164.
4. Vivanti AJ, De Luca D, Raschetti R, Benachi A. Obstetric and neonatal literature is complex and should be merged to understand perinatal SARS-CoV-2 infection. Ultrasound Obstet Gynecol Off J Int Soc Ultrasound Obstet Gynecol. févr 2021;57(2):351‑2.
5. Poland GA, Ovsyannikova IG, Kennedy RB. SARS-CoV-2 immunity: review and applications to phase 3 vaccine candidates. Lancet Lond Engl. 14 nov 2020;396(10262):1595‑606.
6. InfoVac.ch. Coronavirus (COVID-19) [Internet]. [cité 14 avr 2021]. Disponible sur: https://www.infovac.ch/fr/les-vaccins/par-maladie/coronavirus-covid-19#securite-vaccinale
7. Rasmussen SA, Kelley CF, Horton JP, Jamieson DJ. Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) Vaccines and Pregnancy: What Obstetricians Need to Know. Obstet Gynecol. mars 2021;137(3):408‑14.
8. Pfizer-BioNTech. COVID-19 Vaccine VRBPAC Briefing Document [Internet]. [cité 6 avr 2021]. Disponible sur: https://www.fda.gov/media/144246/download
9. Nunez-Smith, M. & Fauci, A. Press Briefing [Internet]. Press briefing by White House COVID-19 response team and public health officials, 10 February 2021. Disponible sur: https://www.whitehouse.gov/briefing-room/press-briefings/2021/02/10/press-briefing-by-white-house-covid-19-response-team-and-public-health-officials-3/
10. Centers for disease Control and Preventio. V-Safe [Internet]. Disponible sur: https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/vaccines/safety/vsafe.html
11. Center for Disease control (CDC) et la Food and Drug Administration (FDA). The Vaccine Adverse Event Reporting System [Internet]. [cité 14 avr 2021]. Disponible sur: https://vaers.hhs.gov/
12. Gray KJ, Bordt EA, Atyeo C, Deriso E, Akinwunmi B, Young N, et al. COVID-19 vaccine response in pregnant and lactating women: a cohort study. Am J Obstet Gynecol. 24 mars 2021;
13. Nordeng H, Koren G, Einarson A. Pregnant Women’ s Beliefs About Medications—A Study Among 866 Norwegian Women. Ann Pharmacother. sept 2010;44(9):1478‑84.
14. Hayakawa S, Komine-Aizawa S, Takada K, Kimura T, Yamada H. Anti-SARS-CoV-2 vaccination strategy for pregnant women in Japan. J Obstet Gynaecol Res [Internet]. 23 mars 2021 [cité 5 avr 2021]; Disponible sur: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jog.14748
15. Ceulemans M, Foulon V, Panchaud A, Winterfeld U, Pomar L, Lambelet V, et al. Vaccine Willingness and Impact of the COVID-19 Pandemic on Women’ s Perinatal Experiences and Practices—A Multinational, Cross-Sectional Study Covering the First Wave of the Pandemic. Int J Environ Res Public Health. janv 2021;18(7):3367.
16. Centers for Disease Control and Preventio. Pregnancy and Breastfeeding/COVID-19 [Internet]. Disponible sur: https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/vaccines/recommendations/pregnancy.html
17. American College of Obstetricians and Gynecologist. Coronavirus (COVID-19), Pregnancy, and Breastfeeding [Internet]. Disponible sur: https://www.acog.org/womens-health/faqs/coronavirus-covid-19-pregnancy-and-breastfeeding
18. The Society for Maternal-Fetal Medicine. Publications & Clinical Guidance [Internet]. Disponible sur: https://www.smfm.org/covidclinical
19. Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Vaccination anti-COVID-19 des femmes enceintes : Le CNGOF et Le GRIG rappellent leur position. [Internet]. 2021. Disponible sur: http://www.cngof.fr/patientes/presse/740-covid-19-vaccination-femmes-enceintes-3ars-2021
20. Royal College of Obstetricians and Gynaecologist. COVID-19 vaccines, pregnancy and breastfeeding [Internet]. Disponible sur: https://www.rcog.org.uk/en/guidelines-research-services/coronavirus-covid-19-pregnancy-and-womens-health/covid-19-vaccines-and-pregnancy/covid-19-vaccines-pregnancy-and-breastfeeding/

Lignes directrices 2020 sur la BPCO

L’  initiative mondiale pour les maladies pulmonaires obstructives (GOLD 2020) propose quelques grands et quelques petits changements pour la gestion de la BPCO. Les principaux changements concernent la définition du rôle des corticostéroïdes inhalés (CSI) et des taux de vitamine D (1).

Définition

D La définition reste inchangée : « La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie courante, évitable et traitable, caractérisée par des symptômes respiratoires persistants et une limitation du débit d’ air due à des anomalies des voies respiratoires et/ou des alvéoles, généralement causées par une exposition importante à des particules ou des gaz nocifs. » Cependant, une pathologie pulmonaire significative (emphysème) peut être présente sans obstruction des voies respiratoires, ce qui justifie une évaluation détaillée. Cela nous ramène à l’ ancien concept de GOLD 0, où il y avait des changements structurels mais pas d’ obstruction. Comme il s’ agit d’ un scénario cliniquement courant, l’ entité de l’ emphysème sans obstruction a été réintroduite.

Épidémiologie

La mortalité pronostiquée de 4,5 millions de décès par an dus à la BPCO et aux maladies associées en 2030 a été extrapolée à plus de 5,4 millions de décès par an en 2060 (2). Parmi les facteurs de risque, l’ infection à Pseudomonas documentée est une nouveauté. Le contexte est celui d’ une vaste étude d’ observation qui montre que la colonisation par Pseudomonas aeruginosa prédit un risque accru d’ hospitalisation pour exacerbation et de mortalité toutes causes confondues (3).
L’ utilité des biomarqueurs dans la BPCO fait l’ objet d’ un nouveau commentaire. Les lignes directrices préconisent l’ utilisation de la protéine C-réactive (CRP) et de la procalcitonine sérique pour limiter l’ utilisation des antibiotiques pendant les exacerbations (1). Cependant, la couleur observée des expectorations reste très sensible et spécifique d’ une charge bactérienne élevée pendant ces épisodes. L’ étude SUMMIT n’ a pas réussi à démontrer l’ utilité de l’ utilisation de la CRP, de la SPD, du sRAGE, de la CC-16 et du fibrinogène pour prédire le déclin du volume expiratoire forcé au cours de la première seconde (VEMS1), l’ hospitalisation ou l’ exacerbation (4). Il reste nécessaire de faire une interprétation prudente et réaliste du rôle des biomarqueurs dans la gestion des caractéristiques cliniques identifiées.
Les nouvelles lignes directrices recommandent la prudence dans l’ utilisation des e-cigarettes, citant un manque de données de sécurité. La pneumonie éosinophile, les lésions pulmonaires aiguës, l’ hémorragie alvéolaire diffuse et la bronchiolite respiratoire ont été associées à l’ utilisation des e-cigarettes (5). Le CDC et la FDA enquêtent sur cette affaire. En octobre 2019, environ 1604 maladies et 34 décès ont été signalés. Certains pays, dont l’ Inde, ont récemment interdit l’ utilisation des e-cigarettes en invoquant un profil de sécurité non prouvé.

Diagnostic et plan de traitement

L’ algorithme de traitement met l’ accent sur l’ utilisation de l’ évaluation ABCD pour déterminer le traitement initial uniquement. Pour le traitement de suivi, le cycle de prise en charge est modifié en fonction de la dyspnée ou de l’ exacerbation, de manière similaire aux lignes directrices 2019. Le traitement de la dyspnée persistante avec des bronchodilatateurs supplémentaires et des exacerbations récurrentes avec des stéroïdes inhalés supplémentaires est identique aux lignes directrices GOLD 2019 (1).
Le rôle des corticostéroïdes inhalés (CSI) dans les directives GOLD 2020 a été clarifié. Des antécédents de ≥ 2 exacerbations modérées ou une ou plusieurs hospitalisations attribuables à une exacerbation, une éosinophilie (> 300 cellules / µL) ou un asthme concomitant sont des facteurs qui plaident fortement en faveur de l’ utilisation des CSI. Les facteurs défavorables à l’ utilisation des CSI sont les pneumonies récurrentes, les antécédents d’ infection mycobactérienne et l’ éosinophilie (< 10 ng / mL ou < 25 nM), suivie d’ une supplémentation si nécessaire. Le raisonnement est similaire à celui de toutes les maladies chroniques.

Les taux de vitamine D sont plus faibles chez les personnes atteintes de BPCO que chez les personnes en bonne santé. Une méta-analyse récente a montré que la supplémentation en vitamine D réduit le taux d’ exacerbations chez les patients ayant un faible taux de base de vitamine D (8). Cependant, cette réduction n’ a pas été documentée chez les patients en mauvaise santé. L’ utilisation de la théophylline dans la BPCO a une recommandation inchangée. Une étude de 2018 utilisant la théophylline à faible dose n’ a pas trouvé de bénéfice dans la réduction des taux d’ exacerbation, et l’ efficacité de cette dernière reste donc douteuse (9).

Les lignes directrices soulignent l’ importance du phénotypage des patients atteints de BPCO. Quatre essais de phase 3 ont étudié l’ efficacité du mépolizumab et du benralizumab chez les patients atteints de BPCO sévère. Les critères d’ inclusion étaient les exacerbations récurrentes et la preuve d’ une inflammation éosinophile dans le sang périphérique malgré un traitement inhalé de haute intensité. On a observé une réduction de 15 à 20 % du taux d’ exacerbations sévères, mais cette réduction variait selon les quatre études et les doses respectives. Il n’ y a pas eu d’ effet sur le VEMS1 ou sur les scores de qualité de vie et aucune association cohérente entre la réponse au traitement et le nombre d’ éosinophiles dans le sang périphérique. Une analyse post-hoc de l’ essai sur le mépolizumab a montré un bénéfice plus significatif par rapport aux exacerbations traitées par corticostéroïdes oraux (10, 11). Ainsi est-il possible que ce traitement puisse gagner un rôle dans un sous-groupe sélectionné de patients atteints de BPCO éosinophile et nécessitant fréquemment des corticostéroïdes oraux. D’ autres études sont nécessaires pour examiner cette question.

Prise en charge non médicale

Les procédures interventionnelles comprennent entre autres les valves endobronchiques, qui sont recommandées lorsque l’ indication est donnée. Le raisonnement découle de l’ étude EMPROVE, qui a rapporté un bénéfice significatif en termes de VEMS1, d’ hyperinflation, de dyspnée et d’ état de santé (12). Cependant, le risque d’ un pneumothorax important justifie que la procédure ne soit réalisée que dans des centres spécialisés. Les directives actuelles documentent le rôle supplémentaire de la réadaptation pulmonaire dans la réduction de l’ anxiété et de la dépression. La classification et le protocole de gestion des épisodes d’ exacerbation aiguë sont inchangés. La suspicion clinique et la pose du diagnostic différentiel d’ une exacerbation sont mentionnées dans les présentes lignes directrices. Ainsi, le diagnostic se concentre explicitement sur l’ évaluation des maladies systémiques et des comorbidités.

Implications cliniques et orientations futures

Le document GOLD 2020 constitue une ressource mondiale en tant qu’ aperçu et guide fondés sur les preuves pour le diagnostic, la gestion et la prévention de la BPCO. L’ importance de la BPCO est renforcée par l’ augmentation de la charge mondiale de cette maladie, dont la mortalité devrait augmenter d’ ici 2060. Les nouvelles directives reconnaissent le rôle des CSI comme une décision individuelle avec une évaluation détaillée des risques et des avantages. La position respective de la trithérapie par inhalation, des médicaments biologiques, de la réduction du volume pulmonaire, de la nécessité des biomarqueurs et de l’ évaluation de la carence en vitamine D a été explicitement mentionnée. Bien que subtiles, ces différences déterminent l’ orientation future de la recherche. Les limites comprennent la stipulation que des symptômes persistants sont nécessaires pour le diagnostic, ce qui fait que les patients ambulatoires ont des caractéristiques différentes d’ un jour à l’ autre. D’ autres mises à jour sont nécessaires pour l’ avenir dont l’ absence d’ options pharmacothérapeutiques, le phénotype de chevauchement entre l’ asthme et la BPCO, les recommandations concernant le rapport à l’ e-cigarette, et de nouvelles directives pour l’ orientation vers la transplantation pulmonaire.

Source : Gupta N et al. COPD 2020 Guidelines – what is new and why? Adv Respir Med. 2020;88:38-40.

1. Global Strategy for Diagnosis, Management and Prevention of COPD. The Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Diseases (GOLD). 2020 report. Available from: https://goldcopd. org/gold-reports/ [Access: 01.01.2020].
2. World Health Organization. Projections of mortality and causes of death, 2016 and 2060. Available from: www.who.int/ healthinfo/global_burden_disease/projections/en/ [Access: 14.10.2019].
3. Eklöf J et al. Pseudomonas aeruginosa and risk of death and exacerbations in patients with chronic obstructive pulmonary disease: an observational cohort study of 22 053 patients. Clin Microbiol Infect. 2020; 26(2): 227–234.
4. Celli BR et al. Serum biomarkers and outcomes in patients with moderate COPD:
a substudy of the randomised SUMMIT trial. BMJ Open Respir Res. 2019.
5. Layden JE et al. Pulmonary illness related to e-cigarette use in Illinois and Wisconsin — preliminary report. N Engl J Med. 2020 indexed in Pubmed PMID 31491072.
6. Cazzola M et al. Triple therapy single and dual long-acting bronchodilator therapy in COPD: a systematic review and meta-analysis. Eur Respir J. 2018; 52(6).
7. Lipson DA et al. Once-daily single-inhaler triple versus dual therapy in patients with COPD. N Engl J Med. 2018; 378(18): 1671–1680.
8. Jolliffe DA et al. Vitamin D to prevent exacerbations of COPD: systematic review and meta-analysis of individual participant data from randomised controlled trials. Thorax. 2019; 74(4): 337–345.
9. Devereux G et al. Effect of theophylline as adjunct to inhaled corticosteroids on exacerbations in patients with COPD: a randomized clinical trial. JAMA. 2018; 320(15): 1548–1559.
10. Pavord ID et al. Mepolizumab for eosinophilic chronic obstructive pulmonary disease. N Engl J Med. 2017; 377(17): 1613–1629.
11. Criner GJ et al. Benralizumab for the prevention of COPD exacerbations.
N Engl J Med. 2019; 381(11): 1023–1034.
12. Criner GJ et al. Improving lung function in severe heterogenous emphysema with the spiration valve system (EMPROVE). A multicenter, open-label randomized controlled clinical trial. Am J Respir Crit Care Med. 2019; 200(11): 1354–1362.

Méningoencéphalite verno-estivale précoce (FSME)

L’ encéphalite à tiques est une maladie virale du système nerveux. Elle est beaucoup plus rare que la maladie de Lyme, qui est également transmise par les tiques. L’ expression « début d’ été » peut être trompeuse : Il existe également un risque d’ infection en été, en automne et même en hiver doux, à partir de températures supérieures à 8 degrés. En cas de morsure par une tique infectée, l’ infection est généralement asymptomatique.

Parfois, les personnes infectées présentent des symptômes semblables à ceux de la grippe après quelques jours ou quelques semaines. Chez la plupart des personnes touchées, l’ infection n’ a pas d’ autres conséquences et on suppose qu’ elles sont ensuite immunisées à vie contre la maladie. Chez 5 à 15 % des personnes infectées, une méningite et éventuellement une méningoencéphalopathie peuvent se développer après 4 à 6 jours supplémentaires. Cela s’ accompagne d’ une raideur du cou, d’ une altération de la conscience et d’ une paralysie.

Dans les cas graves, des dommages résiduels peuvent subsister. Dans 1 % des cas (principalement des patients plus âgés), la maladie est mortelle. En règle générale, les petits enfants (moins de 6 ans) tombent moins souvent malades et l’ évolution de la maladie est moins grave que chez les personnes plus âgées.

La probabilité de tomber malade par la méningo-encéphalite verno-estivale précoce est faible, même dans les zones à risque. Les tiques infectées par le virus représentent environ 0,1 à 5 % des tiques de ces zones. Il n’ existe pas de thérapie causale pour l’ encéphalite à tiques, c’ est pourquoi la prophylaxie est d’ une importance cruciale. En cas d’ infection, les signes de la maladie doivent être reconnus rapidement et un traitement symptomatique doit être mis en place.

Prévention

Il existe un vaccin sûr et efficace pour prévenir l’ encéphalite transmise par les tiques. Calendrier de vaccination contre la méningo-encéphalite verno-estivale précoce. Sur la base de résultats d’ études cliniques concernant la persistance à long terme de la protection immunitaire, les intervalles suivants devraient être respectés.
Le calendrier de vaccination dépend du vaccin.

  • Pour FSME-Immun CC®  : 3 doses à 0, 1 et 6 mois.
  • Pour Encepur®  : 0, 1 et 10 mois.

Si nécessaire, un programme rapide peut être utilisé (voir les informations techniques). Une vaccination de rappel est recommandée tous les 10 ans (Office fédéral de la santé publique. Recommandations sur la vaccination contre l’ encéphalite à tiques. Bull BAG 2006 ; No. 13 :225-31).
La vaccination peut être effectuée tout au long de l’ année. Elle a peu d’ effets secondaires et est bien tolérée. Les effets secondaires graves sont extrêmement rares. Ils se produisent environ une fois par 1 million de doses de vaccin. Environ 1 % des personnes vaccinées ne réagissent pas au vaccin.
En plus des vaccinations, il convient d’ observer les mesures de protection générales contre les tiques, c’ est-à-dire porter des vêtements ajustés et éviter les sous-bois. Des agents de protection pour la peau et des insecticides pour les vêtements sont également utiles.

Les piqûres de tiques passant souvent inaperçues, il convient de vérifier l’ absence de tiques sur le corps et les vêtements après un séjour en forêt. Porter des vêtements de couleur claire permet de mieux percevoir à la recherche de tiques. Les animaux de compagnie (chiens, chats, chevaux, etc.) doivent également être examinés pour détecter les tiques. Les tiques trouvées doivent être retirées le plus rapidement possible, de préférence en les saisissant avec une pince fine directement sur la peau et en tirant continuellement. Ensuite, désinfecter le site de la morsure. Si vous avez de la fièvre ou d’ autres symptômes après une morsure de tique, vous devez consulter un médecin.

Conclusion

  • La méningo-encéphalite verno estivale précoce est une maladie causée par le virus de la méningo-encéphalite estivale précoce, qui provoque des symptômes semblables à ceux de la grippe, tels que fièvre, douleurs dans les membres et maux de tête.
  • Chez certains patients, elle s’ accompagne d’ une méningo-encéphalopathie.
  • Dans les cas graves, des dommages résiduels peuvent subsister. Chez 1 % des patients (principalement les patients âgés),
    la maladie est mortelle.
  • En règle générale, les petits enfants (moins de 6 ans) tombent moins souvent malades et l’ évolution de la maladie est moins grave que chez les personnes âgées.
  • Pour la prophylaxie, la vaccination selon le calendrier de vaccination de l’ OFSP est recommandée.

Source : Bull BAG 2006; Nr. 13:225-31

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Liebe Kolleginnen und Kollegen

Seit eineinhalb Jahren hat sich die Fortbildungslandschaft pandemiebedingt grundlegend geändert. Online-Veranstaltungen werden zur Routine und nach anfänglich innerem Widerstand geniesse ich inzwischen diese professionellen und störungsfreien Beiträge. Weniger Zeit mit Reisen oder gar Übernachten zu verlieren, ist ein willkommener guter Nebeneffekt. Am meisten auf das Wesentliche reduziert scheinen mir Fortbildungsbeiträge in Form von Print bzw. zum Lesen online. Praktisch in der Tasche verstaut und jederzeit verfügbar, können kleine Zeitfenster effizient genutzt werden und die Fahrzeit im ÖV verfliegt im Nu. Vor allem auch KollegInnen, welche den ständigen Spagat zwischen Elternrolle und Praxisbetrieb bewältigen, schätzen eine zeitlich und örtlich flexible Weiterbildungsmöglichkeit.
Auf der anderen Seite hat die Flut von ungezielten E-Mails und Postversand in unserer Praxis ein Ausmass angenommen, dass ich mich ab und zu richtig ärgere. Umso mehr ist es mir ein persönliches Anliegen im Redaktions-Team fachlich mitzugestalten, dass die in «der informierte @rzt» gedruckten Beiträge für die niedergelassenen KollegInnen inhaltlich aktuell, relevant und von guter Qualität sind. Die Themen-Auswahl wird durch das Hausärzte-Board im Sinne von «welche Themen interessieren mich für den Praxisalltag» festgelegt.
Aktuell befinden wir uns in einem schwierigen Dialog mit der Fortbildungskommission der SGAIM. Die Expertenkommission ist der Meinung, dass das Lesen unseres Heftes klar weniger als eine Stunde beanspruche und das Lösen der CME-Fragen zeitlich unwesentlich wäre und daher zukünftig nur noch ein Kernfortbildungspunkt vergeben würde. Ein allgemein objektivierbarer Massstab, wie z.B. die Anzahl Wörter, Anzahl Fragen etc. als Richtwert, kommt bei der Evaluation der Fortbildungskommission nicht zur Anwendung. In der schriftlichen Antwort der Vertreter der Expertenkommission ist unter anderem zu lesen, dass der Inhalt der Beiträge bei der Evaluation keine Rolle spielt, sondern einzig und allein die Lesezeit massgebend ist. Diese Aussage irritiert und stimmt mich als SGAIM-Mitglied und engagierte niedergelassene Ärztin nachdenklich.
Im Rahmen einer Umfrage in unserer Zeitschrift im Jahr 2019 hatte sich bereits gezeigt, dass die durchschnittliche Lesedauer von «der informierte @rzt» inklusive Lösen der CME-Fragen mehr als 2 Stunden beansprucht. Der Umfang der Beiträge hat sich bis heute nicht verändert.
Möglicherweise gehöre ich nicht zu den schnellsten Lesern, aber auf jeden Fall habe ich zum aufmerksamen Lesen der Artikel und sorgfältigen Lösen der CME-Fragen länger als zwei Stunden. Zusätzlich nehme ich in dieser Zeit viel mehr Informationen auf, als wenn ich eine Stunde einem guten Referenten zuhöre. Ein guter summarischer Quervergleich sind dabei der Inhalt der von Referenten gezeigten Folien und die Kernaussagen eines gelesenen Beitrags.

Wenn Sie eine ähnliche Erfahrung machen und Ihnen eine von ÄrztInnen gestaltete, praktische und flexible Weiterbildungsmöglichkeit in Form von Print am Herzen liegt, melden Sie sich und nehmen Sie an unserer aktuellen Umfrage teil. Es ist dabei wichtig, dass wir auch ausweisen können, dass das sorgfältige Lösen der CME-Fragen keine Nebensächlichkeit ist, sondern ebenfalls Zeit beansprucht. Wir stehen weiter im Dialog mit der SGAIM und engagieren uns für 2 Kernfortbildungspunkte pro Ausgabe, weil wir überzeugt sind, dass es Ihre investierte Fortbildungs-Lesezeit wert ist.

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Dr. med. Vera Stucki-Häusler
vera.stucki@hin.ch

Dr. med.Vera Stucki-Häusler

Aerzteverlag medinfo AG
Dr. med. Vera Stucki-Häusler
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8703 Erlenbach

stucki@medinfo-verlag.ch

Die Makulopathie

Makulopathie ist ein Oberbegriff, der alle Pathologien des zentralen Bereichs der Netzhaut, der Makula, definiert. Diese anatomische Region ist für das feine und präzise Sehen und weitgehend für die Farbwahrnehmung verantwortlich (1). Makulopathien sind in der Regel progressiv und erworben, obwohl es auch angeborene und genetische Formen gibt. Die häufigsten Formen sind die altersbedingte Makuladegeneration (AMD) und Makulopathien diabetischen Ursprungs. Es gibt auch toxische und medikamenteninduzierte Ursachen (z.B. Hydroxychloroquin). In diesem Artikel wird kurz auf die beiden häufigsten Makulopathien, AMD und diabetische Makulopathie, eingegangen.

Patienten mit Makulopathie verlieren selbst in schwersten Fällen ihr Augenlicht nicht vollständig und behalten ein peripheres Gesichtsfeld und eine gute visuelle Orientierung in ihrer Umgebung; sie können jedoch nicht mehr lesen, Auto fahren usw. und gelten als gesetzlich blind (gesetzliche Blindheit), wenn ihre Sehschärfe unter 0,1 liegt.

Obwohl die derzeitigen Methoden die Behandlung vieler Arten von Makulopathie verbessert haben, gibt es derzeit in den meisten Fällen keine kurative Behandlung. Darüber hinaus gibt es keine Möglichkeit, die verlorene Makulafunktion aufgrund einer Atrophie des Pigmentepithels oder des Netzhautgewebes wiederherzustellen.

Altersbedingte Makula-Degeneration (AMD)

Die AMD ist die häufigste Makulopathie (Abb. 1, 2). Sie betrifft ältere Menschen, in den meisten Fällen über 60 Jahre alt. Sie ist eine der Hauptursachen für Sehbehinderungen in den entwickelten Ländern. Gegenwärtig sind Millionen von Menschen davon betroffen. Die ursprüngliche Ursache der AMD ist nach wie vor unbekannt, obwohl Alter, genetische Faktoren und aktives Rauchen eindeutig als Risikofaktoren für AMD identifiziert wurden (2, 3, 4).

AMD im Frühstadium ist oft leicht oder sogar asymptomatisch. Bei fortgeschritteneren Formen bemerken die Patienten häufig Metamorphopsien (Linienverzerrung aufgrund von Unregelmässigkeiten im neuroretinalen System), verminderte Kontrastempfindlichkeit und erhöhten Lichtbedarf, zentrale Sehunschärfe und Verlust der Sehschärfe, Skotome und Farbsinnstörungen. Es gibt zwei Haupttypen von AMD, die trockene AMD und die feuchte AMD (5).

Trockene AMD

Die trockene AMD ist die häufigste und macht nach Angaben der American Academy of Ophthalmology 80% der Fälle aus. Stoffwechselprodukte, die sich an der Grenzfläche des Pigmentepithels (PE) und der äusseren Netzhaut ansammeln, werden in Form von Drusen gesehen. Das Ergebnis ist ein fortschreitender Verlust dieses interdependenten PE/Photorezeptor-Paares, was zu einer fortschreitenden Verschlechterung der zentralen Sehfunktion führt.

Feuchte AMD

Die feuchte AMD ist seltener, aber sie ist schwerwiegender als die trockene AMD, weil ihr Fortschreiten abrupter ist. Die beiden Formen schliessen sich nicht gegenseitig aus, und es kommt häufig zu einem abrupten Fortschreiten von der trockenen zur feuchten AMD mit akuter und schwerer Sehbehinderung. Dieser Zustand tritt auf, wenn sich abnorme Blutgefässe (so genannte Neo-Gefässe) unter/in der Netzhaut entwickeln, was zu einer grösseren Störung der mikro­anatomischen Architektur der Makula und zum Auftreten einer Ansammlung von Flüssigkeit im Gewebe (sogar zu Blutungen) führt.

Symptome

Es ist wichtig, verdächtige Symptome der AMD zu erkennen, welche den Kliniker darauf aufmerksam machen sollten, den Patienten für eine umfassende Beurteilung an den Spezialisten zu überweisen und die Dringlichkeit der Behandlung zu bestimmen. Bei einer Person über 55 Jahren sind die alarmierenden Anzeichen wie folgt:

1) Allmähliche oder plötzliche Verminderung der Sehschärfe, die mit optischer Korrektur nicht verbessert werden kann
2) Zentralskotom
3) Metamorphopsien, Mikropsien oder Makropsien
4) Schwierigkeiten bei Aktivitäten des täglichen Lebens (z.B. Fernsehen, Lesen usw.).

Die Metamorphopsie ist ein Schlüsselsymptom bei der Beurteilung eines Patienten mit AMD. Metamorphopsien sind ein Hauptzeichen bei Patienten mit Makulaerkrankung und können mit Hilfe des Amsler-Netzes leicht erkannt werden. Patienten werden häufig gebeten, sich mit Hilfe eines Amsler-Netzes auf Linienverzerrungen oder partielle Gitteramputationen selbst zu überwachen. Wenn es keine Manifestation gibt, die auf ein Fortschreiten der AMD hindeutet, werden die Patienten jährlich überwacht.

Behandlung

Bei Patienten mit früher AMD ist es wichtig, veränderbare Risikofaktoren in Bezug auf den Lebensstil zu identifizieren. Es wird empfohlen, mit dem Rauchen aufzuhören und sich ausgewogen und gesund zu ernähren, reich an Obst, Gemüse (natürliche Antioxidantien) und Fisch (die Hauptquelle für mehrfach ungesättigte Omega-3-Fettsäuren wie Docosahexaensäure und Eicosapentaensäure) (7). Auch körperliche Aktivität scheint eine günstige Rolle zu spielen (schliesslich sind die Risiko- und Schutzfaktoren ähnlich wie bei Herz-Kreislauf-Erkrankungen).

Menschen mit frühen Formen der AMD können von der Einnahme von Nahrungsergänzungsmitteln, Vitaminen und Mineralien profitieren. Diese Nahrungsergänzungsmittel enthalten Vitamin C, Vitamin E, Beta-Carotin, Kupfer, Lutein, Zeaxanthin und Zink. Diese Vitamine heilen die AMD nicht, kehren sie nicht um oder beugen ihr vor, aber sie können das Fortschreiten der Krankheit verlangsamen, wie aus verschiedenen Studien hervorgeht, die einen Vorteil dieser Präparate gegenüber Placebo (AREDS und AREDS2) gezeigt haben (8, 9). Es ist anzumerken, dass die neuesten Präparate zunehmend frei von Beta-Carotin sind, das in Verbindung mit aktivem Rauchen das Risiko von Neoplasien der Lungen erhöht.

Gegenwärtig gibt es keine Heilung für diese Krankheit. Für die trockene AMD gibt es keine spezifische Behandlung. Für die feuchte Form der Erkrankung stehen seit etwa zehn Jahren intravitreale Injektionen von antivasoproliferativen Medikamenten (Anti-VEGF) zur Verfügung, die die Sehschärfe und das Makulaprofil durch Hemmung des Wachstums der neovaskulären Membranen stabilisieren und oft sogar verbessern. Leider nimmt die Wirksamkeit der Behandlung in den folgenden Wochen rapide ab, so dass eine enge Nachbeobachtung und zahlreiche Langzeitinjektionen erforderlich sind.

In sehr speziellen Situationen bleibt die Anwendung der dynamischen Phototherapie mit Visudyne (Verteporfin) als Monotherapie oder am häufigsten in Kombination mit Anti-VEGF-Injektionen indiziert. Bei der photodynamischen Therapie wird ein spezieller Laser eingesetzt, um eine Thrombose und Fibrose der neovaskulären Membran zu ermöglichen. Ein photosensibilisierendes Produkt (Verteporfin) wird in eine periphere Armvene injiziert und verteilt sich insbesondere im Auge mit einem erhöhten Tropismus für die neovaskuläre Membran. Das Laserlicht reagiert mit dem Verteporfin und ermöglicht die Zerstörung der Neovaskularisationen.

Diabetische Makulopathie

Die diabetische Makulopathie ist die häufigste Ursache für den Sehkraftverlust bei Menschen mit Diabetes (Abb. 3) (11).
Es gibt zwei Formen der diabetischen Makulopathie:
Ischämische Makulopathie: eine seltene Form der Makulopathie, die unheilbar ist und häufig zu einer schweren Sehbehinderung führt.
Ödematöse Makulopathie (auch als diabetisches Makula­ödem (DMÖ) bekannt): die häufigste Form, ihre Prävalenz bei Patienten mit diabetischer Retinopathie liegt bei 2,7-11% (12, 13) und dies hängt von der Art des Diabetes und der Dauer der Erkrankung ab. Für beide Arten von Diabetes 1 und 2 beträgt sie nach 25 Jahren etwa 30%. Das Risiko, bei Diabetes ein diabetisches Makulaödem zu entwickeln, steigt mit der Anzahl der Diabetesjahre, einem höheren systolischen Blutdruck und schlecht kontrollierten Blutzuckerwerten. Der einzige okuläre Faktor, der mit DME assoziiert ist, ist der Schweregrad der diabetischen Retinopathie (DR); je weiter die DR fortgeschritten ist, desto grösser ist das Risiko für DME (14).

Symptome

Zu Beginn erzeugt das DMÖ keine besonderen Schmerzen oder Anzeichen. Das bedeutet, dass Menschen mit Diabetes betroffen sein können, ohne eine Sehstörung zu spüren und damit ohne es zu wissen. Mit der Zeit treten dann bestimmte Symptome auf:

1) Verminderung der Sehschärfe, einschliesslich verschwommenes Lesen, Schwierigkeiten beim Erkennen von Gesichtern usw.
2) Verlust der Kontrastempfindlichkeit
3) Schwierigkeit, Farben richtig wahrzunehmen.

Behandlung

Die Anerkennung der DMÖ-Risikofaktoren hat zu randomisierten klinischen Studien zur besseren Kontrolle des Blutdrucks und des Blutzuckerspiegels geführt mit dem Ziel, die Prävalenz der Krankheit zu verringern. The diabetes control and complications trial zeigte, dass eine strenge Blutzuckereinstellung bei Patienten mit Typ-1-Diabetes die kumulative Inzidenz des Makulaödems nach 9 Jahren Nachbeobachtung um 29% reduzierte und die Anwendung der fokalen Laserbehandlung bei DMÖ halbierte (15, 16). Die United Kingdom Prospective Diabetes Study war eine ähnliche randomisierte klinische Studie an Patienten mit Typ-2-Diabetes. Es zeigte sich, dass eine strengere Kontrolle des Blutzuckerspiegels die Notwendigkeit einer Laserbehandlung nach 10 Jahren um 29% reduzierte, verglichen mit einer weniger strengen Kontrolle; 78% der Laserbehandlungen wurden bei der DMÖ durchgeführt (17). Sie zeigte auch, dass eine mittlere Senkung des systolischen Blutdrucks um 10 mmHg und eine Senkung des diastolischen Blutdrucks um 5 mmHg über ein medianes Follow-up von 8,4 Jahren zu einer 35%-igen Verringerung der Netzhautlaserbehandlung führte, davon 78% für das DMÖ (18). Es besteht daher ein enger Zusammenhang zwischen diesen Veränderungen und retinalen Effekten. Eine multifaktorielle Intervention zur Senkung von HbA1c, erhöhtem Blutdruck und erhöhten Serumlipiden kann in nur 6 Wochen messbare Effekte auf die Makuladicke erzeugen und bietet eine rationale Grundlage für spezifische augenärztliche Eingriffe (19).

Spezifische augenärztliche Behandlungen

Für das DMÖ gibt es mehrere Behandlungsmodalitäten, wobei oft eine Kombination von Behandlungen verwendet wird, die je nach Situation variieren:

1) Intravitreale Injektionen von Anti-VEGF-Medikamenten
2) Intravitreale Kortikosteroidinjektionen (einschliesslich Implantate mit kontinuierlicher Freisetzung über mehrere Monate (Ozurdex®, Iluvien, etc.)
3) Kombinierte Injektionen von Anti-VEGF und intravitrealen Kortikosteroiden
4) Fokale/Gitter-Laserkoagulation
5) Unterschwellige Laser-Photokoagulation
6) Vitrektomie

Bei diesem Artikel handelt es sich um einen Zweitabdruck des in der « la gazette médicale » 06-2020 erschienen Originalartikels.

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Dr Mohamed Sherif

Service d’ ophtalmologie de l’ Université de Lausanne
Hôpital ophtalmique Jules-Gonin
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Dr François Thommen

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Hôpital ophtalmique Jules-Gonin
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1000 Lausanne 7

Pr Thomas J. Wolfensberger

Unité de chirurgie vitréo-rétinienne
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Die Autoren haben in Zusammenhang mit diesem Artikel keine Interessenskonflikte deklariert.

◆ Makulopathie ist ein Oberbegriff, der alle Pathologien des zentralen Bereichs der Netzhaut, der Makula, definiert.
◆ Die häufigsten Formen sind die altersbedingte Makuladegeneration (AMD) und die diabetische Makulopathie.
◆ Die Grundursache der AMD ist nach wie vor unbekannt, obwohl Alter, genetische Faktoren und aktives Rauchen eindeutig als Risikofaktoren identifiziert worden sind. Die trockene AMD ist am häufigsten, während die feuchte AMD seltener, aber schwerwiegender ist. Bei der feuchten AMD werden zur Stabilisierung der Sehschärfe intravitreale Injektionen von antivasoproliferativen Medikamenten (Anti-VEGF) eingesetzt.
◆ Die ödematöse Makulopathie ist die häufigste Form der diabetischen Makulopathie. Die strikte Kontrolle des Blutzuckers und eine moderate Senkung des Blutdrucks führten zu einer Verringerung der kumulativen Inzidenz des Makulaödems.

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10. Age-Related Eye Disease Study 2 Research Group Lutein + zeaxanthin and omega-3 fatty acids for age-related macular degeneration: the Age-Related Eye Disease Study 2 (AREDS2) randomized clinical trial. JAMA. 2013;309(19):2005–2015.
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16. Early worsening of diabetic retinopathy in the diabetes control and complications trial. Arch Ophthalmol. 1998;116:874–86.
17. Intensive blood-glucose control with sulphonylureas or insulin compared with conventional treatment and risk of complications in patients with type 2 diabetes (UKPDS 33). UK prospective diabetes study (UKPDS) group. Lancet. 1998;352:837–53.
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Impfung gegen COVID-19 und Schwangerschaft

Die SARS-CoV-2-Pandemie ist nun schon seit über einem Jahr im Gange und hat bis Ende April 2021 weltweit über 3 Millionen Todesfälle verursacht. Während die Strategie der Massenimpfung von vielen Ländern übernommen wurde, ist die Frage der Priorisierung des Zugangs zur Impfung zentral. Gefährdete Bevölkerungsgruppen wurden einstimmig als Priorität im Kampf gegen diese Pandemie angesehen. Die Schweiz zählt zu den Ländern, die sich entschieden haben, schwangere Frauen durch eine Impfung gegen COVID-19 zu berücksichtigen und zu schützen.

Das Risiko, während der Schwangerschaft schwere COVID-19 Erkrankung zu entwickeln

Es ist mittlerweile in der Literatur gut dokumentiert, dass schwangere Frauen im Vergleich zu nicht schwangeren Frauen gleichen Alters ein höheres Risiko haben, eine schwere COVID-19 Erkrankung zu entwickeln, einschliesslich eines zwei- bis dreifach erhöhten Risikos der Aufnahme auf die Intensivstation, so die Autoren der grössten Serien (1, 2).
Das erhöhte Risiko einer schweren COVID-19 Erkrankung während der Schwangerschaft ist besonders bei Frauen mit bestimmten Komorbiditäten von Bedeutung. Chronischer Bluthochdruck, chronische Lungenerkrankung, vorbestehender Diabetes sowie mütterliches Alter und Adipositas sind mit einer signifikanten Erhöhung des Risikos für schwere COVID-19 Erkrankung verbunden (1).

In der Schwangerschaft scheint das Risiko einer Frühgeburt erhöht zu sein, obwohl es noch nicht möglich ist, diesen Anstieg genau abzuschätzen. Die Rate der Frühgeburten in der grössten Serie von schwangeren Patientinnen, die mit SARS-CoV-2 infiziert waren, erreicht 15 bis 20 %, einschliesslich der durch schwere Formen von COVID-19 induzierten Frühgeburten, die einen Notkaiserschnitt erfordern. Eine vertikale Übertragung der Infektion ist selten, aber möglich und wird auf weniger als 5 % geschätzt, mit einem sehr seltenen Risiko einer schweren neonatalen COVID-19-Infektion (3,  4).
Die erhöhten Komplikationen einer COVID-19-Infektion versetzen die schwangere Frau daher in eine Risikogruppe, insbesondere wenn sie die Risikofaktoren für eine schwere Erkrankung hat.

Impfung und Schwangerschaft

Während der Schwangerschaft werden mehrere Impfungen empfohlen, insbesondere gegen Keuchhusten und Influenza, die als sicher und vorteilhaft für die Mutter, ihren Fötus und das zukünftige Neugeborene gelten. Dies sind inaktivierte Impfstoffe ohne infektiöse Eigenschaften. Attenuierte Lebendimpfstoffe hingegen sind wegen ihrer möglichen theoretischen Restpathogenität in der Schwangerschaft kontraindiziert.

Neue Impfstofftechnologien

In den letzten Jahren wurden neue Impfstofftechnologien wie die Verwendung von Ribonukleinsäuren, Proteinuntereinheiten und viralen Vektoren entwickelt. Diese Technologien wurden experimentell gegen Influenza, HIV und CMV eingesetzt. Klinische Studien der Phasen I und II wurden gegen Zika- und Ebola-Viren durchgeführt.
Die beiden bisher in der Schweiz verfügbaren Impfstoffe gegen SarS-CoV-2 sind Pfizer/BNT162b2 und Moderna/mRNA-1273, die beide die mRNA-Technologie verwenden und aus zwei intramuskulären Injektionen bestehen.

Nach der Injektion gelangt die mRNA, eingewickelt in eine Lipidkapsel, in die Wirtszellen, ohne in den Zellkern einzudringen. Die mRNA, die für das SARS-CoV-2-Spike-Protein kodiert, wird in das Zytoplasma der Zelle transkribiert. Sobald das Spike-Protein synthetisiert wurde, wird es zur Zelloberfläche transportiert, wo es dem Immunsystem präsentiert wird, um eine Immunität gegen SARS-CoV-2 zu erzeugen. Die mRNA enthält nicht das Virus, sondern nur den genetischen Code für ein Oberflächenprotein der Virushülle. (Abb. 1).

Die mRNA-Impfstoffe von Pfizer und Moderna sind zu 95 % wirksam bei der Prävention von COVID-19-Infektionen bei Erwachsenen (> 70.000 Teilnehmer), mit häufig leichten bis mässigen Nebenwirkungen und selten schweren allergischen Reaktionen, die auf 1/100 000 geschätzt werden, hauptsächlich bei Patienten mit einer Vorgeschichte von schweren allergischen Reaktionen (5, 6).

Daten zu schwangeren Frauen und Impfung gegen COVID-19

Schwangere Frauen wurden von klinischen Studien mit in der Schweiz zugelassenen Impfstoffen ausgeschlossen. Präklinische Daten an Ratten und Makaken haben keine nachteiligen Auswirkungen auf die Embryonalentwicklung und den Verlauf der Schwangerschaft gezeigt (7, 8). Ausserdem stellt das Profil dieser Impfstoffe kein theoretisches Überschussrisiko bei Schwangeren dar, und das Nutzen-Risiko-Verhältnis spricht stark für eine Impfung in dieser Gruppe von Patienten mit Komplikationsrisiko.

In den Phase-III-Studien (Wirksamkeitsstudien) der mRNA-Impfstoffe erhielten 53 Patientinnen den Impfstoff oder Placebo, ohne zu wissen, dass sie schwanger waren. In der Impfstoff- und der Placebogruppe trat eine gleiche Anzahl von Schwangerschaften auf, was zeigt, dass der Impfstoff keinen Einfluss auf die Fruchtbarkeit hat. Die Anzahl der Fehlgeburten war in beiden Gruppen gleich.

Am 10. Februar 2021 gab Dr. Anthony Fauci, Direktor des National Institute of Allergy and Infectious Disease (NIAID), auf einer Pressekonferenz im Weissen Haus bekannt, dass mehr als 20 000 schwangere Frauen in den USA geimpft wurden, ohne dass es besorgniserregende Warnzeichen gab (9).
Mit Stand vom 1. März 2021 berichten die Register V-safe (10) und Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS)(11), die vom Center for Disease Control and Prevention (CDC) und der Food and Drug Administration (FDA) in den USA entwickelt wurden, über Daten von mehr als 30 000 schwangeren Frauen, die dem Impfstoff ausgesetzt waren, ohne signifikanten Anstieg von Schwangerschaftskomplikationen.

In Bezug auf die Wirksamkeit zeigte eine im März 2021 veröffentlichte prospektive kontrollierte Studie eine identische serologische Reaktion bei schwangeren (n = 84), stillenden (n = 31) und nicht schwangeren (n = 16) Frauen, was auf eine ähnliche Wirksamkeit des Impfstoffs während der Schwangerschaft und Stillzeit hindeutet (12).
Alle Nabelschnurblut- und Muttermilchproben von geimpften Pa-tienten enthielten Antikörper (12), was auf eine mögliche passive Immunität der Säuglinge bei der Geburt hindeutet, die jedoch noch nicht nachgewiesen wurde. Darüber hinaus gab die Pfizer BioNTECH-Gruppe am 18. Februar 2021 den Start einer Phase II/III-Studie bei schwangeren Frauen bekannt.
In der Schweiz ist die Impfung seit dem 5. März 2021 für schwangere Frauen mit Risikofaktoren zugänglich. Schwangere oder stillende Frauen, die die Anspruchsvoraussetzungen erfüllen, können ab dem zweiten Schwangerschaftsdrittel ein spezielles Rezept bei ihrem Gynäkologen anfordern. Alle Informationen sind auf der Website der Schweizerischen Gesellschaft für Gynäkologie (https://www.sggg.ch/) verfügbar. Gleichzeitig wird den Patientinnen die Teilnahme an der Impf-Follow-up-Studie angeboten, die die Sicherheit des COVID-19-Impfstoffs bei schwangeren Frauen überwachen soll.

Impftreue von schwangeren Frauen

Während das Misstrauen gegenüber Impfstoffen im Allgemeinen bei schwangeren Frauen und insbesondere bei einem neu entwickelten Impfstoff berechtigt sein mag, stellt COVID-19 ein erhebliches Risiko für potenziell schwere Komplikationen während der Schwangerschaft dar, auch wenn die ersten Daten zur Impfung äusserst beruhigend sind. Schwangere Frauen sind in der Regel zurückhaltender, wenn es um medikamentöse Behandlungen geht (13), unter anderem wegen fehlender schwangerschaftsspezifischer Informationen (14). In einer kürzlich durchgeführten Studie wurde berichtet, dass 40-50 % der schwangeren Frauen vor einer Impfung gegen COVID-19 zurückschrecken, was zum Teil auf einen Mangel an Informationen zurückzuführen ist. Dies unterstreicht, wie wichtig es ist, den Patienten die begrenzten, aber sehr beruhigenden Daten zur Wirksamkeit und Sicherheit der Impfung zu vermitteln (15).
Darüber hinaus haben sich viele Fachgesellschaften, darunter die CDC (16), das American College of Obstetrics and Gynecology (ACOG) (17), die Society of Materno-Fetal Medicine (SMFM) (18), das Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF) (19) und das Royal College of Obstetrics and Gynecology (RCOG) (20), für die Impfung von Schwangeren ausgesprochen.

Übersetzung des Originalartikels aus «info@gynäkologie» 02_2021

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Karine Lepigeon

Département femme-mère-enfant
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1011 Lausanne

Karine.Lepigeon@chuv.ch

PrDavid Baud

Département femme-mère-enfant
CHUV
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1011 Lausanne

Dr Guillaume Favre

Département femme-mère-enfant
CHUV
Rue du Bugnon 2
1011 Lausanne

Die Autoren haben keine Interessenskonflikte im Zusammenhang mit diesem Beitrag deklariert.

◆ Für schwangere Frauen mit bestimmten chronischen Erkrankungen oder mit erhöhtem Expositionsrisiko (vor allem Mitarbeiterinnen des Gesundheitswesens) wird die Impfung in der Schweiz aufgrund des erhöhten Risikos einer schweren COVID-19-Erkrankung in dieser speziellen Bevölkerungsgruppe empfohlen.
◆ Die Informationen werden regelmässig aktualisiert unter www.sggg.ch.
◆ Die Adhärenz der Patientinnen ist abhängig vom Zugang zu Informationen spezifisch zur Schwangerschaft, die auf der Website der Schweizerischen Gesellschaft für Gynäkologie und Geburtshilfe verfügbar sind.

 

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10. Centers for disease Control and Preventio. V-Safe [Internet]. Disponible sur: https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/vaccines/safety/vsafe.html
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