La fibrose pulmonaire idiopathique

La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est la plus fréquente des pneumopathies interstitielles idiopathiques. Elle survient principalement à un âge avancé, et son évolution demeure fatale. Elle doit être évoquée dans toutes les situations associant toux sèche, dyspnée et râles crépitants. La découverte d’  agents anti-fibrotiques, la pirfenidone et le nintedanib, a modifié de manière significative le pronostic de cette affection en ralentissant son évolution. Ces progrès thérapeutiques ainsi que la possible indication à une transplantation pulmonaire requièrent donc une rigueur diagnostic afin de les initier sans délai. Une approche palliative précoce est également essentielle à la prise en charge de la FPI.

La FPI appartient au groupe des pneumopathies interstitielles, groupe hétérogène de plus de 150 affections, et en représente le 55 % (1). Elle consiste en un remaniement de l’ épithélium alvéolaire entraînant une atteinte bibasale du parenchyme, associée à une dilatation des bronchioles et à une fibrose progressive interstitielle, qui a pour conséquence une diminution de la capacité vitale forcée (CVF), une altération des échanges gazeux, et une hypoxie progressive (2).
Son incidence augmente avec l’ âge, et se manifeste le plus souvent au-delà de 60 ans avec une prédominance masculine. Le tabagisme (70 % des patients sont des fumeurs), l’ exposition aux poussières et aux virus, ainsi que les facteurs génétiques représentent de potentiels facteurs de risque (3). Elle est souvent associée à des comorbidités : hypertension pulmonaire, reflux gastro-œsophagien, BPCO, diabète et coronaropathie (1).
L’ évolution est difficilement prévisible et varie entre une progression lente (décès survenant 3 à 5 ans après le diagnostic avant l’ introduction d’ anti-fibrotiques efficaces), ou rapide à la faveur d’ une exacerbation aiguë (2).

Diagnostic

La démarche diagnostique a fait l’ objet d’ une mise à jour publiée par l’ ATS/ERS/JRS/ALAT en 2018 (4). Le diagnostic doit être évoqué par la triade toux sèche, dyspnée, et râles inspiratoires crépitants. La spirométrie peut être initialement normale et évolue vers un syndrome restrictif. Il doit écarter les autres causes de pneumopathies interstitielles idiopathiques. Sa confirmation se fonde sur l’ imagerie CT en haute résolution (image en nid d’ abeilles) et sur la biopsie chirurgicale. Cette dernière, non dénuée de risque chez les patients âgés souffrant de comorbidités, peut être omise en présence d’ une imagerie suffisamment évocatrice (2). Un diagnostic précoce est un élément déterminant du pronostic.

Traitement

Le traitement, pharmacologique et non pharmacologique, vise à ralentir le déclin de la CVF, à maintenir une oxygénation satisfaisante, à réduire les symptômes et les exacerbations, et à minimiser les effets secondaires des anti-fibrotiques (1).
Avant 2014, seuls des traitements empiriques tels que l’ association prednisone-azathioprine, inefficace et entraînant une augmentation de la morbi-mortalité, ou l’ acétylcystéine, également inefficace, étaient proposés.
L’ arrivée sur le marché d’ anti-fibrotiques ayant fait la preuve de leur sécurité et efficacité au terme d’ études de phase 3 (5 – 6), a radicalement changé le pronostic de la FPI, et entraîné de nouvelles recommandations thérapeutiques. La prise en charge par les assureurs maladie de ces traitements requiert une démarche diagnostique conforme aux recommandations internationales (4).

Les anti-fibrotiques

La pirfenidone (Esbriet®)

Il s’ agit d’ un anti-fibrotique oral dont le mécanisme d’ action est peu clair. Il inhibe la prolifération des fibroblastes et la synthèse du collagène en régulant l’ activité du facteur de croissance transformant β et du TNFα.
L’ étude ASCEND (5) a montré, lorsque l’ on compare la pirfenidone à un placebo, une diminution de 54 % du déclin de la CVF après 1 an de traitement (122 vs 262 ml, p < 0,001) ainsi qu’ une survie à 5 ans significativement améliorée (55,9 % vs 31,5 %, p < 0.02).
En pratique, la posologie est progressive : 3 x 1 gélule de 267 mg/j la première semaine, 3 x 2 gélules/j la 2ème semaine, puis 3 x 3 gélules/j ou 1 gélule de 801 mg/j dès la 3ème semaine.

Le nintedanib (Ofev®)

Bien que le mécanisme d’ action soit incomplètement élucidé, le nintedanib présente des propriétés anti-inflammatoires et anti-fibrotiques, en interférant avec la migration, la prolifération, la différenciation des fibroblastes, et la synthèse du collagène. C’ est un inhibiteur intracellulaire de plusieurs tyrosine-kinases impliquées dans le processus fibrotique.
Comparé à un placebo, le nintedanib réduit le déclin de la CVF de 52 % (115 vs 240 ml, p < 0,001) après 52 semaines de traitement chez 1000 patients. Il réduit également la fréquence des exacerbations (5,3 vs 8,2 / 100 patients-années) (6). En pratique, la posologie est de 2 x 150 mg/j, susceptible d’ être réduite à 2 x 100 mg/j lors d’ intolérance.
Des méta-analyses montrent que la pirfenidone et le nintedanib ont un effet similaire sur le déclin de la CVF. Ni l’ un ni l’ autre n’ ont cependant d’ effet significatif sur l’ amélioration des symptômes cliniques.

Les traitements combinés

L’ étude INJOURNEY (7) a évalué la sécurité et la tolérance du nintedanib + pirfenidone vs nintedanib seul chez 105 patients sur une période 12 semaines. Le déclin de la CVF s’ est avéré moindre dans le groupe combiné (-13,3 ml vs -40,9 ml). Nausées et vomissements ont néanmoins été observés plus fréquemment dans le groupe combiné. Bien que cette étude soit prometteuse, une étude de plus longue durée sur un plus grand collectif, évaluant son efficacité, est néanmoins nécessaire avant de recommander un tel traitement combiné.
D’ autres études sont en cours pour déterminer l’ utilité d’ associations basées sur les comorbidités, anti-fibrotiques + sildénafil dans l’ hypertension pulmonaire par exemple.

Les effets secondaires des anti-fibrotiques

Les effets secondaires les plus fréquents liés aux anti-fibrotiques touchent le système gastro-intestinal (2).
Sous nintedanib, les diarrhées ont été reportées chez 61,5 % des patients. La majorité ont cependant pu poursuivre leur traitement après une réduction de la posologie associée à des anti-diarrhéiques. Nausées, vomissements, inappétence, douleurs abdominales, perturbations des tests hépatiques, perte de poids et hypertension ont également été observés (1). Un risque hémorragique augmenté a encore été reporté en raison de l’ inhibition du récepteur du facteur de croissance de l’ endothélium vasculaire (VEGF), ce qui exige une pesée du risque-bénéfice chez les patients à risque hémorragique. De même des cas de thromboses artérielles ont été décrits, requérant la prudence chez les patients présentant des risques cardio-vasculaires élevés.
Sous pirfenidone, l’ effet secondaire le plus fréquemment reporté est la nausée (35,5 % des patients). Cet effet secondaire est géré par la réduction de dose, la prise du traitement avec les repas, voire son interruption. Une photosensibilisation et un rash cutané ont également été décrits imposant aux patients de minimiser leur exposition au soleil (1).
Le nintedanib et la pirfenidone peuvent entraîner une perturbation des tests hépatiques, ALAT et ASAT, généralement réversible après réduction de dose ou arrêt. Le nintedanib est à proscrire lors d’ atteinte hépatique préexistante (Child B, C) et la posologie réduite à 2 x 100 mg/j pour une atteinte Child A.

Traitements non-pharmacologiques

Si les anti-fibrotiques occupent une place essentielle dans le traitement de la FPI, d’ autres approches font également partie de leur prise en charge.
C’ est le cas de l’ oxygénothérapie qui est clairement indiquée chez les patients hypoxémiques au repos (8).
De même, la réhabilitation pulmonaire doit être envisagée pour améliorer la tolérance à l’ effort et la qualité de vie des patients. Elle permet également d’ apporter conseils et soutien psychologique aux patients et à leurs proches (8).
La transplantation pulmonaire (uni-pulmonaire, bi-pulmonaire, cœur-poumons) représente une option thérapeutique pour une minorité de patients en raison des fréquentes comorbidités et de l’ âge avancé des patients. Elle doit néanmoins faire l’ objet d’ une évaluation au stade précoce de la maladie, avant même la détérioration spirométrique, afin de maximaliser les chances d’ éligibilité chez les patients de moins de 65 ans (9). En Suisse, la fibrose pulmonaire représente le quart des transplantations, bi-pulmonaires le plus souvent.
La progression de la maladie et la fréquence des exacerbations sont par ailleurs significativement réduites par l’ arrêt du tabac et la vaccination (grippe et pneumocoques).

Le traitement des comorbidités et des exacerbations

Les comorbidités, hypertension pulmonaire, reflux gastro-œsophagien (RGO), BPCO, diabète et coronaropathie, sont responsables de 30-40 % des décès de la FPI, et sont associées à un mauvais pronostic. Leur traitement fait donc partie intégrante de la prise en charge de la FPI, et permet d’ améliorer l’ espérance de vie de la FPI.
Ainsi lors de comorbidités cardio-vasculaires, les inhibiteurs de la thrombine, tel que le dabigatran, seront préférés aux coumariniques qui peuvent péjorer le pronostic de la FPI. Les statines ayant une action anti-inflammatoire ont également un effet protecteur dans l’ évolution de la FPI.
Lors de RGO, malgré le faible niveau d’ évidence et le risque majoré d’ infection, les inhibiteurs de la pompe à protons sont recommandés dans la FPI.
Les exacerbations aiguës peuvent survenir n’ importe quand et sont associées à une mortalité de 50 %. Si les corticoïdes ne font plus partie des recommandations du traitement chronique de la FPI, leur place reste avérée, souvent en association avec des antibiotiques, lors d’ exacerbations aiguës malgré l’ absence d’ études contrôlées. Par ailleurs les autres immunosuppresseurs (tacrolimus, cyclophosphamide) sont également une option envisagée dans certaines recommandations cliniques (8).

Perspectives futures

Afin d’ améliorer le diagnostic et le traitement de la FPI, les recherches actuelles portent sur le développement de bio-marqueurs. Le diagnostic pourrait bénéficier de marqueurs sanguins des lésions épithéliales et de la dégradation de la matrice (métalloprotéinase MMP7, chitinase-like protéine) afin d’ éviter des biopsies à risque. De même des marqueurs pronostiques sont étudiés, telle que la C réactive protéine. Des marqueurs génétiques sont aussi étudiés dans le cadre de la médecine prédictive. Ces marqueurs n’ ont cependant pas encore d’ application clinique (9).
Plusieurs évidences mettant en avant le rôle d’ une altération du microbiome dans la progression de la maladie, l’ utilisation d’ antibiotiques, tels que le co-trimoxazole, susceptibles de réduire la charge bactérienne des voies aériennes, est en cours d’ étude (9).

Soins palliatifs

Bien que la qualité de vie et l’ espérance de survie soient souvent inférieures à de nombreux cancers, plusieurs études montrent que le recours à une approche palliative est souvent oublié dans la FPI (10-12). Or, l’ intolérance à l’ effort, la dyspnée progressive, les hospitalisations, et les exacerbations péjorent la qualité de vie des patients souffrant de FPI.
Si les besoins d’ une approche palliative augmentent avec la progression de la maladie, il est essentiel d’ y recourir dès la confirmation du diagnostic afin de minimiser l’ angoisse engendrée par l’ incertitude du pronostic. Un accompagnement individualisé permet de prendre en compte les aspects psycho-sociaux des patients et de leurs proches, ainsi que leurs besoins, tout en leur apportant informations et soutien du diagnostic au décès. L’ accompagnement dans la rédaction de directives anticipées permet de s’ assurer que les traitements entrepris sont conformes aux souhaits du patient et évite des traitements futiles, tels qu’ une intubation ou la mise en place d’ une circulation extracorporelle non désirées.
Des outils tels que le NECPAL (13) peuvent aider les médecins à évaluer de manière qualitative et quantitative les patients susceptibles de bénéficier d’ une approche palliative et du moment le plus approprié d’ intervention.
La gestion des symptômes, dyspnée, toux, fatigue, dépression et anxiété, qui ne doit pas être négligée dans la prise en charge de la FPI, est résumée dans le tableau 1 (10). La plupart des traitements symptomatiques proposés le sont cependant avec un faible niveau d’ évidence.

Conclusion

On estime qu’ en Suisse 2000 personnes souffrent de FPI, une maladie mortelle, dont la médiane de survie est de 3-5ans. De nombreux patients ne bénéficient pas d’ un diagnostic et d’ un traitement initié précocement.
L’ évolution imprévisible de la FPI relève d’ une évaluation initiale interdisciplinaire et holistique dans des centres spécialisés.
L’ instauration d’ un traitement anti-fibrotique, un bilan pré-greffe chez les moins de 65 ans, le traitement des comorbidités, les mesures préventives ainsi qu’ une approche palliative précoce, représentent actuellement la meilleure attitude susceptible d’ améliorer le pronostic et la qualité de vie des patients souffrant de fibrose pulmonaire idiopathique.

Dr Gérard Pralong, MD, MSc

Hôpital de Lavaux, service de médecine et réadaptation
Colombaires 31
1096 Cully

gerard.pralong@hopitaldelavaux.ch

L’auteur n’a déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec cet article.

  • Un diagnostic précis et précoce permet l’ instauration d’ un traitement anti-fibrotique, pirfenidone ou nintedanib, lequel a changé le pronostic de la FPI en ralentissant le déclin de la CVF.
  • L’ arrêt du tabac, la vaccination contre l’ influenza et le pneumocoque, la réhabilitation pulmonaire, ainsi que le traitement des comorbidités peuvent contribuer à ralentir la progression de la maladie.
  • La transplantation pulmonaire doit être évoquée chez tous les patients de moins de 65 ans.
  • Les soins palliatifs et les directives anticipées font partie de la prise en charge de la FPI.

1. Glassberg MK. Overview of idiopathic pulmonary fibrosis, evidence-based guidelines, and recent developments in the treatment landscape. Am J Manag Care 2019 ; S195-S203
2. Pleasants R and Tighe RM. Management of idiopathic pulmonary fibrosis. Annals of pharmacotherapy 2019 ; 1-11
3. Hostettler K. Fibrose pulmonaire idiopathique. Swiss medical forum 2017 ; 17(50) :1115-1123
4. Raghu G, Remy-Jardin M, Myers JL, et al. Diagnosis of idiopathic pulmonary fibrosis. An official ATS/ERS/JRS/ALAT clinical practice guideline. Am J Respir Crit Care Med 2018 ; 198 : e44-e68
5. King TE, Bradford WZ, Castro-Bernardini S, et al. ASCEND Study Group. A phase 3 trial of pirfenidone in patients with idiopathic pulmonary fibrosis. N Engl J Med 2014 ; 370 : 2083-2092
6. Richeldi L, du Bois RM, Raghu G, et al. Efficacy and safety of nintedanib in idiopathic pulmonary fibrosis. N Engl J Med 2014 ; 370 : 2071-2082
7. Vancheri C, Kreuter M, Richeldi L, et al. Nintedanib with add-on pirfenidone in idiopathic pulmonary fibrosis. Results of the INJOURNEY trial. Am J Respir Crit Care Med 2018 ; 197 : 356-363
8. Homma S, Bando M, Azuma A, et al. Japanese guideline for the treatment of idiopathic pulmonary fibrosis. Respiratory investigation 2018 ; 56 : 268-291
9. Somogyi V, Chaudhuri N, Torrisi SE, et al. The therapy of idiopathic pulmonary fibrosis : what is next ? Eur Respir Rev 2019; 28: 190021
10. Kreuter M, Bendstrup E, Russell AM, et al. Palliative care in interstitial lung disease: living well.Lancet Respi Med 2017; 5 : 968-80.
11. Faverio P, et al. Early referral to palliative care services in patients with IPF : a tool to take a step forward. BMJ Supportive & Palliative Care 2019 ; Aug 29.
12. Ferrara G, Luppi F, Birring SS, et al. Best supportive care for idiopathis pulmonary fibrosis : current gaps and future directions. Eur Respir Rev 2018 ; 27 : 170076
13. Gómez-Batiste X, Martínez-Muñoz M, Blay C, et al. Identifying patients with chronic conditions in need of palliative care in the general population : development of the NECPAL tool and preliminary prevalence rates in Catalonia. BMJ Support Palliat Care 213 ; 3 : 300-8

Le patient se plaignant de raclement de gorge chronique

Un toussotement ou raclement de gorge compulsif est un motif fréquent de consultation en pneumologie, ORL et médecine générale, les plaintes pouvant être basées sur différents tableaux cliniques. Le symptôme principal est une sensation de corps étranger dans la gorge («  un chat dans la gorge »)
accompagnée d’ un raclement de gorge compulsif, parfois associé à une toux chronique, un enrouement ou une sensation de sécheresse dans la bouche et la gorge. Dans cet article, les causes typiques sont présentées ainsi qu’un diagnostic différentiel et des propositions thérapeutiques.

Lors d’ un raclement de gorge ou d’  une toux, de l’  air est expulsé de manière volontaire ou par reflexe à travers les cordes vocales. Si, par exemple, des corps étrangers pénètrent dans les voies respiratoires, un effort expiratoire est d’   abord exercé contre les cordes vocales fermées, ce qui permet d’  éjecter ces corps étrangers après l’ ouverture de la glotte, ce qui correspond au raclement de gorge ou à la toux. Ce mécanisme peut lui-même irriter les cordes vocales et les muqueuses et favoriser ainsi un toussotement
chronique de la gorge dans le sens d’  un cercle vicieux.

Motifs

Au centre de la physiopathologie se trouve une muqueuse laryngée trop sèche. Chaque jour, environ 1,5 l de mucus se forme physiologiquement dans les voies respiratoires supérieures et les voies d’  alimentation. Ce mucus forme un film fin sur la muqueuse qui, en plus de son effet protecteur, assure également la capacité de glissement de la muqueuse pendant la déglutition. Si trop peu de mucus se forme, sa viscosité augmente. Le film de mucus devient épais et adhère à la muqueuse, ce qui provoque la sensation de corps étrangers et la contrainte d’  éclaircir la gorge. Par ce mécanisme du mucus épaissi et plus ou moins incolore, peut être expulsé. Une surproduction de mucus peut également provoquer les symptômes, car ce mucus peut également irriter localement en tant que « corps étranger »  et doit être évacué. En plus des modifications laryngées locales, les maladies inflammatoires et non inflammatoires des organes voisins (amygdales, nez, sinus paranasaux, reflux gastro-œsophagien, diverticule de Zenker, syndrome d’  apnée nocturne) doivent être considérées comme une possible étiologie possible. L’  une des causes les plus fréquentes d’ un raclement de gorge chronique est le « syndrome descendant » ou « Post-nasal Drip Syndrom » (PNDS) dans lequel une sensation persistante de corps étranger se développe dans la gorge en raison du mucus particulièrement visqueux. Le PNDS survient souvent pendant ou après une infection virale des voies respiratoires supérieures. Une inflammation permanente des voies respiratoires, comme dans l’  asthme bronchique, peut entraîner une hypersensibilité et un gonflement des muqueuses ainsi qu’ une une surproduction de mucus qui entraîne fréquemment un raclement de gorge et une toux chronique, une respiration sifflante, voire une image obstructive avec expiration prolongée et, dans les cas plus prononcés, une dyspnée et une oppression thoracique. D’ autres causes possibles de raclement chronique de la gorge comprennent le reflux gastro-œsophagien ou laryngo-pharyngé, dans lequel la muqueuse bronchique est irrité par l’ acidité gastrique refluant à travers la glotte, des allergies ou des pathologies avec compression du larynx, par exemple un goitre. Un résumé des différentes causes est présenté dans le tableau 1. 40 % de tous les patients atteints de toux chronique ou forcée souffrent de PNDS, d’ une maladie de reflux ou d’  un asthme bronchique, ou alors d’  une combinaison de différentes pathologies, qui peuvent avoir été asymptomatiques en elles-mêmes, mais qui ensemble entraînent une irritation laryngée chronique importante. Ces symptômes peuvent être favorisés par une atmosphère trop sèche, une hydratation insuffisante, l’ ingestion de substances nocives telles que la nicotine, l’  alcool, certains produits chimiques, la poussière, certains médicaments et une respiration par la bouche en cas d’ obstruction nasale.

Diagnostic différentiel

Dans la plupart des cas, le diagnostic est principalement basé sur l’  anamnèse et l’ observation d’   une muqueuse laryngée sèche et/ou surchargée en mucus. L’  examen clinique et, si nécessaire, des examens spécialisés complémentaires à la recherche d’ un diagnostic causal ou associé comme l’asthme, le PNDS ou le reflux gastro-œsophagien sont importants pour déterminer un traitement adéquat. La règle No 1 est de ne pas manquer un processus malin dans la gorge. En ce sens, un statut ORL complet spécialisé est recommandé pour les patients à risque ou avec des symptômes persistants. Très suspects à cet égard sont une dysphagie ou odynophagie ainsi que des maux de gorge diffus, qui ne font généralement pas partie du tableau d’ un raclement de gorge « bénin ». En plus des mécanismes organiques, un stress psychosocial peut aussi jouer un rôle dans l’ étiologie ou renforcer les plaintes.

Thérapie

Toute maladie sous-jacente doit être traitée de manière conséquente. Des mesures de soutien comme l’ augmentation de la quantité de boisson, l’ abstention de substances nocives ainsi que des mesures visant une meilleure hydratation des muqueuses, par exemple l’ administration de pommades nasales, de sprays nasaux/pharyngiens, de sprays d’ eau saline ou de pastilles anesthésiques locales peuvent être tentées. Un stress psychosocial doit être pris au sérieux et abordé. Il faut généralement attendre au moins deux semaines pour observer les premiers résultats thérapeutiques des mesures locales.

Résumé

Le raclement de gorge ou un toussotement chronique sont des symptômes fréquents. Au centre de la pathophysiologie se trouve un assèchement de la muqueuse et du pharynx avec généralement une production anormale de mucus. Le symptôme peut être causé par des pathologies concernant différentes sous-spécialités et nécessite par conséquent une approche pluridisciplinaire. Le traitement s’ appuie sur l’ identification d’ une cause et peut être soutenu par des mesures locales favorisant l’ hydratation.

Article traduit de « der informierte arzt »  11_2019

Dr. med. Nicole Mosca

LungenZentrum Hirslanden
Witellikerstrasse 40
8032 Zürich

n.mosca@lungenzentrum.ch

Prof. Dr. med. Peter M. Ott

2im Grund 21
8123 Ebmatingen

Dr. med. Jürg Barandun

LungenZentrum Hirslanden
Witellikerstrasse 40
8032 Zürich

Les auteurs n’ ont déclaré aucun conflit d’ intérêts en relation avec cet article.

  • Les compulsions chroniques de la gorge sont souvent dues à la sécheresse des muqueuses locales. L’éclaircissement de la gorge elle-même provoque d’autres irritations locales.
  • Les maladies des organes voisins sont des (co)causes fréquentes de l’éclaircissement chronique de la gorge et devraient être exclues ou traitées, comme le syndrome descendant (PNDS), le reflux ou l’asthme bronchique.
  • Les maux de gorge diffus, la dysphagie ou l’odynophagie sont des signes précurseurs de la présence d’ une tumeur maligne et doivent être clarifiés par un médecin ORL.

1. Diagnosis and management of laryngopharyngeal reflux disease; Remacle M, Lawson G; Curr Opin Otolaryngol Head Neck Surg, Vol. 14, 2006
2. Laryngitis; Wood JM, Athanasiadis T, Allen J; BMJ, Vol. 349, 2014
3. Postnasal drip and postnasal drip-related cough; Yu JL, Becker SS; Curr Opin Otolaryngol Head Neck Surg, Vol. 24, 2016
4. Praxis der Stimmtherapie: Logopädische Diagnostik, Behandlungsvorschläge und Übungsmaterialien; Bergauer, U, Janknecht, S; Springer, 2011
5. The acoustic cough monitoring and manometric profile of cough and throat clearing; Y. Xiao, D. Carson, L. Boris, J. Mabary, Z. Lin, F. Nicodème, M. Cuttica, P. J. Kahrilas, J. E. Pandolfino; Diseases of the Esophagus, Vol. 27, 2014
6. The larynx in cough; Sandhu GS, Kuchai R; Cough, Vol. 9, 2013
7. Utility of Allergy Testing in Patients with Chronic Laryngopharyngeal Symptoms: Is It Allergic Laryngitis? Brook CD, Platt MP, Reese S, Noordzij JP; Otolaryngol Head w

Pléthore

L’ origine de la vie ne s’ explique pas par la science, éventuellement aidée du hasard. « La dynamique du cosmos et son évolution sont fondées sur la physique quantique (la matière est à la fois onde et corpuscule) : trou noir, naissance des étoiles et expansion de l’ Univers. Par contre elle n’ a pas encore contribué à la compréhension de la conscience et de la vie » (1).

La source de la vie ne se comprend pas davantage par les écrits religieux « relatant des phénomènes proches de la science-fiction, à l’  exemple de la Bible qui décrit la résurrection de Jésus ou le réveil de Lazare du monde des morts » (2).
Certes, la création de la Terre et de l’ Homme rapportée dans le livre de la Genèse ne convainc aucun esprit rationnel mais un précepte «  croissez et multipliez, remplissez la terre  » a été suivi au-delà de toute espérance : environ 250 millions d’ êtres humains peuplent la Terre à la naissance du Christ, 7,6 milliards en 2019 et probablement 10 milliards en 2050 (ONU). Leur augmentation quotidienne est estimée à 250 000 unités en dépit des catastrophes naturelles, des épidémies et de nombreux foyers de guerre et des famines qui en résultent.

Quo usque tandem ?

Un diagnostic médical ne relève d’ aucune appartenance politique ou religieuse. Dans le même esprit de neutralité, certains signes autorisent à poser un autre diagnostic, plus global celui-ci : notre planète souffre de surpopulation.
En de nombreux endroits croissent des mégapoles, souvent bordées de bidonvilles dont les habitants luttent pour la survie. Les logements manquent, les parcs de stationnement aussi. Le transport routier, ferroviaire, aérien et maritime s’ accroît de façon exponentielle, nécessitant d’ agrandir autoroutes, gares, aéroports et bateaux. Les paquebots d’ aujourd’ hui tiennent davantage d’ un immeuble locatif flottant (fig. 1) en comparaison de nos élégants vieux transatlantiques (fig. 2).
Des « mégaconcerts » rassemblent une pléiade de jeunes incultes que la « musique » véhiculée par des acteurs agités fait basculer dans l’ hystérie collective. « La preuve du pire c’ est la foule » (Sénèque, entre 4 av. J.-C. et 1 après J.-C. - 65). De gigantesques stades de tous sports résonnent d’ une bruyante multitude venue encourager des joueurs aux énormes revenus : panem et circenses depuis plus de 2000 ans. Aujourd’ hui, les jeux rapportent assurément plus que le pain ne coûte !

Le tourisme de masse pollue des endroits autrefois préservés et d’ innombrables déchets non dégradables encombrent la surface terrestre et les océans. Dans nos contrées dites riches et pourtant fortement endettées, chaque période de congés ou de vacances voit des centaines de milliers de quidams, tels les saumons remontant les rivières pour se reproduire, se bousculer sur terre ou dans les airs vers la destination de leurs loisirs auxquels ils ont droit, ou du moins le pensent-ils. La réflexion de Blaise Pascal (1623-1662) prend alors un caractère prophétique : « Tout le malheur des hommes vient d’ une seule chose, qui est de ne savoir pas se tenir en repos dans une chambre » (3).
La transition démographique (les taux de natalité et de mortalité élevés d’ une nation deviennent progressivement faibles), dont il est attendu qu’ elle finisse par atteindre tous les pays de la planète, ne devrait toutefois pas empêcher l’ augmentation de la population mondiale à l’ avenir en raison du phénomène de l’ héritabilité de la fécondité (4). A l’ appui de cette projection, l’ Afrique, empreinte de polygamie, qui exporte des migrants et dont le peuplement devrait doubler d’ ici 30 ans. L’ Inde n’ est pas en reste et la Chine vient d’ autoriser 2 enfants par couple au lieu de 1 précédemment.
La limite vient, non pas de l’ Homme, mais de notre globe qui à la fois souffre et se rebelle contre le trop plein et le pillage dont il est l’ objet. Arrive le réchauffement climatique avec ses potentielles dramatiques conséquences, réalité sacrifiée par certains sur l’ autel de la prospérité économique : « … il se pourrait tout à fait qu’ il soit trop tard demain et que les écosystèmes s’ effondrent, entraînant la disparition de la plupart des êtres vivants. L’ humanité dans son ensemble est aujourd’ hui confrontée à l’ une des décisions les plus difficiles de son histoire » (5).
Une analyse de 148 propositions de réduction de l’ empreinte carbone individuelle dans les pays développés (UE, USA, Canada, Australie) identifie de nombreuses mesures peu efficaces mais généralement encouragées tandis que 4 actions à fort potentiel de diminution d’ émission de CO2  – régime végétarien, éviter les voyages en avion, vivre sans voiture, avoir un enfant de moins
(en ordre d’ impact croissant) – ne font que rarement l’ objet de recommandations gouvernementales ou de messages éducatifs pour les adolescents. Avoir un enfant de moins diminuerait environ 20 fois plus l’ empreinte carbone à l’ origine du réchauffement climatique que vivre sans voiture (6, 7). « La mesure de loin la plus efficace, à savoir se restreindre en matière de procréation, celle-là est exemptée de tout appel à la responsabilité individuelle, au nom d’ un droit illimité à procréer » (8).
Entre autres défenses de ce droit, on ne peut ignorer la position de l’ Eglise, opposée à la contraception et à l’ IVG (cette dernière interdite en mai 2019 par l’ Etat de l’ Alabama !), comme d’ ailleurs le sont, à quelques nuances près, les religions musulmane et judaïque. Le pape et ses homologues d’ autres obédiences porteraient-ils une once (apostolique !) de responsabilité dans le dérèglement du climat ?
Voilà qui jette un certain éclairage sur la PMA et, a fortiori, sur la GPA, tandis que tant d’ enfants abandonnés ou orphelins seraient comblés par un foyer qu’ ils ne peuvent même pas imaginer.
Tout le règne animal est marqué par l’ instinct de conservation de l’ espèce qui pousse à la reproduction. L’ Homme n’ y échappe pas mais, par un dramatique paradoxe, plus il se reproduit et plus sont en voie de disparition de nombreuses espèces animales et peut-être, in fine, la sienne. La Nature (ou Dieu ou le hasard) a lié, non sans une certaine perversité, la procréation au plaisir. Dans son incommensurable imagination, elle eût pu dissocier l’ une de l’ autre avec comme possible conséquence une natalité moindre voire une extinction de l’ Humanité. Il n’ en fut rien. « A la cadence supposée de deux rapports sexuels par semaine, il en a fallu 2399200000000 pour obtenir 7,5 milliards d’ êtres humains » (9).
C’ est un lieu commun d’ affirmer que chaque vie est unique et qu’ elle a, parmi toutes les autres, sa valeur. Est-ce une raison de mettre au monde tant et tant d’ individus auxquels la banalité et la ressemblance vont servir de dénominateur commun ? Quel est le sens de cet incontrôlable emballement qui forcément fait prévaloir la quantité sur la qualité ? En quoi est-il nécessaire ? La vie est un bien trop précieux pour qu’ on la donne sans réflexion ni retenue parce que les humains le veulent, la nature le permet et la religion l’ encourage.
Voici ce qu’ écrivaient il y a 50 ans déjà, dans leur satirique analyse de notre civilisation, Laurence Peter (1919-1990) et Raymond Hull (1919-1985) : « L’ homme s’ est élevé dans la hiérarchie thérapeutique … jusqu’ à la médecine et la chirurgie modernes. Il fabrique maintenant des pièces détachées humaines, naturelles ou synthétiques. Ce pas en avant est une promotion qui le fait passer de guérisseur à créateur. Mais, devant la menace d’ une explosion démographique et d’ une famine générale, l’ homme a-t-il vraiment besoin de cette promotion ? » (10).
De cette croissance populationnelle on parle moins que de la croissance économique qui obsède Etats et particuliers.
Une énorme disparité frappe les habitants de notre Terre dont 1 % possèdent plus que les 99 % restant (11). 2018 bat le record mondial de réfugiés : 78 millions dont la moitié sont des enfants. Pendant que les armes ou la faim tuent nombre d’ entre eux, d’ indécents milliardaires étalent leur «  réussite  » matérielle. Le « Rabbit » de Jeff Koons (né en 1955), moulage en acier d’ un lapin gonflable, vendu pour 91,1 millions de dollars à New-York le 15 mai 2019, illustre le niveau de bêtise et la perte de repère affectant certains milieux.
Le montant de la dette publique et privée globale est passé de 115 900 milliards de dollars en 2007 à 184 000 milliards de
dollars en 2017 (12). La dette des pays riches est colossale et ne sera à l’ évidence jamais remboursée. L’ équation semble simple : plus les taux sont bas, plus la dette augmente et plus elle s’ accroît, moins les taux peuvent remonter (13). En dépit des multiples déclarations de politiques ou de prétendus experts, plus personne ne contrôle la situation dont profite une minorité. Le chômage plombe la jeunesse croissante d’ Etats qui, paradoxalement, font appel à des
travailleurs étrangers.
Dans les pays développés, le vieillissement de la population, à la fois victoire et menace, inquiète l’ économie : trop de retraités « coûteux » par rapport aux actifs. On encourage donc la natalité et on se réjouit de l’ apport de forces vives venues de l’ extérieur. Mais qu’ on ne s’ y trompe pas : l’ expansion démographique, bien que moindre, y est réelle et les jeunes productifs d’ aujourd’ hui devenant vieux à leur tour, il en faudra de nouveaux pour les assumer demain. Sauf un cataclysme imprévu mais toujours possible, il n’ y a aucune raison que le phénomène s’ arrête.
Et voilà que l’ Homme, mû par une alchimie de savoir scientifique, de curiosité et de vanité, envisage de s’ exporter sur d’ autres astres, longs voyages pourtant dérisoires en regard de l’ immensité de l’ Univers.
Le philosophe français Luc Ferry (né en 1951) distingue une première mondialisation (16ième – 18ième siècle), celle de la révolution scientifique, portée par un « gigantesque projet de civilisation », d’ une deuxième mondialisation (19ième – 21ième siècle), « essentiellement compétitive ». « Pour des raisons essentielles, structurelles, l’ histoire née de la deuxième mondialisation échappe presque intégralement à l’ emprise des politiques nationales. Jamais sans doute le monde n’ aura été aussi opaque, aussi imprévisible qu’ aujourd’ hui, parce que nous ne savons ni où nous allons, ni pourquoi nous y allons » (14).
En 1919, au sortir de la première guerre mondiale, Paul Valéry (1871-1945) fait déjà un diagnostic aussi saisissant que lucide : « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. Nous avions entendu parler de mondes disparus tout entiers, d’ empires coulés à pic avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendus au fond inexplorable des siècles, avec leurs dieux et leurs lois, leurs académies et … leurs dictionnaires. … Et nous voyons maintenant que l’ abîme de l’ histoire est assez grand pour tout le monde. Nous sentons qu’ une civilisation a la même fragilité qu’ une vie » (15). C’ était il y a 100 ans et la population mondiale n’ était « que » d’ environ 1,7 milliard d’ individus.
Les astrophysiciens prédisent, dans un avenir lointain mais de façon certaine, l’ extinction du soleil et avec lui celle de l’ Humanité. Il se pourrait cependant que cette dernière se soit auto-détruite avant, comme si le génome humain contenait un gène encore non identifié, celui de sa «  disparition programmée  » !
« Notre court passage sur une planète banale tournant autour d’ une étoile ordinaire ne sera qu’ un épisode insignifiant au sein d’ une immense histoire ; il ne laissera guère de trace. L’ univers nous ignore » (16).
Mais l’ Univers ne sait pas qu’ il existe, contrairement à l’ Homme, à ce jour seul et périssable témoin de son existence.

 

Pr Jean Jacques Perrenoud

Cardiologue FMH
Chemin Thury 12
1206 Genève

jean-jacques.perrenoud@unige.ch

Lungenembolie korrekt ausschliessen

Die Diagnose einer Lungenembolie gilt weiterhin als hervorragende ärztliche Leistung, die Anerkennung und Ehre einbringt. Der in der klinischen Routine dazu notwendige „high level of suspicion“ bringt es mit sich, dass die Verdachtsdiagnose häufig gestellt werden muss und die Differentialdiagnose entsprechend oft verworfen werden muss.

Bei Patienten mit tiefer Vortestwahscheinlichkeit (VTW) für eine Lungenembolie (LE) und einem D-Dimer < 500 ng/ml gilt eine LE nach bisheriger Praxis als ausgeschlossen. In einer kanadischen Studie an 2017 ambulanten Patienten mit klinischem Verdacht auf LE wurde nun eine Strategie überprüft, bei welcher eine LE als ausgeschlossen angenommen wurde bei Patienten mit tiefer VTW und einem D-Dimer < 1000 ng/ml oder mittlerer VTW und D-Dimer < 500 ng/ml. Die VTW wurde mit dem Wells Score abgeschätzt, 0 bis 4 Punkte kategorisierten als tiefe, 4.5 bis 6 Punkte als mittlere VTW. Insgesamt wurde in dieser Population eine LE bei 7.4% diagnostiziert. Von den 1325 Patienten mit tiefer VTW und den 40 Patienten mit mittlerer VTW und negativem D-Dimer gemäss diesen Kriterien hatte im Follow-up keiner eine LE. In dieser Gruppe konnten bildgebende Abklärungen um 17.6% reduziert werden, ohne dass Diagnosen verpasst worden wären. Umgekehrt trat bei einem Patienten mit erhöhtem D-Dimer aber negativer CT-Pulmonalisangiographie im Verlauf eine LE auf.
Diese Studie zeigt einmal mehr, wie wichtig es in der klinischen Praxis ist, vor der Interpretation von Laborresultaten eine VTW für das Vorhandensein einer Diagnose abzuschätzen. Gemäss Bayes-Rule bekommt ein Laborresultat je nach VTW ein anderes Gewicht. Der 2000 zur Abschätzung von tiefen Venenthrombosen (VTV) publizierte Wells Score enthält die Kriterien: Klinische Symptome der TVT (3.0), keine alternative Diagnose (3.0), Herzfrequenz > 100  (1.5), Ruhigstellung oder Operation in den letzten vier Wochen (1.5), frühere TVT/PE (1.5), Hämoptyse (1.0) und Malignität (1.0).
Eine tiefe VTW und ein D-Dimer < 1000 ng/ml und eine mittlere VTW und ein D-Dimer < 500 ng/ml schliessen eine LE mit über 99,5%-iger Wahrscheinlichkeit aus.

Dr. med. Hans-Kaspar Schulthess

Facharzt FMF Innere Medizin und Gastroenterologie
Neuhausstrasse 18
8044 Zürich

Schulthess_hk@swissonline.ch

In England ziehen Gichtpatienten Betreuung durch Nurse vor

Der Nottingham Gout Treatment Trial hatte zum Ziel, die Zufriedenheit von Gichtpatienten, ihre Kenntnisse der Krankheit, die Adhärenz an die Medikation und die Anzahl von Gichtschüben zu erfassen in Abhängigkeit, ob die Behandlung durch Hausärzte oder Krankenschwestern erfolgte.

In einer Follow-up-Studie wurden nun 438 Teilnehmer des NGTT-II ein Jahr nach der letzten Visite schriftlich nach diesen Endpunkten befragt und nach ihrer Präferenz für künftige Behandlungen.
Die ausgefüllten Fragebögen von 82% der Teilnehmer konnten ausgewertet werden und die Teilnehmer, die zuvor eine Betreuung durch eine Nurse erhalten hatten, berichteten von einer höheren Zufriedenheit (P < 0,001), hatten ein besseres Fachwissen über Gicht (P = 0,02), standen häufiger unter uratsenkender Behandlung [angepasstes relatives Risiko (95% CI) 1,19 (1,09, 1,30)] und berichteten in den letzten 12 Monaten über weniger Gichtschübe [Median (Interquartilbereich) 0 (0-0) vs. 1 (0-3), P < 0,001] als diejenigen, die eine hausärztliche Versorgung erhielten. Von den Teilnehmern, die von einer Krankenschwester betreut wurden, gaben 41-63% an, dass sie eine Gichtbehandlung durch eine Krankenschwester bevorzugen, während nur 5-20% eine Behandlung durch einen Hausarzt bevorzugen.
Die Autoren kommen zum Schluss, dass diese Studie eine Krankenschwester-basierte Behandlung von Gichtpatienten bevorzugt, bei der in einer persönlichen Beziehung eine individualisierte Patientenerziehung zum Einsatz kommt sowie Strategien zur Verbesserung der Krankheitsakzeptanz, Langzeitadhärenz und Schubvermeidung vermittelt werden.
Die Frage liegt auf der Hand, ob sich diese Resultate in die Schweiz übertragen liessen. Sicher sind in England wesentlich mehr Nurses im klinischen Einsatz als hierzulande. Die Studie zeigt aber, dass eine empathische Aufklärung des Patienten, bei der auch genug Zeit zur Verfügung steht, dass er die Sache verstehen und aufnehmen kann, einen ganz wesentlichen Anteil am Behandlungserfolg hat, auch über den Effekt der besten erhältlichen Medikamente hinaus. Was für die Gicht gilt, stimmt wohl auch für eine Vielzahl von anderen chronischen Erkrankungen.

Dr. med. Hans-Kaspar Schulthess

Facharzt FMF Innere Medizin und Gastroenterologie
Neuhausstrasse 18
8044 Zürich

Schulthess_hk@swissonline.ch

Restless Legs

Das Restless Legs Syndrom (RLS) ist eine neurologische Erkrankung und insbesondere wegen der hohen Prävalenz in der Bevölkerung eine wichtige Differentialdiagnose von arteriellen und venösen Beinbeschwerden. Im Unterschied zu diesen vaskulär bedingten Beinbeschwerden werden die RLS Symptome durch Sitzen und Liegen verschlechtert und durch Bewegung gelindert.

Das Restless Legs Syndrom ist eine der häufigsten neurologischen Erkrankungen, mit einer Prävalenz von 3 bis 5% in der westlichen Bevölkerung, welche anhand von genau definierten «essentiellen» Kriterien (Tab. 1) diagnostiziert wird (1, 2).
Wenn auch nur eines der Kriterien nicht erfüllt ist, sollte man mit der Diagnose zurückhaltend sein und zumindest von einem «atypischen RLS» sprechen. Umgekehrt ist auch das Vorliegen aller essentieller Kriterien kein Beweis für die Diagnose, weil diese Kriterien keineswegs spezifisch sind für RLS. Es lohnt sich deswegen, nach den unterstützenden Elementen zu suchen. Insbesondere die positive Familienanamnese, das Ansprechen auf geringe Dosen dopaminerger Medikamente und der Nachweis von periodischen Beinbewegungen im Schlaf (PLMS) festigen die Verdachtsdiagnose. PLMS ohne die essentiellen Kriterien erlauben es aber keinesfalls, ein RLS zu diagnostizieren.

Wichtige RLS Charakteristika

RLS Beschwerden können grundsätzlich in jedem Alter, sogar schon in der Kindheit auftreten (3, 4). Typischerweise verläuft die Krankheit langsam chronisch progredient (5). Frauen, welche mehrmals geboren haben, weisen ein höheres Risiko auf als Männer und als Frauen, welche nie schwanger waren (6).
Die RLS Beschwerden werden von den meisten Patienten als tiefsitzend in den Unterschenkeln, meistens in den Waden, beschrieben, ganz im Unterschied zu den polyneuropathischen Beschwerden, welche eher oberflächlich in der Haut als Taubheitsgefühl oder als Brennen an der Fusssohle beschrieben werden. Nur wegen einer atypischen Lokalisation allein, z.B. am Oberschenkel oder im Gesäss, kann aber ein RLS auch nicht ausgeschlossen werden. Etwa die Hälfte der Patienten beschreibt die Beschwerden als schmerzhaft. Die Symptome werden oft als unangenehm, drückend, ziehend, als Spannung oder auch sehr individuell als «Würmer oder Mäuse in den Muskeln» oder «Coca Cola in den Venen» bezeichnet. Die RLS Beschwerden treten meistens beidseits auf, eine seitenwechselnde Präsentation ist aber möglich, ebenso überwiegend einseitige Beschwerden.
Die Beschwerden nehmen gegen Abend oder in der Nacht zu und werden durch inaktive Situation, z.B. durch die sitzende oder liegende Position ausgelöst und durch jegliche Form von körperlicher, aber auch mentaler Aktivität gelindert. Bis zu ¾ der RLS Betroffenen leiden an schweren Ein- und Durchschlafstörungen, was oft auch als das am meisten belastende Symptom empfunden wird. Umgekehrt findet man in ca. 10% aller Insomnie-Patienten ein RLS als Ursache (5).

Schweregrad

Zusätzlich zu einer möglichst präzisen RLS-Diagnose, ist es auch nötig, zwischen eher selten auftretenden klinisch irrelevanten RLS-Beschwerden und einem die Lebensqualität beeinträchtigenden Krankheitsbild zu unterscheiden. Ein behandlungsbedürftiges RLS wird nur diagnostiziert, wenn eine relevante Einschränkung der Lebensqualität in sozialer, beruflicher oder privater Hinsicht vorliegt, was durch den gestörten Nachtschlaf oder wegen verminderter Vitalität, eingeschränkter Tagesaktivität oder durch ein Stimmungstief bedingt sein kann. Neben der chronisch-persistierenden Form soll eine milde, intermittierende Form abgegrenzt werden, welche an weniger als 2 Tagen pro Woche auftritt (2).
Zur Quantifizierung des Schweregrades stellt der internationale «RLS Severity Score» (siehe unter www.restless-legs.ch) die genaueste Methode dar. Für den klinischen Gebrauch lässt sich der Schweregrad auch nach der Tageszeit abschätzen, ab wann die Symptome auftreten. Leichte Beschwerden beginnen in der Regel erst am Abend im Bett, mittelschwere schon nach 18.00 Uhr z.B. beim Nachtessen und schwere Beschwerden schon vor 18.00 Uhr z.B. beim Mittagessen oder beim Abliegen am Nachmittag.

Komorbiditäten

Nach der relativ einfachen Syndrom-Diagnose und der Quantifizierung des Schweregrades, muss die oft schwierige aetiologische Klärung der verschiedenen Ursachen des Restless-Legs Syndroms in Angriff genommen werden. Ein Beginn der Beschwerden vor dem 35. Altersjahr, eine positive Familienanamnese und eine langsame Progression sind typisch für die idiopathische Form (4). Ko-morbide RLS Formen (früher sekundär genannt) beginnen eher im höheren Alter, sind rascher progredient und oft schmerzhaft. Viele Medikamente und diverse Genussmittel wie Alkohol, Nikotin, Kaffee und Schokolade können ein RLS verstärken und sollten zumindest für einige Wochen ausgesetzt werden, um deren negative Auswirkungen zu testen. Folgende Medikamenten-Gruppen sollten bei RLS so weit wie möglich vermieden werden: Neuroleptika, Antiemetika ausser Domperidon, und Antihistaminika. Negative Effekte auf die RLS Symptome sind auch bei Betablocker, Calciumantagonisten oder Antidepressiva beschrieben, weshalb bei Verschreibung dieser Mittel die RLS Symptome monitorisiert werden sollten.
Wegen eines behinderten Eisentransports durch die Bluthirnschranke, werden die Normwerte von Serum-Ferritin für RLS
Patienten speziell definiert. Bisher galt ein Ferritinwert von > 50 μg/l als ausreichend, heute werden zunehmend Werte von > 75-100 μg/l gefordert, weil vermutet wird, dass ein Eisenmangel nicht nur als Ursache des sekundären RLS in Frage kommt, sondern dass bei niedrigem Ferritin auch ein erhöhtes Risiko einer Augmentation (siehe unten) besteht (7).
Während einer Schwangerschaft leiden bis zu 30% der Frauen an RLS, was sich glücklicherweise nach der Entbindung oft zurückbildet (8, 9).

Differentialdiagnose

Die aetiologische Abklärung eines Restless-Legs Syndroms und die Differentialdiagnose (DD) (10) wird dann besonders schwierig, wenn sich mehrere Erkrankungen, wie beispielsweise eine peripher arterielle Verschlusskrankheit, ein Venenleiden oder eine Polyneuropathie, mit den Restless-Legs Beschwerden überlagern (Tab. 2). Hier muss dann bei der Behandlung gemeinsam mit dem Patienten das Zielsymptom eindeutig definiert werden, weil andere Symptome durch die Behandlung gar nicht beeinflusst werden.
Die Polyneuropathie (PNP) ist einerseits Ursache von RLS, aber auch eine der wichtigsten DD, welche sehr ähnliche Beschwerden verursachen kann. Die Beschwerden werden hier meistens oberflächlich in der Haut lokalisiert, währendem sie beim RLS tiefliegend im Knochen oder im Muskel empfunden werden. Typisch ist das Krankheitsbild des Burning Feet Syndroms. Bei der elektrophysiologischen Abklärung soll die sogenannte «Small Fibre Neuropathie» mittels Hautbiopsie gesucht werden, weil die üblichen Neurographien oft normal sind. Bei Nachweis einer PNP, müssen die Laboruntersuchungen hinsichtlich der «behandelbaren PNP Ursachen» ergänzt werden.
Die Beschwerden bei chronisch venöser Insuffizienz zeigen mehrere Überlappungen mit RLS-typischen Symptomen und ein Venenleiden kommt auch als Risikofaktor für RLS in Frage. Der wichtigste Unterschied besteht sicherlich im Auftreten der Symptome nach längerem Stehen und der Linderung der Symptome beim Hochlagern der Beine im Liegen oder nachts, was beim RLS die am stärksten provozierende Position darstellt. Sensible Missempfindungen, Juckreiz, Spannungsgefühl, Kribbeln, Brennen, Schmerzen, Schweregefühl, müde Beine, welche bei wärmeren Temperaturen stärker hervortreten, und sogar ein zunehmendes Unruhegefühl gegen Abend passen durchaus zu beiden Krankheiten. Wadenkrämpfe (Crampi nocturni) und die Verstärkung der Beschwerden in der Schwangerschaft können beide Krankheiten begleiten. Bei einem Venenleiden lassen sich oft objektive Befunde erheben, wie z.B. sichtbare Varizen oder Besenreiser, Schwellungen, Haut-Pigmentierungen, Stauungsekzem, Lipodermatosklerose, Atrophie blanche oder Ulzerationen.
Die chronische peripher arterielle Verschlusskrankheit (PAVK) ist charakterisiert durch krampfartige Schmerzen beim Gehen in den Waden, im Gesäss oder in den Oberschenkeln, welche die Betroffenen nach kürzerer Gehstrecke dazu zwingen, stehen zu bleiben. Mit fortschreitender Krankheit treten die Schmerzen auch im Ruhezustand auf. Zumindest zu Beginn der Krankheiten unterscheiden sich diese durch die diametral entgegengesetzten provozierenden Tätigkeiten, das Gehen bei der PAVK, aber Ruhesituationen und v.a. das Liegen beim RLS.

Langzeittherapie bei RLS (11, 12, 13, 14)

Bei den ko-morbiden Formen mit beeinträchtigter Lebensqualität ist die kausale Therapie sicherlich indiziert. Eine Eisensubstitution soll bei RLS Patienten, auch bei leichten Beschwerden und bereits bei Ferritinwerten < 75-100 μg/l, durchgeführt werden (15).
Die medikamentöse Langzeit-Therapie soll die Reduzierung der RLS Symptome auf ein erträgliches Niveau zum Ziel haben (10). Dazu stehen dopaminerge Präparate (Pramipexol, Ropinirol und Rotigotin), Alpha-2-Delta Liganden (Gabapentin und Pregabalin), Codein und Opiate zur Verfügung. Die tägliche medikamentöse Behandlung der RLS Beschwerden sollte so lange wie möglich hinausgezögert werden, weshalb bei leichteren, intermittierend auftretenden Beschwerden eine Medikation bei Bedarf eingesetzt wird. Neuerdings wird empfohlen, den primären Einsatz von dopaminergen Medikamenten zu vermeiden oder zumindest Dopaminagonisten mit längerer Wirkungsdauer in der kleinsten nötigen Dosis einzusetzen und die empfohlenen Maximaldosen zu respektieren. Anstelle einer Dosiserhöhung, kann auch eine nicht-dopaminerge Substanz hinzu kombiniert werden.
Die «Augmentation» (13), die am meisten gefürchtete Nebenwirkung der dopaminergen Therapie, wird charakterisiert durch einen früheren Beginn der RLS Symptome im Tagesverlauf, ein rascheres Einsetzen der Beschwerden in Ruhe und eine Ausbreitung der Symptome auf andere Körperbereiche. Das Risiko der Augmentation dürfte bei kurzwirksamen Präparaten wie L-DOPA vermutlich höher sein, als bei Präparaten mit langer Wirkungsdauer. Die Behandlung der Augmentation erfolgt am besten durch einen RLS Spezialisten, weil das Ziel, auf dopaminerge Substanzen vollständig zu verzichten, alles andere als einfach sein wird und relativ oft auch den vorübergehenden Einsatz von Opiaten erfordert.

Prof. Dr. med. Johannes Mathis

Sprechstunde für Schlafmedizin
Neurozentrum Bern
Schänzlistrasse 45
3013 Bern

johannes.mathis@hin.ch

Der Autor hat in Zusammenhang mit diesem Artikel keine Interessenskonflikte deklariert.

  • Das Restless Legs Syndrom ist eine häufige neurologische Erkrankung, welche klinisch anhand der essentiellen Kriterien relativ einfach diagnostiziert werden kann.
  • Die RLS Ursachen beinhalten nebst der idiopathischen Form, mehrere ko-morbide Formen wie z.B. Eisenmangel und Polyneuropathie.
  • Die DD gegenüber vaskulären Ursachen von Beinbeschwerden basiert primär auf der Verschlechterung der RLS Symptome in Ruhe und der Linderung bei Bewegung.
  • Eine Eisensubstitution wird wegen dem behinderten Eisentransport durch die Blut-Hirnschranke bereits bei Ferritinwerten < 75-100μg/l empfohlen.
  • Bei der medikamentösen Therapie muss die Augmentation als paradoxe Nebenwirkung aller dopaminerger Substanzen stets beachtet werden.

  1. American Academy of Sleep Medicine. International Classification of Sleep Disorders. 3rd ed. Darien, IL: American Academy of Sleep Medicine; 2014.
  2. Allen RP, Picchietti DL, Garcia-Borreguero D, Ondo WG, Walters AS, Winkelman JW, et al. Restless legs syndrome/Willis–Ekbom disease diagnostic criteria: updated International Restless Legs Syndrome Study Group (IRLSSG) consensus criteria – history, rationale, description, and significance. Sleep Med. 2014;15:860–73.
  3. Picchietti DL, Bruni O, de Weerd A, Durmer JS, Kotagal S, Owens JA, et al. Pediatric restless legs syndrome diagnostic criteria: an update by the International Restless Legs Syndrome Study Group. Sleep Med. 2013;14:1253–9.
  4. Bassetti CL, Mauerhofer D, Gugger M, Mathis J, Hess CW. Restless legs syndrome: a clinical study of 55 patients. Eur. Neurol. 2001;45:67–74.
  5. Allen R, Earley C. Defining the phenotype of the restless legs syndrome (RLS) using age-of-symptom-onset. Sleep Med. 2000;1:11–9.
  6. Berger K, Luedemann J, Trenkwalder C, John U, Kessler C. Sex and the risk of restless legs syndrome in the general population. Arch. Intern. Med. 2004;164:196–202.
  7. Trenkwalder C, Högl B, Benes H, Kohnen R. Augmentation in restless legs syndrome is associated with low ferritin. Sleep Med. 2008;9:572–4.
  8. Picchietti DL, Hensley JG, Bainbridge JL, Lee KA, Manconi M, McGregor JA, et al. Consensus clinical practice guidelines for the diagnosis and treatment of restless legs syndrome/Willis-Ekbom disease during pregnancy and lactation. Sleep Med. Rev. 2015;22:64–77.
  9. Manconi M, Govoni V, De Vito A, Economou NT, Cesnik E, Casetta I, et al. Restless legs syndrome and pregnancy. Neurology. 2004;63:1065–9.
  10. von Arx S, Mathis J. Die Aktualität zur RLS-Therapie. Der Informierte Arzt. Aerzteverlag medinfo AG; 2014. p. 16–8.
  11. Garcia-Borreguero D, Allen R, Kohnen R, Benes H, Winkelman J, Högl B, et al. Loss of response during long-term treatment of restless legs syndrome: guidelines approved by the International Restless Legs Syndrome Study Group for use in clinical trials. Sleep Med. 2010;11:956–7.
  12. Garcia-Borreguero D, Kohnen R, Silber MH, Winkelman JW, Earley CJ, Högl B, et al. The long-term treatment of restless legs syndrome/Willis-Ekbom disease: evidence-based guidelines and clinical consensus best practice guidance: a report from the International Restless Legs Syndrome Study Group. Sleep Med. 2013;14:675–84.
  13. Garcia-Borreguero D, Silber MH, Winkelman JW, Högl B, Bainbridge J, Buchfuhrer M, et al. Guidelines for the first-line treatment of restless legs syndrome/Willis-Ekbom disease, prevention and treatment of dopaminergic augmentation: a combined task force of the IRLSSG, EURLSSG, and the RLS-foundation. Sleep Med. 2016; 21:1–11.
  14. Hornyak M, Scholz H, Kohnen R, Bengel J, Kassubek J, Trenkwalder C. What treatment works best for restless legs syndrome? Meta-analyses of dopaminergic and non-dopaminergic medications. Sleep Med. Rev. 2014;18:153–64.
  15. Richard P. Allen, Daniel L. Picchietti, Michael Auerbach, Yong Won Cho, James R. Connor, Christopher J. Earley, Diego Garcia-Borreguero, Suresh Kotagal, Mauro Manconi, William Ondo, Jan Ulfberg, John W. Winkelman, On behalf of the International Restless Legs Syndrome Study Group (IRLSSG). Evidence-based and consensus clinical practice guidelines for the iron treatment of restless legs syndrome/Willis-Ekbom disease in adults and children: an IRLSSG task force report. Sleep Medicine 41 (2018) 27-44