L’ angiodysplasie chez la personne âgée

Les angiodysplasies gastro-intestinales sont des anomalies vasculaires pouvant être responsables d’ hémorragie digestive haute, parfois basse ou d’ anémie par carence martiale. L’ endoscopie joue un rôle clé diagnostique et thérapeutique. Le traitement de référence est la coagulation au plasma argon. En cas d’ échec, des thérapies médicamenteuses sont évaluées.

Abstract: Gastro-intestinal angiodyplasia can lead to upper or less likely lower bleeding and iron deficiency anemia. Endoscopy has a key role for diagnosis and therapy. Reference treatment is argon plasma coagulation. If unsuccessful, pharmacological treatments are assessed.
Key Words: Angiodysplasia, gastrointestinal bleeding, anemia, capsule endoscopy, argon plasma coagulation

Introduction

Les angiodysplasies sont des anomalies vasculaires fréquentes du tractus digestif, à risque hémorragique. Le bilan diagnostique et le traitement sont détaillés dans cet article.

Physiopathologie : qu’ est-ce que l’angiodysplasie ?

L’ angiodysplasie gastro-intestinale est une anomalie acquise le plus souvent, parfois congénitale dans le cadre de la maladie de Rendu-Osler. Il s’ agit d’un processus dégénératif et ischémique évoluant vers une stase veineuse. L’ angiodysplasie se présente sous la forme d’ une lésion vasculaire superficielle, le plus souvent infra centimétrique, développée dans la couche muqueuse ou la sous muqueuse. Elle se présente sous la forme d’ une lésion rouge, parfois légèrement surélevée, à contours irréguliers (Figure 1).

Epidémiologie

La prévalence de l’ angiodysplasie est plus élevée chez les personnes âgées, 73 % des patients présentant des angiodysplasies coliques sont âgés de 60 ans ou plus (1). La localisation principale est dans le caecum et le côlon droit. Dans le contexte d’ hémorragies digestives hautes, elles représentent 4 % des causes de saignement et sont alors situées dans l’ estomac et/ou le duodénum (2). La présence d’ angiodysplasies hautes sont prédictives d’angiodysplasies jéjunales qui pourraient être mises en évidence lors de la capsule de l’ intestin grêle. Enfin, en cas d’ anémie spoliative sans cause identifiée à la gastroscopie et à la coloscopie, des angiodysplasies de l’ intestin grêle sont mise en évidence dans 40 à 60 % des cas lors de la capsule, le plus souvent au niveau de l’ intestin grêle proximal (3, 4). La capsule de l’ intestin grêle a des performances diagnostiques plus élevées chez les patients âgés de > 70 ans, permettant un diagnostic d’ angiodysplasies dans 42.5 % des cas (5). Les facteurs associés à la présence d’ angiodysplasies sont une sténose aortique (le syndrome de Heyde associe rétrécissement valvulaire aortique et angiodysplasies), l’ insuffisance rénale chronique, la maladie de von Willebrand.

Présentation clinique

Le plus souvent, les angiodysplasies se manifestent par une anémie spoliative, donc sans saignement extériorisé, parfois par du méléna et rarement par une hémorragie digestive massive. La résolution spontanée de l’ hémorragie digestive survient dans 40 à 45 % des cas (6). Le taux de mortalité est bas, évalué à 2.1 % en milieu intra hospitalier (7).

Diagnostic

Les examens de première intention sont endoscopiques. En cas de méléna, une endoscopie oeso-gastro-duodénale est proposée. Une coloscopie sera aussi réalisée en l’ absence d’ étiologie en amont de l’ angle de Treitz et en cas de bilan d’ anémie par carence martiale. En cas de normalité de ces examens, il existe une indication à une exploration de l’ intestin grêle, qui peut l’ être soit par une capsule de l’ intestin grêle, soit par push-entéroscopie, soit par entéroscopie simple ou double ballon, haute et/ou basse. La capsule de l’ intestin grêle nécessite un accord de prise en charge auprès de l’ assurance maladie du patient au préalable. Elle a l’ avantage de ne pas être un examen invasif, et permet un taux élevé d’ exploration complète du grêle (> 90 %) avec de bonnes performances diagnostiques, d’ environ 60 %. Parmi les différentes techniques d’ endoscopies plus invasives de l’ intestin grêle, nécessitant une anesthésie générale, l’ entéroscopie haute ou basse simple ballon est celle utilisée au CHUV, et ceci après confirmation de présence d’ angiodysplasies lors de la capsule. La plupart des angiodysplasies de l’ intestin grêle sont situées dans le grêle proximal et l’ entéroscopie haute sera l’ examen de premier recours, l’ entéroscopie basse n’ étant réservée que pour des lésions très distales.

Les examens d’ imagerie radiologiques peuvent être une alternative à l’ exploration endoscopique, tels que l’ entéro-scanner, l’ entéro-IRM, l’ angiographie ou la scintigraphie aux globules rouges marqués au Technetium-99.
La capsule de l’ intestin grêle doit rester l’ examen de première intention.

Traitement

Les angiodysplasies ne doivent être traitées que si elles sont la cause d’ un potentiel saignement, cela signifie en cas de saignement avéré ou dans le cadre d’ une hémorragie digestive occulte après avoir éliminé d’ autres causes de saignement. En cas de découverte fortuite d’ angiodysplasies, il n’ y a pas d’ indication à un traitement de celles-ci, même pour prévenir un potentiel saignement ultérieur.

Le traitement est endoscopique en première intention. Le traitement de référence est l’ électrocoagulation au plasma argon, qui est une méthode thermique d’ hémostase par pulvérisation d’ argon ionisé via une sonde (Figure 2).
La principale complication est la perforation, estimée à <0.5% (8).

D’ autres méthodes peuvent être utilisées, telles que d’ autres méthodes thermiques de coagulation, la mise en place de clips, la ligature ou des méthodes de sclérothérapie.

Le risque de récidive n’ est pas négligeable, aux alentours de 45% à 3 ans. (9)

Le traitement endoscopique peut être insuffisant, notamment en cas de lésions extensives et d’ accès difficile, par exemple dans l’ iléon moyen ou distal. Une prise en charge pharmacologique peut être proposée dans ces cas-là.

Les analogues de la somatostatine sont le traitement de premier choix, permettant une augmentation de l’ hémoglobine et une diminution de la nécessité de transfusion dans de multiples études rétrospectives et prospectives. Malgré un coût élevé de ce traitement, les analyses coût-efficacité sont en faveur de celui-ci, du fait d’ une diminution du nombre d’ hospitalisations et de transfusions. Les doses proposées sont pour la somatostatine 20 mg/4 semaines (10).

Le thalidomide ou le lénalidomide, mieux toléré, ont aussi été évalué et ont montré une efficacité avec une diminution de 30% du risque de récidive (11).

En cas de saignement actif et d’ instabilité hémodynamique avec échec de traitement endoscopique, une embolisation percutanée par voie radiologique doit être envisagée et proposée.

Enfin, une stratégie chirurgicale doit être évoquée en dernière intention en cas d’ échec des traitements non invasifs.

Cet article est une traduction de « der informierte arzt » 02_2022

Copyright Aerzteverlag medinfo AG

Dr. med. Sarra Oumrani

Abteilung für Gastroenterologie und Hepatologie
Centre Hospitalier Universitaire Vaudois
Rue du Bugnon 46
1011 Lausanne

sarra.oumrani@chuv.ch

Dr. med. Sébastien Godat

Abteilung für Gastroenterologie und Hepatologie
Centre Hospitalier Universitaire Vaudois
Rue du Bugnon 46
1011 Lausanne

sebastien.godat@chuv.ch

Absence de conflits d’ intérêt en lien avec cet article.

◆ Les angiodysplasies sont une anomalie vasculaire acquise fréquente du tractus digestif dont la prévalence est plus élevée chez les personnes âgées.
◆ Elles peuvent être responsables d’ hémorragie digestive ou de carence martiale, avec ou sans anémie.
◆ L’ endoscopie est la pierre angulaire tant sur le plan diagnostic par le bilan classique (gastroscopie, coloscopie) et la capsule de l’ intestin grêle, que sur le plan thérapeutique.
◆ Le traitement de choix est la coagulation au plasma argon réalisée lors de gastroscopie, coloscopie ou entéroscopie.
◆ Les alternatives pharmacologiques telles que les analogues de la somatostatine ne sont pas à négliger en cas d’ échec de traitement endoscopique.

1. Diggs NG. Factors that contribute to blood loss in patients with colonic angio-
dysplasia from a population-based study. Clin Gastroenterol Hepatol. 2011 May;9(5):415-20.
2. Moreto M, Vascular Malformations of the Stomach and Duodenum: An Endo-
scopic Classification. Endoscopy 1986; 18(6): 227-229.
3. Lecleire S. Yield and impact of emergency capsule enteroscopy in severe obscure-overt gastrointestinal bleeding. Endoscopy 2012; 44(04): 337-342.
4. Bollinger E. Distribution of bleeding gastrointestinal angioectasias in a Western population. World J Gastroenterol. 2012 Nov 21;18(43):6235-9.
5. Urgesi R. Is capsule endoscopy appropriate for elderly patients? The influence of ageing on findings and diagnostic yield: An Italian retrospective study. Dig Liver Dis. 2015 Dec;47(12):1086-8.
6. Höchter, W. Angiodysplasia in the Colon and Rectum. Endoscopy 1985; 17(5): 182-185.
7. Cappell MS. Changing epidemiology of gastrointestinal angiodysplasia with increasing recognition of clinically milder cases: angiodysplasia tend to produce mild chronic gastrointestinal bleeding in a study of 47 consecutive patients admitted from 1980-1989. Am J Gastroenterol. 1992 Feb;87(2):201-6.
8. Becq A. Hämorrhagic angiodysplasia of the digestive tract: pathogenesis, dia-gnostic and management. GIE. 2017
9. Gerson LB. Long-term outcomes after double-balloon enteroscopy for obscure gastrointestinal bleeding. Clin Gastroenterol Hepatol 2009;7:664-9.
10. Jackson C.S. Management of gastrointestinal angiodysplastic lesions (GIADs):
a systematic review and meta-analysis. Am J Gastroenterol, 2014; 109 (2014), pp. 474-483.
11. Boey J.P. Thalidomide in angiodysplasia-related bleeding. Intern Med J, 2015; 45, pp. 972-976.

Highway to heaven

Der Nepali Highway hoch über dem Urseren Tal ist ein Höhenweg der Superlative und findet für gut trainierte, trittsichere Berggänger seinen logischen Höhepunkt und Abschluss durch die Überschreitung der Lochberglücke ins Göschener Tal. Diese weiss-blau-weiss markierten Bergwege können in einem oder zwei Tagen mit Übernachtung in der Albert Heim Hütte begangen werden.

Nomen est omen – ein Weg wie im Himalaya

Wer den ersten Postautokurs von Andermatt zum Furkapass erwischt, der kann bereits um neun Uhr losmarschieren und hat so den ganzen Tag noch vor sich. Das erste Wegstück des Nepali Highways beginnt bei den Militärbaracken auf Galenbödmen kurz vor der Furka-Passhöhe und führt gemächlich ansteigend, noch weiss-rot-weiss markiert, zur Sidelen Hütte (Übernachtungsmöglichkeit). Diese liegt in aussichtsreicher Position über einem kleinen See am Rande des Sidelengletschers. Hinter der Hütte erheben sich die Felswände des Gross Furka-, Sidelen- und Gross Bielenhorns sowie des Galenstocks. Gegen Südwesten schweift der Blick bis zum Blinnenhorn im Oberwallis.

Abb. 1: Blick vom Nepali Highway auf Witenwasserenstock, Pizzo Rotondo und Muttenhörner
Abb. 2: Tiefengletscher mit Gross Bielenhorn und Galenstock

Bei der Sidelen Hütte beginnt der weiss-blau-weiss markierte Bergweg und folgt nach einem kurzen Abstieg mit einer kurzen, Seil gesicherten Passage dem Wandfuss des Chli Bielenhorns. Der Weg ist schmal, aber sehr gut begehbar. Der Blick ins Urseren Tal und auf die Tessiner Alpen ist atemberaubend. Die Landschaft ändert sich grundlegend, sobald man die Zunge des Tiefengletschers erreicht hat. Es öffnet sich ein grosser Gletscherkessel mit Blick auf Galen- und Tiefenstock sowie Gletscherhorn und Winterstock. Die Wegmarkierungen führen um die Gletscherzunge herum zur Albert Heim Hütte, die, von weitem sichtbar, erhöht auf einem Felsbuckel liegt. Nun gilt es zu entscheiden, ob Kräfte und Zeit ausreichen, um am selben Tag auch die Lochberglücke zu bewältigen. So oder so lohnt es sich, an dieser Stelle eine längere Pause einzulegen und die prächtige Aussicht zu geniessen.

Abb. 4: Vorder und Hinter Feldschijen vom Älpergensee aus

Auf der Himmelsleiter

Den Einstieg zur Lochberglücke erreicht man über einen Weg, der durch das von Geröllhalden durchsetzte Tälchen nördlich der Albert Heim Hütte zum Urschner Höhenweg hinunterführt. Nach etwas mehr als einem halben Kilometer und einem Abstieg von rund 100 Höhenmetern zweigt der erneut weiss-blau-weiss markierte Bergweg in nördlicher Richtung ab. Vorerst geht es etwas stotzig hinauf bis Saas, einer kleinen Ebene mit See, wo man nochmals kurz Atem holen kann, bevor der eigentliche Steilanstieg zur Lochberglücke beginnt. Die Landschaft wird immer alpiner, die Bergwiesen bleiben zurück und der Weg schlängelt sich durch steile Blockfelder aus bunt gekörntem Aaregranit. Der Blick öffnet sich weiter und weiter gegen Süden, während in der unmittelbaren Umgebung die Felstürme des Winterstocks, des Lochbergs und des Blauberg Stocks die Szenerie beherrschen. Man scheint wie eine Bergdohle in der Luft zu schweben, immer höher über der nur noch ganz klein erscheinenden Albert Heim Hütte.

Abb. 3: Auf der Lochberglücke mit Galen- und Winterstock

Weiss-blau-weisser Orientierungslauf

Von der hochalpinen Stimmung auf der Lochberglücke nimmt man nur schwer Abschied. Selbst im Herbst kann man hier wunderbar ruhen und sonnen. Das Wetter sollte dabei allerdings nicht ausser Acht gelassen werden. Sehr rasch kann Nebel aufziehen, der die Orientierung auf dem Abstieg über die riesigen Blockfelder bis zum Älpergensee schwierig machen kann. Eine Route ist zwar markiert, stellenweise allerdings spärlich und nicht immer Sinn gebend. Bei Altschnee ist Vorsicht vor einstürzenden Schneebrücken geboten.

Der Älpergensee lädt nach dem Orientierungslauf durch die Geröllfelder zu einem erfrischenden Bad ein. Dabei kann man die wunderbare Aussicht auf Loch- und Blauberg sowie Hinter und Vorder Feldschijen geniessen. Der weitere Abstieg über die Älpergenplatten führt durch eine eindrückliche glaziale Erosionslandschaft. Dabei schlängelt sich der Weg steil über ehemals vom Blauberg Gletscher glatt geschliffene Felsstufen zum Göscheneralpsee hinunter, wo man den Weg zur Damma Hütte erreicht. Auf dem letzten kurzen Wegabschnitt bis zur Staumauer öffnet sich der Blick auf Dammastock und die Bergkette des Chelenalptals. Auf der Terrasse des Bergrestaurants ist leider die lärmige Betriebsamkeit des Alltags wieder erreicht, aber der Blick zurück beschwört nochmals die gewaltige Stille des «Highways to heaven».

Aufgepasst

In dieser Rubrik werden Berg- und Schneeschuhwanderungen vorgestellt, die in der Regel wenig bekannt sind, zu aussergewöhnlichen Orten führen und die Genugtuung einer besonderen persönlichen Leistung bieten, sei es, dass man sich am Abend nach der Arbeit noch zu einer kleinen körperlichen Anstrengung überwindet, bzw. sich in ein oder zwei Tagen abseits breit getretener Wege unvergessliche Naturerlebnisse erschliesst. Zur besseren Beurteilbarkeit des Schwierigkeitsgrades der Tourenvorschläge wird jeweils eine Einschätzung anhand der SAC-Skala für Berg- (B, EB, BG) und für Schneeschuhwanderungen (WT 1–6) gegeben. Die schwierigste Wegstelle, unabhängig von ihrer Länge, bestimmt jeweils die Gesamtbewertung der Route. Letztendlich bleibt aber jeder selbst für die Beurteilung seiner Fähigkeiten und Eignung für die vorgestellte Wanderung verantwortlich. Die Gehzeiten sind Richtwerte und gelten für normal trainierte Wanderer. Sie müssen nicht zwingend mit den Angaben auf Wegweisern übereinstimmen.

Prof. Dr. med. dent. Christian E. Besimo

Riedstrasse 9
6430 Schwyz

christian.besimo@bluewin.ch

Genusswandern mit Steigerung

Die erste und kürzeste Etappe unserer viertägigen Tour führt uns von Bosco Gurin zur Capanna Grossalp hinauf, wo wir die erste Nacht verbringen. Das einzige Walser Dorf im Tessin lädt zum Verweilen ein, wobei man sich einen Besuch im Wohn- und Sprachmuseum nicht entgehen lassen sollte. Bosco Gurin bildet seit Jahrhunderten eine besondere Sprach- und Kulturinsel, die unser Augenmerk verdient.

Die erste und kürzeste Etappe unserer viertägigen Tour führt uns von Bosco Gurin zur Capanna Grossalp hinauf, wo wir die erste Nacht verbringen. Das einzige Walser Dorf im Tessin lädt zum Verweilen ein, wobei man sich einen Besuch im Wohn- und Sprachmuseum nicht entgehen lassen sollte. Bosco Gurin bildet seit Jahrhunderten eine besondere Sprach- und Kulturinsel, die unser Augenmerk verdient.
Der zweite Tag erwartet uns mit einer herrlichen Traverse hoch über dem Valle di Bosco zum Passo Quadrella hinüber (Abb. 1). Der Blick reicht weit über den Pizzo Bombögn hinaus bis zum Piz Bernina und Monte della Disgrazia. Gut einzusehen ist die 300 Meter lange und zwei Meter hohe Weidemauer am Bombögn. Diese wurde 1948 zum Schutz gegen die Ziegen aus Bosco Gurin und Cerentino errichtet, die immer wieder Schäden in den dringend notwendigen Aufforstungen unterhalb des Sasso Rosso verursachten. Der frühere Kahlschlag hatte zur Folge, dass sich der Boden um Campo und Cimalmotto um mehrere Zentimeter pro Jahr senkte und das abrutschende Gelände oberhalb der Rovana die beiden Dörfer bedrohte.

Vom Pass steigen wir durch lichten Lärchenwald zur Alp Quadrella di Fuori ab und verlassen dort den direkten Weg nach Cimalmotto unmittelbar oberhalb der rechts des Weges gelegenen Stallruine gegen Süden (Abb. 2). Der schmale Pfad führt durch den Bosco di Quadrella zur Alplichtung von Quadrella di Dentro. Jetzt im Herbst begleitet uns das mal nahe, mal ferne Röhren der Hirsche auf Schritt und Tritt. Am südlichen Ende der Lichtung findet sich die Fortsetzung des Weges auf weichem Waldboden nach dem im Südosten gelegenen Weiler Fontanella hinunter und weiter zu den Weiden von Pianelli, wo wir auf dem Biobauernhof Munt la Reina übernachten. Den Besuchern steht eine komfortable Wohnküche zur Verfügung und im Hofladen kann man den fehlenden Proviant erneuern.
Am dritten Tag nehmen wir den Aufstieg zum Passo della Cavegna mit seinem gleichnamigen See unter die Füsse. Nach einem kurzen Abstieg zur Rovana erreichen wir über eine erste Geländestufe die Alpe di Sfii, über einen zweiten steilen und rutschigen Hang schliesslich See und Pass. Im Aufstieg oberhalb von Sfii erkennen wir einen ganzen Kranz weiterer Alpweiden, jene von Piementu, Corte di Fondo und di Sopra mit ihren langen Stallgebäuden, Gelato mit dem gleichnamigen See und versteckt Corte del Lago am Lago di Sfii. Jenseits des Passes werden wir auf der Alpe di Porcaresc von Nadja mit einem traumhaften Risotto verwöhnt. Danach folgen wir einem herrlichen Höhenweg auf der Südseite der Valle di Vergeletto, der die Alpen Madei, Arena sowie Pièi Bechei mit den Weiden von Saléi verbindet und vor Zeiten für eine Ewigkeit mit riesigen Gneisplatten befestigt wurde. Wir ziehen eine Nacht in der bewirteten Capanna Saléi der Selbstversorgerhütte von Arena vor, vor allem wegen der ausgezeichneten Küche von Fausto und Gianna und um die morgige Etappe zu verkürzen. Es gibt Fasanenleber und Wildschweinschinken zur Vorspeise, gefolgt von Hirsch mit Polenta und zu guter Letzt Tiramisu, was kann man sich noch mehr wünschen?

Am nächsten Morgen überraschen uns balzende Auerhähne vor der Hütte! Den Abstieg nach Zott im Vergeletto bewältigen wir schwebend und die Knie schonend mit der Seilbahn. Durch die Valle della Camana steigen wir vorerst gemütlich bis Fümegn und dann steil bis zur Alpe di Doia auf. Oberhalb dieser Alp legt sich der Hang kurz zurück, bevor wir nochmals stotzig die Bochetta di Doia erreichen. Von hier aus ist es nicht mehr weit bis zum malerischen Lago d’Alzasca und der gleichnamigen SAC-Hütte, wo wir die letzte Nacht verbringen (Abb. 3). Die Hüttenwarte Renato und Dante verwöhnen uns auch hier mit Salat, Spezzatino und Pasta sowie erneut einer himmlichen Variation von Tiramisu. Die heisse Dusche, übrigens an allen Übernachtungsorten möglich, ist hier ein besonderes Vergnügen, weil sie einer Lawine wegen unter freier Luft und Aussicht erfolgt!

Für den langen Abstieg in die Valle Maggia wählen wir den Weg über die Alp Corte Nuovo und die Monti von Valle sowie Morella nach Cevio. Dieser besteht vorerst aus einer langen Traverse durch lichten Lärchenwald, in dem man Auerhähnen, Gämsen und Hirschen begegnen kann. Der steile Pfad mehrheitlich in der Falllinie nach Valle lässt rasch an Höhe verlieren, ist aber feucht und rutschig, gebietet also Vorsicht. Dafür ist der Weiterweg über Morella nach Cevio dank vieler Kehren leicht und angenehm (Abb. 4). Mit einem erfrischenden Bad in der Maggia beenden wir etwas wehmütig diese mehrtägige Tour, bot sie uns doch ein durch Einsamkeit und Wildheit einmalig geprägtes Naturerlebnis.

Aufgepasst

In dieser Rubrik werden Berg- und Schneeschuhwanderungen vorgestellt, die in der Regel wenig bekannt sind, zu aussergewöhnlichen Orten führen und die Genugtuung einer besonderen persönlichen Leistung bieten, sei es, dass man sich am Abend nach der Arbeit noch zu einer kleinen körperlichen Anstrengung überwindet, bzw. sich in ein oder zwei Tagen abseits breit getretener Wege unvergessliche Naturerlebnisse erschliesst. Zur besseren Beurteilbarkeit des Schwierigkeitsgrades der Tourenvorschläge wird jeweils eine Einschätzung anhand der SAC-Skala für Berg- (B, EB, BG) und für Schneeschuhwanderungen (WT 1–6) gegeben. Die schwierigste Wegstelle, unabhängig von ihrer Länge, bestimmt jeweils die Gesamtbewertung der Route. Letztendlich bleibt aber jeder selbst für die Beurteilung seiner Fähigkeiten und Eignung für die vorgestellte Wanderung verantwortlich. Die Gehzeiten sind Richtwerte und gelten für normal trainierte Wanderer. Sie müssen nicht zwingend mit den Angaben auf Wegweisern übereinstimmen.

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Mostelberg – Schwyz

Johann Wolfgang Goethes Übergang auf dem alten Pilgerweg von Einsiedeln nach Schwyz war von einiger Unbill begleitet und zwang den Dichter und Forscher zur Übernachtung in der Herberge auf der unwirtlichen Haggenegg. Der kleine Übergang zwischen dem Alptal und dem Talkessel von Schwyz kann auch heute noch seine Tücken haben bei garstigem Sommer- oder Winterwetter. Als unvergesslich ist mir die nächtliche Überquerung des Passes als Begleitung der Primarschulklasse unserer Tochter Julia geblieben. Zu Beginn waren die Fünftklässler kaum zu bremsen, drei laut schnatternde Schulklassen verliessen den Flecken Schwyz, als wären sie Wothans wilde Schar. Beim kleinen Schulhaus Haggen, das allem Widerstand zum Trotz geschlossen wurde, gab es eine stärkende Suppe. Dennoch hatte ich danach zwei müde Buben an der Hand, die ich mit Erzählen von Geschichten bis zum Pass hochschwatzte, wo sie sich artig bei mir bedankt hatten mit dem Hinweis, den Abstieg ins Tal würden sie nun selber schaffen. Ich bewunderte die Kinder, die eisern bis Einsiedeln durchhielten und erst dort beim Frühstück mehrheitlich den Kopf auf die Tischplatte legten zu einem kurzen Nickerchen, um anschliessend wieder fitt zu sein für die Besichtigung des Klosters. Eine weitere unvergessliche Erinnerung ist an eine Vollmondnacht im Winter geknüpft, in der ich mit Schneeschuhen vom Mostelberg aus nach Schwyz gewandert bin.
Heute wählen wir das Tageslicht und die Luftseilbahn von Sattel auf den Mostelberg, weil dieser Aufstieg wenig bietet. Bei der Bergstation wenden wir uns gegen Südosten Richtung Herrenboden. Wir durchwandern ein Feuchtgebiet, in dem im Frühjahr ungezählte Orchideen blühen. Im Herrenboden lädt das gleichnamige Gasthaus die bereits Durstigen zu einer Stärkung ein. Bis zur Mostelegg im Süden folgen wir dem Natursträsschen. Auf diesem Übergang öffnet sich der weite Blick auf den Talkessel Schwyz bis hin zum Vierwaldstätter See zwischen dem Rigimassiv und Niederbauen, Oberbauenstock sowie Uri Rotstock (Abb. 1).

Hier zweigt gegen Osten auch der Fussweg zur Haggenegg ab, die den Südhang des Hochstuckli quert. Neben dem Gasthaus steht noch die frisch renovierte Kapelle am Pilgerweg, zu Beginn des stotzigen Abstiegs nach Schwyz. Wir folgen diesem nur ein kurzes Stück, bevor wir in südlicher Richtung zum Stockwald und zur Lichtung von Schwändi auf der Westseite des Kleinen Mythen queren (Abb. 2 und 3). Das Quellgebiet des Nietenbachs unterhalb des Haggen liegt in einem nie zur Ruhe kommenden Rutschgebiet mit Verwerfungen und sumpfigen Tümpeln. Es fällt nicht schwer sich vorzustellen, dass dieser Abstieg dem um sein Gepäck besorgten Goethe kaum gefallen hat, bei Regen sowie ausgerüstet mit Schuhwerk und Kleidern, die alles andere als wetter- und trittfest waren.

Unser bequemerer Weg, den wohl auch Goethe vorgezogen hätte, verlässt die Lichtung von Schwändi an ihrer Südwestecke. Er windet sich, gut mit Bruchsteinmauern befestigt, aber kaum begangen in wenigen Kehren durch den Brändliwald zum Bauernhof von Dietental hinunter. Wir meiden dabei das in der ersten Kehre abgehende Forststrässchen, das in den weiter südlich gelegenen Mythenwald am Fuss des Grossen Mythen hinüberquert. Ab Waldrand führt eine asphaltierte Fahrstrasse über das steil am Hang liegende Quartier Loo nach Schwyz hinunter. Bei gemähten Wiesen sind viele kreative Abkürzungen möglich, die wir gerne jedem Einzelnen überlassen.
Am oberen Dorfrand zwischen dem Hinterdorf und der Mangelegg wenden wir uns durch das Einfamlienhausquartier Richtung der Kirche St. Martin von Schwyz und gelangen so zu den Herrenhäusern im Feldli unweit der noch herrschaftlicheren Ital Reding Hofstatt. Diese Herrenhäuser sind beredte historische Zeugen des Reisläuferwesens, an dem Schwyzer Offiziere in fremden Diensten gut verdient haben. Sie verdingten die auf den Höfen überzähligen Männer an die verschiedensten Herrscherhäuser Europas, sodass es nicht selten vorkam, dass sich auf den zahlreichen Schlachtfeldern Vater und Sohn oder Brüder gegenüber standen. Die zu Wohlstand und lokaler Macht gelangten Schwyzer Offiziere stellten auch, neben den anderen Ständen der alten Eidgenossenschaft die Landvögte im Tessin, die nicht nur über die strategisch wichtigen Passwege zu wachen hatten, sondern sich an dem mausarmen Landstrich zusätzlich bereicherten – ein Thema, das man noch heute im Flecken Schwyz besser nicht anspricht. Erst im Rahmen der napoleonischen Kriege vermochte sich das Tessin vom Joch der fremden Herren von jenseits des Gotthards zu befreien.

Unterhalb der Dorfkirche liegt der leider nicht verkehrsfreie Hauptplatz von Schwyz mit dem schmucken Rathaus, auf dessen Westfassade die Schlacht von Morgarten in kräftiger Bildersprache dargestellt ist. Platz und Kirche werden überragt vom mächtigen Klotz des Grossen Mythen, dem Meinrad Inglin in seinem Roman ,Die Welt in Ingoldau‘ den Namen Rothorn gegeben hat. Wer dem Wesen dieses Ortes näher kommen möchte, dem sei dieses Werk bestens zur Lektüre empfohlen. Es hat Inglin seines treffenden Inhalts wegen nicht nur Freunde eingebracht. Westlich des Hauptplatzes liegt der Busbahnhof, wo die Linie 7 nach Sattel abgeht (Abb. 4)

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Amazonas am Zürichsee

Zum 10-jährigen Jubiläum des medinfo-Verlags möchten wir anhand des Erlenbacher Tobels zeigen, dass es auch in unmittelbarer Umgebung des Verlagshauses neben den offensichtlichen Schönheiten des Zürichsee-Gebietes auch versteckte Kleinode zu entdecken gibt, die erst noch einfach zu erreichen und ohne grosse Anstrengung begangen werden können. Das Erlenbacher Tobel liegt in einem Gebiet, das durch die alpine Gebirgsbildung und die Eiszeit geprägt wurde. Mit der Heraushebung der Alpen begann unmittelbar auch der Abtrag des Gebirges und führte zur Ablagerung des Erosionsgeschiebes, der sogenannten Molasse im Norden und Süden der Auffaltung. Im Laufe der Gebirgsbildung wurden im Norden die alpinen Decken über die Molasse geschoben. Dabei wurden die der Alpenfront am nächsten gelegenen Molasse-Schichten übereinander geschoben und schräg gestellt, wie dies an der Rigi oder am Rossberg gut beobachtet werden kann. Weiter im Norden, so auch am Pfannenstiel, kam es nur noch zu Anhebungen und Faltenbildungen.

Abb. 2: Alte Eiche oberhalb der Blüemlisalp

Die Abhänge des Pfannenstiels sind zudem durch Moränenzüge und Findlinge aus der Eiszeit geprägt. So wurde der Wetzwilerbach durch einen Moränenzug zu einer Fliessrichtung gegen Nordwesten parallel zum Hügelrücken gezwungen, bis er auf Höhe des heutigen Dorfes Erlenbach eine Abflussmöglichkeit zum Seebecken finden konnte. Dank des relativ grossen Gefälles war der Bach in der Lage, sich deutlich in die anstehende Molasse einzutiefen. Mit dem mitgeführten Schutt hat er zudem ein Delta im Seebecken aufgeschüttet, auf dem heute der Dorfkern von Erlenbach steht. Im Erlenbacher Tobel finden sich immer noch Findlinge aus der Eiszeit, die der Bach nicht fortzuschwemmen vermocht hat. Die Molasseschichten in diesem Tobel bestehen aus Mergel und Sandstein. Nagelfluhbänke finden sich hier nicht, obwohl diese am Pfannenstiel ebenfalls vertreten sind und auch im benachbarten Küsnachter Tobel anstehen. Auffallend im Bereich des grossen Wasserfalls ist der sogenannte Knauersandstein. Als Knauer bezeichnet man die brotlaibförmig herausgewitterten, stärker verdichteten Sandsteinpartien (1).

Wir beginnen unsere kleine Rundwanderung beim Bahnhof Erlenbach, wenden uns in südlicher Richtung und queren die Geleise über die erste Strassenbrücke. Gleich jenseits der Brücke beim Haus zur Lerche mit den schönen Flachreliefs in Sandstein des ehemaligen Kolonialwarenladens Alwin Gossweiler biegen wir gleich wieder in die erneut nach Süden weisende Quartierstrasse. Bei der nächsten Kreuzung wählen wir die untere nach Osten weisende Strasse, die uns ins Erlenbacher Tobel führt (Abb. 1). Den Fussweg erreichen wir über die zweite Brücke, die den Dorfbach quert. Hier tauchen wir in eine völlig andere Welt ein, die uns an diesem regnerischen Tag an tropische Wälder erinnert – es ist feucht und warm. Stille umgibt uns, die nur noch durch das Rauschen des Baches und Vogelgezwitscher durchbrochen wird. Beim Zufluss des Mülibachs wenden wir uns dem Arm des Tobels zu, der aus Nordosten kommt. Wir überschreiten die von der Kittenmüli herkommende Strasse und gehen weiter dem Bach entlang bis zum bergseitigen Eingang des Tobels, wo wir nach Süden abbiegen und durch herrliche Blumenwiesen zu einer mächtigen alten Eiche gelangen (Abb. 2).

Abb. 3: Blüemlisalp mit Blick Richtung Zentralalpen

Hier öffnet sich der Blick bei schönem Wetter über das Zürichsee-Becken hinweg bis zu den Zentralschweizer Alpen. Zu unseren Füssen liegt das Restaurant Blüemlisalp, wo wir zu einem währschaften Mittagessen einkehren, gerade noch rechtzeitig vor einem heftigen Gewitter, das uns erst recht das Gefühl gibt, in den Tropen zu sein (Abb. 3).


Gut genährt erreichen wir weiter in südlicher Richtung einen kleinen Zufluss des Mülibachs, der aus dem eingangs erwähnten Wetzwilerbach hervorgeht. Diesem folgen wir über die Einmündung in den Mülibach hinaus bis zum eigentlichen Erlenbacher Tobel zurück, das uns zum Ausgangspunkt unserer Wanderung zurückbringt (Abb. 4). Das Gewitter hat seine Spuren hinterlassen. Der Dorfbach führt mittlerweile gut doppelt so viel Wasser wie zuvor und braunes Geschiebe mit sich, wie schon seit Urzeiten.

1. Escher K, Pavoni M: Die Bedeutung unserer Bachtobel, am Beispiel des Erlenbacher Tobels. In: Naturschutz-Exkursionen zur Zürcher Schulsynode, S. 497. www.ngzh.ch/archiv/1964_109/109_4/109_26.pdf

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Ein Netzwerk von Wasseradern

Das Wallis ist bekannt für seine vielen, künstlich angelegten Wasserleiten, die das untere Rhonetal erst zur fruchtbaren Gebirgskammer werden liessen. Auf Deutsch werden sie Suonen genannt, auf Französisch Bisses. Wie dicht dieses Netzwerk von Wasserkanälen ist, um in den Seitentälern die Felder und Wiesen, im Tal unten die ungezählten Rebberge und Obst- sowie Gemüseplantagen zu bewässern, lässt sich am Beispiel von Nendaz erahnen. Die Printse, die dem bereits weitgehend abgeschmolzenen Gletschergebiet des Grand Désert entspringt, speist heute noch eine ganze Reihe von Suonen im Val de Nendaz. Auf der Ostseite sollte die Bisse de Chervé Gletscherwasser von La Gouille südlich des heutigen Stausees von Cleuson über 15 Kilometer bis zu den Weiden von Thyon führen. Mit ihrem Bau wurde 1862 begonnen. Wegen enormer technischer Schwierigkeiten, die wohl auch mit den Hangrutschungen oberhalb von Siviez in Zusammenhang standen, konnte sie aber nie auf ihrer vollständigen Länge betrieben werden. Heute liegt sie trocken. Andere Suonen auf dieser Seite des Val de Nendaz führen aber immer noch oder wieder Wasser: die Grand Bisse de Vex (12 km Länge), die Bisse de Salins (12 km) und die Bisse de Baar (6 km). Sie dienen der Bewässerung von Weiden und Wiesen, Himbeer- und Aprikosenplantagen. Auf der gegenüberliegenden Talseite führte die Bisse de Saxon über ganze 32 Kilometer Wasser aus der Printse in das Gebiet von Saxon. Heute ist diese
Suone nur noch teilweise in Betrieb. Tiefer im Tal liegen die Bisse Vieux (7 km), die Bisse du Milieu (5 km) und die Bisse d’ en Bas
(6 km), die heute noch das Gebiet von Nendaz, darunter auch Himbeerfelder versorgen.

Unser Rundgang wird uns entlang der Bisse Vieux ins Val de Nendaz hineinführen, auf der Bisse du Milieu werden wir nach Haute Nendaz zurückkehren. Wir starten bei der Talstation der Seilbahn nach Tracouet. Wir folgen der Strasse Richtung Isérables bis zum ersten grossen Häuserblock. Dort zweigt bergwärts ein Zufahrtssträsschen ab, das uns direkt zur Bisse Vieux hinaufführt. Von nun an kann man sich nicht mehr verlaufen. Auf dem Tretschbord, der talseitigen Begrenzung des Suonenbettes, wandern wir taleinwärts, durch Wälder und über Weiden, vorbei an den Maiensiedlungen von Sofleu, Bertouda und Le Lavantier bis zu den Mayens des Eaux (Abb.  1). Eine kleine Installation mit Kännel und geschnitzter Hand, durch die das mit harter Arbeit gewonnene Wasser fliesst, erinnert uns an die Bedeutung der Suonen für die Walliser Kulturlandschaft (Abb. 2). Ohne sie wäre dieses trockene Tal Steppe geblieben. Sobald wir die Strasse nach Siviez erreichen, verlassen wir die Bisse Vieux und gelangen über ein Fahrsträsschen zu den Häusern von Planchouet. Dabei überqueren wir die Printse.

Wer sich hier verpflegen möchte, findet bei der Strasse nach Siviez oder in Planchouet Einkehrmöglichkeiten. Bei Planchouet zweigt ein Weg zur Printse hinunter ab. Dieser führt uns zuerst zur diesseitigen Fassung der Grand Bisse de Vex und etwas weiter flussabwärts zum Beginn der Bisse du Milieu am jenseitigen Ufer der Printse. In der Regel bildet ein mehr oder weniger kompliziertes System von Schleusen den Anfang der Suonen, um die Wassermenge dem jeweiligen Bedarf exakt anpassen zu können. Nun setzen wir unsere beschauliche Wanderung entlang des leise plätschernden Wässerwassers, wie es die Oberwalliser nennen, in umgekehrter Richtung fort. Irgendwo unter uns verläuft noch die Bisse d’en Bas. Erneut queren wir Wälder und Weiden, bis sich der Blick zu den südlich von Veysonnaz gelegenen, von der Sonne verbrannten Häusern von Clèbes und Verrey öffnet. Deutlich sind auch die Terrassen der ehemaligen Felder im steilen Hang zu erkennen. Ohne die Bisse d’Erre hoch über den zwei Dörfern, die aus der vom Mont Rouge herabfliessenden Ojintse gewonnen wird, hätten die Weiden sowie alles Getreide und Gemüse verdorren müssen.
Bei Le Quatro queren wir die Strasse nach Siviez nun in umgekehrter Richtung und erreichen schon bald wieder Haute Nendaz mit dem Ausgangspunkt unserer gemütlichen Rundwanderung (Abb. 3 und  4). Ein idealer Spaziergang für unfreundliches Wetter, das einem trotz Nähe zum touristischen Zentrum Einsamkeit und Ruhe verspricht.

Prof. Dr. med. dent. Christian E. Besimo

Riedstrasse 9
6430 Schwyz

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