Les Centenaires: Pourquoi s’y Intéresser ?

Le vieillissement démographique est un sujet à impact majeur et aux enjeux multiples dans le domaine de la santé. Cependant, une moindre attention est accordée à un groupe spécifique: les centenaires. Cette population en rapide expansion nécessite une compréhension approfondie de ses caractéristiques uniques et il est important que les professionnels de la santé soient sensibilisés à ces particularités, étant donné leurs interactions croissantes avec ce groupe d’âge.

Demographic ageing is a subject with a major impact and multiple challenges in the healthcare field. However, less attention is paid to one specific group: centenarians. This rapidly expanding population requires an in-depth understanding of its unique characteristics, and it is important for healthcare professionals to be aware of these particularities, given their increasing interactions with this age group.

Keywords: ageing, centenarians, gerontology, SWISS100
https://wp.unil.ch/swiss100/fr

Selon les Nations Unies (1), le nombre de personnes âgées de 100 ans ou plus dans le monde s’élevait à un demi-million en 2015, avec des projections à 3.4 millions en 2050 et de plus de 25 millions en 2100. La Suisse suit cette tendance mondiale. D’après l’Office fédéral de la statistique, le pays comptait 2086 centenaires au 31 décembre 2023 (2), comparé à seulement 787 en 2000 (3). Cette augmentation remarquable peut être attribuée à une convergence de facteurs, dont les avancées médicales et l’amélioration de la qualité de vie. Il est reconnu que les progrès dans la gestion des maladies chroniques et la prévention jouent un rôle crucial, tout comme les facteurs liés aux modes de vie et à la robustesse individuelle, particulièrement chez les personnes atteignant un âge avancé. Ces développements soulèvent des questions cruciales sur les politiques sociales, les infrastructures de soins, et le soutien nécessaire aux personnes très âgées.

Plusieurs études sur les centenaires ont été réalisées: elles contribuent à enrichir notre compréhension des caractéristiques particulières de cette population. Des résultats de la Fordham Centenarian Study (4), réalisée à New York en 2010 ont mis en évidence qu’une majorité des centenaires vivait à domicile, était veuve et possédait un niveau d’éducation élevé. La plupart des participants maintenait de bonnes capacités cognitives et une perception positive de leur santé, malgré la présence de comorbidités. Bien que confrontés à des difficultés dans au moins une activité de la vie quotidienne, la satisfaction de vivre demeurait élevée. De plus, la majorité d’entre eux présentait des niveaux de symptômes dépressifs inférieurs aux seuils critiques, malgré un risque d’isolement social. Les facteurs contribuant positivement à leur bien-être mental incluaient la santé subjective, les capacités fonctionnelles et le soutien familial, tandis que les caractéristiques démographiques, le nombre de comorbidités et le statut cognitif n’affectaient pas significativement leur santé mentale. Ces résultats suggèrent que les centenaires font preuve de résilience: en effet, malgré la présence de comorbidités et de défis fonctionnels, nombre d’entre eux maintien un niveau élevé de bien-être mental (4). Ces constats mettent en lumière le «paradoxe du bien-être» qui se manifeste au sein de cette population. Être atteint de maladies et dépendant sur le plan fonctionnel à 100 ans ne se traduit pas forcément par une évaluation négative de sa propre santé. Cet écart entre les indicateurs objectifs et subjectifs témoigne de l’aptitude des centenaires à s’adapter et souligne également l’importance des ressources personnelles dans la gestion de leur santé (5).

Les enfants jouent un rôle central dans le soutien des centenaires, les aidant à rester à domicile malgré des problèmes de santé (6). Alors que, ceux sans enfants semblent recevoir moins d’aide, même en présence d’amis ou de voisins (7). Ces centenaires dépendent souvent d’un nombre limité de personnes lorsqu’ils ont des besoins élevés en aide, les rendant plus vulnérables (8). Le fardeau des aidants des centenaires est un aspect important, avec des répercussions sur leur santé physique et mentale (9). Une étude comparative entre les États-Unis et le Japon a révélé que le fardeau des aidants des centenaires était significativement influencé par la personnalité de ces derniers (10). Aux États-Unis, le névrosisme augmentait le fardeau perçu, tandis que l’agréabilité et la conscienciosité le réduisaient. Au Japon, l’ouverture à l’expérience et l’agréabilité diminuaient également le fardeau perçu (10). Malgré le risque de fardeau, l’évidence scientifique indique que les enfants septuagénaires ayant au moins un parent centenaire présentent des niveaux fonctionnel et cognitif supérieurs, ainsi qu’une prévalence moindre de certaines maladies (AVC, HTA, entre autres) (11).

En outre, il est important de noter que la diversité observée parmi les centenaires découle largement des processus de sélection qu’ils ont surmonté, de leur environnements physique et social, ainsi que de leurs caractéristiques personnelles telles que le sexe, ce qui influence leur parcours individuel en matière de santé et crée des besoins variés (12). Une approche globale de la santé des centenaires doit tenir compte de cette diversité et de ses déterminants multiples.

L’étude des centenaires en Suisse est d’autant plus pertinente qu’il s’agit de l’un des pays ayant l’espérance de vie et la qualité de vie les plus élevées. L’identification des facteurs favorisant le «vieillissement réussi» permettrait d’approfondir notre compréhension du grand âge et de fournir des orientations à l’échelle nationale et internationale pour faire face aux défis liés à l’augmentation rapide du nombre de personnes très âgées (13).

Toutefois, en Suisse, la population centenaire a été peu étudiée, et les besoins spécifiques de ces personnes restent largement inexplorés. C’est de cette lacune que naît la Swiss Centenarian Study (SWISS100): Vulnerability and Resilience at Age 100 (13, 14), financée par le Fonds national suisse (FNS) de la recherche scientifique.

L’étude SWISS100 (13, 14), première étude nationale sur les centenaires, adopte une approche interdisciplinaire en intégrant les domaines de la médecine somatique, de la psychiatrie, de la ­psychologie, de la sociologie et de la biologie. Elle inclut des centenaires des trois principales régions linguistiques, avec des équipes de recherche à Lausanne et Genève, Zurich et Manno au Tessin, afin d’explorer les spécificités culturelles. Les objectifs de l’étude SWISS100 sont: (1) la création d’une base de connaissances exhaustive sur les caractéristiques, les conditions de vie, les ressources et les besoins des centenaires vivant en Suisse ; (2) l’identification de la vulnérabilité dans ses différentes formes, de ses prédicteurs et de ses conséquences ; (3) la découverte des mécanismes de résilience qui permettent de faire face à la vulnérabilité; et (4) l’analyse de l’impact des caractéristiques sociétales et culturelles sur la vie des centenaires en Suisse, en comparaison avec d’autres pays et entre les régions linguistiques suisses (14).

Le projet SWISS100 a débuté en janvier 2020, juste avant que l’Organisation mondiale de la santé ne déclare une urgence de santé publique mondiale en raison de la propagation du virus SARS-CoV-2. Pour s’adapter à la situation sanitaire, une première étude téléphonique a été lancée, permettant le recrutement aléatoire de centenaires et de leurs proches dans tous les cantons suisses, sans mettre en danger ces individus potentiellement vulnérables. Cette phase exploratoire, conduite de décembre 2020 à juin 2022, avait pour but de tester la faisabilité de cette approche, d’évaluer la pertinence des questions pour l’étude principale (entretiens face-à-face), et d’identifier les ajustements nécessaires. L’exercice s’est avéré très satisfaisant sur le plan de la faisabilité. Les données recueillies auprès de 169 centenaires ou de leurs proches comprenaient des informations sociodémographiques, des données sur la santé, le réseau social, le bien-être, les émotions, et la présence de symptômes dépressifs. L’âge moyen des participants était de 102 ans ; 75 % étaient des femmes, 76 % étaient veufs, et 64 % résidaient dans un établissement médico-social (EMS) (15). Parmi les 36 % habitant à domicile, la moitié vivait seule (15). La majorité des ­participants (56 %) évaluait sa santé comme bonne, très bonne ou excellente, et presque tous (92 %) exprimaient une satisfaction de vie élevée (15). Le niveau de satisfaction de vie était supérieur en comparaison avec les résultats des études précédentes (4,6), ce qui pourrait refléter une réaction spécifique au contexte de la pandémie de COVID-19. Cette situation a pu favoriser des processus de comparaison particuliers, incitant les centenaires à augmenter leur évaluation personnelle. Il a également été observé que les centenaires résidant en EMS présentaient un risque significativement plus élevé de développer des symptômes dépressifs pendant la pandémie (16).

L’étude principale de SWISS100, de type longitudinal, a débuté en septembre 2022 dans six cantons suisses (Vaud, Genève, Zurich, Berne, Bâle-Ville et Tessin). L’échantillon initial, sélectionné de manière aléatoire, est composé de 276 centenaires, répartis de manière équitable dans les trois régions linguistiques. Actuellement, la troisième vague de collecte des données est en cours, ce qui permettra d’étudier les trajectoires des centenaires sur une période de 12 mois. Cette étude a visé une collecte des données plus exhaustive sur les aspects socio-démographiques, de soins, de santé physique et fonctionnelle, de cognition, ainsi que divers aspects psychologiques et psychiatriques. Des échantillons biologiques, comprenant l’identification de marqueurs d’inflammation et cardio-métaboliques, sont prélevés auprès des centenaires consentants. L’analyse des données est prévue en 2024, et les résultats seront diffusés à travers des publications scientifiques et des participations à des conférences nationales et internationales.

En conclusion, le projet SWISS100 vise à enrichir notre compréhension du vieillissement en Suisse grâce à une approche interdisciplinaire unique. En explorant le grand âge sous divers angles, ce projet ouvre de nouvelles perspectives sur les défis de la longévité extrême. Cette approche pourrait contribuer à la conception de modèles de services de santé et de politiques publiques adaptés, répondant ainsi aux besoins spécifiques des personnes très âgées et de leurs proches.

Carla Gomes da Rocha 1, 2, 3
Pr Daniela S. Jopp 4, 5
Pr Stefano Cavalli 6
Pr François Herrmann 7
Pr Armin von Gunten 1
1 Service universitaire de psychiatrie de l’âge avancé (SUPAA), Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), Lausanne.
2 Institut de sciences biomédicales Abel Salazar (ICBAS), Université de Porto, Porto.
3 Haute École de Santé, HES-SO Valais-Wallis, Sion.
4 Institut de Psychologie, Université de Lausanne (UNIL), Lausanne.
5 Swiss center of expertise in life course research LIVES, Université de Lausanne (UNIL), Lausanne.
6 Centre de compétences sur le vieillissement, Haute école spécialisée de la Suisse italienne (SUPSI), Manno.
7 Service de gériatrie et de réadaptation, Hôpital des Trois-Chêne, Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), Thônex.

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Carla Gomes da Rocha

– Service universitaire de psychiatrie de l’âge avancé (SUPAA),
Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), Lausanne.
– Institut de sciences biomédicales Abel Salazar (ICBAS),
Université de Porto, Porto.
– Haute École de Santé, HES-SO Valais-Wallis, Sion.

Pr Daniela S. Jopp

– Institut de Psychologie, Université de Lausanne (UNIL), Lausanne.
– Swiss center of expertise in life course research LIVES,
Université de Lausanne (UNIL), Lausanne.

Pr Armin von Gunten

Service universitaire de psychiatrie de l’âge avancé (SUPAA),
Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), Lausanne.

Les auteurs n’ont pas déclaré de conflit d’intérêts en rapport avec cet article.

1. United Nations. World Population Ageing 2013. ST/ESA/SER.A/348. United Nations, New York; 2013.
2. Office fédéral de la statistique. Communication personnelle concernant l’effectif calculé à partir de la liste nominale au 31 décembre 2023 transmise par l’OFS à l’un des investigateurs principaux (FH). 2023.
3. Office fédéral de la statistique. Vivre 100 ans et au-delà. [Internet]. Disponible sur : https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/population/vieillissement/centenaires.html
4. Jopp DS, Park MK, Lehrfeld J, et al. Physical, cognitive, social, and mental health in near-centenarians and centenarians living in New York City: findings from the Fordham Centenarian Study. BMC Geriatr. 2016;16(1). https://doi.org/10.1186/s12877-015-0167-0
5. Araújo L, Teixeira L, Ribeiro O, Paúl C. Objective vs. Subjective Health in Very Advanced Ages: Looking for Discordance in Centenarians. Front Med (Lausanne). 2018 Jun 26;5:189. https://doi.org/10.3389/fmed.2018.00189
6. Jopp DS, Rott C, Boerner K, Boch K, Kruse A. Zweite Heidelberger Hundertjährigen-Studie: Herausforderungen und Stärken des Lebens mit 100 Jahren. Stuttgart, Germany: Robert Bosch Stiftung GmbH; 2013.
7. Boerner K, Jopp DS, Park MK, Rott C. Whom do centenarians rely on for support? Findings from the Second Heidelberg Centenarian Study. J Aging Soc Policy. 2016;28(3):165-186. https://doi.org/10.1080/08959420.2016.1160708
8. Jopp D, Lampraki C, Meystre C. Vulnérabilité et résilience chez les centenaires. Gerontol Sociol. 2018;40(157):111-130. https://doi.org/10.3917/gs1.157.0111
9. Freeman S, Kurosawa H, Ebihara S, Kohzuki M. Caregiving burden for the oldest old: a population based study of centenarian caregivers in Northern Japan. Arch Gerontol Geriatr. 2010;50(3):282-291. https://doi.org/10.1016/j.archger.2009.04.008
10. Cho J, Nakagawa T, Martin P, Gondo Y, Poon LW, Hirose N. Caregiving centenarians: Cross-national comparison in Caregiver-Burden between the United States and Japan. Aging Ment Health. 2020;24(5):774-783. https://doi.org/10.1080/13607863.2018.1544221
11. Bucci L, Ostan R, Cevenini E, Pini E, Scurti M, Vitale G, Mari D, Caruso C, Sansoni P, Fanelli F, Pasquali R, Gueresi P, Franceschi C, Monti D. Centenarians’ offspring as a model of healthy aging: a reappraisal of the data on Italian subjects and a comprehensive overview. Aging. 2016;8(3):510-519. https://doi.org/10.18632/aging.100912
12. World Health Organization. Ageing and Health. [Internet]. Available from: https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/ageing-and-health
13. Swiss National Science Foundation. Swiss Centenarian Study (SWISS100): Vulnerability and Resilience at Age 100 [Internet]. Synergia Project Switzerland; 2019. Available from: https://wp.unil.ch/swiss100/fr/
14. Jopp D, von Gunten A, Herrmann F, Cavalli S. Swiss Centenarian Study (SWISS100): Vulnerability and Resilience at Age 100. In: SNSF – Swiss National Science Foundation, editor. Synergia Project Switzerland, 2019.
15. Falciola J. Les centenaires en Suisse: résultats de l’étude SWISS100. Présentée au: 1er Congrès National Focus Vieillesse de Pro Senectute Suisse; 2024 Jan 18; Bienne, Suisse.
16. Gomes da Rocha C, von Gunten A, Falciola J, Uittenhove K, Cavalli S, Herrmann F, Martin M, Jopp D. Depressive Symptoms in Centenarians During the Covid-19 Pandemic: Findings From the SWISS100 Study. Innovation in Aging. 2023 Dec;7(Supplement_1):276-277. https://doi.org/10.1093/geroni/igad104.0919

Ponction et infiltration articulaire: Pour et Contre

Les ponctions et infiltrations articulaires sont des procédures médicales fréquentes, particulièrement réalisées par les rhumatologues. En premier lieu, il y a le genou en raison de sa grande taille et de son accessibilité, ainsi que sa fréquente implication dans des maladies rhumatismales ou mécaniques. Les épaules, poignets, hanches, chevilles, ainsi que des petites articulations telles que les articulations des doigts sont également souvent ponctionnées ou infiltrées. Cet article abordera certains principes de base ainsi que les controverses entourant la ponction et l’ infiltration articulaires.

Joint punctures and infiltrations are frequent medical procedures, particularly carried out by rheumatologists. First and foremost is the knee, due to its large size and accessibility, as well as its frequent involvement in rheumatic or mechanical diseases. The shoulders, wrists, hips, ankles and small joints such as the finger joints are also often punctured or infiltrated. This article will look at some of the basic principles and controversies surrounding joint puncture and infiltration.
Key Words: joint infiltration, arthrocnetesis, arthritis

Aspects techniques

Nous distinguons la ponction diagnostique, la plus courante, de la ponction thérapeutique. Dans un tableau clinique clair comme une chondrocalcinose et un bon état général, la ponction diagnostique et l’ infiltration thérapeutique des glucocorticoïdes sont effectuées simultanément. L’ échographie a grandement simplifié la ponction et infiltration intraarticulaire. Un épanchement articulaire bien ponctionnable est identifiable par une structure hypoéchogène. Dans certain cas (par exemple dans l’ articulation de la hanche, certaines bourses ou en cas de peu d’ épanchement), la ponction articulaire doit être réalisée sous surveillance échographique. Généralement, un simple marquage suffit. En cas de peu d’ épanchement, la main non échogène ou non ponctionnante peut être utilisée pour pousser le liquide synovial du côté opposé vers la sonde ou l’ aiguille. Un effet secondaire bienvenu est le «contrôle de la porte», c’ est-à-dire que la pression de la main envoie des afférences antalgiques vers la moelle épinière. On connaît cela lorsque l’ on frotte une partie du corps en cas de douleur. Bien entendu, les précautions stériles doivent être respectées, au minimum la technique de non-contact recommandée. En général, nous recommandons de tenir l’ aiguille d’ une main et de créer ainsi une dépression pendant la ponction pour obtenir l’ aspirat rapidement et de manière atraumatique.

Pour la ponction et l’ infiltration articulaire

1. Utilité diagnostique: Le premier objectif est d’ exclure une arthrite septique ou bactérienne. Attention: le prélèvement de Gram a une sensibilité de seulement 50 %. Le standard d’ or est la culture. Pour certaines questions spécifiques, comme la détection de la borréliose ou de Tropheryma whipplei, une PCR est réalisée (1). La microscopie en polarisation peut détecter des cristaux fréquents dans l’ arthrite, tels que l’ urate et le pyrophosphate de calcium (illustration 1). Le nombre de cellules différencie un état inflammatoire (>2000 cellules par mm3) d’ un état non inflammatoire, comme souvent dans l’ arthrose. Une arthrose activée devrait à notre avis être diagnostiquée au moins une fois par ponction. L’ injection d’ anesthésiques locaux (souvent mélangés à des stéroïdes) peut déterminer si la cause de la douleur est réellement intra-articulaire.
2. Traitement ciblé: L’ injection directe du médicament dans l’ articulation affectée permet une action ciblée sur la zone problématique, sans affecter le reste du corps ni interagir avec d’ autres médicaments. Dans le cas d’ une monoarthrite, par exemple réactive, lors d’ une polyarthrite rhumatoïde ou d’ une arthrose activée, l’ inflammation peut être traitée spécifiquement par infiltration de glucocorticoïdes. Bien que cela ne modifie pas la maladie, cela réduit considérablement la douleur et l’ immobilité. Dans une nouvelle étude, un stéroïde intra-articulaire à longue durée d’ action a montré un effet significatif sur l’ arthrose pendant 52 semaines (2). Pour la polyarthrite rhumatoïde, les stéroïdes peuvent également être utilisés en complément de la thérapie de base (3). À ce jour, il n’ existe pas de «médicaments modifiant l’ arthrose». L’ acide hyaluronique agit via le blockage de son récepteur CD44 de manière anti-inflammatoire, cet effet est peut-être même plus fort que l’ effet rhéologique en tant que «lubrifiant articulaire» (4). Le plasma riche en plaquettes (PRP) est également utilisé pour ses effets anti-inflammatoires et régénératifs. Cependant, il manque de données durables pour les inclure dans la routine. Chez les patients avec des comorbidités cardiovasculaires, gastro-entérologiques ou autres, l’ infiltration articulaire avec des glucocorticoïdes ou de l’ acide hyaluronique peut-être une alternative aux médicaments administrés systémiquement pour éviter les effets secondaires ou les interactions.

Contre l’ infiltration articulaire

1. Risque d’ infections: Bien que le risque soit très faible, chaque infiltration articulaire comporte le risque d’ une arthrite septique. Les facteurs de risque incluent notamment des infiltrations répétées dans la même articulation, une immunosuppression et un manque d’ hygiène. Ce risque doit toujours être mis en balance avec le bénéfice potentiel. La question ne se pose généralement pas pour la ponction diagnostique.

2. Effets secondaires possibles: L’ infiltration de stéroïdes dans les articulations superficielles, comme les articulations des doigts, peut entraîner des atrophies cutanées et des dépigmentations (illustration 2). Cela survient généralement 2–3 mois après l’ infiltration et se normalise d’ elle-même après jusqu’ à deux ans (5). Cela peut également survenir dans des articulations profondes comme les articulations facettaires de la colonne lombaire. Non seulement l’ administration orale, mais aussi l’ administration intra-articulaire répétée de stéroïdes à effet prolongé peut entraîner un syndrome de Cushing ou d’ autres dommages induits par les corticostéroïdes comme l’ ostéoporose, la peau de parchemin, etc. Cependant, il faut considérer que l’ alternative à l’ infiltration articulaire est souvent des anti-inflammatoires oraux, qui ont également des effets secondaires qui doivent être mis en contexte.

3. Solution à court terme: Souvent, l’ infiltration articulaire ne fournit qu’ un soulagement temporaire, par exemple des stéroïdes pour l’ arthrose activée ou l’ arthrite cristalline. La cause n’ est pas traitée, à part la réduction de l’ acide urique dans la goutte. Pour le patient individuel, cependant, le soulagement à court terme de la douleur peut avoir une grande valeur.

4. Dommages potentiels aux tissus articulaire: Des injections fréquentes de glucocorticoïdes, mais aussi d’ anesthésiques locaux, peuvent endommager le tissu cartilagineux (6). Certains centres n’ infiltrent plus généralement d’ anesthésiques locaux dans l’ articulation. Cependant, ces données sont principalement basées sur des expériences in vitro et ne sont pas nécessairement reproductibles dans des études cliniques (8).

5. Preuves incertaines pour la viscosupplémentation dans l’ arthrose: Diverses sociétés professionnelles, telles que l’ ACR, déconseillent le traitement intra-articulaire avec de l’ acide hyaluronique en raison des données disponibles (7). OARSI recommande un tel traitement pour les patients ayant des comorbidités qui ne sont pas éligibles à un traitement par AINS ou stéroïdes intra-articulaires.

Résumé et Perspectives

L’ infiltration articulaire est un outil diagnostique important dans les maladies articulaires et peut être une méthode efficace pour soulager la douleur et réduire l’ inflammation chez de nombreux patients souffrant d’ arthrite. Ceci est valable pour les arthrites induites par des cristaux, l’ arthrose, ainsi que pour les arthrites issues du spectre rhumatismal. Il est cependant important de considérer les risques potentiels et les effets secondaires et de les discuter avec le patient.

Dans le traitement de l’ arthrose, une approche globale doit toujours être présente. Cela signifie que les facteurs biomécaniques doivent être pris en compte et, par exemple, en cas de malalignement, traités par une orthèse. Une prudence particulière est nécessaire dans le cas de l’ infiltration articulaire (répétitive), notamment dans les syndromes de douleur chronique et la fibromyalgie. Ceci est particulièrement vrai pour l’ infiltration de la colonne vertébrale, par exemple des articulations facettaires. De nouvelles approches thérapeutiques pour l’ arthrose de certaines articulations visent spécifiquement une administration intra-articulaire plutôt que systémique. On peut espérer que, du point de vue diagnostique, en plus du nombre de cellules, de l’ analyse des cristaux et de la bactériologie, de nouveaux biomarqueurs du liquide synovial soient disponibles, par exemple pour différencier une arthrite réactive d’ une polyarthrite rhumatoïde ou pour mieux prévoir le pronostic et la réponse dans la polyarthrite rhumatoïde.

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Pr Thomas Hügle

Hôpital orthopédique
Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV)
Avenue Pierre Decker
1011 Lausanne

L’  auteur n’  a pas déclaré de conflits d’  intérêts en rapport avec cet article.

◆ Les ponctions articulaires sont la voie directe pour le diagnostic
des arthrites associées aux cristaux et peuvent différencier entre les arthrites dégénératives et inflammatoires.
◆ En particulier, les monarthrites peuvent être infiltrées avec des ­glucocorticoïdes au lieu d’ un traitement systémique.
◆ Dans le cas de l’ arthrose, les infiltrations de glucocorticoïdes ou
d’ acide hyaluronique ont une importance symptomatique, bien qu’ elles n’ affectent pas l’ évolution radiologique.

1. Aguero-Rosenfeld ME, Wang G, Schwartz I, Wormser GP. Diagnosis of lyme borreliosis. Clin Microbiol Rev. Jul 2005;18(3):484-509. doi:10.1128/CMR.18.3.484-509.2005
2. Spencer-Green G, Hunter D, Schnitzer T, et al. A Phase 3 Study of Repeat Injection of TLC599 in Osteoarthritis of the Knee: Benefits to 52 Weeks. ABSTRACT NUMBER: L19. ACR Convergence 2023 San Diego.2023.
3. Mueller RB, Spaeth M, von Restorff C, Ackermann C, Schulze-Koops H, von Kempis J. Superiority of a Treat-to-Target Strategy over Conventional Treatment with Fixed csDMARD and Corticosteroids: A Multi-Center Randomized Controlled Trial in RA Patients with an Inadequate Response to Conventional Synthetic DMARDs, and New Therapy with Certolizumab Pegol. J Clin Med. Mar 3 2019;8(3)doi:10.3390/jcm8030302
4. Wang CT, Lin YT, Chiang BL, Lin YH, Hou SM. High molecular weight hyaluronic acid down-regulates the gene expression of osteoarthritis-associated cytokines and enzymes in fibroblast-like synoviocytes from patients with early osteoarthritis. Osteoarthritis Cartilage. Dec 2006;14(12):1237-47. doi:10.1016/j.joca.2006.05.009
5. Dhinsa H, McGuinness AE, Ferguson NN. Successful treatment of corticosteroid-induced cutaneous atrophy and dyspigmentation with intralesional saline in the setting of keloids. JAAD Case Rep. Oct 2021;16:116-119. doi:10.1016/j.jdcr.2021.08.022
6. Jayaram P, Kennedy DJ, Yeh P, Dragoo J. Chondrotoxic Effects of Local Anesthetics on Human Knee Articular Cartilage: A Systematic Review. Pm r. Apr 2019;11(4):379-400. doi:10.1002/pmrj.12007
7. Kolasinski SL, Neogi T, Hochberg MC, et al. 2019 American College of Rheumatology/Arthritis Foundation Guideline for the Management of Osteoarthritis of the Hand, Hip, and Knee. Arthritis Rheumatol. Feb 2020;72(2):220-233. doi:10.1002/art.41142
8. Bannuru RR, Osani MC, Vaysbrot EE, et al. OARSI guidelines for the non-surgical management of knee, hip, and polyarticular osteoarthritis. Osteoarthritis Cartilage. Nov 2019;27(11):1578-1589. doi:10.1016/j.joca.2019.06.011

Früherkennung von Frailty Geriatrisches Assessment in der Hausarztpraxis

Der demographische Wandel wird sich sehr schnell auch in der hausärztlichen Sprechstunde bemerkbar machen. Die dort gesehenen älteren Patienten sind bereits jetzt zahlreich und werden in Zukunft noch älter und zahlreicher! Für deren adäquate Betreuung wird nicht das chronologische, sondern das biologische Alter (einhergehend mit Gesundheitszustand und vorhandenen funktionellen Reserven) entscheidend sein. Eine auf Alltagsfunktionalität basierte Frailty-Klassifikation (wie z.B. die Frailty-Klassifikation nach Fried) kann hier nicht nur schnell Klarheit schaffen, sondern auch die Indikationsstellung für weitere Diagnostik und Therapie beeinflussen. Ein umfassendes Frailty-Assessment ist sehr zeitaufwändig und im ambulanten Setting meist unrealistisch. Gezielt gewählte kurze geriatrische Assessments können hier ebenso zielführend sein, einen frühen Abbau in den wichtigsten Gesundheitsdimensionen zu identifizieren und entsprechend anzugehen. Frühe Interventionen haben die grösste Chance, Frailty zu verhindern oder zu verzögern und damit die Unabhängigkeit und hohe Lebensqualität von Patienten so lange wie möglich zu sichern.

Demographic change will very quickly make itself felt in GP consultations. The older patients seen there are already numerous and will become even older and more numerous in the future! It is not chronological age, but biological age (together with state of health and existing functional reserves) that will be decisive for their adequate care. A frailty classification based on everyday functionality (such as Fried’s frailty classification) can not only quickly provide clarity here, but also influence the indication for further diagnostics and therapy. A comprehensive frailty assessment is very time-consuming and usually unrealistic in an outpatient setting. Targeted, brief geriatric assessments can be just as effective in identifying and addressing early deterioration in the most important health dimensions. Early interventions have the greatest chance of preventing or delaying frailty and thus ensuring patients’ independence and high quality of life for as long as possible.
Key words: elderly patients, frailty, geriatric assessments

Einleitung

Die von Hausärzten und stationären medizinischen Gesundheitsinstitutionen zu behandelnden hochaltrigen Patienten werden – angesichts der immer noch steigenden Lebenserwartung – nicht nur stetig älter, sie nehmen auch zahlenmässig aus demographischen Gründen zu. Viele Hochaltrige sind heute – im Vergleich zu vor 20 Jahren – in viel besserem, ja ausgezeichnetem Gesundheitszustand. So hat sich z.B. das Durchschnittsalter für operative Wahleingriffe zum Hüftersatz massiv nach oben verschoben. Im Gegensatz zur Altersmedizin und Inneren Medizin, wo invasive diagnostische oder therapeutische Interventionen mit möglichen Zusatzrisiken für den Patientengesamtzustand eher die Ausnahme bilden, sind z.B. Grundversorger bei der Indikationsstellung für chirurgische Eingriffe bei älteren und hochaltrigen Pa-tienten zunehmend gefordert, Eingriffsrisiken hinsichtlich Operationsbenefit und -risiko abzuwägen. Unter den medizinischen (Spezial-)Disziplinen besteht zunehmend Einigkeit, dass hier nicht primär das chronologische Alter, sondern die individuelle Vulnerabilität («Frailty») eines älteren Patienten berücksichtigt werden muss. Dass diese Vulnerabilität für Operations-Outcomes entscheidend ist, wird allgemein nicht bestritten, aber wie diese Vulnerabilität älterer Patienten erkannt respektive definiert werden soll, ist – je nach medizinischer Disziplin und Sichtweise – sehr verschieden. Aus Hausarztperspektive ist neben der bewussten Diagnosestellung einer bereits existierenden «Frailty» für die bewusste Indikationsstellung weiterführender Spezialuntersuchungen/-eingriffe, die frühzeitige Erfassung eines beginnenden Frailty-Prozesses und rechtzeitig eingeleitete Präventivmassnahmen von grösster Bedeutung.

Der vor 2 Jahren publizierte und in chirurgisch behandelten älteren Patienten validierte modifizierte Frailty Index (FI) «mFI-5» basiert auf 5 Komorbiditäts-Risikofaktoren (Herzinsuffizienz, Diabetes mellitus, chronisch obstruktive Lungenerkrankung oder Pneumonie, abhängiger funktioneller Status (total oder partiell) zum Zeitpunkt der Operation, arterielle Hypertonie) (Tab. 1) (1). Im Vergleich zu einer jüngeren Patientenpopulation wurde der «mFI-5» in einer geriatrischen Patientenpopulation als schlechter, aber immer noch effektiver Prädiktor für Mortalität und postoperative Komplikationen befunden.

Der «Study of Osteoporotic Fractures (SOF) frailty index» (2) ist ein weiterer sehr einfach anwendbarer Index, der lediglich aus drei Items besteht: a) Nicht intentionaler Gewichtsverlust von > 5 % binnen des letzten Jahres, b) Verneinung der Frage «Fühlen Sie sich energiegeladen?», c) Unfähigkeit, 5-mal vom Stuhl aufzustehen und sich wieder hinzusetzen. Die Klassifizierung als Frail tritt dann ein, wenn mindestens 2 der 3 genannten Kriterien erfüllt werden. Hierdurch kann es unter medizinischen Akutbedingungen zu systematischen Überschätzungen der Frailtyprävalenz kommen. Dennoch hat sich der SOF als valides Untersuchungsinstrument behauptet und die konvergente Validität zu umfangreicheren anderen FIs bestätigen können.

Mehrere nationale und internationale Empfehlungen, unter anderem die «Entscheidungen über die Zuteilung von Ressourcen in der Notfall- und der Intensivmedizin im Kontext der COVID-19-Pandemie» der Deutschen Interdisziplinären Vereinigung für Intensiv- und Notfallmedizin (DIVI) heben klar die Bedeutung der Verwendung der Clinical Frailty Scale (CFS) / deutsch: Klinischen Frailty Skala hervor. Ziel ist die Identifizierung von Pa-tienten mit einem erhöhten Risiko für einen ausbleibenden Behandlungserfolg, welche nicht von einer intensivmedizinischen Intervention profitieren dürften. Die CFS (deutsch: Klinische Frailty Skala) kann von allen adäquat geschulten Fachkräften im Gesundheits- oder Pflegedienst durchgeführt werden. Die Skala besteht aus 9 Kategorien (Abb. 1) (3).

Frailty: die altersmedizinische Sicht

Das geriatrische Frailty-Konzept basiert auf einer funktionellen Sichtweise und definiert sich als physiologische Vulnerabilität, die durch reduzierte homeostatische Reserven mit daraus resultierender verminderter Stressresistenz zustande kommt (4). Anders als in den obengenannten rein Diagnosen- oder Komorbiditäten-basierten Assessments kommen hier auch funktionelle, am Patienten gemessene Parameter zur Anwendung: Gewichtsverlust, empfundene Erschöpfung, körperliche Aktivität, Ganggeschwindigkeit und Handschlusskraft (Abb. 2). Die erhaltenen Messresultate werden anhand von Normwerten beurteilt. Bei 3 oder mehr positiven Kriterien gilt der Patient als «frail». Dieser Frailty-Phänotyp war in der Originalstudie (auf drei Jahre) unabhängig prädiktiv für Stürze, verschlechterte Mobilität oder eingeschränkte ADLs, Hospitalisation, und Tod mit Risikoassoziationen von 1.82 bis 4.46. Die Studie zeigte auch, dass Frailty weder Synonym für Komorbidität noch körperliche Behinderung war, sondern vielmehr Komorbidität ein ätiologischer Risikofaktor für und Behinderung ein Resultat von Frailty ist! Die Messung der Hirnleistung ist nicht Teil der Fried Frailty Klassifikation. Da eine demenzielle Entwicklung immer auch zu einer Frailty beitragen kann, muss die Fried-Klassifikation immer in Kombination eines kognitiven Assessments erfolgen!

Ob ein Patient als «frail» oder «fit» klassifiziert wird, hat wesentliche Voraussagekraft bei Auftreten von Stressoren wie z.B. Infekten. Ein fitter Patient wird bei einer Pneumonie nach anfänglicher Verschlechterung des Gesundheitszustandes wieder schnell seinen gesundheitlichen Vorzustand erreichen. Anders bei einem fragilen Patienten: Hier wird der Genesungsprozess deutlich länger dauern und – ganz wesentlich – er wird gesundheitsmässig nicht mehr das Niveau seines Vorzustandes erreichen. Im konkreten Beispiel eines hospitalisierten, zuhause lebenden Seniors, der vor einer Pneumonie-Erkrankung bereits einen voll ausgeschöpften Unterstützungsbedarf von drei täglichen SPITEX-Visiten hatte, muss eine Rückkehr nach Hause – nach abgeheilter Pneumonie – bereits bei Spitaleintritt als unrealistisch gesehen werden. Entsprechend gilt es hier, sehr schnell eine Institutionalisierung zu planen (Abb. 3a).

Die Kenntnis des Frailty-Status eines Patienten kann aber auch für andere medizinische Entscheide und Aussagen wesentliche Bedeutung haben. In der Sekundärprävention (z.B. Hypercholesterinämie und Verordnung von Statinen!) ist es bei hochaltrigen Patienten hilfreich, deren mittlere Lebenserwartung zu kennen. Je nach Frailty-Status ist dies bei einem 90-jährigen Mann 5.8 Jahre (fit), 3.2 Jahre (am Übergang zu «frail») oder 1.5 Jahre («frail») (Tab. 2).

Pathophysiologie und klinische Symptome von Frailty

Frailty entsteht durch reduzierte physiologische Reserven in meist mehreren Organsystemen. Die dadurch entstandene verminderte Stressresistenz wird bei plötzlich auftretenden Stressfaktoren wie z.B. Infekten, Schmerzen, Operationen etc. sichtbar mittels drei «stereotyper» Hauptsymptome: Stürze, Delirium oder fluktuierender Behinderung (Abb. 3b) (7).

Das Geriatrische Assessment als Instrument zur Identifizierung von funktionellen Ressourcen

Ein vollumfängliches geriatrisches Assessment eines älteren Patienten (Abb. 4) zeigt nicht nur allfällige Defizite auf, sondern lässt auch sinnvolle und realistische Behandlungsziele für einen besseren Gesundheitsgesamtzustand sichtbar werden. Bei einem elektiv geplanten chirurgischen Eingriff kann dies z.B. eine Möglichkeit sein, den Patienten in einen für die Operation besseren Vorzustand zu bringen. Die Durchführung eines geriatrischen Assessments ist zeitaufwändig und gehört in die Hände eines geriatrischen Spezialisten-Teams. Nicht nur müssen die richtigen Assessment-Instrumente gewählt (zur Vermeidung von Boden- resp. Deckeneffekten), sondern auch die therapierbaren Defizite identifiziert und festgelegt ­werden. Als stellvertretendes Beispiel für therapeutische Möglichkeiten soll hier die gezielte Behandlung eines Proteindefizits mit Leucin-verstärkten Molkeprotein-Supplementen sein, womit Mobilität und Muskelkraft (ohne Training!) selbst bei Pflegeheimbewohnern substanziell verbessert werden kann (8). Eine derartige Vorbereitung z.B. bei einem chirurgischen Elektiv-Eingriff kann für die postoperative Rekonvaleszenz- und Rehabilitationsphase (und letztlich für das Operationsresultat) entscheidend sein!

Aus obigen Gründen und als Beispiel einer gesamtheitlichen Betreuung älterer Patienten hat sich in den letzten 10 Jahren vielerorts eine enge Zusammenarbeit zwischen Altersmedizin und operativen Disziplinen wie Orthopädie/Traumatologie mit der formalen Gründung von Alters-Traumazentren etabliert (9). Hier werden – unter Einhaltung von Qualitätsstandards – ältere Patienten entsprechend ihrer Gesamtbedürfnisse vor und nach der Operation interdisziplinär behandelt.

Der «Timed Up & Go Test» als modernes und schnelles Screening für Mobilität und Kognition

Um sich – auch ohne direkten Einbezug eines Geriaters – schnell und informativ zu Mobilität und kognitiver Fitness eines Patienten ein Bild machen zu können, gibt es einfache Screening-Tests, die sich ohne grosse Kosten oder Platzbedürfnisse auch in der hausärztlichen Praxis durchführen lassen.

Mobilität und «Frailty»: Für den Timed Up & Go Test (Abb. 5) (10) braucht es z.B. lediglich einen Stuhl mit Armlehnen und ein drei Meter davor aufgestelltes Ziel (Verkehrskonus, Flasche etc.), sowie eine Stopp-Uhr. Der Patient nimmt im Stuhl Platz. Auf das Kommando «Los» (Beginn der Zeitmessung) soll er aufstehen (normal, keine Kompetition, wenn nötig mit Gehhilfe!), nach vorne und um den Verkehrskonus herumgehen und sich wieder im Stuhl niedersetzen. Berührt sein Gesäss die Stuhlfläche, ist die Zeitmessung beendet. Braucht der Patient dafür länger als 10 Sekunden, steht eine mögliche «Frailty» im Raum (11). Ab 13.5 Sekunden besteht ein erhöhtes Sturzrisiko (12), mit für den Alltag relevanten Mobilitätsproblemen ist ab 20 Sekunden zu rechnen (10, 12).

Motorisch-kognitives Dual-Tasking (Exekutivfunktion): Ein weiter entwickelter «Imagined Timed Up&Go» (13) kann auch sehr schnell über die kognitive Fitness (Exekutivfunktion) eines Patienten Auskunft geben: Dazu lässt man den Patienten – nach Durchführung des obigen ­Testablaufs – im Stuhl die gleiche Aufgabe nochmals durchführen, allerdings nur in seiner Vorstellung. Auf das Kommando «Los» macht er sich – in seiner Vorstellung – nochmals auf denselben Parcours und sagt «Stopp», wenn er sich wieder auf dem Stuhl zurückbefindet. Braucht der Patient für diese imaginäre Aufgabe weniger als halb so lang wie in Wirklichkeit, ist von einer erheblichen Hirnleistungsstörung (mit z.B. potentiellem postoperativem Delir-Risiko!) auszugehen (Abb. 6)!

Kognition und Emotion

Ist der «Imagined Timed Up&Go» Test pathologisch, lohnt es sich allenfalls, einen «BrainCheck» durchzuführen. Hier kann mittels drei einfacher Fragen an den Patienten, 7 Fragen an den nächsten Angehörigen und einem Uhrentest in 90 % Sicherheit zwischen «normal» oder «weiter abklärungsbedürftig» unterschieden werden (14, https://braincheck.ch/de). Nicht selten kann auch eine depressive Verstimmung (im Alter am häufigsten verpasste psychiatrische Diagnose) die Hirnleistung verschlechtern. Hier lohnt sich die Durchführung eines kurzen Screenings mittels «Geriatric Depression Scale» (GDS) (Tab. 3, (15)).

Sarkopenie und Malnutrition

Dass ältere Menschen zum Erhalt ihrer Muskelmasse und -kraft sich nicht nur bewegen, sondern auch mehr Proteine essen müssen als jüngere Erwachsene, ist mittlerweile bekannt (16). Die frühe Identifizierung einer beginnenden Sarkopenie/Malnutrition hat – insbesondere auch angesichts der hier verfügbaren und therapeutisch sehr wirksamen Leucin-angereicherten Molkeprotein-Supplementen – für den Erhalt von Mobilität und funktioneller Unabhängigkeit entscheidende Bedeutung. Zur klinischen Diagnosestellung reicht meist die Bestimmung der Handschlusskraft (Vigorimetrie nach Martin, Abb. 7 (17)). Noch einfacher: auch die Messung des Wadenumfangs (Abb 8, (18)) kann hier schnell richtungsweisend sein.

Copyright
Aerzteverlag medinfo AG

Prof. Dr. med. Reto W. Kressig

Ärztlicher Direktor & Klinischer Professor für Geriatrie
Universitäre Altersmedizin FELIX PLATTER & Universität Basel
Burgfelderstrasse 101
4002 Basel

RetoW.Kressig@felixplatter.ch

Der Autor hat keinen Interessenkonflikt im Zusammenhang mit diesem Artikel deklariert.

Ein kurzes, klinisch orientiertes geriatrisches Assessment in der Hausarztpraxis kann Patienten mit beginnender oder bereits etablierter Frailty identifizieren, gleichzeitig aber auch allfällig vorhandene therapeutisch nutzbare Ressourcen aufzeigen. Dies kann einerseits für die sinnhafte Indikationsstellung weiterer Untersuchungen/Interventionen hilfreich sein, aber auch Hinweise auf mögliche therapeutische/präventive Massnahmen zur Verbesserung/Verzögerung von Frailty geben.

1. Subramanian S, Aalberg JJ, Soriano RP, Divino CM. The 5-Factor Modified Frailty Index in the Geriatric Surgical Population. The American Surgeon 2021;87:1420-1425.
2. Ensrud KE, Ewing SK, Taylor BC et al. Comparison of 2 frailty indexes for prediction of falls, disability, fractures, and death in older women. Arch Intern Med 2008;168:382–9.
3. Rockwood K, Song X, MacKnight C, Bergman H, Hogan DB, McDowell I, Mitnitski A. A global clinical measure of fitness and frailty in elderly people. CMAJ. 2005 Aug 30;173(5):489-95. doi: 10.1503/cmaj.050051. PMID: 16129869; PMCID: PMC1188185.
4. Fried LP et al. Cardiovascular Health Study Collaborative Research Group. Frailty in older adults: evidence for a phenotype. J Gerontol A Biol Sci Med Sci 2001;56:M146-56.
5. Benzinger P, Eidam A, Bauer JM. Klinische Bedeutung der Erfassung von Frailty [Clinical importance of the detection of frailty]. Z Gerontol Geriatr 2021;54(3):285-296. German. doi: 10.1007/s00391-021-01873-z. Epub 2021 Mar 29. PMID: 33782735; PMCID: PMC8006639.
6. Walter LC, Covinsky KE. Cancer screening in elderly patients: a framework for individualized decision making. JAMA.2001;285(21):2750-6. doi: 10.1001/jama.285.21.2750. PMID: 11386931.
7. Clegg A, Young J, Iliffe S, Rikkert MO, Rockwood K. Frailty in elderly people. Lancet. 2013 Mar 2;381(9868):752-62. doi: 10.1016/S0140-6736(12)62167-9. Epub 2013 Feb 8. Erratum in: Lancet 2013;382(9901):1328. PMID: 23395245; PMCID: PMC4098658.
8. Bauer JM, Verlaan S, Bautmans I, Brandt K, Donini LM, Maggio M, McMurdo ME, Mets T, Seal C, Wijers SL, Ceda GP, De Vito G, Donders G, Drey M, Greig C, Holmbäck U, Narici M, McPhee J, Poggiogalle E, Power D, Scafoglieri A, Schultz R, Sieber CC, Cederholm T. Effects of a vitamin D and leucine-enriched whey protein nutritional supplement on measures of sarcopenia in older adults, the PROVIDE study: a randomized, double-blind, placebo-controlled trial. J Am Med Dir Assoc 2015;16(9):740-7. doi: 10.1016/j.jamda.2015.05.021. Epub 2015 Jul 10. PMID: 26170041.
9. https://www.bv-geriatrie.de/images/INHALTE/Qualitaet/1406_Anforderungskatalog_atz.pdf
10. Podsiadlo D, Richardson S. The timed „Up & Go“: a test of basic functional mobility for frail elderly persons. J Am Geriatr Soc 1991;39(2):142-8. doi: 10.1111/j.1532-5415.1991.tb01616.x. PMID: 1991946.
11. Turner G, Clegg A; British Geriatrics Society; Age UK; Royal College of General Practioners. Best practice guidelines for the management of frailty: a British Geriatrics Society, Age UK and Royal College of General Practitioners report. Age Ageing 2014;43(6):744-7. doi: 10.1093/ageing/afu138. PMID: 25336440.
12. Shumway-Cook A, Brauer S, Woollacott M. Predicting the probability for falls in community-dwelling older adults using the Timed Up & Go Test. Phys Ther 2000;80(9):896-903. PMID: 10960937.
13. Bridenbaugh SA, Beauchet O, Annweiler C, Allali G, Herrmann F, Kressig RW. Association between dual task-related decrease in walking speed and real versus imagined Timed Up and Go test performance. Aging Clin Exp Res 2013;25(3):283-9. doi: 10.1007/s40520-013-0046-5. Epub 2013 May 17. PMID: 23740587.
14. Ehrensperger MM, Taylor KI, Berres M, Foldi NS, Dellenbach M, Bopp I, Gold G, von Gunten A, Inglin D, Müri R, Rüegger B, Kressig RW, Monsch AU. BrainCheck – a very brief tool to detect incipient cognitive decline: optimized case-finding combining patient- and informant-based data. Alzheimers Res Ther 2014;6(9):69. doi: 10.1186/s13195-014-0069-y. PMID: 25422675; PMCID: PMC4241397.
15. Yesavage JA, Brink TL, Rose TL, Lum O, Huang V, Adey M, Leirer VO. Development and validation of a geriatric depression screening scale: a preliminary report. J Psychiatr Res 1982-1983;17(1):37-49. doi: 10.1016/0022-3956(82)90033-4. PMID: 7183759.
16. Ernährungsempfehlungen für Seniorinnen und Senioren, BLV 2022; https://www.blv.admin.ch/blv/de/home/lebensmittel-und-ernaehrung/ernaehrung/empfehlungen-informationen/lebensphasen-und-ernaehrungsformen/ernaehrung-fuer-aeltere-menschen.html
17. Gagesch M, Wieczorek M, Abderhalden LA, Lang W, Freystaetter G, Armbrecht G, Kressig RW, Vellas B, Rizzoli R, Blauth M, Orav EJ, Egli A, Bischoff-Ferrari HA. Grip strength cut-points from the Swiss DO-HEALTH population. Eur Rev Aging Phys Act 2023;20(1):13. doi: 10.1186/s11556-023-00323-6. PMID: 37543639; PMCID: PMC10403936.
18. Kiss CM, Bertschi D, Beerli N, Berres M, Kressig RW, Fischer AM. Calf circumference as a surrogate indicator for detecting low muscle mass in hospitalized geriatric patients. Aging Clin Exp Res 2024;36(1):25. doi: 10.1007/s40520-024-02694-x. PMID: 38321234; PMCID: PMC10847205.

Harninkontinenz im Alter

Die Urininkontinenz ist bei älteren Patientinnen und Patienten ein häufiges und die Lebensqualität oft erheblich beeinträchtigendes Problem. Weil neben der somatischen Problematik oft auch die psychische und soziale Ebene tangiert ist, muss die Urininkontinenz als ein multidimensionales Problem bezeichnet und auch so behandelt werden. Durch die Bindung von erheblichen materiellen und personellen Ressourcen stellt die Problematik bereits heute eine sozio-ökonomische Belastung dar, diese wird vor dem Hintergrund einer stetig alternden Bevölkerung aber noch deutlich akzentuiert werden. Urininkontinenz gilt leider auch heutzutage immer noch an vielen Orten als Tabu-Thema, mit den Folgen von sozialer Isolation bis hin zur Depression Betroffener. Dabei kann oft bereits mit einfachen Massnahmen die Lebensqualität Betroffener deutlich verbessert werden. Urininkontinenz muss nicht einfach hingenommen werden – sprechen wir mit unseren Patientinnen und Patienten offen darüber.

Urinary incontinence is a most prevalent problem in elderly people with substantial negative impact on quality of life. Beside the somatic bother, the problem affects psychological and social dimensions of life often as well, hence it must be seen and treated as a multi-dimensional problem. Due to the enormous resources needed for care and treatment of urinary incontinence, urinary incontinence leads, especially taking the ongoing aging of the population in mind, to a substantial socio-economic burden. Sadly, but true, urinary incontinence is still considered a taboo by society with all consequences of social isolation and depression in affected people. It is even more sad, since often, already with simple measures, a substantial improvement in quality of life of affected patients can be achieved. Urinary incontinence should not be reluctantly endured – let’s talk with our patients about the topic.
Key words: elderly patients, urinary incontinence, diagnosis and therapy

Einführung

Die Harninkontinenz, definiert als der unwillkürliche Verlust von Urin, ist ein äusserst prävalentes Problem bei älteren Menschen; die Inzidenz steigt mit zunehmendem Alter stetig an. Im Kollektiv der über 80-Jährigen liegt die Prävalenz bei gut 25 %, bei Bewohnerinnen und Bewohnern von Pflegeinstitutionen bei bis zu 70 % (1, 2). Da das Thema oft mit Scham belegt ist und leider auch heute noch oft ein gesellschaftliches Tabu-Thema darstellt, ist die Dunkelziffer Betroffener vermutlich hoch und die wahre Prävalenz somit möglicherweise noch höher. Zwei Dinge sind zentral für das Verständnis: erstens, die Urininkontinenz in dieser Population ist nicht einfach «normal», respektive ein normaler Teil des Alt-Seins oder -Werdens (3) und zweitens, für die Betroffenen oft eine grosse und multidimensionale Belastung mit grosser Auswirkung auf die Lebensqualität. Diverse Studien haben längst den negativen Einfluss der Urininkontinenz auf die psychische und physische Gesundheit Betroffener gezeigt (4, 5). Sozialer Rückzug bis hin zur sozialen Isolierung und Depression sowie funktionelle Behinderung mit erhöhter Inzidenz von Stürzen, Frakturen oder Traumata und dementsprechend Morbidität bis hin zur Mortalität sind klar belegt (6). Vor dem Hintergrund einer stetig alternden Bevölkerung stellt die Urininkontinenz aber nicht nur für eine immer grösser werdende Population ein medizinisches Problem dar, sondern auch für das Gesundheitswesen eine enorme Belastung und Herausforderung: für die Pflege sowie die medizinische Versorgung der häufig auftretenden Komplikationen sind erhebliche personelle Ressourcen notwendig, zusammen mit den hohen Kosten für Materialien und Medikamente ergeben sich daraus substanzielle finanzielle Belastungen für die Kostenträger und somit die Gesellschaft.

Ein Blick auf die Evidenz in der Literatur zeigt, dass all das Wissen um diese Probleme keineswegs neu ist, trotzdem scheinen viele Aspekte, allem voran der gesellschaftliche Umgang mit dem Thema, ungelöst. Dabei ist die Urininkontinenz kein Zustand, welcher einfach hingenommen werden muss, und in den meisten Fällen kann allein durch eine Optimierung der Hilfsmittel eine erhebliche Verbesserung der Situation erreicht werden mit deutlichem Benefit für die Lebensqualität Betroffener. Einer der wichtigsten Schritte in der Behandlung der Urininkontinenz ist dabei das schlichte Erkennen des Problems!

An dieser Stelle kommen Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter des Gesundheitswesens im pflegerischen und ärztlichen Bereich in eine ganz besondere Pflicht, indem das leider auch in diesen Berufsgruppen oft noch mit einem Tabu belegte Thema aktiv überwunden und im konkreten Fall angesprochen wird. Dabei sind einfachste Beobachtungen bei den Patientinnen und Patienten oft genügend, um die simple Frage: «Haben Sie eventuell ein Problem der Harn-Kontinenz?» zu rechtfertigen. Und in den allermeisten Fällen ist nichts weiter notwendig als diese eine simple Frage, um die Barrieren für ein anschliessendes Gespräch zu öffnen.

Die gründliche und präzise Diagnostik mit Identifizierung des Inkontinenz-Typus und der klinischen Hauptprobleme sowie die anschliessende Integration dieser Problematik in die individuelle Gesamtsituation der betroffenen Person ist dabei der Schlüssel für die Findung der optimalen Therapie. Insbesondere in der Population der hochbetagten Personen sollte die Urininkontinenz zudem nicht nur als eine isolierte Problematik, sondern vielmehr als ein multidimensionales Problem gesehen werden, welches neben der organischen auch die psychische und soziale Ebene tangiert. Bei gebrechlichen Patientinnen und Patienten ist der Einbezug von Bezugspflege-Personen oder Angehörigen in die Therapie-Findung wichtig. Diese Punkte sollen in den folgenden Abschnitten beleuchtet werden.

Die verschiedenen Formen und Einteilungen der Urin-Inkontinenz

Verschiedene Formen der Blasenfunktionsstörung können mit einer Inkontinenz einhergehen, diese wiederum kann nach verschiedenen Kriterien eingeteilt werden. Dabei gibt es drei mögliche Gruppen: 1. Einteilung nach der Ätiologie, 2. Einteilung nach der klinischen Präsentation / Funktionalität und 3. Einteilung nach dem zeitlichen Verlauf.

Ätiologisch können zentral-nervös neurogenen Ursachen (wie zum Beispiel im Rahmen von neuro-degenerativen Erkrankungen wie Demenz, Parkinson, Multipler ­Sklerose, …) von peripher-organischen Ursachen der Harntraktes selbst (wie zum Beispiel einem Obstruktionssyndrom oder einer altersbedingt myogenen Detrusor-Schwäche) und diese wiederum von funktionellen, Harntrakt-fernen Ursachen (wie zum Beispiel bei Immobilität mit konsekutiver Unfähigkeit zum rechtzeitigen Erreichen der Toilette oder Dekompensation des Harntraktes durch ausschwemmend diuretische Medikamente) unterschieden werden. Gerade diese letztere, sogenannte funktionelle Inkontinenz, welche sich neben dem isolierten Auftreten natürlich zu den anderen Formen der Inkontinenz dazugesellen kann, ist in der Population der betagten Patientinnen und Patienten ein häufiges Problem.

Bei der zeitlichen Einteilung der Inkontinenz können sogenannte transiente und chronische Inkontinenz-Formen unterschieden werden. Der transienten Inkontinenz liegt ein vorübergehender Faktor, respektive eine Ursache (wie zum Beispiel eine Harnwegsinfektion, eine medikamentös induzierte Polyurie oder ein Delir) zugrunde. Bei einer neu aufgetretenen Harn-Inkontinenz, gerade bei betagten Patientinnen und Patienten, muss in diesem Fall an die möglichen, oft reversiblen Elemente der funktionellen Inkontinenz gedacht werden. Bei der chronischen Inkontinenz liegt eine solche vorübergehende ­Ursache nicht vor, ein klassisches Beispiel ist die Belastungsinkontinenz bei Sphinkter-Insuffizienz.

Bei der Einteilung nach klinischer Präsentation lässt sich die Inkontinenz in die Kategorien der Blasenspeicher- und der Blasenentleerungsstörungen einteilen. Die Blasenspeicherstörung geht mit Drang oder eben auch Drang-Inkontinenz einher bei überaktivem Detrusor-Muskel. Der Begriff «überaktive Blase» (oder OAB, overactive bladder) sollte hier mit Vorsicht verwendet werden, respektive im Wissen, dass damit nicht eine präzise Diagnose, sondern die pauschale Beschreibung der Symptomatik bei überaktivem Detrusor-Muskel gemeint ist. Mit anderen Worten, mehrere Formen einer Blasenfunktionsstörung können sich klinisch als überaktive Blase bemerkbar machen. Eine weitere Form der Blasenspeicherstörung kommt durch einen insuffizienten Verschlussmechanismus der Urethra im Rahmen von Sphinkter-Insuffizienzen zustande. Hier wird von Belastungs-Inkontinenz gesprochen, welche eben bezeichnenderweise nicht mit begleitenden Drangbeschwerden einhergeht und dann auftritt, denn der Abdominal-Druck den Sphinkter-Verschlusstonus übersteigt (wie zum Beispiel beim Niesen, Husten, Lachen oder Aufstehen). Neben den Blasenspeicherstörungen kann auch eine Blasenentleerungsstörung bei Dekompensation mit einer sogenannten Überlauf-Inkontinenz vergesellschaftet sein (Beispiele hierfür sind ein dekompensiertes Prostataobstruktions-Syndrom oder eine myogene Detrusor-Insuffizienz). Des Weiteren kommen Mischformen, respektive Misch-Inkontinenz-Formen aus Blasenspeicher- und Entleerungsstörungen vor; in der Population der betagten Personen ist diese Mischform, insbesondere bei Männern, sehr häufig und dementsprechend die Behandlung anspruchsvoll. Abbildung. 1 gibt einen Überblick über die entsprechende Einteilung (Abb. 1).

Die Figur zeigt die Urin-Inkontinenz-Problematik in ihrer Komplexität und Vielschichtigkeit schön auf. Fokussiert man diese Problematik nun auf die Population von betagten Patientinnen und Patienten, so geht schnell hervor, dass ätiologisch häufig mehrere, wenn nicht sogar alle Kategorien betroffen sind. Auf funktioneller Seite liegt häufig ein Mischbild vor. Zudem sind – wie oben angetönt – meist weitere gesundheitliche Dimensionen im psychischen und sozialen Bereich durch die Inkontinenz-Problematik mindestens tangiert, oft aber relevant eingeschränkt. Vor diesem Hintergrund wird klar, dass es oft nicht eine schnelle und einfache Lösung gibt und der sinnvollen Therapie eine sorgfältige Diagnostik vorausgehen muss. Es ist wichtig, betroffenen Patientinnen und Patienten, aber auch Angehörigen diesen Sachverhalt von Beginn weg klar darzulegen, damit keine falschen Erwartungshaltungen bezüglich allfälliger Therapieerfolge vorliegen. Der folgende Abschnitt beleuchtet nun die Schritte der Abklärung und Therapie.

Abklärung und Therapie

Wie oben erwähnt, ist die Eintrittspforte in den konsekutiven Vorgang der Abklärung und Therapiefindung das schlichte Erkennen des Problems. Diese an sich selbsterklärende Tatsache kann aber bei diesem Thema nicht genug betont werden. Wie üblich beginnt der Prozess dann mit einer gründlichen Anamnese, wobei es in der Regel Sinn macht, zuerst den funktionellen Aspekt der Inkontinenz mit Einteilung in Blasenspeicher- und Entleerungs-Störung zu eruieren. Die sorgfältige Erfassung von Nebendiagnosen und Medikamenten sowie der zeitliche Verlauf der Problematik ergänzen dann die in Abbildung 1 zusammengefassten Aspekte. Auch Begleitprobleme somatischer Art (wie zum Beispiel Dermatitis) oder im psychischen oder sozialen Bereich sollten von Beginn weg immer berücksichtigt und erfasst werden. Natürlich benötigt dieser Vorgang Zeit und oft auch Geduld. Leider stellt genau dies aber in der gesundheitspolitischen Situation hierzulande ein reales Problem dar, denn Zeit zum Zuhören, Zeit für ein Gespräch und Zeit für die gemeinsame Planung von massvollen weitergehenden Massnahmen schlägt – ganz im Gegensatz zu technischen Leistungen – punkto Vergütung mit einem sehr schlechten Gegenwert zu Buche; die Erfahrung und Expertise der Ärztin / des Arztes ist in diesem Punkt sogar belanglos. Vielleicht ist dies neben dem genannten Tabu ein weiterer Grund, warum die Problematik oft nicht aktiv angesprochen wird. Es bleibt zu hoffen, dass sich hier künftig wieder ein Richtungswechsel und eine Besinnung auf wichtige Werte der ärztlichen Tätigkeit mit entsprechender Vergütung zeigen wird; dies als kleine Exkursbemerkung.

Primär einfache Untersuchungen wie körperliche Untersuchung (inklusive Genital-Untersuchung und digital rektaler Untersuchung), Urinanalysen sowie sonographische Resturinkontrollen und Erfassung der Abflussverhältnisse im oberen Harntrakt liefern in einer ersten Instanz ohne weitere invasive oder fachärztlich-geleitete Diagnostik die wichtigen Aspekte zur Erfassung der Situation. Weitergehende Untersuchungen wie Zystoskopie, Schichtbildgebungen (CT, MRI) oder Urodynamik sind oft primär nicht notwendig und sollten betreffend Indikation im Einzelfall dann erst im Anschluss an eine fachärztliche Beurteilung folgen. Je komplexer allerdings die Situation, desto niederschwelliger sollte von Beginn weg ein interdisziplinärer Ansatz zur Abklärung und Therapiefindung gewählt werden.

Die präzise Diagnose triggert wie üblich auch hier die Therapie. Bei betagten Patientinnen und Patienten ist auf Aspekte der funktionellen Inkontinenz dabei ganz speziell zu achten. Wenn immer möglich, sollte die Therapie bei betagten Personen konservativ sein (7). Der Einbezug der individuellen Wünsche Betroffener, im Pflegefall auch der Bezugspflegepersonen und Angehörigen, ist wichtig. Die Komplexität der Situation erlaubt es leider nicht immer, dass ein optimales Ziel erreicht werden kann. Die Identifizierung (i) des Aspekts der Inkontinenz, der die Lebensqualität am meisten einschränkt, und (ii) der Aspekte der Inkontinenz, die therapeutisch behandelt werden können, ist dabei essenziell. Trotzdem, auch wenn nur Etappenziele erreicht werden können, kann das die Lebensqualität Betroffener substanziell verbessern. Die offene Kommunikation und ein gemeinsames Abstecken der real erreichbaren Ziele sind somit zentral, um falsche Erwartungen und unrealistische Zielvorstellungen zu vermeiden – bei Betroffenen, wie auch bei Angehörigen.

Abbildung 2 gibt einen Überblick über die Abklärung und Therapien sowie erweiterte Massnahmen – ohne Anspruch auf Vollständigkeit.
In der Population von betagten Patientinnen und Patienten sollte immer auch ein spezielles Augenmerk auf die Harntrakt fernen Massnahmen geworfen werden (Abb. 2). Diese meist nicht-invasiven und nicht-medikamentösen Massnahmen können im Einzelfall wesentlich zur Verbesserung der Situation beitragen, ohne ihrerseits wiederum ein potenziell unerwünschtes Nebenwirkungsprofil zu bergen. Bei der medikamentösen Therapie ist insbesondere bei Verwendung von anticholinergen Substanzen Vorsicht geboten. Wichtig ist hier die stimmige Indikation für solch ein an sich sehr gut wirksames und darum auch wertvolles Medikament. So benötigt nicht jede überaktive Blase primär diese Therapie. Beispielsweise kann ein Prostataobstruktions-Syndrom mit deutlich irritativen Beschwerden bis hin zur Drang-Inkontinenz vergesellschaftet sein; die primäre Problematik ist aber eine Entleerungs- und nicht eine Speicherstörung. Wenn anticholinerge Substanzen eingesetzt werden, dann ist die sorgfältige Motorisierung der potenziellen Nebenwirkungen, gerade bei betagten Personen, wichtig. Wenn alle Massnahmen scheitern und die Inkontinenz somit akzeptiert werden muss, dann ist von Beginn weg die Optimierung der Hilfsmittel zentral und kann bei richtiger Wahl und guter Pflege auch alleinig schon oft eine deutliche Verbesserung der Situation bewirken.

Zusammenfassung

Die Urininkontinenz ist bei älteren Patientinnen und Patienten ein häufiges und oft die Lebensqualität erheblich beeinträchtigendes Problem. Daneben stellt die Problematik durch die für die Pflege und Therapie notwendigen erheblichen materiellen und personellen Ressourcen eine reale und grösser werdende gesellschaftspolitische Herausforderung dar. Urininkontinenz gilt leider auch heutzutage immer noch an vielen Orten als Tabu-Thema. Dabei kann oft bereits mit einfachen Massnahmen die Lebensqualität Betroffener deutlich verbessert werden. Urininkontinenz muss nicht einfach hingenommen werden – sprechen wir mit unseren Patientinnen und Patienten offen darüber.

Copyright Aerzteverlag medinfo AG

PD Dr. med.Martin H. Umbehr

Klinik für Urologie
Stadtspital Zürich
Birmensdorferstrasse 497
8063 Zürich

Prof. Dr. med. Michael Müntener

Klinik für Urologie
Stadtspital Zürich
Birmensdorferstrasse 497
8063 Zürich

Die Autoren haben keinen Interessenkonflikte im Zusammenhang mit diesem Artikel deklariert.

  • Die Inzidenz der Urin-Inkontinenz steigt stetig mit ­zunehmendem Alter; die Prävalenz im Alterskollektiv über
    80 Jahren liegt je nach Setting zwischen 25–70 %.
  • Urin-Inkontinenz im Alter ist trotz der hohen Prävalenz kein
    «Normalzustand» und verursacht bei Betroffenen oft erheblichen Leidensdruck mit Auswirkungen nicht nur im somatischen, sondern auch im psychischen und sozialen Bereich.
  • Urin-Inkontinenz ist auch heutzutage leider immer noch an vielen Orten, auch im Gesundheitswesen selbst, ein Tabu-Thema. Dieses gilt es zu durchbrechen. Oft kann schon mit einfachen Mitteln die Lebensqualität Betroffener substanziell verbessert werden.

1. Promoting continence in older people. Mathias Schlögl et al, Age and Aging 2022; 51:1–5
2. Urinary incontinence in the Elderly. Tomas L. Griebling. Clin Geriatr Med 20 (2009) 445-457
3. The aging urinary tract. DuBeau CE. J Urol 2006; 175:S11–5
4. The impact of urinary incontinence on quality of life of the elderly.
Ko Y et al. Am J Manag Care 2005; 11:S103–11
5. “It always can happen”: the impact of urinary incontinence on elderly men and women. Teunissen D et al. Scand J Prim Health Care 2006; 24:166–73
6. Lower urinary tract symptoms, incontinence and falls in elderly people: time for an intervention study. Morris V et al. Int J Clin Pract 2007; 61:320–3
7. Albers C, Bojack B, Heckmann J, Kirschner-Herrmanns R, Kümmerle S, Mueller H, Mühlich S, Nemitz G, Pfisterer M, Schlusche-Flömer B, and Wiedemann A. Leitlinie Harninkontinenz der Deutschen Gesellschaft für Geriatrie. 2005 Jul 1. Report Nº.: Eur J Ger Suppl 7 Nº 2.

Wer entscheidet über die Zumutbarkeit ­einer Therapie?

Die Präimplantationsdiagnostik ist ein noch junges, spannendes Gebiet. Auf den ersten Blick scheinen die gesetzlichen Vorgaben in Bezug auf die Fortpflanzungsmedizin (FMedG) klar und sind doch beim näheren Betrachten unscharf.

Eine junge Frau ist heterozygote Trägerin einer MLH1-Mutation. Solche Mutationen sind für ein hochpenetrantes Lynch-Syndrom verantwortlich, welches mit einem Lebenszeitrisiko von über 75-85 % für Kolon- und/oder Endometriumkarzinom, sowie einem relevant erhöhten Risiko für weitere Karzinome einhergeht. Die Mutter der Patientin ist mit 46 Jahren an einem metastasierenden Kolonkarzinom verstorben; die Krankheitsgeschichte und der Verlust der Mutter sind für die Patientin prägend. Die empfohlenen häufigen Surveillance Untersuchungen und die präsente Tumor­angst bei einem ungewissen Restrisiko sind belastend. Diese Belastung möchte sie ihren Nachkommen möglichst nicht zumuten und entscheidet sich für eine In-vitro-Fertilisation (IVF) und eine gezielte Testung der Embryonen auf die für das Lynch-Syndrom bekannte Genmutation MLH1. Dieser Entscheid ist gut nachvollziehbar und international besteht ein breiter Konsens, dass P/LP-MLH1-Mutationen für eine PGT-M (Präimplantations-Gentest zur Erkennung von monogenen Krankheiten) qualifizieren. Wo liegt also das Problem?

Die gesetzlichen Bestimmungen in der Schweiz verlangen für eine PGT-M, dass es sich um eine vererbbare und schwere Krankheit handelt und diese vor dem 50. Altersjahr auftritt. Diese Bedingungen werden mit einem Lynch-Syndrom sicher erfüllt. Weiter verlangt das Gesetz, dass für die Krankheit keine wirksamen und zweckmässigen Therapieoptionen vorliegen. Dieser Punkt kann kontrovers diskutiert werden und zeigt die Unschärfe der gesetzlichen Vorgaben. Grundsätzlich gibt es wirksame und zweckmässige Vorsorgeuntersuchungen und Therapieoptionen für Tumorerkrankungen, allerdings wissen wir auch, dass diese aufwändig, für die Patienten belastend und leider nicht immer erfolgreich sind. Ähnlich verhält es sich mit den BRCA1/2-Mutationen, welche mit einem im Vergleich zur Normalbevölkerung massiv erhöhten Brust- und Ovarialkarzinom einhergehen. Mit dem Argument, dass eine sorgfältige Vorsorgeuntersuchung und rechtzeitige bilaterale Mast-/Salpingo-Ovarektomie eine wirksame und zweckmässige Therapieoption darstellt, wird teilweise dem Wunsch nach einer PGT-M aus rechtlicher und medizinethischer Sicht nicht entsprochen.

In den 2022 verfassten Richtlinien zur PGT-M der NEK (Nationale Ethikkommission) steht, dass eine Therapie zweckmässig ist, wenn die Risiken und Belastungen der Therapie für die von der schweren Krankheit betroffene Person und für das Paar zumutbar sind. Wer bestimmt, was und für wen und in welcher Situation zumutbar ist?

Aus meiner langjährigen internistischen Tätigkeit weiss ich, dass ein Mammakarzinom oder Colonkarzinom nicht immer langfristig beherrscht werden kann, dass häufige Vorsorgeuntersuchungen wie z.B. beim Lynch-Syndrom grosse Sorgen und Unsicherheiten auslösen können und dass eine elektive bilaterale Mastektomie für die betroffene Frau eine massive emotionale Belastung darstellt.

In der Schweiz wird jeder einzelne Fall in einem individuellen PGT-M Board behandelt und gegebenenfalls auch über den Aspekt der Zumutbarkeit einer Therapie entschieden. In den UK wird von der Human Fertilization and Embryology Authority (HFEA) eine Liste mit über 600 Krankheiten/Mutationen geführt, welche für eine PGT-M qualifizieren, so dass vergleichbare Fälle gleich beurteilt werden. Und selbstverständlich gibt es auch Länder ohne jegliche Regulationen in Bezug auf genetische Testung von Embryonen.

Die genetische Testung von Embryonen muss ein unbedingt wichtiges gesellschaftliches und politisches Thema bleiben.
Eine Selektion von Embryonen mittels polygenetischer Testung (PGT-P) und Risikoscores sind bereits in diversen Ländern Realität und lassen aufhorchen. Auch mit der in der Schweiz erlaubten monogenetischen Testung müssen mit dem Wunschpaar sorgfältige Gespräche geführt werden und immer die Option offengelassen werden, dass nicht gleichzeitig auch eine Testung auf Aneuploidie (Abweichung der Chromosomenzahl) erfolgen muss. Aber es liegt mir sehr am Herzen, dass auch Gynäkologen, Onkologen und Internisten, welche die Belastung betroffener Patienten z.B. Lynch-Syndrom oder BRCA1/2-Mutation kennen, in die medizinethische Diskussion rund um Wirksamkeit und Zumutbarkeit einer Therapie miteinbezogen werden und möglichst eine einheitliche, transparente und rechtsgleiche Praxis in Bezug auf PGT-M in der Schweiz erreicht werden kann.

Dr. med. Vera Stucki-Häusler

Dr. med.Vera Stucki-Häusler

Aerzteverlag medinfo AG
Dr. med. Vera Stucki-Häusler
Seestrasse 141
8703 Erlenbach

stucki@medinfo-verlag.ch

Journal Watch von unseren Experten

Alzheimer Krankheit: Potenziell neuer Therapieansatz in Sicht

Die nach ihrem Entdecker, dem deutschen Arzt Alois Alzheimer, benannte Alzheimer-Krankheit ist eine neurodegenerative Erkrankung, die in ihrer häufigsten Form bei Personen über dem 65. Lebensjahr auftritt und durch zunehmende Demenz gekennzeichnet ist. Sie ist für ungefähr 60 % der weltweit etwa 25 Mio. Demenzerkrankungen verantwortlich.

Seit Jahren wird intensiv an der Entwicklung einer Therapie dieser Krankheit geforscht, die immer mehr Menschen weltweit betrifft. Die Alzheimer-Krankheit ist charakterisiert durch das Auftreten von Amyloid-Plaques und Ablagerungen des Proteins Tau. Das von der FDA in einem beschleunigten Verfahren zugelassene Medikament Lecanemab besteht aus einem humanisierten monoklonalen Antikörper, der gegen das im Hirn abgelagerte β-Amyloid gerichtet ist. Lecanemab ist nicht in der Lage, den Krankheitsverlauf zu stoppen, jedoch kann es diesen um fünf bis sieben Jahre verlängern, was einen beachtlichen Fortschritt darstellt. Nach Jahrzehnten, in denen nahezu ausschließlich die β-Amyloid-Plaques und die Tau-Protein-Ablagerungen als Ursache der Neurodegeneration erforscht wurden, ist es einem Wissenschaftskonsortium um Prof. Bart de Strooper, Direktor des UK Dementia Institute London, gelungen, das Absterben von Hirnzellen im Tiermodell vollständig zu stoppen. Die Forscher fanden heraus, dass die Hemmung des MEG3-Molküls das Absterben von Gehirnzellen verzögern kann, was möglicherweise zu einer ganz neuen Linie der Arzneimittelentwicklung führen könnte (1).

MEG3 – Bindeglied zwischen der Akkumulation der Amyloidplaques oder Tau-Fibrillen und dem Absterben der Hirnzellen?
Der Verlust von Nervenzellen stellt einen entscheidenden Vorgang bei der Alzheimer-Krankheit dar. Die zugrunde liegenden Mechanismen wurden durch die Arbeit von Balusu et al. (1) in ein völlig anderes Licht gerückt. Diese Autoren transplantierten menschliche Neuronen in Mäusegehirne, die Amyloid-Plaques enthielten. Die menschlichen Neuronen, nicht jedoch die Mausneuronen, wiesen eine ausgeprägte Alzheimer-Pathologie auf, einschließlich Protein-Tau-Tangles und Nekroptose. Menschliche Neuronen regulierten das neuronenspezifische maternal exprimierte Gen 3 (MEG3) als Reaktion auf Amyloid-Plaques hoch. Allein das Vorhandensein von MEG3 reichte aus, um die Nekroptose in vitro auszulösen. Die orale Verabreichung von RIP-Kinase-1- und -3-Inhibitoren (Receptor Interacting Proteins) führte zu einer Unterdrückung der MEG3-Überexpression und Nekroptose. Die Herabregulierung von MEG3 schützte die Neuronen vor dem Absterben im Xenograft-Modell der Alzheimer-Krankheit. Die Manipulation von Signal-Kinasen im Nekroptose-Signalweg, die MEG3 nachgeschaltet sind, konnte die Neuronen schützen. Dies deutet auf einen möglichen Ansatz für therapeutische Maßnahmen gegen die Alzheimer-Krankheit hin.

Prof. Dr.  Dr. h.c. Walter Riesen
1. Balusu S et al. MEG3 activates necroptosis in human neuron xenografts modeling Alzheimer’s disease

Syphilis und kardiovaskuläres Risiko: ein taiwanesisches Register
Wird eine alte Krankheit unterschätzt?

«Syphilis ist nach wie vor ein bedeutendes globales Gesundheitsproblem. Angesichts des rasanten Anstiegs der Prävalenz, in den Jahren 2018-2022 um 79 % in USA, könnten insbesondere Kliniker und Kardiologen bereits in den nächsten Jahren mit den lebensbedrohlichen oder sogar tödlichen Folgen der Syphilis konfrontiert werden (1)».

In einer grossen Kohortenstudie aus Taiwan (2) wurde von 2010-2015 insgesamt 20 601 Patienten mit Syphilis analysiert und mit einem gleich grossen Kollektiv (alters-, geschlechts- und komorbi-ditäts-angepassten Personen) ohne Syphilis verglichen. Diese Studie zeigt, dass Patienten mit Syphilis ein höheres Risiko für kardiovaskuläre Ereignisse und eine höhere Gesamtmortalität haben. So wurden folgende kardiovaskuläre Ereignisse mit einem RR signifikant häufiger nachgewiesen: ein akuter Myokardinfarkt mit 38 %, eine HI mit 88 %, eine Aortenklappeninsuffizienz mit 81 %, ein VHFLi mit 45 %, ein ischämischer Schlaganfall mit 68 %, ein hämorrhagischer Schlaganfall mit 114 % und eine venöse Thromboembolie (tiefe Venenthrombose u. LE) mit 67 %. Der kardiovaskuläre- und der Gesamttod waren mit 155 % (HR:2.55) resp. 196 % (HR: 2,96) deutlich erhöht. In dieser Zeitspanne von lediglich 5 Jahren waren die Aortenaneurysmen und Dissektionen nicht signifikant gehäuft – HR:1.32.

Die Syphilis (Lues) ist eine nahezu ausschließlich sexuell übertragene, in mehreren klinischen Stadien verlaufende, chronische Infektionskrankheit durch die Spirochäte Treponema pallidum. Patienten können je nach Stadium der Erkrankung eine Vielzahl von Anzeichen und Symptomen aufweisen.
Nach der Frühsyphilis (primär + sekundär + frühlatent), oft unbemerkt, folgt ein Spät-Latenzstadium. Dieses kann 1-30 Jahre dauern. Der Erreger ist aber immer noch im Körper aktiv. Entsprechend besteht auch im Latenzstadium immer noch ein gewisses Infektionsrisiko. Die folgende Tertiär- oder Spätsyphilis, nicht behandelter Fälle (25-40 %), nimmt ihren Anfang mit einem erneuten Ausbruch der Krankheit durch Befall von Organen (kutan, kardiovaskulär, Knochen, intestinal und neurologisch).

Die kardiovaskuläre (cv) Lues stellt die häufigste systemische Manifestation der Erkrankung nach hämatogener Ausbreitung des Erregers Treponema pallidum dar, die in der Regel 4–10 Wochen nach der primären Läsion ohne Therapie auftritt. Die klinischen Manifestationen der CV-Syphilis sind jedoch eher 10-25 Jahre nach dem ersten Kontakt mit dem Erreger zu erwarten. So sind auch die kleinen und grossen Gefässe (Vaskulitis der Vasa vasorum) befallen. Bei den Koronarien kommt es neben der Vaskulitis oft zu einer ostialen Stenose. Veränderungen an der Aorta (Aorten-wurzelvaskulitis) mit Aneurysmen und Dissektionen werden erst nach 10-20 Jahren beobachtet.

Dafür war diese Studie mit einer Beobachtung über 5 Jahre nicht angelegt; auch hat diese noch weitere wichtige Einschränkungen und Limitationen, welche evt. zu einer Überschätzung der Resultate führten (1,2).

Es lohnt sich die aktuelle Originalarbeit und das Editorial im EHJ zu lesen; ist doch dieses Krankheitsbild uns Ärzten ohne venerologische Erfahrungen vor allem aus dem Studium als Rarität bekannt. Wichtig bleibt dabei die Latenzzeit bis zum Ausbruch der beschriebenen kardiovaskulären Ereignisse, bei einer positiven Serologie eine frühe Antibiotika-Therapie (meist Penicillin-G) und das konsequente Suchen dieser Folgeerkrankungen resp. die Erweiterung der Anamnese nach einer früheren Lues. Patienten mit einer gummatösen oder kardiovaskulären Infektion sollten vor Beginn der Therapie eine Untersuchung der Zerebrospinalflüssigkeit durchführen lassen, um eine Neurosyphilis festzustellen – Up To Date 2023.

Dr. med. Urs Dürst
1. Arnold N. and Koenig W., Infection, inflammation, and cardiovascular risk: are we underestimating an old disease?, Eur Heart J, ehae183, https://doi.org/10.1093/eurheartj/ehae104
2. Wu V.CC. et al, Syphilis and cardiovascular risk: a Taiwanese registry, Eur Heart J, ehae183, https://doi.org/10.1093/eurheartj/ehae183

Bewegung gegen Depressionen

Diese Netzwerk-Meta-Analyse untersuchte die optimale Dosis und die Modalität von Bewegungsübungen zur Behandlung einer schweren depressiven Störung im Vergleich zu Psychotherapie, Antidepressiva und Kontrollbedingungen. In 218 Einzelstudien mit insgesamt 495 Armen und 14’170 Teilnehmenden wurden moderate Reduktionen der Depression für Gehen oder Joggen (n=1210, 95 % Vertrauensintervall -0,80 bis -0,45), Yoga (n=1047, -0,73 bis -0,36), Krafttraining (n=643, -0,69 bis -0,29), gemischte Aerobic-Übungen (n=1286, -0,61 bis -0,24) und Tai Chi oder Qigong (n=343, -0,65 bis -0,21) gefunden. Die Auswirkungen des Trainings waren proportional zur verordneten Intensität. Krafttraining und Yoga schienen die akzeptabelsten Modalitäten zu sein.
Fazit: Bewegung ist eine wirksame Behandlung für Depressionen. Gehen oder Joggen, Yoga und Krafttraining stehen an oberster Stelle und haben mit grösserer Intensität bessere Wirkung. Diese Wirksamkeit ist unabhängig von Komorbiditäten oder dem Ausgangswert der Depression. Alle Bewegungsmodalitäten werden gut vertragen. Ein körperliches Training sollte neben Psychotherapie und Antidepressiva als Kernbehandlung für Depressionen empfohlen werden.

KD Dr. med. Marcel Weber
Noetel M. Effect of exercise for depression: systematic review and network meta-analysis of randomised controlled trials.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38355154/

Wechsel von Vitamin K-Antagonisten zu Nicht-Vitamin K-Antagonisten erhöht bei gebrechlichen Patienten mit Vorhofflimmern das Blutungsrisiko

Hintergrund
Die meisten Patienten mit einem Vorhofflimmern werden zur Reduktion des Schlaganfallrisikos antikoaguliert; heute vorwiegend mit Nicht-Vitamin K-Antagonisten (DOAC). Es gibt aber noch eine beträchtliche Anzahl Patienten, die schon seit Jahren mit einem Vitamin K-Antagonisten (VKA) antikoaguliert werden. Der Nachteil der VKA ist, dass im Gegensatz zu DOAC regelmässig der INR-Wert bestimmt und eventuell die Dosierung angepasst werden muss. In verschiedenen Studien mit Patienten mit Vorhofflimmern, in denen die Wirksamkeit und Sicherheit von VKA mit DOAC verglichen wurden, schnitten DOACs besser ab.

Ein Teil der Patienten, die seit Jahren mit Vitamin K-Antagonisten behandelt werden, sind älter und auch gebrechlich («frail»). Diese Patienten waren in den genannten Studien nur in sehr kleiner Zahl vertreten.

Aus dem Grund untersuchten die Autoren die Frage der Wirksamkeit und Sicherheit der beiden Arten der Antikoagulation bei älteren, gebrechlichen Menschen.

Einschlusskriterien

• Patienten mit Vorhofflimmern ≥ 75 Jahre und
• vor Studienbeginn behandelt mit einem Vitamin K-Antagonisten und
• Groningen Frailty Index ≥ 3 (ein validierter Fragebogen zur Erfassung der Gebrechlichkeit; Steverink et al. Gerontologist 2001; 41: 236-237) und
• sie waren bereit, auf Nicht-Vitamin K-Antagonisten zu wechseln

Ausschlusskriterien

• Vorhofflimmern und Klappenerkrankung (mechanische Herzklappe; schwere Mitralstenose)
• eGFR < 30 ml/min/1.73m²

Outcome

Primärer Outcome
• Eine grosse (fatal, Blutung an kritischem Ort, wie Gehirn oder Retroperitoneum) oder eine klinisch relevante nicht so grosse Blutung (nach internationalen Kriterien klassifiziert)
Sekundäre Outcomes
• Thromboembolische Ereignisse
• Tod

Studiendesign und Methode:

Multizentrische, randomisierte, nicht-verblindete Studie
Studienort: 8 Zentren (Dutch thrombosis services) in den Niederlanden

Interventionen:

Gruppe 1: Stoppen der Antikoagulation mit einem Vitamin K-Antagonisten und Umstellung auf ein DOAC-Präparat, wenn der INR < 1.3 war. Initial wurde mit einem DOAC-Präparat (konnte von den behandelnden Personen frei gewählt werden) begonnen, wenn der INR-Wert < 2 war. Dabei wurden aber in der Umstellungsphase einige Blutungskomplikationen beobachtet.

Gruppe 2: weiterhin Antikoagulation mit einem Vitamin K-Antagonisten.

Resultat

• 1330 Patienten wurden randomisiert, 662 wechselten von Vitamin K-Antagonisten zu DOAC. Das mittlere Alter lag bei 83 Jahren; der mediane «Groningen fraility Index» lag bei 4. Fast 40  % waren Frauen.
• Nachdem 163 primäre Outcomes beobachtet wurden, 101 (15.3  %) im DOAC-Arm und 62 (9.4  %) im VKA-Arm wurde die Studie abgebrochen. Die Anzahl Blutungen war in der DOAC-Gruppe bei der abschliessenden Analyse um fast 70  % höher als in der VKA Gruppe.
• Bei den thromboembolischen Ereignissen und bei der Mortalität waren keine signifikanten Unterschiede zwischen den beiden Gruppen beobachtbar.

Kommentar:

• Die Ergebnisse dieser Studie sind ein Hinweis darauf, dass bei gebrechlichen Patienten mit Vorhofflimmern nach einer Umstellung der Antikoagulation von Vitamin K Antagonisten auf Nicht-Vitamin K Antagonisten die Blutungswahrscheinlichkeit (deutlich) steigt.
• Mit dieser Studie kann die Frage bezüglich eines Unterschiedes an thromboembolischen Ereignissen (ischämischer Insult) nicht konklusiv beantwortet werden. In der Studie gab es aber keine Hinweise auf einen Unterschied zwischen den beiden Gruppen.
• Die Autoren kommen zum Schluss, dass bei diesen Patienten von einer Umstellung auf Nicht-Vitamin K Antagonisten ohne zwingenden Grund abzuraten ist.

Prof. em. Dr.  med. Johann Steurer
1. Joosten L.P.T. et al. Safety of switching from a Vitamin K Antagonist of an Non-Vitamin K Antagonist Oral Anticoagulant in frail older patients with atrial fibrillation: Results for FRAIL-AF Randomized Controlled Trial. Circulation 2024; 149: 279 – 289.