ODYSSEY OUTCOMES Studie

An der Jahrestagung der American Heart Association wurden auch dieses Jahr verschiedene neue Studienresultate präsentiert. Dabei stiessen die ODYSSEY OUTCOMES Studie und die neuen Lipid-Guidelines auf besonderes Interesse.

ODYSSEY OUTCOMES – ein weiterer Meilenstein in der lipidsenkenden Therapie

Die ODYSSEY OUTCOMES-Studie, nach der FOURIER Studie mit Evolocumab, die vor 2 Jahren erschien, eine neue Outcome Studie mit einem PCSK9 Hemmer. ODYSSEY OUTCOMES verglich Alirocumab (Praluent®) mit Placebo, das einer hochintensiven oder maximal verträglichen Statinbehandlung nach einem akuten Koronarsyndrom (ACS) bei 18.924 Patienten hinzugefügt wurde. Die Studie wurde so konzipiert, dass der LDL-Cholesterinwert zwischen 0.65 und 1.3mmol/l gehalten wurde. Alirocumab-behandelte Patienten begannen die Studie mit 75mg alle 2 Wochen und wechselten auf 150mg alle 2 Wochen, wenn ihr LDL-Cholesterinwert über 0.65 mmol/l blieb. Patienten, die auf 150mg umgestellt hatten, wechselten auf 75mg zurück, wenn ihr LDL-Cholesterinwert in 2 aufeinanderfolgenden Messungen unter 0.65mmol/l fiel. Patienten, die unter der 75mg Dosierung bei 2 aufeinanderfolgende Messungen ein LDL-C unter 0.25mmol/l aufwiesen, wurden für den Rest der Studie auf Placebo umgestellt. Im Alirocumab-Arm erfolgten 78% der totalen Behandlungszeit mit der 75mg Dosierung und insgesamt 8% der Patienten wurden auf Placebo eingestellt (jedoch im Alirocumab-Arm ausgewertet).
Alirocumab reduzierte das erste Auftreten des primären zusammengesetzten Endpunkts (schwerwiegende CV-Ereignisse: KHK-Tod, nicht-tödlicher MI, nicht-tödlicher oder tödlicher ischämischer Schlaganfall oder instabile Angina, die eine Hospitalisation erfordert) und war mit einer geringeren Gesamtmortalität verbunden. ODYSSEY OUTCOMES unterscheidet sich von FOURIER in der untersuchten Population post ACS vs. stabile etablierte koronare Krankheit. ODYSSEY OUTCOMES zeigte Unterschiede in der Gesamtmortalität, die in FOURIER nicht gesehen wurden. Der Patientennutzen war stärker ausgeprägt bei Alirocumab-behandelte Patienten, deren LDL-Cholesterin-Basiswerte bei oder über 2.6mmol/l lagen: Der primäre Endpunkt wurde um 24% reduziert (HR 0.76 (95 %-KI 0.65–0.87)mit einer NNT über 4 Jahre von 16, das Todesrisiko jeglicher Ursache um 29% reduziert (HR 0-71; 0.56-0.90). Mit längerer Therapiedauer nimmt der Nutzen zusätzlich zu: In einer vordefinierten Analyse mit den 8242 Patienten, die mindestens 3 Jahre verfolgt wurden, war Alirocumab mit einem um 22% geringeren Todesrisiko jeglicher Ursache verbunden (HR 0.78; 0.65-0.94, p nominal 0.01). Der Nutzen von Alirocumab wird zudem vergrössert, wenn man die Gesamtereignisse betrachtet und nicht nur das Auftreten des ersten Ereignisses: Insgesamt wurden doppelt so viele Ereignisse wie Erstereignisse durch die Behandlung mit Alirocumab verhindert.

Quelle: Presented by Dr. D. Bhatt at the AHA 2018 Annual Scientific Sesson. Szarek M et al. Alirocumab Reduces Total Nonfatal Cardiovascular and Fatal Events in the ODYSSEY OUTCOMES Trial. J Am Coll Cardiol 2018. pii: S07351097(18)38961-7.

Neue Amerikanische Lipid-Guidelines – Abkehr von «Fire and Forget»

Fünf Jahre nach dem letzten und vielfach kritisierten Update ihrer Lipid Guidelines haben die Fachgesellschaften ACC und AHA diese Guidelines auf den neuesten wissenschaftlichen Stand gebracht. Nach der damaligen Abkehr von den LDL-Zielwerten wird weiterhin auf die Vorgabe als optimal erachteter Zielwerte verzichtet, aber das Prinzip, dass die LDL-Cholesterinkonzentration im Blut zur Minimierung des kardiovaskulären Risikos möglichst niedrig sein sollte, wird anerkannt.
Die Guidelines empfehlen bei Patienten mit primärer Hypercholesterinämie und LDL-Cholesterinwerten ≥ 4.9mmol/ ganz ohne Berechnung des 10-Jahres-Risikos für ASCVD eine intensivierte bzw. maximal verträgliche Therapie mit einem Statin zu initiieren (Klasse I Empfehlung). Liegen die LDL-Werte trotz Therapie weiterhin im Bereich von ≥ 2.6mmol/l, sollte zusätzlich Ezetimibe in Betracht gezogen werden (Klasse IIa). Reicht auch das nicht, kann eine Therapie mit einem PCSK9-Hemmer erwogen werden (Klasse IIb).
Eine weitere Neuheit ist die Aufwertung der Koronarkalk-Messung. Diese soll vor allem bei Patienten mit intermediärem Risiko angewendet werden.
Im Hinblick auf die Sekundärprävention werden erstmals Empfehlungen zu zwei inzwischen mit prospektiven randomisierten Outcome-Studien evaluierten Lipidsenkern gegeben, nämlich Ezetimibe und die PCSK9-Hemmer Alirocumab und Evolocumab, die für die neu eingeführte Risikokategorie «very high risk» vorbehalten sind.
Patienten der «very high risk» Kategorie, bei denen sich das LDL-Cholesterin trotz intensivierter Statintherpie nicht unter 1.8mmol/l senken lässt , sollten zunächst Ezetimibe erhalten (Klasse 1) und wenn die Werte weiterhin nicht unter 1.8mmol/l) gesenkt werden können, sollte eine Therapie mit PCSK9-Hemmern in Betracht gezogen werden (Klasse IIa).
Die neuen Guidelines empfehlen eine erneute Cholesterinmessung innerhalb von 4 bis 12 Wochen nach Therapiebeginn in nüchternem oder nicht nüchternem Zustand, um zeitnah über den nächsten Therapieschritt zu entscheiden.

Quelle: Guidelines freigegeben am AHA 2018 und gleichzeitig publiziert: Grundy SM et al JACCJ Am Coll Cardiol. 2018 Nov. 8. pii: S0735-1097(18)034-X7.

Prof. em. Dr. Dr. h.c. Walter F. Riesen

riesen@medinfo-verlag.ch

Thrombose veineuse profonde

La thrombose veineuse profonde est l’ une des deux manifestations (l’ autre est l’ embolie pulmonaire) de la maladie thromboembolique veineuse qui représente une des principales causes de morbidité et mortalité cardiovasculaire.
Le but de cet article est de réviser les connaissances concernant la prévention et le traitement de la TVP.

La thrombose veineuse profonde (TVP) est l’ une des deux manifestations (l’ autre est l’  embolie pulmonaire) de la maladie thromboembolique veineuse (MTEV) qui représente une des principales causes de morbidité et mortalité cardiovasculaire avec une prévalence dans la population générale de 1 - 2/1000 (1).
Bien qu’ une TVP puisse survenir secondairement à un facteur de risque transitoire (p.e. chirurgie, traumatisme, immobilisation prolongée, etc.) ou persistant (cancer, antécédents MTEV, thrombophilie, etc.), dans 20 à 40% des cas il n’ y a pas de facteur déclenchant évident. Dans ce cas nous parlons de TVP idiopathique ou non provoquée (2).
Les symptômes classiques d’ une TVP (douleur, œdème et rougeur) sont très aspécifiques et pour cette raison la suspicion de TVP doit toujours être confirmé par un test objectif. Le duplex veineux est le test de choix pour confirmer une TVP (3). Le but de cet article est de réviser les connaissances concernant la prévention et le traitement de la TVP.

Prévention

La plupart des patients hospitalisés ont au moins un facteur de risque de MTEV, et environ 40% ont trois facteurs de risque ou plus (tab. 1) (4). Sans une thromboprophylaxie adéquate, la prévalence de TVP chez les patients hospitalisés est d’ environ 10-20% chez les patients médicaux, 10 - 40% après chirurgie générale et 40-60% après chirurgie orthopédique majeure (notamment chirurgie pour prothèse de hanche, prothèse de genou et fracture du fémur) (tab. 2) (4).
En chirurgie orthopédique majeure, les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) ont longtemps représenté la pierre angulaire de la prévention de la MTEV (5). Les guidelines proposaient comme deuxième choix également l’ héparine non fractionnée à doses abaissées (HNF - DB), le fondaparinux, les AVK et même l’ Aspirine (5). La durée de la prophylaxie recommandée est de 35 jours post opératoires. Depuis quelques années, des nouveaux anticoagulants oraux directes (ACOD) sont disponibles (6). Rivaroxaban, apixaban et dabigatran ont démontré une efficacité et sécurité au moins superposable aux HBPM dans la prévention de la MTEV après chirurgie orthopédique (7, 8). A noter néanmoins que le dabigatran n’ a pas encore été autorisé en Suisse dans cette indication.
Dans les cas de chirurgie non orthopédique, les HBPM, le fondaparinux et l’ HNF-DB se sont révélés efficaces (9). Les ACOD n’ ont pas été testés et ne sont donc pas recommandés. La durée de l’ anticoagulation après chirurgies majeures telles que gastro-intestinales, gynécologique, cardio-thoracique, neurologique ou urologique devrait être d’ au moins 5 - 7 jours, mais à poursuivre jusqu’ à remobilisation complète (9). En cas de risque thrombotique élevé (p.e. chirurgie oncologique abdominale ou pelvienne), une prolongation de la prophylaxie jusqu’ à 4 semaines est recommandée (9).
Chez les patients médicaux, une thromboprophylaxie est également recommandée en cas de pathologie sévère aiguë (pneumonie, décompensation cardiaque, etc.), à mettre en balance avec le risque hémorragique du patient. Plusieurs modèles (scores) pour identifier les patients à risque thrombotique élevé ont été développés (10). HBPM, fondaparinux et HNF-DB sont recommandées par les guidelines (11) pour une durée de 10-14 jours. Les ACOD ne sont pas autorisés en Suisse dans cette indication.
Le bénéfice d’ une extension de la prophylaxie jusqu’ à 4 semaines a été démontré chez les patients âgés > 75 ans, de sexe féminin et avec mobilité réduite (12).
En parallèle d’ une prophylaxie pharmacologique ou en cas de contre-indication à celle-ci, des mesures de prophylaxie mécanique peuvent être utilisées de routine (11). Les bas de compression graduée, les appareils à compression intermittente, ou des pompes au niveau des pieds sont les systèmes les plus utilisés avec une efficacité équivalente (11).

Traitement

Traitement anticoagulant

Le traitement de la TVP se compose de trois phases (fig. 1):
initiale correspondant aux premiers 5 - 21 jours après le diagnostic ; au long terme (les premiers 3 - 6 mois) et traitement prolongé au-delà des premiers 3 - 6 mois. Les deux premières phases sont obligatoires pour tous les patients avec TVP, la troisième est à considérer pour les patients avec risque élevé de récidive thrombotique (3, 13).
Durant la phase initiale les patients bénéficient d’ un traitement parentéral (par HBPM, Fondaparinux ou HNF) avec un relais par AVK ou utilisent les ACOD à doses élevées (fig.1). L’ HBPM est le traitement parentéral de choix, mais le fondaparinux est une alternative également efficace. L’ HNF est préférable chez les patients avec insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL / min) (3, 13).
Pour le traitement au long terme les AVK ou les ACOD peuvent être utilisés. Ces derniers se sont révélés au moins aussi efficaces que les héparines et AVK avec l’ avantage d’ être donnés à dose fixe, sans nécessité de monitoring de laboratoire et avec moins d’ interactions avec la nourriture ou d’ autres médicaments pris en parallèle. Ils sont, de plus, probablement plus sûrs que le traitement par héparine / AVK, notamment en terme de risque hémorragique (14). Les ACOD doivent donc être considérés comme premier choix chez les patients présentant un épisode de TVP aiguë (3, 13). Etant éliminés principalement par les reins ils sont contre-indiqués en cas d’ insuffisance rénale sévère. Ils ne sont également pas recommandés en cas de poids supérieurs à 120 kg (6). Dans ces situations, les AVK sont préférables (3, 6, 13). Enfin, chez les patients avec TVP dans un contexte de cancer actif, un traitement avec HBPM seule pour au moins 3 - 6  mois est recommandé (3, 13). Le traitement par HBPM seule est supérieur au traitement par héparine / AVK avec une réduction du risque de récidive thrombotique d’ environ 50% (15). Deux études ont récemment démontré une non-infériorité de l’ edoxaban (16) et du rivaroxaban (17) par rapport aux HBPM dans le traitement des TVP cancer-associés mais au prix d’ une augmentation significative du risque de saignement majeur, surtout au niveau gastro-intestinal (15-17).

Thrombolyse

Le rationnel pour l’ utilisation de la thrombolyse dans les patients avec TVP est qu’ une résolution précoce de la thrombose pourrait empêcher le développement du syndrome post-thrombotique (SPT). Toutefois, le rôle de la thrombolyse a été considérablement réduit après la publication de l’ étude ATTRACT (18). Dans cette grande étude clinique, qui a recruté 692 patients avec TVP proximale aiguë, l’ ajout d’ une thrombolyse par cathéter à l’ anticoagulation n’ a pas réduit le risque de SPT mais a, par contre, accru le risque de saignement majeur (18). La thrombolyse doit donc être réservée à des cas sélectionnés (p.e. risque vital pour le membre à la suite d’ une TVP avec phlegmasie) (3, 13).

 Filtre veine cave inférieure

La pose d’ un filtre dans la veine cave inférieure est indiquée chez les patients présentant une TVP proximale aiguë avec contre-indication absolue à l’ anticoagulation thérapeutique. En dehors de cette indication la pose d’ un filtre n’ est pas indiquée (3, 13). Parmi les complications majeures nous retrouvons la thrombose du filtre et son déplacement qui peut compromettre un retrait ultérieur. Pour cette raison, l’ anticoagulation doit être débutée et le filtre retiré dès que possible.

Compression élastique

Le but de la compression est de soulager les symptômes veineux et éventuellement de prévenir le SPT. L’ efficacité des bas de compression dans la prévention du SPT a été remise en question par l’ étude SOX qui n’ a pas montré des bénéfices dans la prévention du SPT (19).
Toutefois, le port de bas de compression reste une option raisonnable pour contrôler les symptômes de TVP proximale aiguë (20). A noter que la compression doit être utilisée avec prudence chez les patients avec artériopathie grave des membres inférieurs.

Durée anticoagulation/prolongation du traitement

Après un premier épisode de TVP, le risque de récidive à 12 mois après arrêt de l’ anticoagulation est faible (1%) si l’ évènement était secondaire à un risque transitoire majeur (p.e. chirurgie); intermédiaire (4-5%) si secondaire à un facteur transitoire médical (p.e. maladie inflammatoire aiguë); élevé (jusqu’ à 9-10%) en cas de TVP non provoquée; très élevé (jusqu’ à 15-20%) en cas de facteurs de risque persistants (cancer actif, syndrome anticorps antiphospholipides et autre thrombophilie sévère).
Une durée d’ anticoagulation de 3 mois est recommandée après le premier épisode de TVP pour les patients avec faible risque de récidive (3, 13). Pour tous les autres patients, la durée de l’ anticoagulation doit être individualisée en considérant le risque de récidive sans anticoagulation (tab. 3), le risque hémorragique sous anticoagulation et les préférences du patient (3, 13).
En cas de prolongation du traitement, les ACOD à dosage standard et les AVK (INR 2,0-3,0) peuvent être utilisés. Deux études cliniques récentes ont montré l’ efficacité et la sécurité de l’ apixaban (21) et du rivaroxaban (22) à dosage abaissé (apixaban 2,5 mg, 2 x / j et rivaroxaban 10 mg, 1 x / j) après 6 mois de traitement standard (cf fig. 1).

Conclusion

La TVP représente une des principales causes de morbidité et mortalité cardiovasculaire. Chez les patients hospitalisés une prophylaxie adéquate doit être adopté en cas de facteurs de risque thromboemboliques. Les ACOD et les HBPM sont les molécules de premier choix en chirurgie orthopédique majeure. Les HPBM lors de toutes autre conditions de risque thromboembolique. Des mesures de prophylaxie non-pharmacologiques peuvent être utilisées en association avec les médicaments chez les patients à risque élevé ou comme alternative en cas de contre-indication à l’ anticoagulation.
Les ACOD ainsi que l’ association HBPM / AVK et l’ HBPM seule (chez les patients avec cancer actif) sont les options thérapeutiques disponibles pour le traitement de la TVP. La durée de l’ anticoagulation recommandée est de 3 mois si risque faible de récidive. Pour tous les autres patients, la durée de l’ anticoagulation doit être individualisée.

Cet article a été publié dans “info@coeur+vaisseau 5/2018.”

Dr Adriano Alatri

Centre Hospitalier Universitaire Vaudois
Service d’ Angiologie
Chemin de Mont-Paisible 18
1011 Lausanne

adriano.alatri@chuv.ch

Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec cet article.

  • Chez les patients hospitalisés une prophylaxie adéquate doit être adoptée en cas de facteurs de risque thromboemboliques.
  • Les ACOD et les HBPM sont les molécules de premier choix pour la thromboprophylaxie en chirurgie orthopédique majeure. Les HPBM lors de toutes autres conditions de risque thromboembolique.
  • Les ACOD ainsi que l’ association HBPM/AVK sont les options thérapeutiques disponibles pour le traitement de la TVP.
  • L’  HBPM seule est le traitement de choix chez les patients avec TVP et cancer actif. L’ edoxaban et le rivaroxaban sont une alternative possible chez les patients à risque hémorragique faible.
  • La durée de l’ anticoagulation recommandée est de 3 mois en cas de faible risque de récidive. Pour tous les autres patients, la durée de l’ anticoagulation doit être individualisée.

Références :
1 Naess IA, Christiansen SC, Romundstad P, Cannegieter SC, Rosendaal FR, Hammerstrom J. Incidence and mortality of venous thrombosis: a population-based study. J Thromb Haemost. 2007; 5: 692-9.
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Vitamine, Multivitamine und spezielle Risikosituationen in der Schwangerschaft

Der Bedarf an Mikronährstoffen und Vitaminen, besonders für Eisen, Folsäure, Vitamin D, Jod und Kalzium, steigt in der Schwangerschaft exponentiell im Gegensatz zu der geringen Erhöhung an Kalorien und Makronährstoffen von ca. 10%. Das Gefälle zwischen dem gesteigerten Bedarf und der Verfügbarkeit an entsprechenden Mikronährstoffen für Schwangere in einkommensschwachen Ländern, resp. dem Ernährungsverhalten in einkommensreichen Ländern, ist gross. In beiden Fällen ergibt sich häufig ein Mangel an Nährstoffen.

Pendant la grossesse, les besoins en micro-aliments et vitamines, en particulier fer, acide folique, vitamine D, iode et calcium accroissent de manière exponentielle, alors que l’augmentation – modeste – des besoins en calories et macro-aliments n’est que de 10 % environ. L’écart entre besoin accru et disponibilité pour les micro-aliments en question est grand, et ceci dans les pays à bas revenu comme dans ceux
à haut revenu. Dans les deux cas le résultat est souvent une carence en nutriments.

The WHO recommends multivitamin supplementation in those pregnant women who have a high prevalence of nutrient deficiencies to reduce the risk of low birth weight (LBW) and small for gestational age (SGA) (1,2). In countries with adequate nutrition, a lack of vitamins may arise for the following reasons (3):

  • High calorie diet with low vitamin content
  • Obesity with relative vitamin deficiency
  • Inadequate or late adjustment of diet in pregnancy
  • Specific pregnancy disorders such as hyperemesis gravidarum
  • Pregnancy after bariatric surgery
  • Pregnant women with increased needs

Folic acid and vitamin B12

The need for folic acid increases by 50-80% during pregnancy and this increase can only be partially compensated for by increased absorption of folic acid-rich food. Folic acid is responsible for DNA synthesis, cell replication on the one hand and methylation processes on DNA, but also on proteins and other molecules. Folic acid and vitamin B12 are involved in the conversion of homocysteine ​​to methionine.
Folic acid supplementation at 400-600 μg / d – two months pre-conception to 3 months after conception – has shown an 80% reduction in cranial (anencephalus, encephalocele) and caudal neural tube defects (NRD) (spina bifida, myelomeningocele) in randomized trials (RCTs). shown (4). The risk of recurrence can also be reduced by 67% by folic acid supplementation (4-5 mg / d). A reduction in other fissures or other malformations (cardiac, urogenital) could be demonstrated only in some studies. Meta-analyzes and systematic reviews show that folic acid supplementation reduces the risk of autism disease by 33% and can reduce the risk for SGA children (5, 6). Recent work has also shown an association between maternal folate intake and first-trimester embryonic growth (7). The influence of folic acid on DNA methylation and thus also epigenetic modulation of the expression of genes associated with metabolism, growth, and appetite regulation may also explain the influence on diseases that only occur in adults (8). Apart from the risk of malformation, a folic acid deficiency or an increase in homocysteine ​​is associated with vascular endothelial damage such as abortion, vascular diseases, neurological disorders, diabetes and carcinomas outside of pregnancy (9).

Folsäure liegt in drei verschiedenen Formen vor (10):

  • Synthetisch produzierte Folsäure wird in über 50 Ländern (z.B. USA, Kanada) seit 1998 in Lebensmitteln verwendet. Sie wird allein oder in Kombination mit Multivitaminen zur Supplementierung in der Schwangerschaft angeboten. Nach intrazellulärer Aufnahme ist eine enzymatisch gesteuerte Umwandlung in das 5 Methyl-Tetrahydrofolat notwendig.
  • Folsäure liegt in seiner biologischen Form in der Nahrung als 5- Formyl-Tetrahydrofolat vor. Hauptvertreter sind Weizenkeime, Sonnenblumenkerne, Linsen, Tomaten, Orangen und grünes Gemüse.
  • 5 Methyl-Tetrahydrofolat ist die aktive Form der Folsäure.

20-40% der Kaukasier in den USA, 10-14% aller Spanier und Italiener, aber nur 2% aller Schwarzafrikaner aus Subsahara-Afrika weisen einen Polymorphismus in der Synthese der Methylentetrahydrofolatreduktase (MTHFR) auf (11). In der heterozygoten Form führt dies zu einer Aktivitätseinschränkung der normalen Enzymfunktion um 30%, in seiner homozygoten Form um 50-60%. Die synthetisch hergestellte Folsäure benötigt bei der Umwandlung in die aktive Form die MTHFR. Liegt ein Polymorphismus dieses Enzyms vor, ist sowohl die Resorption als auch die Umwandlung der Folsäure reduziert. Eine Metanalyse konnte zeigen, dass die OR für Neuralrohrdefekte mit 1.03 (1.09-1.56) erhöht ist, wenn bei der Mutter ein MTHFR Polymorphismus vorliegt (12).
Folsäureantagonisten wie Methotrexat oder Trimethoprim reduzieren ebenfalls die intestinale Absorption von Folsäure via Blockierung der Dihydrofolatreduktase.
Ein Mangel an Vitamin B12 kann wie ein Folsäuremangel zu einer megaloblastären (MCV > 100fl/Zelle) Anämie führen. Eine Folsäuresupplementierung korrigiert die Anämie, kann aber zu einer Progression neurologischer Symptome (Neuropathie, Parästhesien, Muskelparesen, depressive Verstimmung) führen, die bei einem Vitamin B12 Mangel auftreten können. Somit wird der Vitamin B12 Mangel maskiert. Liegt eine makrozytäre Anämie vor, sollte vor Folsäuresupplementierung der Vitamin B12 Status erhoben werden (13).
Hinweise für ein erhöhtes Risiko für Mammakarzinom oder kolorektale Karzinome nach Folsäureeinnahme (bis max. 5mg/d) während der Schwangerschaft haben sich in einer 35 Jahre Follow up Studie nicht gezeigt (14).

Vitamin B1 (Thiamin)

Thiamin ist ein wasserlösliches Vitamin mit einer kurzen Halbwertzeit von 10-20 Tagen. Die gespeicherte Gesamtmenge an Thiamin beträgt 30 mg. Die tägliche notwendige Zufuhr beträgt 1.4 mg, in der Schwangerschaft steigt der Bedarf nur gering um zusätzliche 0.3 mg/Tag. Der Bedarf für den Kohlenhydratstoffwechsel im Gehirn steigt jedoch in der Schwangerschaft um 45%. Vitamin B1 spielt bei der Energiegewinnung aus Glucose eine Rolle. Thiaminmangel führt zu einem eingeschränkten oxydativen und Energiemetabolismus. Unbehandelt können irreversible neurologische Störungen auftreten, unter anderem die Wernicke Enzephalopathie (Trias aus Ataxie, Nystagmus, Enzephalopathie).
Ausserhalb der Schwangerschaft zeigt sich ein Thiaminmangel bei schwerem Alkoholismus. In der Schwangerschaft sind zwei klinische Situationen bekannt (16):
1. Hyperemesis
a. Prolongiert mehr als 4 Wochen, Beginn nach 10 SSW
b. Unter totaler parenteraler Ernährung (17)
2. Schwangerschaft nach bariatrischem Eingriff ohne Substitution
Die Prodrome der Wernicke Enzephalopathie sind dieselben wie bei einer Hyperemesis gravidarum und können zu einer verzögerten Diagnose führen: Inappetenz, Übelkeit und Erbrechen. Dazu kommen aber noch unscharfes Sehen oder Doppelbilder. Im Durchschnitt hatten diese Patientinnen einen Gewichtsverlust von mehr als 12 kg, bevor sie eine Wernicke Enzephalopathie entwickelten. Bei Hyperemesis gravidarum wird von den meisten Fachgesellschaften eine prophylaktische Gabe von 100 mg Thiamin intravenös oder intramuskulär empfohlen. Bei akuten Zeichen für eine Wernicke Enzephalopathie sollten 3 x 50 mg/d Thiamin appliziert werden, bis zum Verschwinden der Symptome (18-20).

Eisen

Der Bedarf an Eisen verdoppelt sich in der Schwangerschaft und kann nur teilweise durch Steigerung der Resorption aus dem Dünndarm kompensiert werden. Die WHO schätzt, dass 45 Mio. Schwangere von einer Eisenmangelanämie betroffen sind (21). In Ländern mit niedrigem Einkommen ist fast jede Schwangere betroffen, in den einkommensstarken Ländern ca. 40%. Eine präventive Eisensupplementierung reduziert eine maternale Anämie um 70% (22). In der Schweiz existiert ein Screening auf Eisenmangel in der Frühschwangerschaft (Serum Ferritinbestimmung < 30 µg/l bei normalem CRP), um damit eine unnötige Eisensupplementierung zu vermeiden bzw. vor Eintreten einer Anämie präventiv zu behandeln. Es ist bekannt, dass die Anämie in Abhängigkeit des Schweregrades, einen bedeutenden Risikofaktor in Bezug auf die mütterliche und fetale Morbidität und Mortalität darstellt. Hierzu gehören auf der fetalen Seite eine erhöhte Frühgeburtsrate, intrauterine Wachstumsretardierung und verminderte neonatale Eisenspeicher im Falle einer Eisenmangelanämie der Mutter. Zu den mütterlichen Risiken gehören: erhöhtes Infektionsrisiko, verminderte Blutreserven bei der Geburt und damit ein erhöhtes Risiko der Fremdblutgabe bei grösserem Blutverlust, kardiovaskuläre Belastung, Anämie Symptome, verminderte Milchproduktion im Wochenbett, erhöhtes Risiko für postpartale Depressionen, verminderte mütterliche Eisenspeicher postpartal und in der Folgezeit (23). Da heutzutage eine Vielzahl der Sectiones geplant ist, bietet die frühe Eisensupplementierung bei Eisenmangel im Sinn eines geburtshilflichen «patient blood management» eine optimale Möglichkeit, eine präoperative Eisenmangelanämie und damit unnötige Bluttransfusionen zu vermeiden.

Eisen liegt in verschiedenen Formen vor:

  • Orale Monopräparate (Dragée, Kapseln, Tropfen, Sirup):
  • Zweiwertiges Eisen (Fe2 + ): bessere Absorption, mehr Nebenwirkungen
  • Dreiwertiges Eisen (Fe3 + )

Intravenöse Therapie:

  • Eisen- Carboxymaltose
  • Eisen- Saccharat

Vitamin D

Je früher, desto besser, lautet die Überschrift im The Lancet Diabetes/Endocrinology (25). Diese Aussage bezog sich auf eine Studie, bei der eine Relation zwischen dem Vit. D Spiegel präkonzeptionell und der Rate an Lebendgeburten gefunden wurde. Das sogenannte Sonnenscheinvitamin ist dafür bekannt, dass es für den maternalen Kalziumstoffwechsel und damit für den fetalen Knochen und Muskelaufbau verantwortlich ist. Es besitzt darüber hinaus antiproliferative und immunmodulierende Eigenschaften. Nur ein Viertel wird via Nahrung aufgenommen, drei Viertel durch Eigensynthese, abhängig von der Sonnenexposition. Gemäss dem Bericht der eidgenössischen Ernährungskommission wird eine generelle Supplementierung bei Schwangeren mit 600 IU/d empfohlen, eine Vit. D Bestimmung bei allen Risikogruppen, die ein erhöhtes Risiko für einen Vit. D Mangel haben (26). Dazu zählen dunkelhäutige Schwangere, Frauen mit geringer Lichtexposition, erhöhtem Risiko für Präeklampsie, Gestationsdiabetes, Malabsorptionssyndrom, Niereninsuffizienz, Einnahme von Vit. D hemmenden Medikamenten oder Mehrlingsschwangerschaften. Als Vit. D Mangel wird ein 25-Hydroxyvitamin D Wert unter 50 nmol/l, ein ausgeprägter Mangel unter 25 nmol/l bezeichnet. Der Tagesbedarf inklusive Supplementierung und Nahrungsmittel sollte bei 1000-2000 IU/d liegen.

Vitaminsupplementierung bei Schwangeren nach bariatrischen Eingriffen

Die Anzahl bariatrischer Eingriffe hat sich innerhalb von 7 Jahren in den USA verzehnfacht und betrifft in 80% Frauen, in der Hälfte Frauen im reproduktiven Alter. Schwangerschaften mit erfolgreicher Gewichtsabnahme nach bariatrischen Eingriffen haben weniger Schwangerschaftskomplikationen, seltener eine Präeklampsie oder Gestationsdiabetes (27). Wenn chirurgische malabsorptive Massnahmen (Magenbypass, Biliopankreatische Diversion) bei den bariatrischen Eingriffen angewendet werden, beeinflussen sie die Resorption von Makro- und Mikronutrients. Die Ausschaltung von Teilen des Dünndarms mit verdauungsfördernden Enzymen reduziert die Aufnahme der fettlöslichen Vitamine (D, B1 und B12) sowie bedeutsamer Spurenelemente (Eisen, Zink, Magnesium und Kalzium). Die wichtigsten Vitamine bzw. Mineralstoffe, die in der Schwangerschaftskontrolle kontrolliert und trotz empfohlener Einnahme eines Multivitamins eventuell substituiert werden müssen, sind nachfolgend aufgeführt: (28, 29)
Eisen: das Risiko für Eisenmangelanämien ist erhöht. Sowohl präkonzeptionell als auch in jedem Trimenon sollten Serum Ferritinwerte kontrolliert werden. Der Bedarf liegt zwischen 100-200 mg/d.
Vitamin B1: 12-15 mg/d oder entsprechendes Multivitamin, entsprechende Erhöhung auf 200-300 mg/ bei prolongiertem Erbrechen.
Vitamin B12: Der Vitamin B12 Spiegel sollte alle 3 Monate während der Schwangerschaft kontrolliert werden. Eine Vit. B 12 Therapie ist sowohl mit einer 4-12 wöchentlichen i.m. Injektionen von 1000 µg als auch mit einer sublingualen Applikation von 350 µg/d oder oralen täglichen Gabe von 1000 µg möglich.
Vitamin D3 und Kalzium: Bei Adipositas ist der Vit. D 3 Spiegel in bis zu 74% präoperativ erniedrigt, auf Grund des tiefen Vit. D3 und Kalziumspiegels kommt es oft zu einem sekundären Hyperparathyreoidismus mit Anstieg des Parathormons. Für eine normale fetale Knochenmineralisation ist nach bariatrischen Eingriffen eine Vit. D 3 Supplementation von 800-1000 IE Vit. D3/d und eine Kalziumsupplementierung zwischen 1000-2000 mg Kalziumzitrat/d mit Verlaufskontrollen notwendig.
Folsäure: Die Standardeinnahme von 400 µg/d Folsäure gilt auch nach bariatrischen Eingriffen, eine höhere Dosierung ist nur bei erniedrigtem Folatspiegel zu empfehlen. Präkonzeptionell werden bis zu 5mg/d bis zur 12. SSW empfohlen.
Vitamin A: Eine zusätzliche Substitution ist nicht erforderlich. Keine Retinol basierten Vit. A Präparate, Beta Carotin möglich.
Vitamin E und Vitamin K: Regelmässige Vitaminkontrollen werden empfohlen.
Zink: 15 µg /d werden zusätzlich empfohlen oder entsprechendes Multivitamin, Ratio 8-15 mg Zink zu 1mg Kupfer
Selen: im Mutlivitamin
Kupfer: im Multivitamin
Protein: eine Proteinzufuhr von 60 mg wird empfohlen.

Prof. Dr. med. Irène Hösli

Basel

Die Autorin deklariert keine Interessenskonflikte im Zuammenhang mit diesem Artikel.

  • Sowohl in einkommensarmen als auch einkommensstarken Ländern besteht ein Defizit an Mikronährstoffen, insbesondere an Eisen,
    Folsäure und Vitamin D.
  • Folsäure liegt in verschiedenen Formen vor, bei einer makrozytären Anämie muss ein zusätzlicher Vitamin B12 Mangel ausgeschlossen werden.
  • Die Zunahme an bariatrischen Eingriffen benötigt in der Schwangerschaft zusätzliche Supplementierung und Verlaufskontrollen von Mikronährstoffen.
  • Auch bei der Hyperemesis gravidarum ist speziell eine Thiamin-substitution zu bedenken, um irreversible neurologische Schäden zu verhindern.

Messages à retenir

  • Dans les pays à bas revenu comme dans ceux à haut revenu, on observe un déficit en micro-aliments, notamment pour le fer, l’ acide folique et la vitamine D.
  • L’ acide folique est disponible sous 3 formes. En cas d’anémie macrocytaire, il faut exclure un manque concomitant de vitamine B12.
  • L’augmentation du nombre de grossesses après chirurgie bariatrique nécessite pour les micro-aliments des substitutions et des contrôles
    de suivi supplémentaires.
  • En cas de vomissements gravidiques incoercibles, il faut penser en particulier à la substitution de la thiamine afin d’éviter des dommages neurologiques irréversibles.

1. Moos, M.K., et al., Healthier women, healthier reproductive outcomes: recommendations for the routine care of all women of reproductive age. Am J Obstet Gynecol, 2008. 199(6 Suppl 2): p. S280-9.
2. Haider, B.A. and Z.A. Bhutta, Multiple-micronutrient supplementation for women during pregnancy. Cochrane Database Syst Rev, 2017. 4: p. CD004905.
3. Parisi, F., et al., Micronutrient supplementation in pregnancy: Who, what and how much? Obstet Med, 2019. 12(1): p. 5-13.
4. De-Regil, L.M., et al., Effects and safety of periconceptional oral folate supplementation for preventing birth defects. Cochrane Database Syst Rev, 2015(12): p. CD007950.
5. Wang, M., et al., The association between maternal use of folic acid supplements during pregnancy and risk of autism spectrum disorders in children: a meta-analysis. Mol Autism, 2017. 8: p. 51.
6. Hodgetts, V.A., et al., Effectiveness of folic acid supplementation in pregnancy on reducing the risk of small-for-gestational age neonates: a population study, systematic review and meta-analysis. BJOG, 2015. 122(4): p. 478-90.
7. van Uitert, E.M., et al., Human embryonic growth trajectories and associations with fetal growth and birthweight. Hum Reprod, 2013. 28(7): p. 1753-61.
8. Pauwels, S., et al., Maternal intake of methyl-group donors affects DNA methylation of metabolic genes in infants. Clin Epigenetics, 2017. 9: p. 16.
9. Liew, S.C. and E.D. Gupta, Methylenetetrahydrofolate reductase (MTHFR) C677T polymorphism: epidemiology, metabolism and the associated diseases. Eur J Med Genet, 2015. 58(1): p. 1-10.
10. Obeid, R., W. Holzgreve, and K. Pietrzik, Is 5-methyltetrahydrofolate an alternative to folic acid for the prevention of neural tube defects? J Perinat Med, 2013. 41(5): p. 469- 83.
11. Binia, A., et al., Geographical and ethnic distribution of single nucleotide polymorphisms within genes of the folate/homocysteine pathway metabolism. Genes Nutr, 2014. 9(5): p. 421.
12. Yan, L., et al., Association of the maternal MTHFR C677T polymorphism with susceptibility to neural tube defects in offsprings: evidence from 25 case-control studies. PLoS One, 2012. 7(10): p. e41689.
13. Reynolds, E., Vitamin B12, folic acid, and the nervous system. Lancet Neurol, 2006. 5(11): p. 949-60.
14. Charles, D., et al., Taking folate in pregnancy and risk of maternal breast cancer.BMJ, 2004. 329(7479): p. 1375-6.
15. Pietrzik, K., L. Bailey, and B. Shane, Folic acid and L-5-methyltetrahydrofolate: comparison of clinical pharmacokinetics and pharmacodynamics. Clin Pharmacokinet, 2010. 49(8): p. 535-48.
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23. C. Breymann, C.H., I. Hösli, D. Surbek, Diagnostik und Therapie der Eisenmangelanämie in der Schwangerschaft und postpartal. Expertenbrief No 48 SGGG, 2017.
24. A, T., Eisenmangel und Eisentherapie. Der informierte Arzt, 2013. 10.
25. Hewison, M., The earlier the better: preconception vitamin D and protection against pregnancy loss. Lancet Diabetes Endocrinol, 2018. 6(9): p. 680-681.
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28. Slater, C., et al., Nutrition in Pregnancy Following Bariatric Surgery. Nutrients, 2017. 9 (12).
29. O’Kane, M., et al., Guidelines for the follow-up of patients undergoing bariatric surgery. Clin Obes, 2016. 6 (3): p. 210-24.

PARP-Inhibitoren auf dem Vormarsch

Die PARP-Inhibitoren sind auf einem raschen Vormarsch bei all den Malignomen, bei denen die DNA-Reparatur genetisch gestört ist. Das seröse, wenig differenzierte Ovarialkarzinom hat genau diese Voraussetzungen vorab bei den BRCA-mutierten Patientinnen, aber nicht nur. Die Erhaltungstherapie nach einer erfolgreichen platinhaltigen Ersttherapie ist nun für Lynparza® (Olaparib) mit einer sehr eindrücklichen Reduktion des Rezidivrisikos von 70% nach 41 Monaten Follow-up dokumentiert und weist den Weg zu einer wertvollen Prognoseverbesserung, wie wir sie bisher nicht kannten. Patientinnen mit einem FIGO III und IV serösen high grade-Karzinom des Ovars haben bis anhin eine sehr unbefriedigende Prognose und die 5-Jahres Überlebensrate ist nur ca. 20% für FIGO III bez. 5% für FIGO IV.

Les inhibiteurs PARP progressent rapidement dans toutes les tumeurs malignes où la réparation de l’ADN est génétiquement perturbée. Le carcinome de l’ovaire grave et indifférencié montre exactement ces conditions préalables chez les patientes mutées par le gène BRCA, mais pas seulement. Le traitement d’entretien de Lynparza® (Olaparib) après une première thérapie à base de platine est maintenant documenté avec une réduction très impressionnante du risque de récidive de 70% après 41 mois de suivi et ouvre la voie à une amélioration précieuse du pronostic, que nous ne savions pas encore. Les patientes atteintes d’un carcinome séreux de haut grade de l’ovaire de FIGO III et IV ont un pronostic très insatisfaisant et le taux de survie à 5 ans est seulement d’environ 20% pour FIGO III et 5% pour FIGO IV.

A therapeutic benefit of 2 years or more of prolonged progression-free survival is an exceptionally significant achievement of high potential clinical benefit for any advanced tumor disease. This in particular, if this therapy is to no avail to this extent, has an acceptable tolerability and thus can also expect a high acceptance in the patients. This is highly true for PARP inhibitor maintenance therapy in patients with advanced, platinum-sensitive, relapsed, high-grade serous ovarian cancer following platinum-based chemotherapy in the presence of a complete or partial response. Recent data show that not only BRCA mutant serous high-grade forms of ovarian, Tube and endometrial carcinoma patients benefit from this. The SOLO1 study on maintenance therapy with Lynparza® (olaparib) presented in ESMO in BRCA-mutated patients with FIGO III and IV high grade serous ovarian, tubal and endometrial carcinomas shows the way here. Previously, for patients with advanced serous high-grade ovarian tube or endometrial carcinoma, follow-up to primary therapy with carboplatin and paclitaxel without Avastin and subsequent monotherapy with Avastin (15 mg / kg body weight once every 3 weeks) was an option rather modest therapeutic benefit of a few months,

PARP inhibitors

Today, there are already three PARP inhibitors on the US market (olaparib, niraparib and rucaparib). At least two more, talazoparib and veliparib, are in the clinical pipeline with positive results so far and should soon target the remaining indication gaps (2).
Lynparza® (olaparib), the first approved PARP inhibitor, is a potent inhibitor of human poly (ADP-ribose) polymerases (PARP-1, PARP-2 and PARP-3) and inhibits as monotherapy or in combination with chemotherapy the growth of various tumor cell lines in vitro and tumor growth in vivo. PARP enzymes are needed for the efficient repair of single strand breaks in DNA. In normal cells, these DNA double strand breaks are repaired via homologous recombination repair, which requires, inter alia, functional BRCA1 and BRCA2 proteins. If the HRR is defective, eg by pathogenic mutations in BRCA1 / 2 or other genes in the HRR signaling pathway, this is called HRD (Homologous recombination deficiency). Thus, DNA double strand breaks can no longer be repaired via HRR and the cells die (3).

SOLO1-Studie mit Lynparza® (Olaparib) als Erstlinien-Erhaltungstherapie

Diese wegweisende, internationale, auf mehreren Kontinenten durchgeführte grosse Studie wurde erstmals am ESMO 2018 präsentiert und die Publikation erfolgte bereits Ende 2018 im NEJM, obwohl die mediane Beobachtungsdauer mit 41 Monaten noch zu kurz war, um definitive Überlebensdaten zu dokumentieren (1). Es wurden in dieser randomisierten, Placebo-kontrollierten, doppelblinden Phase 3 SOLO1-Studie total 1084 Patientinnen gescreent und schliesslich 391 BRCA-mutierte Frauen mit Stadium FIGO III und IV, Ovarial-, Tuben- oder Endometriumkarzinom mit einer partiellen oder kompletten Remission nach einer platinhaltigen Primärtherapie in einer 2:1 Randomisierung mit oral Lynparza® (n: 260) oder Placebo (n:131) während 2 Jahren behandelt. Lynparza® war nicht Teil der kombinierten Primärtherapie. Die Dosis betrug 300mg Lynparza® 2 x täglich für 2 Jahre. Zu beachten ist, das Lynparza® mindestens eine Stunde nach einer Mahlzeit eingenommen werden muss und danach sollte die Patientin möglichst 2 Stunden lang nichts essen. Der Nachweis der BRCA-Mutation erfolgte entweder durch eine zentral oder lokal durchgeführte Keimbahnuntersuchung anhand einer Blutprobe oder mittels Untersuchung einer Tumorgewebeprobe in einem lokalen Test. Der BRCA-Status aller Patientinnen wurde soweit möglich mithilfe des Myriad Integrated BRACAnalysis® Tests, des Myriad BRACAnalysis CDx® oder des FoundationOne CDxTM Clinical Trial Assay der Foundation Medicine überprüft.
Der primäre Endpunkt war das vom Untersucher dokumentierte PFS gemessen ab Randomisierung. Die sekundären Endpunkte umfassten das PFS2 (Zeit ab Randomisierung bis zur 2. Progression), die Lebensqualität und das Gesamtüberleben. Die mediane Beobachtungszeit betrug 41 Monate. Beobachtet wurden die bereits bekannten bisher beobachteten Nebenwirkungen (≥ 10%) wie Übelkeit, Erbrechen, Diarrhö, Dyspepsie, Erschöpfung, Kopfschmerzen, Dysgeusie, verminderter Appetit, Schwindel. Die häufigsten Grade ≥ 3 Nebenwirkungen waren Anämie (22%) und Neutropenie (8%). Eine AML wurde bei 3 in der Verumgruppe und bei keiner Patientin der Placebogruppe dokumentiert. Langzeitresultate sind nun notwendig, um diese Beobachtung einordnen zu können. Die erhobenen Lebensqualitätsdaten zeigten keinen Unterschied in den beiden Behandlungsarmen.
In SOLO1 zeigte sich für Olaparib mit einer Hazard Ratio (HR) von 0,30 eine klinisch relevante und statistisch signifikante Verbesserung des vom Investigator beurteilten PFS gegenüber Placebo (95%-KI 0,23 – 0,41; p< 0,0001; median nicht erreicht für Olaparib versus 13,8 Monate für Placebo). Basierend auf der Kaplan-Meier-Berechnung betrug der Anteil der Patientinnen, die nach 12, 24 und 36 Monaten progressionsfrei waren, 88%, 74% bzw. 60% für Olaparib versus 51%, 35% bzw. 27% für Placebo.
Auch wurde eine klinisch bedeutende und statistisch signifikante Verbesserung des PFS2 mit einer HR von 0,50 (95%-KI 0,35–0,72; p = 0,0002; Median nicht erreicht für Lynparza® versus 41,9 Monate für Placebo) beobachtet, was darauf hinweist, dass der beobachtete Vorteil der Erhaltungstherapie mit Lynparza® auch bei der nachfolgenden Therapie anhielt.
Zum Zeitpunkt der PFS-Analyse waren die Interimsdaten zum OS mit Ereignissen bei 82/391 (21%) Patientinnen noch unreif (HR 0,95; 95%-KI 0,60–1,53; Median OS nicht erreicht). Bei den mit Lynparza® behandelten Patientinnen wurde eine klinisch bedeutende und statistisch signifikante Verbesserung der TFST (time to first subsequent therapy or death) verzeichnet (HR 0,30; 95%- 0.30; 95% CI: 0.23 zu 0.41; P< 0.001). Im Dendrogramm zeigt sich zudem eindrücklich, dass auch in der Subgruppenanalyse alle bezüglich PFS deutlich profitiert haben:
In der Zwischenzeit wissen wir aber, dass auch Patientinnen ohne BRCA-Mutation von den PARP-Inhibitoren profitieren. Die Firmen AstraZeneca und MSD führen derzeit weitere Studien beim Ovarialkarzinom durch, einschliesslich der laufenden Phase-III-Studie PAOLA-1. Diese Studie untersucht die Erhaltungstherapie von Olaparib in Kombination mit Bevacizumab vs. Bevacizumab mit Placebo nach einer primär Platin-basierten Chemotherapie bei Patientinnen mit neu diagnostiziertem, fortgeschrittenem Ovarialkarzinom, unabhängig von ihrem BRCA-Status. Erste Ergebnisse sollten im zweiten Halbjahr 2019 erwartet werden.

Zejula® (Niraparib) ohne BRCA-Mutation zugelassen nach Vorbehandlung

Neben Lyparza mit der bereits vorliegenden, von Swissmedic zugelassenen Indikation (4).
Zur Erhaltungstherapie (Monotherapie) bei Patientinnen mit fortgeschrittenem, rezidivierten Ovarialkarzinom mit BRCA Mutation im Anschluss an eine platinhaltige Chemotherapie bei Vorliegen einer kompletten oder partiellen Remission.
ist in der Schweiz bei Patientinnen bei platinsensitivem, vorbehandelten Ovarialkarzinom Zejula® (Niraparib) als Erhaltungstherapie ebenfalls wie folgt zugelassen:
Zejula® (Niraparib) ist indiziert für die Erhaltungstherapie erwachsener Patientinnen mit einem Platin-sensitiven, rezidivierenden primären epithelialen serösen high-grade (hochgradig entdifferenzierten) Ovarial-, Tuben- oder Peritonealkarzinom. Die Patientin muss vollständig oder teilweise auf eine Platin-basierte Chemotherapie angesprochen haben.

Anwendung

Die Behandlung mit Zejula® muss durch einen in der Anwendung antineoplastischer Medikamente erfahrenen Arzt eingeleitet und überwacht werden.

Dosierung

Die Anfangsdosis von Zejula® beträgt zwei Kapseln zu 100 mg einmal täglich, entsprechend einer täglichen Gesamtdosis von 200 mg. Die BRCA-Mutation ist hier also keine Voraussetzung! Die noch laufende randomisierte, Placebo-kontrol-lierte, doppelblinde Phase-III-Studie ENGOT-OV26/PRIMA untersucht die Erhaltungstherapie mit Zejula® (Niraparib) nun in der Erstlinientherapie, nämlich bei Frauen mit fortgeschrittenem Ovarialkarzinom (FIGO-Stadium III oder IV), die auf die Platin-basierte Erstlinien-Chemotherapie mit einer partiellen oder kompletten Remission angesprochen haben. Sie erhalten, analog der SOLO1-Studie mit Lynparza® in einer 2:1 Randomisierung täglich 300 mg Niraparib als Dauertherapie in 28-tägigen Zyklen oder Placebo. Alle Patientinnen werden auf eine Homologe Rekombinationsdefizienz (HRD) des Tumors getestet. Primärer Endpunkt ist das PFS bei HRD-positiven Patientinnen.

Zusammenfassend

haben wir nun sowohl in der Erstlinien- wie auch in der Folgetherapie bei platinsensitiven Patientinnen mit Rezidiv bei einem high-grade Ovarial-Tuben- oder Endometriumkarzinom eine wichtige Behandlungsoption mehr mit einer Erhaltungstherapie mit einem PARP-Inhibitor, welche das Potential hat, die Prognose dieser Patientinnen in einem bedeutsamen Ausmass zu verbessern. Kombinationen mit neueren Angiogeneseinhibitoren wie Cediranib oder der Einsatz von Checkpointinhibitoren in dieser Situation sind weitere spannende Herausforderungen.

Prof. em. Dr. med.Thomas Cerny

Rosengartenstrasse 1d
9000 St. Gallen

thomas.cerny@kssg.ch

Der Autor hat keine Interessenskonflikte im Zusammenhang mit diesem Beitrag deklariert.

  • PARP-Inhibitoren sind als Erhaltungstherapie bei Patientinnen mit serösem high-grade Karzinom des Ovars, der Tuben und des Endometriums eindrücklich wirksam.
  • Die Wirksamkeit ist sowohl in der Ersttherapie wie bei platinsensitivem Rezidiv eindrücklich.
  • Die Wirksamkeit beschränkt sich nicht nur auf BRCA-mutierte Patientinnen, sondern auf alle Patientinnen mit highgrade-serösem, gynäkologischen Karzinom.
  • Seit der Entdeckung der Platine und Taxane ist dies die wichtigste therapeutische Errungenschaft für diese Patientinnen.

Messages à retenir

  • Les inhibiteurs PARP sont d’ une efficacité impressionnante comme
    traitement d’entretien chez les patientes atteintes d’ un carcinome séreux de haut grade de l’ovaire, des trompes et de l’ endomètre.
  • L’ efficacité est impressionnante aussi bien dans le traitement de
    première intention que dans les rechutes sensibles au platine
  • L’ efficacité ne se limite pas aux patientes ayant subi une mutation du gène BRCA, mais à toutes les patientes atteintes d’un carcinome
    gynécologique séreux de haut grade.
  • Depuis la découverte du platine et des taxanes, il s’ agit de l’ accomplissement thérapeutique le plus important pour ces patients.

1. Moore K, et al. Maintenance Olaparib in Patients with Newly Diagnosed Advanced Ovarian Cancer. NEJM 2018
2. Mirza MR et al, Recent clinical evidence and further development of PARP inhibitors in ovarian cancer. Ann Oncol 2018
3rd Spriggs DR and Longo DL. PARP Inhibitors in Ovarian Cancer Treatment. Editorial. NEJM 2016
4. Mirza MR et al. Niraparib maintenance therapy in platinum-sensitive, recurrent ovarian cancer. NEYM 2016

Infections sexuellement transmissibles en grossesse

Les infections sexuellement transmissibles (IST) représentent actuellement un problème de santé majeur au niveau mondial. Touchant la population féminine en âge de procréer la plus touchée, les IST ont un impact direct sur la santé reproductive, pouvant causer des complications en cours de grossesse chez la mère et le fœtus ainsi que le nouveau-né. La prise en charge est souvent multidisciplinaire, mais c’ est au gynécologue-obstétricien de savoir dépister, suivre, reconnaitre les signes d’ atteinte fœtale et maternelle et gérer l’ accouchement en cas d’ infection durant la grossesse.

Sexuell übertragbare Infektionen (STIs) sind derzeit weltweit ein grosses Gesundheitsproblem. Bei der am stärksten betroffenen weiblichen Bevölkerung im gebärfähigen Alter haben STIs einen direkten Einfluss auf die reproduktive Gesundheit, was während der Schwangerschaft Komplikationen für Mutter und Fötus sowie für das Neugeborene verursachen kann. Das Management ist oft multidisziplinär, aber es liegt am Geburtshelfer, die Anzeichen einer fetalen und mütterlichen Ansteckung festzustellen, zu überwachen, zu erkennen und im Falle einer Infektion während der Schwangerschaft ein entsprechendes Geburtsmanagement zu gewährleisten.

Chlamydia trachomatis

Première IST notifiée par fréquence en cours de grossesse, l’ infection à Chlamydia est en augmentation, notamment chez les jeunes femmes entre 15 et 24 ans (11 000 nouveaux cas en Suisse en 2017) (1). Durant la grossesse l’ infection est souvent asymptomatique et de découverte fortuite. Des études ont trouvé une association avec un risque accru de fausse couche précoce (2, 3, 4), d’  accouchement prématuré, de retard de croissance intra-utérin (RCIU) et de mort in utéro (MIU) notamment dans les pays en voie de développement (5, 6, 7, 8). Le risque de transmission verticale à l’ accouchement est estimé à < 2 % (9; 10). Les manifestations cliniques chez le nouveau-né sont la conjonctivite (50 %) à 5-14 jours de vie et les atteintes respiratoires (5-15 %) à 3-7 semaines de vie. L’ endométrite du post-partum est rare. Un dépistage en début de grossesse s’ impose pour toute femme de moins de 25 ans, ayant des partenaires multiples et / ou antécédents d’ IST. Il est réalisé par PCR sur frottis cervical ou vaginal selon les recommandations suisses (11, 12). Le traitement de premier choix pendant la grossesse est une dose unique de Azythromicine 1g PO avec un frottis de contrôle à 6 semaines (13). Le traitement en dose unique doit être également proposé au(x) partenaire(s) sans nécessité de dépistage.

Herpes simplex (HSV)

La séropositivité de HSV (types 1 et 2 confondus) chez les femmes enceintes est d’ environ 70-80 % (14); l’ infection par HSV2 reste la plus fréquente au niveau génital. La grossesse ne modifie pas la symptomatologie. Durant la grossesse le risque de primo-infection génitale est de 1-5 % (20 % si partenaire séropositif) et favorisé par la co-infection avec une autre IST (15). Une transmission in utéro est possible, mais très rare, pouvant causer des lésions graves (microcéphalie, lésions oculaires) et MIU; un suivi échographique spécialisé n’ est pas indiqué. La transmission à l’ accouchement est plus fréquente (1/10 000 naissances vivantes aux USA). Le risque est environ de 60 % en cas de primo-infection proche de l’ accouchement (moins de 6 semaines) mais chute à < 3 % en cas de récurrence (notamment en cas de HSV1). Les symptômes néonataux sous forme soit disséminée, cérébrale ou SEM (skin-eyes-mouth disease) se manifestent jusqu’ à 4-6 semaines après l’ accouchement avec un taux de mortalité confondu de 35 % (16). Le dépistage systématique n’ a pas montré de bénéfices, cependant la recherche anamnestique doit être systématique. Il est recommandé de réaliser une césarienne si la primo-infection a eu lieu à l’ accouchement et jusqu’ à 6 semaines avant, dans un délais idéal < 4h de la rupture des membranes (RM). En cas de récurrence au niveau vulvaire à l’ accouchement, certains pays (UK) permettent un accouchement par voie basse (AVB) après discussion avec la patiente. En cas de lésions à distance de la vulve un AVB peut être indiqué après isolement des lésions ; une augmentation du risque de transmission par manœuvres invasives en cours de travail (pH scalp, amniotomie, instrumentation) reste controversée. En cas de rupture prématurée des membranes (RPM) < 37 SA et récurrence, une attitude expectative sous traitement antiviral peut être envisagée (17, 14, 18). Une prophylaxie est à introduire dès 36 SA (32 SA si risque d’ accouchement prématuré) en cas de primo-infection au 1er-2ème trimestre et de récurrences fréquentes (19). Le risque de transmission en post-natal est de 10 %, surtout par HSV1 (entourage). L’ allaitement maternel n’ est pas contre-indiqué.

Syphilis

Selon l’ OMS la syphilis est encore aujourd’ hui la 1ère cause d’ infection congénitale et la 2ème de mortalité in utéro (après le paludisme) au niveau mondial (20; 21). Dans les pays européens en 2017, l’ incidence de la syphilis congénitale était de 1.1/100 000 naissances (22); seulement 2 cas ont été déclarés en Suisse (1). Le dépistage durant la grossesse se fait au 1er trimestre (à contrôler au 3ème si groupe à risque) (23). Le diagnostic se fait par combinaison de tests tréponémiques (FTA, TPHA, ELISA) pour la détection, et non tréponémiques (RPR, VDRL) pour la datation de l’ infection et le suivi. En l’ absence de traitement, la transmission verticale se fait dès 11-16 SA par voie transplacentaire à tout stade de maladie (si syphilis récente > 50 %, si syphilis latente précoce 35 %, si tardive 8 %) et pendant toute la grossesse, avec risque d’ accouchement prématuré, MIU (par altération de la vascularisation placentaire), RCIU. On recherche une atteinte fœtale par échographie à partir de 20 SA avec, classiquement, hépatomégalie, anémie fœtale (augmentation pic systolique ACM, hydrops), placentomégalie, polyhydramnios. Une échographie normale n’ exclut pas une atteinte fœtale (24). Parmi les nouveau-nés atteints de syphilis congénitale, 35 % seront asymptomatiques à la naissance; dans 40 % des cas, en absence de traitement, ils développeront par la suite une hépatomégalie, des altérations hématologiques/osseuses/cutanées et des séquelles neurologiques/osseuses. Le traitement est 2.4 MU de Benzathine pénicilline G IM avec nombre de doses variable en fonction de l’ ancienneté de l’ infection, à tout moment de la grossesse (23). Le suivi se fait par décroissance des tests non tréponémiques et par amélioration échographique (25). La réaction d’ Herxheimer peut engendrer des contractions utérines, des anomalies du rythme et du RCIU. Le traitement sera donc à donner sous surveillance au 3ème trimestre. L’ allaitement n’ est pas contre-indiqué.

Neisseriae Gonorrhoeae (NG)

Avec 2800 cas déclarés en Suisse en 2017 (soit 4 % plus qu’ en 2016), laNG est la deuxième IST la plus fréquente (1). L’ incidence de l’ infection en cours de grossesse est d’ environ 4.9/100 femmes/année (26). Le dépistage par PCR sur frottis cervical n’ est pas systématique mais est à envisager en cas de groupes à risque, partenaires multiples ou co-infection par un autre IST (Chlamydia in primis). La transmission ascendante de l’ infection est responsable d’ une cervicite, pouvant entrainer dans des rares cas : une RPM, une chorioamniotite ou un accouchement prématuré. La transmission verticale se fait par contact avec le développement d’ une ophtalmite purulente chez le nouveau-né à 3-15 jours de vie. Le traitement est de 500mg de Ceftriaxone IM associé à une dose unique de Azithromycine 1g (réduisant la résistance à la Ceftriaxone et pour traiter une éventuelle co-infection par Chlamydia) (27, 28, 10). Un frottis de contrôle et le traitement pour le(s) partenaire(s) doivent être réalisés.

Trichmonas vaginalis

Non dépistée systématiquement et non déclarée, la trichomonase est une IST avec une incidence presque double par apport à la chlamydiose. Des pertes vaginales malodorantes jaunâtres et une irritation vaginale ne sont présentes que dans 20-30 % des cas (10). Le diagnostic se fait par visualisation du parasite au microscope sur échantillon frais à une sensibilité de 50 %; la PCR est le gold standard du diagnostic (29). L’ association avec un risque accru d’ accouchement prématuré reste controversée. Le traitement recommandé est une dose unique de Metronidazole 2 g à tout terme de la grossesse (partenaire inclus) même si le bénéfice sur les issues de la grossesse reste incertain (30; 31). D’anecdotiques cas d’ infection respiratoires chez le nouveau-né suite à une transmission verticale par contact direct ont été reportés.

Hépatite B (HBV)

La prévalence de AgHBs (+) chez les femmes enceintes en Suisse est <2 %. Le taux de transmission verticale en cas d’ absence de prophylaxie durant la grossesse est de 10-40 % en cas de AgHBs (+) ; il augmente à 70-90 % en cas de AgHBe (+). Ce taux est de 10 % si l’infection a été acquise au 1er trimestre, de 80-90 % au 3ème. Le risque de chronicité pour les nouveaux nés infectés est de 90 %. Durant la grossesse le dépistage est obligatoire et un traitement est possible en cas de AgHBs et AgHBe positifs et par forte virémie. Le nouveau-né de mère infectée (AgHBs positifs sans ou avec positivité pour AgHbe) doit recevoir dans les premières 12h de vie une immunisation active et passive pour réduire le risque de transmission (jusqu’ à 90 %). 2 doses supplémentaires de vaccin seront à donner au cours de 6 mois. L’ allaitement n’ est pas contre-indiqué. La vaccination en cours de grossesse peut être indiquée en cas de population à risque (32, 33, 34, 35, 36).

Hépatite C (HCV)

La prévalence de HCV chez les femmes enceintes est de 0.6-6 % au niveau mondial avec un taux de transmission verticale (in utéro et à l’ accouchement) de 2-8 %, surtout en cas de charge virale (CV) élevée (> 106). Le dépistage n’ est pas systématique. Le diagnostic se fait par recherche d’ Ac antiHCV et virémie. Aucun traitement n’ est actuellement envisageable durant la grossesse. La transmission à l’ accouchement semble être favorisée par les procédures invasives et RM > 6 h. L’ allaitement n’ est pas contre-indiqué (35, 37).

HIV

Le dépistage systématique, les traitements antiviraux, ainsi qu’ un suivi spécifique durant la grossesse, l’ accouchement et le post-partum a permis de réduire la transmission verticale de 25 à moins de 1 %. Voici les principales lignes directrices pour la prise en charge. Dépistage systématique au 1er trimestre et à chaque grossesse. Monitorer la charge virale avec un contrôle vers 36 SA en adaptant le traitement pour obtenir une charge indétectable; un traitement doit être instauré au plus vite et poursuivi jusqu’ à l’ accouchement, une supplémentation par Zidovudine à l’ accouchement est indiquée en cas de CV > 1000 copies / mL. L’ accouchement vaginal est le gold standard en cas de virémie <50copies/mL sans réserve pour les manœuvres obstétricales ni la durée du travail; la césarienne est réservée aux patientes avec une CV > 50 copies / mL ou découverte de l’ infection à l’ accouchement (idéalement dans un délai <4h si RM). L’ allaitement est envisageable en cas de CV négative et bonne compliance au traitement mais doit être discuté cas par cas (38, 39, 40).

DrAlessandra Vanetti

Département de la femme, de l’ enfant et de l’ adolescent 
Service d’obstétrique
Hôpitaux Universitaires de Genève
Boulevard de la Cluse 30
1205 Genève

alessandra.vanetti@hcuge.ch

PreBegoña Martinez de Tejada

Département de la femme, de l’ enfant et de l’ adolescent 
Service d’obstétrique
Hôpitaux Universitaires de Genève
Boulevard de la Cluse 30
1205 Genève

begona.martinezdetejada@hcuge.ch

Les auteurs n’  ont déclaré aucun conflit d’  intérêts en relation avec cet article.

  • Le dépistage de HIV, HBV et syphilis est systématique pendant la grossesse; celui de Chlamydia, Gonocoque et HCV est réservé aux femmes à risque.
  • Si positivité pour une IST il faut dépister systématiquement les autres. Le partenaire ne doit pas être oublié.
  • Avec un traitement adéquat et une correcte information l’ accouchement par voie basse est aujourd’ hui le gold standard dans la majorité des cas.


Take-Home Message

  • Das Screening auf HIV, HBV und Syphilis ist während der Schwangerschaft systematisch; dasjenige auf Chlamydien, Gonococcus und HCV ist auf Frauen mit einem Risiko beschränkt.
  • Bei positivem Testresultat für eine STI sollte systematisch auf weitere untersucht werden. Der Partner darf nicht vergessen werden.
  • Mit der richtigen Behandlung und Information ist die vaginale Geburt heute in den meisten Fällen der Goldstandard.

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2. Chlamydia trachomatis Infection of Human Trophoblast Alters Estrogen and Progesterone Biosynthesis: an insight into role of infection in pregnancy sequelae. Azenabor, AA. 2007, Int J Med Sci, Vol. 4(4), p. 223-231.
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Hyperechogenes Fruchtwasser als mögliches Zeichen einer Pathologie

Fallpräsentation

Eine 41-jährige Gravida V, Para II stellte sich das erste Mal bei uns in 37+6 SSW in unserer Gebärabteilung mit regelmässigen Kontraktionen vor. Die ersten beiden Geburten waren unkomplizierte Spontangeburten mit gesunden Kindern. Familienanamnese bland. Der bisherige Schwangerschaftsverlauf gestaltete sich problemlos mit niedrigem Risiko für T21, T18/T13 im ETT sowie unauffälliger, externer Zweittrimestersonographie. Beim Aufnahme-Ultraschall in der Gebärabteilung fielen mehrere Auffälligkeiten auf. Es konnte ein Polyhydramnion mit einem «maximal vertical pocket» von 9 cm dargestellt werden («amnion fluid index» von 22 cm). Innerhalb des Fruchtwassers zeigten sich sehr hyperechogene Ablagerungen bzw. Abschilferungen (Abb. 1). Das Amnion schien vom Chorion im Sinne einer Amnionablösung separiert zu sein (Abb. 2). Die fetale Haut war ödematös und deutlich verdickt (Abb. 3 und 4). Aufgrund der regelmässigen Kontraktionen wurde keine 3D-Sonographie durchgeführt und die Geburt angestrebt.

Es folgte eine unkomplizierte Entbindung. Die primäre kardiopulmonale Adaptation des Neugeborenen war unauffällig und problemlos. Das Mädchen zeigte allerdings sehr ausgeprägte Ödeme im Bereich des gesamten Körpers, besonders an Händen, Füssen, Lippen und den Genitalien (Abb. 5).
Die Haut war geschwollen, gespannt sowie sehr trocken mit feiner Schuppung. Das Neugeborene konnte die Augen aufgrund des beidseitigen Ektropium nicht schliessen. Ebenso war die Beweglichkeit der Extremitäten sehr eingeschränkt. Aufgrund des dringenden V.a. eine kongenitale Ichthyose wurde das Neugeborene zur weiteren Abklärung und Therapie auf die neonatologische Station verlegt. Es wurde eine lamelläre Ichthyose diagnostiziert.

Die kongenitale Ichthyose ist eine seltene Hauterkrankung mit Störung der Keratinisierung und Verhornung. Ursächlich hierfür sind autosomal rezessive Mutationen in unterschiedlichen Genen wie zum Beispiel TGM 1, KRT1, ALOXE 3 oder ABCA 12.
Aufgrund der multiplen möglichen genetischen Variationen ist auch die Ausprägung der Erkrankung sehr unterschiedlich (1,2).
Bezüglich des Phänotyps des Neugeborenen werden 3 Formen unterschieden (3):

  • Harlequin Ichthyose (HI)
  • Die HI gilt als die schwerste Form. Charakteristisch hierfür ist die dicke und sehr enge, panzerartige Bedeckung der gesamten Körperoberfläche. Dies führt zu einer extremen Einschränkung der Beweglichkeit und führt zu einer Deformität im Bereich des Gesichtes, des Kopfes sowie der Extremitäten (4).
  • Lamelläre Ichthyose (LI)
    Die LI ist die häufigste Form mit einer Prävalenz von 1:100 000 bis 1:1 000 000. Die Neugeborenen wirken wie von einer dünnen, enganliegenden Membran eingeschlossen (5).
  • Ichthyosiforme Erythrodermie (CIE)
    Variante der lamellären Ichthyose mit zusätzlicher Rötung der Haut.

Sonographische Zeichen einer Ichthyose im Sinne von hyperechogenen Ablagerungen im Fruchtwasser wurden bereits früh beschrieben (6). Zusätzliche Informationen hinsichtlich der Körperoberfläche und der Auffälligkeiten der Extremitäten liefert die 3D- und 4D-Sonographie (7, 8).

Dr. med.Tina Fischer

Kantonsspital St.Gallen
Frauenklinik Geburtshilfe
Rorschacher Strasse 95
9007 St.Gallen

tina.fischer@kssg.ch

Dr. med.Janis Kinkel

Kantonsspital St. Gallen
Frauenklinik
Rorschacherstrasse 95
9007 St. Gallen

  • Die kongenital autosomal rezessive Ichthyose ist eine seltene, allerdings schwerwiegende Hauterkrankung.
  • Die Vererbung ist in den meisten Fällen autosomal rezessiv und bedingt in diesen Fällen für eine selbst gesunde Schwangere mit gesundem Partner (jeweils Träger) ein Wiederholungsrisiko von 25% für ein erkranktes Kind in der nächsten Schwangerschaft.
  • Sonographische Zeichen für den Formenkreis der Ichthyose umfassen hyperechogene Abschilferungen im Fruchtwasser, ödematöse Haut, Fehlstellungen der Extremitäten sowie Auffälligkeiten der Hautober-
    fläche, insbesondere des Gesichts, im 3D- bzw. 4D-Ultraschall.

1. Richard G. Autosomal Recessive Congenital Ichthyosis. 2001 Jan 10 [Updated 2017 May 18]. In: Adam MP, Ardinger HH, Pagon RA, et al., editors. GeneReviews®. Seattle (WA): University of Washington, Seattle; 1993-2019.
2. Fischer J: Autosomal recessive congenital ichthyosis. J Invest Dermatol 2009; 129: 1319-1321.
3. Inherited ichthyoses/generalized Mendelian disorders of cornification. European Journal of Human Genetics 2013; 21, 123–133.
4. K. Washio et al.: Case of harlequin ichthyosis with a favorable outcome: Early treatment and novel, differentially expressed, alternatively spliced transcripts of the ATP-binding cassette subfamily A member 12 gene. In: The Journal of dermatology. Bd. 44, Nr. 8, August 2017, S. 950-953.
5. B. Hanson et al.: Ectropion Improvement with Topical Tazarotene in Children with Lamellar Ichthyosis. Pediatric dermatology. Bd. 34, Nr. 5, September 2017, S. 584-589.
6. Montague I. et al. Intra-amniotic debris identified at ultrasound scanning: a feature of congenital ichthyosis. Ultrasound Obstet Gynecol. 1997 May;9(5):350-1.
7. Holden S, Ahuja S, Ogilvy-Stuart A, Firth HV, Lees C. Prenatal diagnosis of Harlequin ichthyosis presenting as distal arthrogryposis using three-dimensional ultrasound. Prenat Diagn. 2007;27:566-7.
8. Kudla MJ, Timmerman D. Prenatal diagnosis of harlequin ichthyosis using 3- and 4-dimensional sonography. J Ultrasound Med. 2010;29:317-9.