La grippe et le cœur

La vaccination contre la grippe peut réduire de manière significative les événements cardiovasculaires tels que l’infarctus aigu du myocarde, l’accident vasculaire cérébral et la mortalité globale et cardiovasculaire. La prévention au moyen d’un vaccin quadrivalent inactivé à haute dose devrait être effectuée selon l’OMS chaque automne chez les personnes âgées de 65 ans et plus et souffrant d’une maladie chronique ou chez les seniors ≥75 ans. Malheureusement, le taux de vaccination contre la grippe chez les personnes atteintes de maladies chroniques est aujourd’hui encore beaucoup trop faible. Le conseil médical et la motivation sont déterminants à cet égard. L’objectif serait d’atteindre un taux de vaccination de cette population de ≥75%. La surmortalité en cas de grippe est essentiellement cardiovasculaire.

Influenza vaccination can significantly reduce cardiovascular events such as acute myocardial infarction, stroke, and all-cause and cardiovascular mortality. Prevention using an inactivated, quadrivalent HD vaccine should be performed in persons 65 years of age and older with chronic disease or in seniors ≥75 years of age each fall, according to WHO. Unfortunately, influenza vaccination coverage in chronic disease is still far too low today. Medical advice and motivation are critical in this regard. The goal would be a vaccination rate of this population ≥75%. Excess mortality from influ¬enza is primarily cardiovascular.
Key Words: Influenza, influenza vaccination, cardiovascular diseases in influenza, myocardial infarction

Cet article se base sur la littérature actuelle, trois excellentes présentations lors du congrès annuel de la DGK de cette année et les recommandations de vaccination contre la grippe 2023/24 de la CFV/OFSP.
Pour beaucoup de gens, la grippe n’  est qu’ un désagrément passager avec de la fièvre,du rhume, de la toux, des maux de tête et des douleurs musculaires. La durée de la grippe typique est de 5 à 7 jours de maladie aiguë, dont généralement 3-4 jours de repos au lit. Souvent, la toux et l’ asthénie post-grippale persistent. Le fait est que les coûts médicaux, économiques et sociaux de l’ influenza et de ses complications sont largement sous-estimés.

Comparée à d’ autres maladies infectieuses, l’ influenza représente une maladie infectieuse dont la charge de morbidité est la plus élevée. Ceci est illustré par l’impact de la grippe en termes d’ années de vie perdues en bonne santé. Celui-ci est nettement plus important en cas de grippe qu’ en cas d’ infection par la TBC, le VIH ou le pneumocoque, pour ne citer que quelques infections (1). Chez les groupes à risque, la maladie chronique sous-jacente est renforcée et le risque d’ évolution grave ou fatale de la maladie est nettement accru.

Une infection par le virus de la grippe entraîne, par la libération de cytokines, un état inflammatoire systémique. Cela peut entraîner une hypercoagulabilité, une activation des macrophages et à une éventuelle constellation septique comprenant un déséquilibre hémodynamique avec activation du système nerveux sympathique, une tachycardie et une vasoconstriction. Il peut y avoir aussi un dysfonctionnement endothélial et une rupture de plaque. La conséquence est un infarctus aigu du myocarde, un accident vasculaire cérébral, une péri/myocardite virale avec une possible insuffisance cardiaque et/ou une arythmie peuvent également se produire. Les complications respiratoires jouent un rôle important avec hypoxémie, hypotension et un besoin accru en O2 – cf. fig. 1 (2). En ce qui concerne les maladies secondaires il s’ agit de la pneumonie, de l’ exacerbation d’ une maladie chronique ou d’ une autre BPCO ou d’ un asthme, la décompensation d’ un diabète sucré ou d’ autres maladies métaboliques. En outre existe la possibilité d’ aggravation de maladies rénales, hépatiques, neurologiques, immunologiques, et les maladies cancereuses. Cela entraîne une augmentation de la mortalité cardio-vasculaire et une augmentation de la mortalité globale. Le risque d’ un infarctus aigu est jusqu’ à 10 fois plus élevé dans les 3 premiers jours d’ une grippe, et le risque d’ accident vasculaire cérébral est multiplié par 8. L’ hospitalisation pour infarctus du myocarde est multiplié par 6 dans les sept premiers jours de l’ infection. et le risque d’ hospitalisation est également nettement plus élevé chez les patients avec une maladie cardiaque chronique (2-6). Chez les adultes, le risque cardiovasculaire est 6 fois plus élevé pour un infarctus du myocarde en cas d’ infection respiratoire virale, en particulier de la grippe, pendant l’ épisode infectieuse, du premier au septième jour. D’ autres virus respiratoires présentent un risque plus faible (5).

Lors d’ une forte vague d’ influenza, on peut observer une nette augmentation de la mortalité. Ainsi, selon l’ institut Robert Koch (RKI), 22’ 900 de décès supplémentaires ont été enregistrés en Allemagne en 2016/17, et dans la saison 2017/2018, 25’ 100 de décès supplémentaires, dont 86% étaient âgés de ≥60 ans. 60’ 000 hospitalisations étaient liées à la grippe en 2017/18, 58% chez des personnes de ≥60 ans. Les maladies de base telles que les maladies respiratoires, cardio-vasculaires, le diabète et le cancer ont un risque nettement plus élevé de souffrir d’ une maladie respiratoire liée à la grippe (+65%) et d’ une maladie cardiovasculaire (+23%) (7).

Dix-huit pourcent de tous les décès dus à la grippe chez les patients >65 ans sont dus à des maladies cardiovasculaires. Pour les maladies chronique pulmonaires le risque de décès est 20x plus élevé. Les personnes infectées âgées ont le plus souvent souffert d’ une détérioration de leur état général de santé – chutes, fragilité, diminution de l’ autonomie, altération de l’ état mental et / ou l’ exacerbation de la maladie de base après 1 à 2 mois, que chez les personnes non infectées.

La vaccination

L’ efficacité préventive de la vaccination contre la grippe en ce qui concerne l’ infarctus aigu du myocarde est de 15-45% ; elle est nettement supérieure à celle de l’ administration d’ une statine (19-30%) ou d’ un traitement antihypertenseur (17-25%) et à peu près aussi efficace qu’ une abstinence systématique de nicotine (32-43%) (fig. 2) (3,6).
La vaccination contre la grippe est recommandée par toutes les lignes directrices. Les objectifs de la vaccination sont: la prévention de l’ infection grippale, la prévention de pneumonies secondaires (pneumocoques), la prévention d’ une inflammation systémique et d’ une réaction immunitaire entraînant les événements cardiovasculaires mentionnés, la prévention des hospitalisations et des décès en cas d’ insuffisance cardiaque.

Selon une grande méta-analyse de 2012, la vaccination a permis de réduire les risques: MACE de -54%, la mortalité totale de -40%, l’  infarctus du myocarde de -27% (8). Selon une étude de Cochrane Database en 2015, la mortalité cardiovasculaire a diminuée 55% grâce à la vaccination (9). Selon une nouvelle méta-analyse, le NNT pour la vaccination en cas de MACE est de 23, et de 36 en cas de décès cardio-vasculaire (10). Une méta-analyse très complète de 2022 portant sur 18 études (5x randomisée, 13x études d’ observation) montre chez 217’ 072 patients et patientes à haut risque atteints de maladies cardiovasculaires avec un âge moyen de 68 ans, une réduction significative de la mortalité totale de 29%, des événements cardiovasculaires de 17% et une réduction des critères d’ évaluation secondaires de la mortalité cardiovasculaire et de l’ infarctus du myocarde de respectivement 22 et 18%. Une réduction de l’ insuffisance cardiaque n’ a pu être constatée que de manière non significative. Aucun effet n’ est apparu sur le taux d’ attaque cérébrale (11). Dans une autre grande méta-analyse de 2020, les maladies cardiovasculaires ont pu être réduites de 45% grâce à la vaccination (12). En cas d’ accident vasculaire cérébral (AVC), la vaccination a un effet protecteur modéré peu après l’évènement (13).

Avec l’ âge, l’ efficacité du système immunitaire diminue (immunosénescence); de ce fait, les personnes âgées sont plus vulnérables et présentent des évolutions de maladie plus graves. Les vaccins standard (SD-I.) sont donc moins efficaces pour les personnes âgées. Le vaccin grippal quadrivalent inactivé à haute dose (HD-I.) avec une quantité d’ antigènes 4 fois plus élevée, présente une immunogénicité supérieure. Il est plus efficace et protège les personnes âgées sur la base des données actuelles, contre la grippe et ses complications. L’ efficacité absolue s’ élevait en 2021 selon le RKI à 47% chez les personnes ≥60 ans (7).

La Commission Fédérale Suisse pour les Vaccins et l’ OFSP recommandent la vaccination contre la grippe à dose standard (SD) et à dose élevée (HD) avec la prise en charge des coûts par l’ assurance obligatoire des soins (AOS) pour les groupes d’ âge et les groupes d’ indication respectifs. Pour la vaccination contre la grippe saisonnière 2023/24 un vaccin à haute dose et deux vaccins différents à dose standard sont actuellement disponibles et autorisés par l’ OFSP sous certaines conditions – voir les recommandations de vaccination contre la grippe OFSP 2023/2024. Il s’ agit de: HD-I: Efluelda® ; SD-I : Fluarix Tetra® et Vaxigrip Tetra®.

Le vaccin à haute dose, nettement plus cher, est autorisé par l’ OFSP chez les adultes de 65 ans et plus avec un autre facteur de risque, il est très bien toléré; les effets secondaires sont la rougeur locale au point d’ injection, les myalgies, les céphalées et une sensation de malaise. Rarement, une réaction allergique aiguë peut se produire.

L’ OFSP écrit au sujet du vaccin à haute dose contre la grippe:

„Une méta-analyse (14) portant sur 34 millions de participants sur une durée de période d’ utilisation >10 ans montre une plus grande efficacité des vaccins contre la grippe HD (60μg au lieu de la dose standard de 15 μg d’ antigène par souche vaccinale) contre les complications de la grippe chez les personnes âgées ; une observation qui a également été confirmée au Danemark. Celles-ci et d’ autres données pour les vaccins HD montrent une amélioration de 10 à 20 % de protection pour les personnes ≥65 ans, raison pour laquelle la Suisse a également autorisé le vaccin avec prise en charge des coûts pour toutes les personnes ≥75 ans ainsi que pour les personnes ≥65 ans présentant au moins un autre facteur de risque de grippe sévère en raison d’ une comorbidité selon les recommandations de vaccination contre la grippe.
Dans ces groupes d’ âge, a) le risque de contracter la grippe ou des complications et d’ être hospitalisé est plus élevé que chez les personnes plus jeunes en bonne santé, et b) le type de la réponse immunitaire à la vaccination est plus faible. Ce sont de bonnes raisons pour recommander un vaccin HD pour ces personnes pour les protéger contre la grippe“.

Le vaccin saisonnier doit être administré chaque année en automne.
La composition des antigènes (particules virales sous forme fragmentée) est déterminée chaque année par l’ OMS. Dans les années où la prédiction du vaccin était mauvaise avec une faible efficacité, la protection cardiovasculaire était significativement plus faible. Cela donne des indications claires sur l’efficacité du vaccin. L’ objectif reste que ≥75% des seniors et des enfants (à partir de 6 respectivement 36 mois) souffrant d’ une maladie chronique sous-jacente soient vaccinées. L’ OFSP et la STIKO (Commission permanente de vaccination auprès du RKI) recommandent également une vaccination chez toutes les femmes enceintes à partir du 2e trimestre (plus tôt en cas d’ indication), en post-partum et chez les personnes qui peuvent être considérées comme une source d’ infection potentielle des personnes à risque dans le même ménage ou pour celles-ci qui sont prises en charge par ces personnes. Une indication professionnelle existe chez le personnel médical, chez les personnes travaillant dans des établissements fréquentés par le public y compris les crèches et chez les personnes en contact avec des volailles et oiseaux sauvages – voir www.bag.admin.ch/grippeimpfen ; www.rki.de/grippeimpfen ; www.infovac.ch

Selon le trial IAMI, la vaccination contre la grippe devrait être effectuée dans les 72 heures du traitement hospitalier après un infarctus du myocarde ou en cas d’ une coronaropathie à haut risque, car elle entraîne une réduction significative de la mortalité totale, de l’ infarctus du myocarde ou de thrombose de stent ceci de 28% en 12 mois et de décès cardiovasculaire (15).

Actuellement, le taux de vaccination se situe selon la maladie de base (CHK ou HI) au maximum de 30-43% (3, 7). Chez nous aussi, de nombreux patients ne sont conscients de l’ importance de la vaccination saisonnière annuelle en automne. Souvent, on constate dans la population une méconnaissance de la vaccination ou une mauvaise appréciation des risques liés à une absence de vaccination. Il est donc nécessaire de mettre en place une bonne information et motivation des patients, des seniors et de leurs partenaires/familles par les médecins. Des campagnes de vaccination et, dans à l’ avenir, un soutien par un logiciel de cabinet médical électronique seront très utiles.

Copyright Aerzteverlag medinfo AG

Dr Urs Dürst

Zelglistrasse 17
8127 Forch

L’ auteur n’ a pas déclaré de conflits d’ intérêts en rapport avec cet article.

◆ La vaccination contre la grippe peut prévenir les événements cardiovasculaires, tels qu’ un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral, et en réduire la morbidité et la mortalité de manière significative. Une prévention est recommandée aussi bien chez les patients souffrant d’ une maladie chronique et chez les personnes de ≥65 ans. Ces mesures sont simples, efficaces et rentables.
◆ Malheureusement l’ administration de la vaccination annuelle contre la grippe est toujours sous-optimale, malgré de très bonnes données chez la population âgée et chez les patients à risque
◆ La vaccination contre la grippe est la „prévention secondaire vécue“.
◆ Il existe une efficacité nettement supérieure du vaccin a haute dose contre la grippe avec une protection améliorée de 10 à 20 % pour les personnes de ≥65 ans. En dessous de 65 ans, il n’ y a pas d’ autorisation de mise sur le marché. La prise en charge des coûts par les assurances maladie selon l’ OFSP est pour toutes les personnes ≥75 ans, ainsi que les personnes ≥65 ans avec au moins un autre facteur de risque selon les recommandations de vaccination contre la grippe.
◆ Ainsi, la vaccination annuelle contre la grippe saisonnière reste une tâche importante de la médecine de famille, mais aussi un défi pour le cardiologue qui suit le patient, le pneumologue et d’ autres spécialistes.

 

1. Cassini et al.,«Impact of infetious diseases on population health ..» Eurosurveillance 2018; 23(16):17-00454
2. Udell JA et al.,«Does influenza vaccination influence cardiovascular complications?», Expert Rev Cardiovasc Ther 2015;13(6)593-596
3. MacIntyre CR et al.,«Influenza vaccine as a coronary intervention for prevention of myocardial infarction», Heart 2016;102:1953–1956
4. Corrales-Medina VF. et al.,«Role of acute infection in triggering acute coronary syndromes». Lancet Infect Dis 2010;10:83–92
5. Kwong JC. et al.,« Acute myocardial infarction after laboratory- confirmed influenza infection», N Engl J Med 2018;378:345–353
6. Yedlapati SH et al., «Vaccines and cardiovascular outcomes: lessons learned from influenza epidemics», EHJ 2023, 25, Suppl.A, A17-A24
7. Robert Koch Institut,«STIKO: Aktualisierung der Influenza-Impfempfehlung für Personen im Alter von ≥60 Jahren», Epid Bull 2021;1:3-25
8. Loomba RS et al.,«Influenza vaccination and cardiovascular morbidity and mortality». J Cardiovasc Pharmacol Ther 2012: 237-343
9. Clar Ch. et al.,«Influenza vaccines for preventing cardivascular disease», Cochrane Database Syst Rev 2015
10. Behrouzi B. et al.,«Association of influenza vaccination with cardiovascular risk, a meta-analysis», JAMA Netw Open. 2022;5(4): e228873 doi:10.1001/jamanetworkopen.2022.8873
11. Jaiswal V. et. al.,«Cardioprotective effects of influenza vaccination among patients with established cardiovascular disease or at high cardiovascular risk: a systemic review and meta-analysis», Eur J Prev Cardiol 2022 ;29 (14):1881-1892
12. Zangiabadian M. et al.,«Protective effect of influenza vaccination on cardiovascular diseases: a systematic review and meta-analysis», Sci Rep 2020;10(1):20656
13. Rodríguez-Martín, S. et al.,«Influenza Vaccination and Risk of Ischemic Stroke: A Population-Based Case-Control Study », Neurology 2022; DOI: 10.1212/WNL.0000000000201123
14. Lee JKH et al.,«Efficacy and effectiveness of high-dose influenza vaccine», Vaccine 2021; doi: 10.1016/j.vaccine.2020.09.004
15. Fröbert O et al.,«Influenza vaccination after myocardial infarction», Circulation 2021;144 (18):1476-1484

Un update sur le traitement du trouble obsessionnel compulsif

Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) est une des maladies psychiatriques les plus invalidantes. Il se caractérise par la présence d’ obsessions, c’ est à dire des pensées vécues comme intrusives (du latin obsidere – assièger), et des compulsions qui correspondent à des actes rituels nécessaires pour réduire l’ intensité des obsessions.

Obsessive-compulsive disorder (OCD) is one of the most disabling psychiatric illnesses. It is characterised by the presence of obsessions, i.e. thoughts experienced as intrusive (from the Latin obsidere – to besiege), and compulsions, which correspond to ritual acts necessary to reduce the intensity of the obsessions.
Key words: TOC, Neuromodulation, Pathologie résistante, DBS, Thérapie cognitivo-comportementale

Introduction

Selon l’ OMS, ce diagnostic figure parmi les dix premières conditions pathologiques ayant un retentissement sur l’ autonomie et la qualité de vie de la personne qui en est atteinte [1]. En Europe, la prévalence dans la population générale se situe entre 1 et 2% [2], les données sur l’ épidemiologie de la personne âgée sont très fragmentaires. L’ idée répandue d’ une réduction de la prévalence associée à l’ âge [3] et des données anciennes rapportant une prévalence de 0.8% dans la population de plus de 65 ans [4], est contredite par des investigations plus récentes sur la prévalence à un mois dans une population âgée non démente qui retrouvent un taux de 1.3% chez les hommes et 4.3% chez les femmes [5]. Le TOC est une maladie avec des spécificités de traitement souvent peu connues par les professionnels [6], situation qui est probablement due à la résistance à chercher de l’ aide des personnes qui en souffrent [7]. L’ instrument principal d’ évaluation clinique du TOC est l’ échelle YBOCS (Yale Brown Obsessive Compulsive Scale), qui évalue sur 5 items les obsessions et sur 5 les compulsions. Le résultat peut varier entre 0 et 40, avec un seuil pathologique à 8 et une intensité sévère à partir de 24. Bien que cette échelle soit devenue le gold-standard pour évaluer la sévérité des TOC, elle a été parfois critiquée car son administration demande beaucoup de temps et est exigeante tant pour les cliniciens que pour les patients. De plus, pour que l’ entretien soit valide et fiable, les cliniciens doivent avoir une expérience consolidée à la fois de la maladie et de l’ instrument. [8] Cet article se propose de réviser les différents traitements actuellement indiqués, en proposant un schéma de traitement par étape selon les meilleures évidences dans la littérature.

Traitements de première ligne

Psychothérapie

La psychothérapie cognitivo-comportamentale (TCC) avec exposition et prévention de la réponse est le traitement de première ligne pour le TOC [9]. Elle consiste en l’ exposition du patient aux stimuli anxiogènes avec une inhibition conséquente de l’  obsession. Le « number needed to treat » (nombre de sujets à traiter ou NST) avec une psychothérapie est égale à trois, contre 5 patients nécessaires pour une pharmacothérapie avec ISRS [10]. Cependant, la résistance du patient, les coûts d’ un tel traitement et les taux de dropout constituent de fortes limitations dont il convient de tenir compte lors d’  une prise en charge, notamment des cas les plus sévères.

Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine – ISRS

Les ISRS sont recommandés en première ligne dans le traitement aussi bien que la psychothérapie dans les guidelines [9]. En règle générale, il faut considérer ces molécules plutôt comme des anti-obsessionnels et non pas des antidépresseurs dans cette indication, ce qui implique des différences autant sur le plan posologique (cf. Tableau 1) que sur celui du délai d’  efficacité. Une méta-analyse portant sur la question de la corrélation entre le dosage et la réponse clinique a conclu que la réduction des symptômes du TOC était de 7 à 9 % plus élevée chez les patients du groupe recevant la dose la plus élevée [11]. Il faut garder à l’ esprit que le NST en monothérapie avec une dose standard est de 5, alors que le NST pour observer une amélioration en passant à une dose moyenne ou élevée varie de 13 à 15 [12]. Le délai de réponse minimal entre l’ instauration d’ un ISRS à dose efficace et son impact clinique est de 10 à 12 semaines [13]. Cependant, les premiers résultats statistiquement significatifs de réduction des symptômes sont observés après seulement 2 semaines de prescription des ISRS, et l’ amélioration suit une courbe logarithmique selon laquelle les effets les plus importants du traitement sont observés dans la phase initiale.

Traitements de deuxième ligne

Clomipramine

Plusieurs méta-analyses [14, 15] ont mis en évidence une plus grande efficacité de la clomipramine par rapport aux ISRS, mais les essais individuels [16, 17] qui la comparent directement aux ISRS n’ étayent pas ces données. Bien que la clomipramine reste un traitement de deuxième intention selon l’ APA [9], les données les plus récentes suggèrent que le passage d’ un ISRS à la clomipramine n’ est pas obligatoire [18].

Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSN)

La venlafaxine est la molécule de cette classe sur laquelle on a le plus de données [19, 20], mais dont l’ interprétation reste limitée par les définitions divergentes de la réponse chez les différents auteurs. Son efficacité est probablement comparable à celle de la clomipramine, avec un profil d’ effets secondaires qui la rend préférable à cette dernière [20].

Traitement adjuvant

3.1 Combinaison d’  antidépresseurs

Bien qu’ il y ait peu de preuves à l’ appui, l’ ajout de la clomipramine en association avec des ISRS est toujours à envisager [9].

Molécules antidopaminergiques

D’ après les connaissances les plus récentes, les prescriptions les plus efficaces sont de faibles doses d’ aripiprazole (1-5 mg/j) ou de rispéridone (0,5-1 mg/j) [21, 22, 23].
L’ ajout d’ un antipsychotique aux ISRS est efficace chez environ un tiers des patients, en particulier en présence de tics, avec un NST d’ environ cinq [12].
La clozapine n’ est pas recommandée, car il existe suffisamment de preu­ves de son rôle dans l’ aggravation possible des symptômes du TOC [24].

Molécules glutamatergiques

L’ efficacité de la mémantine, un antagoniste des récepteurs NMDA qui régule les effets d’ un taux de glutamate pathologiquement élevé dans le traitement de la maladie d’ Alzheimer, a été étudiée dans le TOC dans un petit essai, en complément de la fluvoxamine pendant 8 semaines. 89 % des patients traités à la mémantine correspondaient aux critères de de rémission, définis par un score YBOCS inférieur ou égal à 16, contre 32 % dans le groupe placebo [25].

La kétamine est un antagoniste des récepteurs NMDA et un agent non sélectif ciblant les systèmes opioïdes, cholinergiques et monoaminergiques, ce qui peut contribuer à son efficacité dans le TOC [26, 27, 28]. Elle est utilisée dans la pratique clinique, sans indications officielle, comme stratégie d’ augmentation lorsque les approches mieux éprouvées ont échoué [29, 30]. La plupart des essais indiquent un effet rapide mais de courte durée (de quelques jours à quelques semaines) et très hétérogène allant de la rémission complète à l’ absence de bénéfice [31].

Vers la psychiatrie interventionnelle

Un patient répond aux critères de TOC résistant lorsqu’ il présente une réduction inférieure à 25 % à l’ YBOCS malgré un essai d’ au moins 12 semaines à la dose la plus élevée tolérée d’ ISRS ou de clomipramine, en association avec au moins 30 heures de TCC. Le TOC réfractaire est défini comme une non-réponse après 3 à 6 mois à au moins trois antidépresseurs (y compris la clomipramine), et au moins deux essais d’ appoint avec des antipsychotiques atypiques [14]. Même dans les cas où un traitement adéquat est proposé au patient, on peut observer une persistance chez 10 % des patients d’ handicap sévère du TOC [32].

La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS)

La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) est un traitement de neuromodulation basé sur l’  induction ciblée d’  un courant électrique dans le système nerveux central à travers l’  exposition d’  un champ magnétique variable. La rTMS bilatérale à basse fréquence ciblant l’ aire motrice supplémentaire (SMA) réduit significativement les symptômes obsessionnels avec un effet durable après 6 semaines de suivi [33]. Une autre étude a montré la supériorité d’ une stimulation de 1 Hz du cortex préfrontal dorsolatéral (DLPFC) par rapport à une stimulation similaire de 10 Hz et au placebo [34]. La rTMS est considérée comme une alternative viable aux essais de médicaments de deuxième et troisième ligne relativement risqués, tels que les antipsychotiques, les opioïdes, les benzodiazépines et les agents glutamatergiques [35]. Ces données suggèrent qu’ il est indiqué de planifier un traitement par rTMS avant de poser une indication à la DBS (cf. ci-dessous), compte tenu de la balance risques-bénéfices.

Stimulation cérébrale profonde (DBS)

La DBS est une technique de neuromodulation dont l’ application dans les TOC est basée sur une efficacité bien documentée [36]. Une revue systématique a montré qu’ en ce qui concerne la cible il n’ y avait pas de différences significatives entre la partie antérieure de la capsule interne (ALIC) et le noyau sous-thalamique (STN), et que jusqu’ à 60% des patients opérés avaient une réduction d’ au moins 35% à l’ YBOCS [37]. Le mauvais positionnement des électrodes ou l’ infection intracrânienne sont les principales causes de retrait et de réimplantation du dispositif. L’ hémorragie intracrânienne est un effet secondaire grave dans environ 5% des cas. L’ effet secondaire le plus fréquent lié à la stimulation est l’ hypomanie, bien qu’ il disparaisse généralement après ajustement des paramètres de stimulation. Des crises d’ épilepsie, quel que soit le site de stimulation, ont été occasionnellement décrites dans les cinq années suivant l’ opération. Les autres effets indésirables liés à la stimulation sont la prise de poids, les troubles du sommeil, les troubles subjectifs de la mémoire et l’ augmentation de l’ anxiété [38].

Conclusion

On estime que moins de 10% des patients atteints par un TOC reçoivent un traitement adapté peut-être en lien avec la réticence chez le patient de chercher de l’  aide et des symptômes constituent rarement une menace urgente pour soi-même ou autrui ce qui est susceptible de limiter le contact de ces patients avec les professionnels et, par voie de conséquence, les compétences de ces derniers. Dans la population âgée, la situation est aggravée par un manque de données spécifiques, autant sur le plan épidémiologique que sur celui de la prise en charge clinique adaptée. Le consensus actuel encourage les professionnels à adopter la meilleure stratégie thérapeutique disponible pour les patients âgés, en évitant au maximum que la vieillesse constitue un obstacle à l’  accès aux soins. Des recherches ultérieures sont nécessaires pour assurer à ces patients un traitement optimisé à leur état de santé, souvent marqué par des complexités qu’  on ne retrouve pas chez les jeunes et les adultes jeunes.

Copyright bei Aerzteverlag medinfo AG

Dr Kevin Swierkosz-Lenart
Dre Beatriz Pozuelo Moyano
Dre Marie-Thérèse Clerc
Pr Armin von Gunten
Service universitaire de psychiatrie de l’ âge avancé (SUPAA), CHUV
Rue du Bugnon 46, 1011 Lausanne

Dr Kevin Swierkosz-Lenart

Service universitaire de psychiatrie de l’ âge avancé (SUPAA)
CHUV
Rue du Bugnon 46
1011 Lausanne

kevin.swierkosz-lenart@chuv.ch

Dre Beatriz Pozuelo Moyano

Service universitaire de psychiatrie de l’âge avancé
Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV)
Route de Cery 60
1008 Prilly

Pr Armin von Gunten

Service universitaire de psychiatrie de l’âge avancé (SUPAA),
Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), Lausanne.

Les auteurs n’ ont pas déclaré de conflits d’  intérêts en rapport avec cet article.

 Si l’ entourage médical et familial proche offre aux personnes âgées un environnement privilégié pour parler de leurs douleurs chroniques, les amis sont également cruciaux, notamment pour leur soutien émotionnel. La banalisation parfois âgiste des douleurs des aînés et le stoïcis
 me très répandu parmi les 3èmes et 4èmes âges actuels sont des facteurs inhibiteurs essentiels de l’ expression des vécus douloureux.
 Dans le travail clinique, une réflexivité est de mise, pour permettre
d’ éviter des blocages communicationnels superflus tout en respectant
 le besoin des aînés de ne pas faire de leurs douleurs chroniques une thématique prenant trop de place.

NOTA

In der Schweiz sind aktuell 936 Produkte von 326 betroffenen ATC-Gruppen nicht lieferbar. Betroffen sind insbesondere Schmerzmittel, Lipid- und Blutdrucksenker sowie Antibiotika. Unter drugshortage.ch gibt es bekanntlich laufend aktualisierte Informationen zu allen nicht lieferbaren Artikeln in der Schweiz.

Die Gründe für die Lieferengpässe sind mehr oder weniger bekannt, die Begründungen aber nicht immer nachvollziehbar. «Coming soon» sind Bezeichnungen für Medikamente, die in absehbarer Zeit wieder lieferbar sind.

Einige unserer pAVK, COPD-Patientinnen und -Patienten sind nach gescheiterten Rauchstopp-Versuchen mit Nikotin-Ersatz-Präparaten, Hypnose und gutem Zureden immer wieder auf die erfolgversprechenden Therapeutika Champix® (Vareniclin) und Zyban® (Bupropion) vertröstet worden – Coming soon! Zwischenzeitlich wurde die Lieferung auf das Jahr 2025 angesetzt. Ob dann mein Patient noch…
Das Scheitern von Präventionsmassnahmen hat verschiedene Gründe. Dennoch bleiben wir optimistisch und motivierend, ansonsten könnte Bupropion als Wellbutrin® off label versucht werden.

NOTA wurde in den letzten Monaten zu einer zusätzlichen, kleinen und gemeinen Herausforderung im hausärztlichen Alltag. Fragen wie, was können wir als Ersatz abgeben? Verträgt sich das? Ist die Dosierung gleich? etc. stören den getakteten Terminkalender. Zugegebenermassen helfen uns die MPAs und Apotheken bei diesen Unsicherheiten geduldig weiter. Schwieriger sind die Anfragen zu eh unpassender Zeit von Heimen und Spitex, wenn Klientinnen und Klienten nach dem letzten noch lieferbaren Temesta® schon nur wegen der Tatsache des Lieferengpasses drohen zu dekompensieren. Auch hier ist Geduld gefragt wie auch im Aushalten der Lieferengpässe. Die Zurückhaltung bei der Verschreibung von Benzodiazepinen zeigt Erfolg, so guten, dass die Herstellung dieser Präparate kaum noch rentabel ist.
Gut für den Süchtigen, schlecht für den Angstpatienten, welcher mit dem Pocket–Temesta seit Jahren keine Panikattacke mehr erlebte.

Etwas heikler wird es, wenn Marcoumar® für unsere Herzpatienten mit mechanischer Herzklappe nicht zur Verfügung steht. Alternativen mit Heparin oder eine Umstellung auf Sintrom® ist weder für uns Hausärzte/innen noch für die Patienten/innen angenehm. Immerhin sind es in der Schweiz 50’000 Personen, die täglich Marcoumar® einnehmen. Berechnungen zeigen Mehrkosten von 43 Millionen Franken.

Klagen auf hohem Niveau! Es könnte noch viel schlimmer kommen. Immerhin wird uns wieder bewusst, dass nicht alles selbstverständlich zu haben ist und wir stets flexibel und anpassungsfähig bleiben müssen. Die Oldies unter uns merken vielleicht, dass gewisse alte NOTA-Gewohnheits-Medikamente nach dem Einstampfen gar nicht gross fehlen.

Dr. med. Manfred Wicki

Dr. med.Manfred Wicki

Willisau

m.wicki@hin.ch

RETO KRAPFs Medical Voice

Frisch ab Presse:

GLP-1-Rezeptoragonisten: Induzieren sie eine Sarkopenie oder Osteopenie?

Reinrassige GLP-1-Rezeptoragonisten wie Semaglutid sowie auch hybride Agonisten (GLP-1-Rezeptor und GIP für «glucose-dependent insulinotropic peptide») induzieren eine sehr grosse Gewichtsabnahme (minus 15-20% nach 1-2 ­Jahren) bei Adipositas. Beim Absetzen nimmt das Körpergewicht aber ebenso verlässlich wieder zu. Neuere Daten zeigen, dass das sogenannte Magergewicht («lean body mass») mehr abnimmt als die Fettmasse und im Falle des Absetzens die Fettmasse disproportional zunimmt. In beiden Fällen werden vor allem die Muskel- und Knochenmassen reduziert, was vor allem bei Zuständen oder Risikofaktoren für eine Sarkopenie und Osteopenie nachteilig ist. Angeblich soll ein neuer Tripelagonist (GLP1-Rezeptor-und GIP-Agonist sowie Glukagon, Retratutid) diesen Effekt nicht oder weniger ausgeprägt haben. Mit DXA-Messungen könnte man diese Effekte, falls eine sogenannte Baseline-Untersuchung vorliegt, bestimmen. Allerdings gibt es ausser dem Absetzen dann keine gute Interventionsmöglichkeit. Zu klären ist auch, durch welchen Gewebetyp die Gewichtszunahme nach Absetzen dieser Medikamente erfolgt. Sollte es wirklich vorwiegend die Fettmasse allein sein, wären das keine guten Nachrichten.

JAMA 2023, doi:10.1001/jama.2023.23141, verfasst am 08.12.2023

Eine positive Nachricht

Genomische Sequenzen von 500’000 Menschen der biomedizinischen Forschung zugänglich gemacht

Wir haben hier schon mehrmals über wertvolle Beobachtungen durch Analyse von Daten in der UK (United Kingdom) Biobank, der grössten weltweit, berichtet. Es handelt sich dabei um eine Schatztruhe von umfassenden biologischen, genomischen und Gesundheits-Daten von mittlerweile etwa 500 000 Britinnen und Briten. Nun können die Daten der mehr oder minder vollständigen Genome dieser 500’000 Individuen für Forschungszwecke auf Antrag weltweit analysiert werden. Unter dem Genom versteht man alle sogenannten Exone (d.h. in Eiweisse übersetzte Genabschnitte) und Introne (die auf multiple Weise die Transskriptionsart und -häufigkeiten der Exone regulieren, selber aber nicht abgelesen, respektive übersetzt werden). Insofern die britische Genombasis auch für eine Schweizer Population repräsentativ ist, kann man aus dieser Datenbasis enorm viele Informationen über genomische Krankheitsursachen oder Modulationen und vieles andere mehr lernen.

Nature 2023, doi.org/10.1038/d41586-023-03763-, verfasst am 08.12.2023

Unkomplizierte Cholezystolithiasis: Laparaskopisch operieren oder zuwarten?

In der Regel sind die klinischen Lehrmeinungen bei unkomplizierter Cholezystolithiasis gemacht: Laparaskopisch operieren, falls symptomatisch (typische Gallekolik, >30 Minuten Dauer). Bei asymptomatischer Cholezystolithiasis jedoch soll man konservativ vorgehen. Eine aktuelle Studie hinterfragt aber das invasive Vorgehen bei unkomplizierter, symptomatischer Cholezystolithiasis, zumindest für die ersten 18 Monate (Beobachtungszeit der Studie) nach dem Erstereignis: Die Lebensqualität und die Schmerzepisoden, respektive Schmerz­intensität waren nicht signifikant unterschiedlich, allerdings verbunden mit signifikant tieferen Kosten in der konservativen Gruppe (1). Warum sind Schmerzepisoden gleich häufig oder gleich intensiv? Das ist nicht so klar, aber vielleicht ist erinnerungswürdig, dass bis zu 40% der Patientinnen und Patienten nach einer Cholecystektomie weiterhin relevante Schmerzen aufweisen (2). Ebenfalls ist bedenkenswert, dass bei unkomplizierter, aber symptomatischer Cholezystolithiasis die jährlichen Komplikationsraten (Cholecystitis, Cholangitis, Pankreatitis uam) mit 1-3% ziemlich tief sind, also kein «Druck» oder «Muss» auf ein baldiges operatives Vorgehen besteht (3). Interessiert warten wir auf die Befunde nach 18 Monaten, inklusive die Entwicklung des Kosten-Nutzen-Verhältnisses.

1. BMJ 2023, https://doi.org/10.1136/bmj-2023-075383,
2. Br J Surg 2016, doi:10.1002/bjs.10287 pmid:27561954,
3. Siehe: BMJ 2001, doi:10.1136/bmj.322.7278.91 pmid:11154626 sowie Journal of Clinical Epidemiology 1989 https://doi.org/10.1016/0895-4356(89)90086-3 und Ann Int Med 1984, doi:10.7326/0003-4819-101-2-171 pmid:6742647, verfasst am 09.12.2023

Auch noch aufgefallen

ADHS (Aufmerksamkeitsdefizit-Hyperaktivitäts-Syndrom) und somatische Erkrankungen

Das ADHS ist die häufigste neurologische Entwicklungsstörung und soll – mit steigender Tendenz – in etwa 6 % aller Kinder vorkommen. Das Syndrom umfasst Aufmerksamkeitsdefizite und/oder Hyperaktivität oder Impulsivität, die länger als die für das gegebene Alter normale Dauer persistieren (1). Schon lang fielen Assoziationen mit somatischen Erkrankungen auf, was nun in dieser longitudinalen Studie erhärtet wurde: Bei ADHS-Kindern sind oder werden im Verlauf Adipositas, Karies und (nicht willentlich induzierte) Verletzungen häufiger. Umgekehrt fand die Studie, dass bei Kindern mit Verletzungen (ebenfalls nicht willentlich) und sog. «restless legs» Symptomen ein ADHS deutlich wahrscheinlicher ist oder wird (2). Diese Beobachtungen scheinen wichtig für die pädiatrische Grundversorgung: Bei den genannten Symptomen also an ein ADHS denken und umgekehrt (2)!

1. The Lancet Child and Adolescent Health 2023, doi.org/10.1016/S2352-4642(23)00286-9, 2. The Lancet Child and Adolescent Health 2023, doi.org/10.1016/S2352-4642(23)00226-2, verfasst am 03.12.2023

In weniger als einer halben Minute

Hintergrundswissen zu Hunden und Demenzentwicklung

• Die Nachfrage nach Hunden ist in der Schweiz ungebrochen und führte zu einer Preisexplosion bei Junghunden und – bedenklich – dem Import von sehr jungen Welpen aus dem Ausland.
• Während den (bisherigen) Covid-19 Wellen war Umfragen gemäss die subjektive Lebensqualität bei den Hundehalterinnen und -haltern höher.
• Unabhängig von anderen sozialen und sozioökonomischen Faktoren, war die Hundehaltung mit einer prospektiv 40 % niedrigeren Rate assoziiert, eine Demenz zu entwickeln.
• Die Hunderasse spielte dabei keine Rolle.
• Katzen hatten auf die Demenzentwicklung keinen bremsenden Effekt.
• Die Autoren liegen wohl richtig in der Annahme, dass der Demenz-hemmende Effekt zu einem Grossteil mit dem durch eine (korrekte) Hundehaltung verlangten Lebensstil zusammen­hängt.
• Das Gleiche gilt wohl für weitere humane Gesundheitsvorteile durch Hundehaltung, wie in Bezug auf Herz-Kreislauf-Erkrankungen.
• Die Frage bleibt, unter anderen, ob Hunde selber negative Folgen für diese gesundheitsfördernde Dienstleistung erleiden könnten.
• Da Hunde eine Tendenz haben, ihre «Meister» zu imitieren, wäre dies eine interessante Studienfrage, z.B. für Hundehaltung bei menschlichen depressiven oder Burnout-Syndromen.

BMJ 2023, doi.org/10.1136/bmj.p2852, verfasst am 03.12.2023

Welche Diagnose stellen Sie?

Eine 45-jährige Frau fühlt sich seit etwa 6 Monaten nicht mehr fit und beklagt eine vermehrte «Schwermütigkeit». Ihnen fallen eine Rubeosis facei und Striae auf der Bauchhaut von mehr als 1 cm Durchmesser in der Breite auf. Der Blutdruck ist neuerdings erhöht (150/91 mmHg), eine Gewichtszunahme ist nicht eruierbar. Sie vermuten ein Cushing-Syndrom, welches sich durch massiv erhöhte Cortisol-Ausscheidung (24h Urin) und ein erhöhtes Speichelkortisol (um Mitternacht) weitgehend bestätigt. Ihnen fällt aber auch eine Plasmakalium-Konzentration von 2,3 mmol/L auf.
Welche Krankheit bedingt am ehesten das Cushing-Syndrom bei Ihrer Patientin?

A. Cortisol-produzierendes Nebennierenrindenadenom
B. Cortisol-produzierende bilaterale Hyperplasie der Nebennierenrinden
C. Kleinzelliges Bronchuskarzinom
D. ACTH-produzierendes Adenom des Hypophysenvorder­lappens (Morbus Cushing)
E. Betamethason-Zufuhr in einem zur Immunstimulation im Internet erhältlichen, dürftig deklarierten Präparat

Antwort:
Exogene Zufuhr (verordnet oder nicht deklariert) von synthetischen Glukortikoiden, supprimiert die endogene Cortisol-Produktion. Ihre Befunde der erhöhten Cortisolkonzentration schliessen diese Diagnose also aus. Cortisol-produzierende Adenome oder Hyperplasien der Nebennierenrinden verursachen in aller Regel keine Hypokaliämie, zumindest keine so ausgeprägte wie hier. Es muss sich also um einen ACTH-produzierenden Prozess handeln. ACTH stimuliert und erhöht das Aldosteron, wodurch ein renaler Kaliumverlust entsteht. Die kurze Anamnese bei dieser typischerweise prämenopausalen Frau spricht für eine paraneoplastische ACTH Produktion, im vorliegenden Fall im Rahmen eines neu diagnostizierten kleinzelligen Bronchuskarzinoms. Bei dieser Krankheit können enorm hohe ACTH Sekretionsmengen beobachtet werden, eine schwere Osteoporose kann in kurzer Zeit auftreten (nicht in diesem Fall, allerdings). Die richtige Antwort ist also Antwort C.

The Lancet 2023, doi.org/10.1016/S0140-6736(23)01961-X, verfasst am 09.12.2023

Prof. Dr. med. Reto Krapf

krapf@medinfo-verlag.ch

Management kleiner Nierentumore

Mit der zunehmenden Anwendung von Schichtbildverfahren stieg die Inzidenz von kleinen Nierentumoren in den letzten Dekaden deutlich an. Was ist zu tun, wenn ein solcher Befund erhoben wird? In keinem Fall ist eine überstürzte Handlung notwendig und die Beurteilung an einem erfahrenen Zentrum ist der erste sinnvolle Schritt, denn nicht alle diese Befunde sind wirklich maligne und ein relevanter Anteil der tatsächlich malignen Befunde bedarf keiner unmittelbaren Therapie. Die Minderheit der wirklich signifikanten Karzinome muss aber identifiziert und therapiert werden. Dementsprechend bestehen mehrere Therapie-Strategien, welche von Beobachtung bis hin zu verschiedenen aktiven Behandlungen reichen. Die Entscheidung muss im Rahmen der Gesamtkonstellation, welche Patienten- und Tumor-Faktoren berücksichtigt, getroffen werden. Dieser Artikel gibt eine kurze Übersicht zum Thema.

Due to the increased use of CT / MRI imaging, the incidence of small renal masses (SRM) during the last decades increased substantially. How to go on in such situations? Usually, there is no rush and an assessment in an experience center is an appropriate first step. Not all SRM are malignant and a relevant proportion of the malignant lesions do not require immediate treatment. However, the minority of significant carcinomas must be identified and treated. Based on that, there exist various management strategies reaching from surveillance to different active treatment modalities. The decision must be based on the overall situation taking into account patient- as well as lesion-factors. This article gives a short overview over this topic.
Keywords: small renal masses, selection, active surveillance, ablative techniques, partial nephrectomy

Einleitung

Durch den vermehrten Einsatz von Schicht-Bildgebungen wie CT oder MRI kam es in den letzten Dekaden zu einem deutlichen Anstieg der Inzidenz von kleinen Nierenläsionen unklarer Dignität, im angelsächsischen SRM (small renal mass) genannt (1). Solche sind meist zufällig detektierte, kontrastmittelaufnehmende Läsionen ≤4cm, solide oder komplex-zystisch und somit bildmorphologisch verdächtig auf ein klinisches T1a Nierenzellkarzinom (2). Bei diesen Läsionen handelt es sich um eine heterogene Gruppe von Tumoren, wobei 20-30% benigne und 70-80% maligne sind (3, 4). Von den bösartigen Tumoren stellt die Mehrzahl (80%) Niedrig-Risiko Karzinome dar (5) mit entsprechend tiefem Metastasierungs-Risiko (6), etwa 20% sind aber high grade Karzinome mit Invasions- und Metastasierungs-Potenzial (4). Mit anderen Worten, von zehn dieser inzidentell diagnostizierten kleinen Nierentumoren sind im Durchschnitt bis zu drei gutartig, von den sieben Bösartigen haben aber nur ein bis zwei ein höheres aggressives Potenzial. Das Gesamtrisiko einer Metastasierung in dieser Gesamt-Tumorgruppe liegt <2% bei reiner Beobachtung (7). Somit ist die richtige Selektion an zu treffenden Massnahmen von grösster Wichtigkeit, um sowohl Über- als auch Unter-Behandlung zu vermeiden; das Management einer SRM ist abhängig von mehreren Faktoren, die wesentlichsten sind i) die bildmorphologischen Charakteristika der SRM, ii) Patientenfaktoren wie Alter, respektive Lebenserwartung aber auch Patientenpräferenz, iii) Co-Morbiditäten wie vorausgehende oder bestehende Malignome oder Niereninsuffizienz, iv) Vor-Operationen im Abdomen sowie v) allfällige Resultate einer bioptischen Abklärung der SRM. Diese Arbeit soll diese Aspekte im Management einer SRM beleuchten und die aktuellen Behandlungsstrategien kurz darstellen.

Bildmorphologie der SRM

Die bildgebende Grundlage für die Beurteilung einer SRM ist entweder eine qualitativ hochwertige CT oder MRI-Untersuchung nativ sowie mit Kontrastmittel. Beide Verfahren haben gewisse Vor- und Nachteile, eine eindeutige Überlegenheit der einen gegenüber der anderen gibt es nicht (9). Die wichtigen Aspekte hier sind i) der allfällige Nachweis von Fettgewebe, welcher richtungsweisend für ein Angio-Myolipom und somit eine gutartige Läsion wäre, ii) das Kontrastmittelverhalten, wobei eine deutliche Anreicherung eine Malignität wahrscheinlicher macht, iii) die Charakterisierung allfälliger zystischer Läsionen basierend auf der Bosniak-Klassifikation (10) sowie iv) die Beschreibung der Tumor-Komplexität, z.B. unter Verwendung der RENAL Scores. Aus letzterer Information lässt sich insbesondere auch eine Einschätzung der Komplexität einer allfälligen chirurgischen Intervention abschätzen. Tumoren <3cm zeigen verglichen mit SRM von 3-4cm ein noch geringeres Risiko für Malignität oder aggressives biologisches Verhalten (6, 11). Liegen bereits mehrere Bilder vor und erlauben somit eine Aussage über die Dynamik, so ist ein rasches Wachstum (>5mm pro Jahr) ebenfalls ein Zeichen für Malignität und aggressives Verhalten. Als letzter Aspekt und somit v) sollte die Klinik berücksichtigt werden, bei Fieber und Infekt-Zeichen kommt differentialdiagnostisch eine entzündliche Genese (Abszess/Pyelonephritis) in Betracht. Ansonsten gibt es aber keine weiteren bildmorphologischen Aspekte, welche eine verlässliche Aussage in Hinblick auf die reale biologische Aggressivität der SRM ableiten liessen.

Biopsie der Nierentumoren

Die Empfehlungen der führenden Guidelines der ASCO, der AUA, der NCCN und der EAU für oder gegen eine Biopsie einer SRM sind nicht einheitlich. Generell wird die Biopsie der SRM immer dann empfohlen, wenn die Resultate das weitere Management beeinflussen würden oder abgeraten, wenn die Resultate keinen Einfluss darauf hätten. Somit wird übereinstimmend die Biopsie empfohlen i) bei vorausgegangenen oder gegenwärtig bestehenden Zweitmalignomen, um eine entsprechende Metastase auszuschliessen oder zu beweisen sowie ii) vor Anwendung eines ablativen Verfahrens (Details hierzu unten). Übereinstimmend abgeraten wird von einer Biopsie bei i) co-morbiden und gebrechlichen Patienten, welche ohnehin nur für ein konservatives Management qualifizieren, ii) bei Tumoren, welche vom Urothel ausgehen (und somit der Verdacht auf ein Urothelkarzinom besteht), iii) bei mehrheitlich zystischen Tumoren und iv), wenn ein chirurgisches Verfahren angewendet werden wird, unabhängig vom Resultat. Das Risiko einer Zellverschleppung durch die Biopsie (sogenanntes «Seeding») wurde lange kontrovers diskutiert, mit moderner Technik (sogenannte «co-axial sheath method») ist dieses Risiko aber verschwindend klein und entsprechend vernachlässigbar (12). Der positive prädiktive Wert der Biopsie ist ausgezeichnet mit 99.8%, eine wichtige Limitation ist allerdings der deutlich schlechtere negative prädiktive Wert, wobei bei einem Drittel der tumornegativen Biopsien in der definitiven Pathologie trotzdem Malignität nachgewiesen werden kann (13); man spricht hier auch von sogenannt nicht diagnostischen Biopsien. Diese Aspekte müssten bei der Entscheidung für oder gegen eine Biopsie klar berücksichtigt werden.

Die Behandlungs-Strategien der SRM

Die Management-Optionen einer SRM beinhalten prinzipiell Beobachtungstrategien und aktive Behandlungen. Bei der Beobachtung wiederum kann eine palliative Ausrichtung im Sinne eines Watchful Waitings und eine kurative Ausrichtung im Sinne einer Active Surveillance unterschieden werden – analog dem Vorgehen beim Prostatakarzinom. Bei den aktiven Therapien kommen die Nierenteilresektion oder ein thermo-ablatives Verfahren in Betracht, bei ansonsten inoperablen Patienten zunehmend auch die stereotaktische ablative Radiotherapie. Die verschiedenen Vor- und Nachteile dieser Strategien müssen im individuellen Einzelfall gut abgewogen werden und insbesondere der Gesamtsituation angepasst sein.

Nierenteilresektion

Die Nierenteilresektion mit Entfernung des Tumors unter Schonung des gesunden Nierengewebes ist die gegenwärtige Goldstandard-Strategie für malignom-verdächtige SRM und Wunsch nach definitiver Therapie (14). Der onkologische Outcome ist sehr gut, das Risiko für Niereninsuffizienz klein sowie auch die Komplikationsraten, sofern der Eingriff an einem Zentrum mit entsprechender Erfahrung durchgeführt wird. Eine vollständige Nephrektomie sollte nur dann durchgeführt werden, wenn eine Teilresektion aus technischen Gründen mit unvernünftigem Risiko verbunden wäre und präoperativ eine normale Gesamt-Nierenfunktion besteht.

Ablations-Techniken

Thermische Ablations-Techniken (Kryotherapie (Kälte) oder Radio-Frequenzablation (Hitze)) sind valide und wertvolle Alternativen zur Nierenteilresektion, optimalerweise für SRM <3cm und in all jenen Fällen, in welchen Patienten nicht für eine Nierenteilresektion qualifizieren oder diese nicht wünschen. Vor einer Thermo-Ablation muss eine Biop­sie der SRM durchgeführt werden. Falls diese nicht im Vorfeld stattgefunden hat, muss diese spätestens im Rahmen, respektive unmittelbar vor der Ablation durchgeführt werden. Der onkologische Outcome ist der Nierenteilresektion insgesamt unterlegen, hauptsächlich bei Tumoren >3cm; bei Tumoren <2cm ist die Tumorkontrolle vergleichbar. Eine engmaschige Active Surveillance nach Ablation ist deshalb zwingend notwendig. Die Ablation kann aber mehrfach wiederholt werden, was neben der minimalen Invasivität dieser Methode ein weiterer Vorteil ist.

Stereotaktische ablative Radiotherapie

Dieses Verfahren kann bei ansonsten inoperablen Patienten angewendet werden und erste Studiendaten zeigen eine gute lokale Kontrolle mit über 97% (15). Obwohl diese Resultate vielversprechend sind, werden Daten aus randomisierten Studien benötigt, um die Evidenz zu erhärten.

Aktive Überwachung (Active Surveillance)

Diese Strategie ist eine Alternative für eine unmittelbare aktive Behandlung, insbesondere für SRM <2cm und immer dann, wenn die Risiken einer Intervention oder die Gesamtsituation mit relevanten Co-Morbiditäten den onkologischen Benefit einer aktiven Therapie in Frage stellen. Die Ausrichtung dieser Beobachtungsstrategie ist aber prinzipiell kurativ. Basierend auf der häufig indolenten Natur der SRM und der generell langsamen Wachstumsrate (16) kann diese Strategie eigentlich auch bei allen therapie-willigen und -fähigen Patientinnen und Patienten mit SRM <2cm und bei ausgewählten Fällen auch bei SRM bis 4cm (14) in Betracht gezogen werden.

Abkürzungen: ASCO: American Society of Clinical Oncology; AUA: American Urological Association; NCCN: National Comprehensive Cancer Network; EAU: European Association of Urology, SRM: small renal mass; CT: Computer-Tomographie; MRI: Magnet-Resonanz-Bildgebung

Zweitabdruck aus «info@onco-suisse» 07-2023

Copyright bei Aerzteverlag medinfo AG

PD Dr. med.Martin H. Umbehr

Klinik für Urologie
Stadtspital Zürich
Birmensdorferstrasse 497
8063 Zürich

Prof. Dr. med. Michael Müntener

Klinik für Urologie
Stadtspital Zürich
Birmensdorferstrasse 497
8063 Zürich

Die Autoren haben keine Interessenkonflikte im Zusammenhang mit diesem Artikel deklariert.

◆ Aufgrund der häufig angewendeten Schichtbildverfahren hat die Inzidenz von kleinen Nierentumoren (SRM; ≤4cm) in den letzten Dekaden massiv zugenommen.
◆ Die SRM stellen eine heterogene Gruppe von Tumoren dar, wobei 20-30% benigne und 70-80% maligne sind.
◆ Von den tatsächlich bösartigen Tumoren zeigen nur ca. 20-30% ein höher aggressives Verhalten, während die verbliebenen 70-80% nicht immer einer unmittelbaren Therapie bedürften.
◆ Basierend hierauf ist die richtige Selektion an Patienten, welche eine aktive Behandlung brauchen wichtig, genauso wichtig ist aber auch die Selektion von Patienten, welche dies nicht brauchen und mit einer aktiven Beobachtung sicher kontrolliert werden können; die richtige Selektion ist der Schlüssel zur Vermeidung von Unter- wie auch Übertherapie.

1. Nguyen MM. The evolving presentation of renal carcinoma in the United States: trends from the Surveillance, Epidemiology, and End Results program. J Urol 2006; 176:2397-2400.
2. Finelli A. Management of small renal masses: American Society of Clinical Oncology clinical practice guidline. J Clin Oncol 35: 668-680.2017.
3. Kutikov A. Incidence of benign pathologic findings at partial nephrectomy for solitary renal mass presumed to be renal cell carcinoma on preoperative imaging. Urology. 2006; 68:737-740
4. Bhindi B. Are we using the best tumor size cut-points for renal cell carcinoma staging? Urology 109:121-126, 2017.
5. Rothman J. Histopathological characteristic s of localized renal cell carcinoma correlate with tumor size: a SEER analysis. J Urol. 2009; 181:29-33.
6. Thompson RH. Metastatic renal cell carcinoma risk according tumor size. J Urol. 2009; 182:41-45.
7. Smaldone MC. Small renal masses progressing to metastases under active surveillance. A systematic review and pooled analysis. Cancer. 2012; 118:997-1006
8. Pierorazio PM. Management of Ronal Masses and Localized Renal Cancer, Agency for Healthcare Research and Quality, Rockwill 2016
9. Beer AJ. Comparison of 16-MDCT and MRI for characterization of kidney lesions. AJR Am J Roentgenol 2006; 186:1639
10. Israel GM. An update of the Bosniak renal cyst classification system. Urology 2005; 66:484
11. Thompson RH. Tumor size is associated with malignant potential in renal cell carcinoma cases. J Urol 2009; 181:2033
12. Mullins JK. Renal cell carcinoma seeding of a percutaneous biopsy tract. Can Urol Assoc J 7: E176-E179, 2013.
13. Sanchez A. Current Management of Small Renal Masses Including Patient Selection, Renal Tumor Biopsy, Active Surveillance, and Thermal Ablation. J Clin Oncol 36:3591-3600. 2018.
14. Campell S. Renal Mass and Localized Renal Cancer: AUA Guideline. J Urol 2017; 198:520.
15. Correa, R.J.M., et al. The Emerging Role of Stereotactic Ablative Radiotherapy for Primary Renal Cell Carcinoma: A Systematic Review and Meta-Analysis. Eur Urol Focus, 2019. 5: 958.
16. Pierorazio PM. Rive-year analysis of a multi-institutional prospective clinicl trial of delayed intervention and surveillance for small renal masses: the DISSRM registry. Eur Urol 2015; 68:408.

Multiple Sklerose für den Hausarzt – wann daran denken

Die Multiple Sklerose ist die häufigste autoimmun vermittelte ZNS-Erkrankung und betrifft vor allem junge Frauen. Charakteristisch ist ein schubförmiger Verlauf. Schübe können sich variabel äussern, häufige Erstsymptome sind eine Optikusneuritis oder Sensibilitätsstörungen. Als bildmorphologisches Korrelat finden sich im MRI der Neuroachse herdförmig verteilte demyelinisierende Läsionen. Neben der Akuttherapie im Falle eines Schubs stehen mittlerweile zahlreiche verlaufsmodifizierende Präparate zur Verfügung, mit denen der Krankheitsverlauf massgeblich beeinflusst werden kann.

Multiple sclerosis is the most common autoimmune-mediated CNS disease and primarily affects young women. A relapsing-remitting course of the disease is characteristic. Relapse symptoms are highly variable, common initial symptoms are optic neuritis or sensory disturbances. Focally distributed demyelinating lesions are typical findings in the MRI of the neuroaxis. In addition to acute treatment options in case of a relapse, numerous disease-modifying drugs with significant impact on disease progression have become available.
Key Words: Multiple sclerosis, McDonald criteria, immune modulation

Fallvignette

Eine 24-jährige Psychologiestudentin stellt sich in ihrer Hausarztpraxis aufgrund einer seit circa drei Wochen bestehenden Ungeschicklichkeit der rechten Hand vor. Zunächst sei ihr dies nur beim Klavierspielen aufgefallen, letzte Woche sei ihr dann jedoch zweimalig ein Glas beinahe aus der Hand gerutscht, sodass sie nun zunehmend beunruhigt sei. Bei Berührung beschreibt sie ein verändertes, pelziges Gefühl der Hand. Welche Schritte leiten Sie ein und was könnte dieser Symptomatik zugrunde liegen?

Allgemeines

Die Multiple Sklerose (MS) ist eine der häufigsten autoimmunen Erkrankungen bei jungen Menschen und die häufigste autoimmun vermittelte chronisch-entzündliche ZNS-Erkrankung überhaupt. Alleine in der Schweiz sind etwa 15’000 Menschen betroffen (1). Die Erkrankung ist charakterisiert durch einen meist schubförmigen Verlauf und ein herdförmiges Läsionsmuster in der MR-Bildgebung. Die Multiple Sklerose tritt häufiger bei Frauen als bei Männern auf (Geschlechterverhältnis 3:1). In 80% der Fälle manifestiert sie sich erstmalig im jungen Erwachsenenalter, zwischen 20 und 40 Jahren (2). Die Ätiologie ist bislang nur unvollständig verstanden. Neben der immunologischen Autoreaktivität werden bei familiärer Häufung eine genetische Prädisposition sowie Umweltfaktoren (Vitamin-D-Mangel, Übergewicht, Rauchen) diskutiert. Eine EBV-Infektion kann das Risiko, an einer MS zu erkranken, erheblich erhöhen. Pathophysiologisch kommt es primär zur inflammatorischen Demyelinisierung von Nervenfasern mit sekundär axonalem Schaden.

Klinik

Das klinische Bild ist – abhängig von der Läsionslokalisation – sehr variabel. Typische erste Schubsymptome, bei denen differentialdiagnostisch an eine Multiple Sklerose gedacht werden sollte, sind unilaterale Visusverschlechterungen meist im Sinne einer Farbsehstörung mit begleitendem Augenbewegungsschmerz im Rahmen einer Optikusneuritis und sensible oder motorische Ausfälle (unilateral oder als Querschnittsymptomatik) mit oder ohne Blasenfunktionsstörung. Sensibilitätsstörungen äussern sich hierbei häufig als Par- oder Dysästhesien in Form einer Pelzigkeit, eines Kribbelns, als Gürtel- oder Korsettgefühl in asymmetrischer und eher distal betonter Verteilung. Darüber hinaus sind Gleichgewichts- und Koordinationsstörungen, Doppelbilder und Schwindel als Korrelat einer Hirnstammbeteiligung häufig. Ein Schub ist definiert als neu aufgetretenes Symptom, das sich nicht im Rahmen einer Infektion oder erhöhten Körpertemperatur, sogenanntes Uhthoff-Phänomen, erklären lässt. Die Mindestdauer beträgt 24 Stunden, es gilt ein Mindestabstand von 30 Tagen zum letzten Schubereignis. Typischerweise bilden sich die Symptome dabei im Gegensatz zu anderen neurologischen Differentialdiagnosen (Schlaganfall, epileptischer Anfall) langsam, über Stunden bis Tage, aus. Die Ausprägung ist ebenfalls sehr variabel. Das Spektrum reicht von dezenten Feinmotorikstörungen wie im einleitend geschilderten Fall, die die Patienten als Ungeschicklichkeit wahrnehmen, Hyp- oder Kribbelparästhesien bis hin zu einem sensiblen oder motorischen Querschnittssyndrom. Häufig halten Schübe Tage bis mehrere Wochen an und bilden sich spontan zurück, wobei diese Rückbildung unvollständig bleiben kann. Begleitend lässt sich in ca. 50% der Fälle bereits zu Krankheitsbeginn eine Fatigue-Symptomatik beobachten, die bei den Betroffenen im Krankheitsverlauf fast immer zu einer erheblichen Reduktion der Lebensqualität führt (2). Konzeptionell wird traditionell zwischen der schubförmig remittierenden und primär beziehungsweise sekundär progredienten Verlaufsform unterschieden, wobei aktuelle Forschungsergebnisse zunehmend darauf hindeuten, dass erhebliche Parallelen und Überlappungen in der Pathophysiologie bestehen.

In der klinischen Untersuchung lässt sich häufig ein gesteigertes Reflexniveau, früh ausgefallene Bauchhautreflexe sowie ein positives Lhermitte-Zeichen (stromschlagartige Dysästhesie entlang der Wirbelsäule bei Kopfbewegung) feststellen. Bei cerebellärer Beteiligung können ein Nystagmus, ein Intentionstremor im Finger-Nase-Versuch sowie eine Gangataxie beobachtet werden. Als Instrument zur standardisierten Beurteilung klinischer Funktionen bei MS-Patienten dient die «Expanded Disability Status Scale» (EDSS).

Diagnostik

Für die Diagnosestellung müssen gemäss den derzeit gültigen McDonald-Kriterien die zeitliche und örtliche Dissemination erfüllt sein. Hierbei müssen für die örtliche Dissemination Läsionen in mindestens zwei der vier MS-typischen Regionen im MRI nachgewiesen werden, im Falle eines weiteren einer anderen Lokalisation zuzuordnenden Schubereignisses reicht eine MS-typische Läsion. Die zeitliche Dissemination ist gegeben bei Vorliegen von mindestens zwei Läsionen unterschiedlichen Alters (beispielsweise gleichzeitiges Vorhandensein von Kontrastmittel-anreichernden und nicht-anreichernden Läsionen), bei zweitem Schubereignis (vor- oder nachgängig) oder bei Nachweis liquor-spezifischer oligoklonaler Banden (für Details s. Originalpublikation von Thompson et al., 2018) (3).

Im ersten Schritt sollte im Anschluss an eine detaillierte Anamnese und klinisch-neurologische Untersuchung bei anhaltendem Verdacht ein MRI mit Kontrastmittel des Schädels beziehungsweise, je nach Symptomatik, des Rückenmarks mit der Frage nach chronisch-entzündlichen Veränderungen erfolgen. Die vier klassischen Lokalisationen der meist oval, relativ scharf begrenzten, später konfluierenden MS-Läsionen sind juxtakortikal, periventrikulär, infratentoriell und spinal (siehe Abbildung 1). Aktive entzündliche Läsionen zeichnen sich durch ihre Kontrastmittelaufnahme aus (4).

Nach Zuweisung zum Neurologen wird im Rahmen der Differentialdiagnostik eine Blut- und Liquordiagnostik ergänzt. Typisch ist eine leichte bis mässige Pleozytose sowie eine intrathekale Immunglobulinsynthese mit Nachweis oligoklonaler Banden. Letztlich handelt es sich bei der MS um eine Ausschlussdiagnose. Relevante Differentialdiagnosen, die abgegrenzt werden müssen, sind unter anderem die Neuromyelitis optica-Spektrum-Erkrankung (NMOSD) und MOG-Antikörper-assoziierte Erkrankungen (MOGAD), ZNS-Infektionen wie Neuroborreliose oder Neurolues und ein Vitamin-B12-Mangel. Selten können auch rheumatologische Erkrankungen mit ZNS-Beteiligung wie Vaskulitiden, Sarkoidose oder Morbus Behcet ein ähnliches Bild verursachen (5).

Grundzüge der Therapie

Bei Auftreten eines behindernden Schubereignisses kann eine entzündungshemmende Therapie durchgeführt werden. Hierbei kommen klassischerweise hoch dosierte Steroide zum Einsatz (z.B. 1g Methylprednisolon p.o./i.v. über 3 bis 5 Tage). Zuvor sollten ein Infekt und gegebenenfalls eine Schwangerschaft ausgeschlossen werden, je nach Risikoprofil sollte während der Schubtherapie an einen Magenschutz und eine Thromboseprophylaxe gedacht werden. Bei insuffizienter Symptomrückbildung können als Reserveverfahren eine Plasmapherese oder Immunadsorption evaluiert werden.

Zur Verhinderung von Schüben stehen mittlerweile zahlreiche verlaufsmodifizierende Präparate, mit denen der Krankheitsverlauf massgeblich beeinflusst werden kann, zur Verfügung. Mittlerweile ist klar, dass ein früher Therapiebeginn einen günstigeren Effekt auf den Krankheitsverlauf hat als eine verzögerte Therapieeinleitung («hit hard and early») (6)(7).

Die zugelassenen Medikamente werden nach aufsteigender Wirksamkeit in drei Kategorien eingeteilt. Die Auswahl der Therapie erfolgt zum einen nach anzunehmender Krankheitsaktivität auf Grundlage der Klinik sowie der Bildgebung, zum anderen in Abhängigkeit von persönlichen Faktoren (insb. Kinderwunsch bzw. Schwangerschaft). Zur Kategorie 1 gehören neben den seit den 1990er Jahren etablierten Interferonpräparaten u.a. Dimethylfumarat und Teriflunomid. Die neueren Sphingosin-1-Phosphat-Rezeptor-Modulatoren (z.B. Fingolimod) werden der Kategorie 2 zugeschrieben. Substanzen der Kategorie 3 sind Natalizumab, ein Integrin-alpha4-Inhibitor, der die Migration der T-Lymphozyten über die Blut-Hirn-Schranke hemmt, und monoklonale Anti-CD20-Antikörper, die eine B-Zell-Depletion bewirken.

Die Prognose für die Betroffenen hat sich im Verlauf der letzten Jahrzehnte durch die Verfügbarkeit der krankheitsmodulierenden Präparate deutlich verbessert, sodass bei Diagnosestellung heutzutage von einer unbeeinträchtigten Lebenserwartung auszugehen ist. Als prognostisch günstig hat sich ein früher, monosymptomatischer Krankheitsbeginn mit vollständiger Rückbildung der Schubsymptomatik erwiesen (7). Ergänzend sind nicht-medikamentöse Therapiemassnahmen, z.B. Physio- und Ergotherapie sowie supportive Therapiestrategien zur Symptomkontrolle essentiell und erfordern eine engmaschige und interdisziplinäre Versorgung.

Copyright bei Aerzteverlag medinfo AG

Dr. med. Lea Isabella Walter

Klinik für Neurologie
Universitätsspital Zürich
Frauenklinikstrasse 26
8091 Zürich

Prof. Dr. med. Patrick Roth

Leitender Arzt, Klinik für Neurologie
Universitätsspital Zürich
Frauenklinikstrasse 26
8091 Zürich

Die Autoren haben keine Interessenskonflikte im Zusammenhang mit diesem Artikel deklariert.

 

◆ Die Multiple Sklerose ist die häufigste autoimmun vermittelte chronisch-entzündliche Erkrankung des zentralen Nervensystems.
◆ Symptome eines erstmaligen Schubereignisses können eine Sensibilitätsstörung oder eine Visusverschlechterung bzw. Farbsehstörung mit Augenbewegungsschmerz (Optikusneuritis) sein.
◆ Insbesondere bei jungen Menschen mit einer neuen neurologischen Symptomatik stellt die MS eine wichtige Differentialdiagnose dar.
◆ Die Diagnosestellung erfolgt nach Ausschluss wichtiger Differentialdiagnosen bei Vorliegen einer räumlichen und zeitlichen Dissemination (McDonald-Kriterien).
◆ Der frühzeitige Beginn einer krankheitsmodifizierenden Therapie kann den Krankheitsverlauf günstig beeinflussen und ist daher essentiell.

1. Schweizerische Multiple Sklerose Gesellschaft [Internet]. 2023 [cited 2023 Oct 26]. Available from: https://www.multiplesklerose.ch/de/
2. McGinley MP, Goldschmidt CH, Rae-Grant AD. Diagnosis and Treatment of Multiple Sclerosis: A Review. JAMA. 2021 Feb 23;325(8):765–79.
3. Thompson AJ, Banwell BL, Barkhof F, Carroll WM, Coetzee T, Comi G, et al. Diagnosis of multiple sclerosis: 2017 revisions of the McDonald criteria. Lancet Neurol. 2018 Feb;17(2):162–73.
4. Filippi M, Rocca MA, Ciccarelli O, De Stefano N, Evangelou N, Kappos L, et al. MRI criteria for the diagnosis of multiple sclerosis: MAGNIMS consensus guidelines. Lancet Neurol. 2016 Mar;15(3):292–303.
5. DGN One | Leitlinie Details [Internet]. [cited 2023 Oct 26]. Available from: htrum-erkrankungen-und-mog-igg-assoziierten-erkrankungen
6. Amato MP, Fonderico M, Portaccio E, Pastò L, Razzolini L, Prestipino E, et al. Disease-modifying drugs can reduce disability progression in relapsing multiple sclerosis. Brain J Neurol. 2020 Oct 1;143(10):3013–24.
7. Wiendl H, Gold R, Berger T, Derfuss T, Linker R, Mäurer M, et al. [Multiple sclerosis treatment consensus group (MSTCG): position paper on disease-modifying treatment of multiple sclerosis 2021 (white paper)]. Nervenarzt. 2021 Aug;92(8):773–801.